Que sont devenues les distributions de 2017, 5 ans après, partie 4 : Novembre et décembre 2017.

Dernier billet de la série pour 2022, et je pense que je ne ferai pas le même genre de billets en 2023. Du moins jusqu’à preuve du contraire.

Novembre 2017 :

Décembre 2017 :

Au final, 4 projets, 3 étant encore actifs, la Frugalware Linux semblant être dans le coma depuis quelques mois. Aucune nouvelle image ISO n’étant disponible depuis la sortie de la Frugalware Linux 2.1 en septembre 2016. 6 ans, ça commence à faire très long !

Et le bilan de l’année ?

Septembre et octobre 2017 : 4 distributions, toutes en vie.

Juillet et août 2017 : 4 distributions, 3 en vie.

Janvier à Juin 2017 : 13 distributions sur 16 en vie. Enfin 12, depuis la mort d’Anarchy Linux.

Un total de 28 billets. 23 concernant des projets encore en activité, ce qui fait un bilan de survie de 22/28e soit 78,57%. Ce qui n’est pas si mal, même si en 2017 j’ai eu du mal à pondre des billets sur les distributions GNU/Linux.

Ce qui présageait l’abandon de ce genre de billets, car je l’ai déjà dit plusieurs fois, aussi bien les environnements de bureau que les distributions ont atteint une certaine maturité qui ne justifie plus trop le fait de pondre de nouvelles distributions.

Les distributions mères (Archlinux, Debian, Fedora, OpenSuSE ou encore Slackware) et leurs filles (Manjaro, Ubuntu et Linux Mint, ou encore SalixOS) suffisent largement pour 98% des utilisateurs bureautiques. Je me dois d’inclure des projets tiers comme Emmabuntüs ou encore Primtux, histoire de ne pas être traité de tous les noms dans les commentaires 🙂

En vrac’ de fin de semaine…

Minuscule en vrac’ en ce pluvieux vendredi de juin 2022.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

  • Fan de clinquant dans le monde linuxien ? La Deepin 20.6 est arrivée pour vous satisfaire.
  • Fan de distributions novatrices en terme de gestion des logiciels installés ? La NixOS 22.05 vous conviendra parfaitement.
  • Fan de distributions qui se disent légère et sont aussi lourde qu’une éléphante enceinte ? Alors dans ce cas, la LinuxLite 6.0 est pour vous.
  • J’adore quand des jeux sont étendus. En fin d’année 2021, j’avais parlé du casse-tête pour Commodore 64, « Tenebra ». Son créateur vient de proposer une version « extended » avec 6 nouveaux niveaux pour un total de 31. Bon courage avec le niveau 26 🙂

Côté culture ?

La chanteuse d’Heligoland vient de sortir un album en duo avec le compositeur Pepo Galan. L’album s’intitule « The Sweet Wait ».

Sur ce, bon week-end !

On ne peut pas mentir sur sa popularité, spécialement dans le monde des distributions GNU/Linux…

J’aime bien distrowatch pour son côté indexation et actualité des distributions GNU/Linux. C’est en ce jeudi de l’ascension que j’ai été faire mon tour quotidien sur le site. Et dans les dernières nouvelles, je tombe sur une entrée qui me semble étrange : « Linuxfx exposes its small database of users » ce qui donne traduit : « Linuxfx expose sa petite base de données d’utilisateurs »

Linuxfx est une des dérivées d’Ubuntu reprenant l’apparence générale de MS-Windows 11, sachant que sur les 271 distributions indexées et en vie, on a 52 entrées listées, soit 19,18% du total. Donc en gros, une distribution sur 5 est liée plus ou moins directement à Ubuntu. Ce qui est énorme.

Linuxfx annonce des chiffres mirobolants sur son site : 1 million d’utilisateurs et 15 000 téléchargements par semaine. Des hackers du site kernal.eu ont pu vérifier ces affirmations un brin optimistes.

Dans un premier article intitulé « Dumping Linuxfx customers – A Windows-like distro including the spyware and activation » qu’on peut traduire par « Récupération des clients Linuxfx – Une distro semblable à Windows, y compris le logiciel espion et l’activation », le groupe de hackers est parti du logiciel espion qui permet d’effectuer de la télémétrie en douce ou presque 🙂

En partant de ce logiciel espion, ils ont pu remonter jusqu’à la base de données des installations réelles. En copiant la base de données, la surprise a été assez énorme. Environ 20 000 entrées, donc autant d’installations effectuées depuis le début du traçage. Soit 50 fois moins d’utilisateurs réels (si tant est qu’une installation effectuée soit conservée) qu’annoncé sur le site, capture d’écran à l’appui.

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Que sont devenues les distributions GNU/Linux de 2016, dernier épisode, décembre 2016.

Après un mois de novembre des plus cléments, quel va être le bilan de décembre 2016 ?

8 décembre : Void Linux

Bilan : un seul billet et donc un taux de survie de 100%. C’est le mois le moins chargé de l’année 2016.

Et le bilan annuel ?

