C’est bien connu, les rolling release, ça se pète la gueule sur le moyen ou long terme.

C’est une idée reçue qui traîne depuis des années dans le petit monde doucereux des distributions GNU/Linux. Celle que sur le moyen terme (plus de 5 ans), on ne peut pas se fier à une rolling release. Je vais parler d’Archlinux, car je la pratique depuis 2009. J’aurai pu aussi parler d’OpenSuSE Tumbleweed, mais entre la distribution au caméléon et moi, ce n’est pas le grand amour. Pour rester sociable et poli.

J’accumule ce qu’il ne faudrait pas faire, dixit les personnes qui promeuvent cette idée, à savoir :

  1. Utiliser les dépôts de tests
  2. Multiplier les paquets en provenance du Archlinux User Repository
  3. Utiliser des enrobeurs de pacman comme yay qui peuvent entrainer des problèmes

Et pourtant… Mon installation actuelle d’Archlinux – à l’origine sur un disque dur mécanique de 2 To – maintenant sur un duo nvme et SSD date de… Février 2018. Oui, près de 6 ans et 3 mois. Source ? Tout simplement le fichier /var/log/pacman.log qui enregistre les activités d’installation et de suppression de paquets. À savoir en ligne de commande, un petit head /var/log/pacman.log.

[2018-02-27 17:39] [PACMAN] Running 'pacman -r /mnt -Sy --force --cachedir=/mnt/var/cache/pacman/pkg --noconfirm bash bzip2 coreutils cryptsetup device-mapper dhcpcd diffutils e2fsprogs file filesystem findutils gawk gcc-libs gettext glibc grep gzip inetutils iproute2 iputils jfsutils less licenses linux logrotate lvm2 man-db man-pages mdadm nano netctl pacman pciutils pcmciautils perl procps-ng psmisc reiserfsprogs s-nail sed shadow sysfsutils systemd-sysvcompat tar texinfo usbutils util-linux vi which xfsprogs alsa-utils base-devel cpupower cups cups-pdf dialog efibootmgr ffmpegthumbnailer git grml-zsh-config grub gst-libav gst-plugins-bad gst-plugins-base gst-plugins-good gst-plugins-ugly gtk3-print-backends gtk-engine-murrine gvfs gvfs-mtp gvfs-smb libreoffice-fresh libreoffice-fresh-fr lightdm lightdm-gtk-greeter lightdm-gtk-greeter-settings linux-headers mate mate-extra mesa-libgl networkmanager network-manager-applet ntfs-3g pamac-aur pavucontrol pulseaudio pulseaudio-alsa screenfetch ttf-dejavu unzip vim wget wireless_tools wpa_actiond wpa_supplicant xdg-user-dirs xf86-video-ati xorg-apps xorg-server xorg-xinit xterm zsh zsh-completions zsh-syntax-highlighting'
[2018-02-27 17:39] [PACMAN] synchronizing package lists
[2018-02-27 17:44] [ALPM] transaction started
[2018-02-27 17:44] [ALPM] installed linux-api-headers (4.14.8-1)
[2018-02-27 17:44] [ALPM] installed tzdata (2018c-1)
[2018-02-27 17:44] [ALPM] installed iana-etc (20180221-1)
[2018-02-27 17:44] [ALPM] installed filesystem (2017.10-2)
[2018-02-27 17:44] [ALPM] installed glibc (2.26-11)
[2018-02-27 17:44] [ALPM] installed gcc-libs (7.3.0-1)
[2018-02-27 17:44] [ALPM] installed ncurses (6.1-3)

On peut en déduire qu’à l’installation, le noyau Linux de l’époque était un 4.14.x. Et dire que j’utilise le noyau linux LTS 6.6.28, depuis quelques mois, suite à une couille dans le potage du noyau classique… Autant dire que l’installation a connu tout la période des noyaux Linux 5.x et est encore en vie 🙂

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En vrac’ de milieu de semaine…

Petit en vrac’ en ce troisième mercredi d’avril 2024.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

  • Des projet naissent et d’autres meurent. C’est le cas du port pour ARM d’EndeavourOS. Paix à ses octets.
  • Comme chaque mois d’avril depuis 2005, la nouvelle version d’Ubuntu à venir entre en phase bêta. Uniquement conseillée aux personnes qui n’ont pas peur de la ligne de commande en cas d’emmerdes.
  • La Archcraft, une base archlinux orientée légèreté logicielle a sorti sa nouvelle version, la 2024.04.06. Pour les ordinateurs qui rament avec les distributions GNU/Linux classiques.
  • Côté rétroludique, un titre du nom de Pirka vient de sortir pour Amstrad CPC. Un classique casse-tête où il faut aligner 3 tuiles identiques verticalement. Il n’y a pas d’écran de game over. Simplement quand on ne plus rien faire, les commandes « gèlent » et seule la touche ESC permet de revenir au début du jeu. Les oreilles les plus fines auront reconnu la mélodie de « El condor pasa » immortalisé par Simon et Garfunkel.

Côté culture ?

Cosmic Ground vient de sortir son nouvel album, « Melt ». Pour les personnes qui aiment l’ambiant et le kraut rock.

Pour finir, une rapide partie de « Pirka » pour Amstrad CPC. Enfin deux, dont une qui a été plus longue que l’autre. Si on s’applique, on peut avoir de très gros scores, même si c’est un jeu pour quand on a 5 minutes dans la journée.

Sur ce, bonne fin de semaine !

Parfois des extensions cassent avec Gnome…

…Et les mainteneurs en question ne font rien ou presque pour corriger le bug. On doit alors compter sur des forks – pour une fois qu’ils servent à autre chose que polir l’ego du forkeur / de la forkeuse ! – pour retrouver les fonctionnalités qui vont bien.

L’exemple que j’ai eu récemment, c’est celui de l’extension Openweather qui permet d’afficher dans la barre supérieure la météo en direct. On n’a pas tous accès à une fenêtre pour voir le temps qu’il fait dehors.

L’extension OpenWeather d’origine n’a plus bougé depuis fin 2023, dixit son gitlab au 31 mars 2024.

Il y a eu un premier fork proposé par Toppk qui lui aussi est à l’abandon depuis 5 mois, dixit le github dédié. C’est celui que j’ai utilisé avec Gnome 45.

Plus récemment, un nouveau fork basé sur le code proposé par Toppk a été publié, mais lui compatible avec Gnome 46. C’est celui de Penguin-Teal qui porte le nom de OpenWeather Refined et qu’on peut trouver ici pour la famille des distributions basée sur Archlinux.On peut parler d’un fork au carré… En espérant que l’on ne passe pas au fork au cube avec Gnome 47 qui sortira fin septembre 2024.

J’ai fait une petite vidéo pour montrer l’extension en action.

J’avoue que c’est une des premières fois que je vois autant de forks se succéder en si peu de temps…

Ce sont les plaisirs de l’informatique libre 🙂

Gnome 46, une évolution presque sans casse :)

Comme tous les six mois, Gnome propose la nouvelle version de son environnement de bureau. Pour pouvoir tester un peu en avance Gnome avant qu’il n’atterisse sur les dépôts de test d’Archlinux, j’ai utilisé Qemu avec VirtualMachineManager pour me créer une machine virtuelle.

Machine virtuelle Archlinux créée avec l’installateur Archinstall. J’ai activé dans un premier temps les dépôts de test, puis le dépôt dédié à savoir Gnome-unstable. La mise à jour de l’environnement Gnome m’a annoncé l’installation de 79 paquets.

Après un redémarrage, Gnome s’est lancé sans problème. Par sécurité, je n’avais pas installé l’extension arch-update (qui est en cours de port pour Gnome 46) ni celle utilisant OpenWeather (et qui semble explosée au maximum au moment où je rédige cet article).