Quel bilan annuel ? En comptant les inévitables doublons, sur les 59 articles, on constate que 45 concernent des distributions encore en vie, soit 76,27% du total.

Pour 2015, comme je le disais dans l’article de décembre 2020, c’était 75% de survie. Un certain murissement que l’on constatait déjà à l’époque et qui a fait naitre la série des vidéos DGLFI.

On est dans les mêmes rapports de survie. Le bilan des distributions dont j’ai parlé en 2017 ? Peut-être, on verra bien 🙂

Ah, le « Desktop-hopping »… C’est moins long à mettre en place que le « distro-hopping » après tout…

Il y a deux semaines environ, je parlais en mots choisis du « distro-hopping » en 2021.

S’il est assez difficile de justifier désormais le changement de distribution au moindre gaz intestinal en travers, on peut toujours satisfaire son besoin de nouveautés en passant au niveau supérieur et en changeant d’environnement de bureau – desktop environment en bon anglais – en utilisant quelques arguments plus ou moins solides.
Sur mon installation actuelle d’Archlinux qui remonte à février 2018, j’avais à l’origine installé le Mate-Desktop de l’époque, soit une version 1.20, sorti trois semaines plut tôt.

Je suis retourné sur Gnome en juin 2020 ce qui fait presque un an et demi maintenant, après une période sous Mate-Desktop remontant à novembre 2015, après une tentative d’utilisation de Gnome 3.18 qui suivait une période sous Xfce commencée en mars 2015.

Donc, depuis mars 2015, soit 6 ans et 8 mois, j’ai changé 3 fois d’environnement de bureau, avec une utilisation continue de Mate Desktop durant 4 ans et demi environ. Côté stabilité, je pense qu’il est difficile de faire plus long. Depuis 2006 et le début de mon mono-démarrage linuxien, j’ai toujours été utilisateur de Gnome. Sauf une très courte période sous KDE… À l’époque de KDE 4.3 en août 2009 et qui dura quelques semaines. Je n’ai pas trouvé le billet où j’annonçais retourner sous Gnome dans mes archives.

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Ah, le distro-hopping… Quelles justifications peut-on lui apporter en 2021?

Octobre 2018. À quelques jours de mon départ de Youtube, j’ai rédigé un article assez long sur le distro-hopping et la difficulté de le justifier, surtout avec un niveau de maturité plutôt poussé dans le monde des distributions GNU/Linux.

J’écrivais ceci en 2018 :

[…]
Depuis le milieu des années 2010, les distributions « grand public » sont arrivées à un degré de perfectionnement et de ressemblance qui justifie de moins en moins le fait de sauter d’une distribution à une autre au moindre « pet de travers ».

J’ai depuis rajouté les environnements de bureau dans la liste des logiciels à la maturité certaine, même si en ce moment dans quelques milieux bien informés, cracher sur Gnome est tendance. J’ai eu aussi une période où j’ai craché sur Gnome, critiquant la tabletisation de l’interface. Mais la lenteur de l’évolution de Mate-Desktop à laquelle se rajoutent des manques criants comme un outil de renommage de masse m’a fait retourner sur Gnome.

Début novembre 2021, je parlais de ce qui restait d’intéressant au niveau de la sphère linuxienne francophone sur Youtube. C’est en suivant d’un oeil et d’une oreille distraite que j’ai appris qu’un des grands noms de la dite sphère avait fait une espèce de distro-hopping. En effet, pour diverses raisons qu’il a expliqué, Adrien a quitté Calculate Linux pour revenir sur Gentoo. Pas un distro-hopping monstre, mais pour celui qui a défendu durant des années la Gentoo précompilée qu’est Calculate, ce n’est pas anodin.

Cela m’a étonné et m’a fait me dire qu’il était parfois difficile à justifier de sauter d’une distribution à une autre.

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Quand les clichés ont la vie dure : l’archlinuxien élitiste.

Vous me permettrez de laisser le terme archlinuxien au masculin singulier. Nulle volonté d’invisibiliser la moitié de l’humanité – certains mouvements se déclarant progressistes le font très bien – mais il serait étonnant que beaucoup de personnes dit du beau sexe s’intéresse à une distribution GNU/Linux qui est un gigantesque jeu de mécano ou de légo pour les personnes peu adepte du bricolage.

Car s’il y a une image qui colle à la peau de la personne dont l’ordinateur est motorisé par une Archlinux, c’est celle de l’élitiste qui se prend pour le nombril du monde après avoir réussi à installer Archlinux.

Car ce genre de petits cons – désolé, le clavier est en mode automatique dans ce cas – ça existe. C’est le même genre qu’on pourra trouver dans le monde des distributions à compiler comme une Gentoo ou une Funtoo. C’est le genre de personnes qui roule des mécaniques et qui chialent toutes les larmes de son corps dès qu’une opération de maintenance demandant un petit peu de concentration arrive.

Certaines personnes considèrent la position des archlinuxiens comme élitistes quand des critiques sont émises sur des projets comme EndeavourOS, Anarchy Installer ou encore ArchlinuxGUI. Le problème, ce n’est pas d’installer une Archlinux – à la main ou en mode automatisé – c’est de maintenir l’installation en vie.