Comme pour Gnome 45, les nouveautés sont souvent sous le capot. Même si l’article de OMGUbuntu sur Gnome 46 liste des nouveautés, elles passeront souvent sous le radar.

Voici donc une petite vidéo de Gnome 46.

Bon courage pour trouver les différences flagrantes avec Gnome 45 😀

P’tain, bientôt 15 ans sous Archlinux !

Le 15e anniversaire, ce sera le 3 mai 2024. Donc en gros dans 4 mois au moment où je rédige ce billet. Vous me pardonnerez ce billet un peu précoce, mais au bout de tant d’années, ce serait bête de chipoter pour 4 mois 🙂

En effet, le 3 mai 2009, je quittais pour de bon Ubuntu. Et je terminais le billet par cette phrase :

Maintenant la question est : combien de temps resterai-je avec cette installation d’Archlinux ?

J’y suis resté jusqu’à la mort du matériel utilisé à l’époque. Depuis – et malgré deux courts passage sur la Frugalware Linux dont la dernière image ISO d’installation date de septembre 2016 ! – je suis resté sur Archlinux. La seule entorse est une installation de Manjaro Linux sur mon vieil ordinateur portable.

J’ai connu l’époque où on configurait une Archlinux avec le fichier /etc/rc.conf qui était des plus sensibles. En 2012, j’ai connu la migration vers systemd en octobre de cette année là.

J’ai connu comme enrobeur de pacman yaourt (qui était proposé par archlinux.fr jusqu’en 2019), pacaur, trizen et finalement yay.

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Coffee Linux, ce qu’il ne faut pas faire avec une Archlinux…

Note préliminaire : j’aurai pu faire un épisode des pitreries du libre mais j’ai préféré rester par écrit, je pense qu’avec une telle production je me serai retrouver à balancer des jurons durant toute la vidéo, et ce n’est pas très bon pour mon estomac 🙂

C’est un énième projet d’installateur pour Archlinux qui semble avoir mieux compris Archlinux que les développeurs de la distribution, je cite le github officiel :

The standard installation script for a standard Arch Linux is kinda broken, and incomplete to assembe an actually functional environment.

Ce qui donne traduit :

Les scripts d’installation standard pour une Archlinux standard sont un peu cassés, et incomplets pour assembler un environnement vraiment fonctionnel.

Déjà avec ArchInstall, l’outil en python on obtient une Archlinux de bonne qualité niveau installation. Loin de ce projet qui utilise un installateur sous la forme d’une série de scripts bash qui a de nombreux défauts :

  1. Pas de choix de langue lors du processus d’installation. On se retrouve avec un système directement en anglais.
  2. Aucune détection du support cible pour installer la distribution.
  3. Les mots de passe sont affichés en clair lors de leurs saisies.
  4. Aucune utilisation de l’option –needed avec pacman ce qui fait que certains paquets sont réinstallés plusieurs fois.
  5. Il y a apparemment du choix dans les environnements de bureau proposés, sauf que ce sont souvent des variantes proches les unes des autres.
  6. Pas de choix du fuseau horaire.
  7. Il installe yay et pamac sans rien demander à la personne qui l’utilise.
  8. Il demande à la fin si l’installation s’est bien déroulée… Il se passe quoi si on dit non ?

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Mate Desktop, il en est où deux ans après la sortie de sa version 1.26 ?

En août 2021, Mate Desktop 1.26 pointait le bout de son museau. Depuis, une révision mineure, la 1.26.1 est sortie. Cependant, côté version majeure, rien n’a bougé.

Mate Desktop 1.28 se fait franchement attendre. En allant sur le dépôt du code source de la version de développement 1.27, j’ai pu constater que certains paquets de code source n’ont pas été mis à jour depuis… novembre 2022. Soit une année complète ! Du moins, c’est le cas au 6 décembre 2023, moment où je rédige le présent article. Cf la capture d’écran ci-dessous.