Car Archlinux est une distribution exigeante en terme de maintenance parfois. Les développeurs font tout pour que les mises à jour majeures du genre bibliothèque C, compilateurs comme GCC ou encore Mesa passe sans problème. Mais parfois, il faut faire une intervention manuelle. Ce qui peut nécessiter d’avoir un minimum de connaissance technique. Si les connaissances manquent, les personnes qui ont installé Archlinux pour se la péter, ils sont dans la mouise jusqu’au cou et ce n’est pas suffisant.

Vous allez me dire que je suis méchant, mais désolé. Je ne fais qu’exprimer une vérité. Si la ligne de commande fait peur, foutez-moi le camp d’Archlinux.

J’avais jadis sur ma chaine youtube, puis importé sur Peertube.fr une vidéo concernant 5 questions à se poser par rapport à l’installation d’une archlinux.

Un point qui revient souvent dans les critiques, c’est AUR. C’est un énorme livre de cuisine. Après, il peut très bien y avoir des recettes dégueulasses. Mais il ne faut pas oublier que la modération est faite par l’équipe des Trusted Users pour trier le bon grain de l’ivraie.

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LXQt 1.0.0 : à mi-chemin entre le gestionnaire de fenêtres et l’environnement de bureau ?

Note : ce sera le dernier billet sur le monde libre durant quelque temps, il ne faudrait pas reprendre de mauvaises habitudes non plus ! 🙂

LXQt est un projet que je suis depuis ses débuts, il y a plusieurs années de cela. Pour être plus précis, depuis mi-2014 quand la version 0.7 sortait, fusion de Razor-Qt et de Lxde.

Donc 7 ans et quelques mois plus tard, LXqt 1.0.0 pointe enfin le bout de son nez. C’est un environnement léger, un peu trop même. Car il semble avoir le cul entre deux chaises. C’est plus qu’un gestionnaire de fenêtres : il propose un gestionnaire de fichiers, un archiveur, des outils de gestions des images.

Mais ce n’est pas non plus un environnement de bureau complet, car il lui manque au moins deux outils de bases : un bloc-notes à Pluma, Mousepad ou Gedit et une calculatrice.

Sa gourmandise mémoire est à peine moindre de celle d’un Plasma qui a su se rendre plus économe en ressources depuis plusieurs versions.

J’ai donc installé la version brute de décoffrage qu’on peut trouver sur Archlinux. J’ai juste rajouté QPS (qui est le gestionnaire de processus de LXQt) et pamac-aur-git pour installer facilement des logiciels complémentaires.

Vous l’avez vu, l’attrait de LXQt brut de décoffrage n’est pas évident. Sans Featherpad (comme bloc-notes) et KCalc pour avoir une calculatrice de base, c’est un peu court.

Même si la version 1.0.0 est importante dans la vie d’un projet, il serait bien que les deux petits outils cités plus haut soient disponibles en version native, comme dans Gnome, Plasma ou encore Mate Desktop. J’ai cependant un doute pour Xfce, vous me confirmerez cela dans les commentaires 🙂

Vous comprenez qu’il est plus intéressant de parler des environnements de bureaux – même incomplet – que de pondre 3000 caractères sur la dernière Ubuntu / Fedora / OpenSuSE en date. Du moins, c’est mon avis et je le partage 🙂

Que devient le youtube linuxien francophone ? Bilan 3 ans après mon départ.

En novembre 2018, je quittais Youtube en tant que créateur, mais j’ai conservé un regard discret sur le youtube linux francophone qui se résume désormais à deux grosses chaînes – sauf oubli de ma part – à savoir celle d’Actualia et d’Adrien Linuxtricks.

J’ai donc fait un bilan en vidéo que vous trouverez ci-après.

En gros, ce sont des contenus ayant un faible rapport nombre de vues sur nombre d’abonnés. Mis à part des pointes ponctuelles (comme les 43 000 vues d’une vidéo purement pratique d’Adrien), au mieux on arrive à 25-30% en terme de rapport nombre de vues sur nombre d’abonnés.

Autant dire que c’est plutôt faible… Et en dehors des habituelles vidéos sur les grosses cylindrées du monde du logiciel libre, ça ne vole pas très haut, proportionnelement à l’audience potentielle.

Ce qui ne fait que confirmer mon idée que parler de Linux, en dehors des personnes intéressées, ce n’est pas très fédérateur… Encore moins que que l’archéo-informatique 🙂

Après, je peux me tromper, mais je vous laisse seul juge concernant mon ressenti.

Que sont devenues les distributions GNU/Linux de 2016, huitième épisode, septembre 2016.

Après un mois d’août 2016 dans les clous, quel va être le bilan de septembre 2016 ?

Bilan : trois projets, tous en vie bien que Frugalware ne bouge plus trop. Comme pour le mois d’avril, on est dans un mois très creux. Facile d’arriver à 100% de survie dans ce cas.