Dans les paquets accusant un an de retard côté rafraichissement, en ce 6 décembre 2023, on peut citer Atril (le visionneur de documents), Engrampa (l’archiveur/désarchiveur), les outils de Mate ou encore Pluma (le bloc notes).

J’aurai très bien pu recompiler Mate Desktop 1.27.x comme jadis je l’avais fait pour Mate Desktop 1.25, mais j’ai senti que la vieillesse de certains paquets de code source serait source d’ennuis.

Il est à noter qu’Archlinux a déjà importé certains paquets de Mate Desktop 1.27, à savoir :

Ce ne sont pas des logiciels critiques, mais leur présence pour tous les utilisateurs de Mate Desktop sur Archlinux tend à montrer que les mainteneurs d’Archlinux en ont eu un peu assez et ont récupéré les dits paquets pour s’adapter à des composants logiciels récents.

Pourquoi un tel retard ? Sauf erreur de ma part – et vous me corrigerez en commentaires – c’est la même équipe qui gère à la fois Mate Desktop et Ubuntu Mate. Ce qui fait sûrement une charge de travail non négligeable.

J’espère simplement que l’équipe de Mate Desktop va pouvoir rattraper son retard et proposer une version 1.28 pour l’année 2024… Et qui sait, avec un début de support de Wayland comme le laisse penser ce dépôt github ?

Pourquoi j’ai quitté le projet EndeavourOS.

Cela faisait pas mal de temps que je ne participais plus aussi activement au forum qu’au début du projet. Mon activité s’était résumé à continuer les traductions de l’outil Welcome, et quand les sous-forums par langue existaient, j’y postais les traductions des notes de publication.

Mon intérêt et mon implication dans le projet diminuait lentement. Il faut dire que certains choix techniques m’ont fait m’éloigner encore plus du projet. À savoir :

  1. La mise en place du dépôt tiers au dessus des dépôts officiels dans /etc/pacman.conf
  2. L’utilisation de dracut en lieu et place de mkinitcpio
  3. Proposer systemd-boot par défaut au lieu de grub
  4. Le passage à KDE comme environnement par défaut de l’image ISO live

C’est pour cela que j’ai publié un post dans le forum d’EndeavourOS pour annoncer mon départ du projet.

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En vrac’ de milieu de semaine…

Petit en vrac’ en ce mercredi de novembre 2023.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

  • Dans le petit monde des distributions RHEL et compatibles, je demande la Alma Linux OS 9.3.
  • Sans oublier la RHEL 9.3 au passage.
  • Dans le petit monde Archlinuxien, je demande le projet SavageOS, un script qui permet d’installer Archlinux avec une session dwm configurée aux petits oignons.
  • La DGLFI de la semaine : prenez Archlinux, rajoutez KDE, Wine, Lutris, Calamares (pour l’installation). Secouez bien le tout, vous aurez la AZOS-GNU/Linux. En clair, passez votre chemin, y a rien à voir 🙂

Côté culture ?

Rien cette fois.

Sur ce, bonne fin de semaine !

Ma migration vers Gnome 45 ? Un peu de casse, mais rien de bien grave.

Comme tous les six mois, Gnome connaît une montée en version majeure. Fin septembre 2023, Gnome 45 est officiellement sorti et comme d’habitude, il a fallu environ trois semaines pour que les paquets soient disponibles – dans un premier temps – pour le dépôt gnome-unstable, puis reversé dans le dépôt extra-testing.

Je n’ai pas eu trop de casse. Il faut dire que je n’utilise que deux extensions avec mon installation de Gnome :

  1. gnome-shell-extension-appindicator qui est empaqueté officiellement par Archlinux
  2. gnome-shell-extension-arch-update

Pour la première extension, j’ai récupéré le PKGBUILD officiel et je l’ai fait recompilé après avoir modifier la ligne pkgver.

Quand je fais une recherche des mises à jour en ligne de de commande, j’ai droit à cette ligne : avertissement : gnome-shell-extension-appindicator : la version locale (1:57-1) est plus récente que extra (1:53-1)

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