Nouvelle expérience : voir ce que donne Debian GNU/Linux Trixie sur sa période de gel complet.

Il y a quelques mois, en novembre 2024, je faisais une expérience sur la Debian GNU/Linux unstable. Je me suis dit que j’allais passer à l’extrème opposé, à savoir une Debian testing en période de gel intense.

J’ai donc récupéré une image ISO d’installation par le réseau, et j’ai installé dans une machine virtuelle VirtualBox une Debian GNU/Linux Trixie avec Gnome. J’ai voulu installé Dosbox-X et Vice. Pour le premier, je n’avais droit qu’à une version 2025.02.01. Vice ? Une version est disponible sur le dépôt contrib, mais castrée : les roms sont indisponibles. Ce qui oblige à les récupérer en parallèle, sacrée galère !

J’ai donc décidé de faire compiler vice-svn et dosbox-x-sdl2-git. La liste ne contient pas les dépendances qui sont récupérées à chaque fois, souvent par paquets de 10.

Points communs :

  • build-essential
  • autoconf

Pour Dosbox-X-sdl2-git :

  • git
  • fluidsynth
  • libpng-dev
  • libglu1-mesa-dev
  • libsdl2-net-dev
  • libslirp-dev
  • ncurses-dev
  • nasm

Pour Vice-svn :

  • subversion
  • bison
  • curl
  • dos2unix
  • flex
  • libcurl4-gnutls-dev
  • libglew-dev
  • libevdev-dev
  • libgtk-3-dev
  • libxaw7-dev
  • texinfo
  • texlive
  • texlive-plain-generic
  • xa65

Et pour compléter cet article, une petite vidéo de la Debian GNU/Linux Trixie en action.

Mis à part le bug du fond d’écran indisponible quand on passe en mode sombre, je n’ai rien à reprocher à la Trixie. On verra au 19 juin, à quelques semaines de la sortie de la Debian GNU/Linux 13, ce que cela donnera.

En vrac’ de fin de semaine…

Petit en vrac’ en ce troisième samedi du mois de mai 2025.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

  • Le langage de programmation Rust souffle ses 10 bougies avec la sortie de sa version 1.87.
  • C’est officiel. Le support des processeurs 486 et des pentium (et apparentés) de première génération disparaît du code du noyau linux. Il faut se souvenir que les 486, ça remonte à 1989, et les premiers pentium à 1993 !
  • Les premières distributions à se baser sur la future Debian GNU/Linux 13 (alias Trixie) commencent à arriver. La première en date ? La Grml 2025.05.
  • Vous pensiez que le mode incognito de Google Chrome était vraiment fonctionnel sans aucune récolte de données ? Apparemment non. Google vient de se prendre une amende de 1,38 milliard de dollars pour violation de la vie privée. Il est vrai qu’il n’y a pas d’alternatives à Chrome et autres navigateurs surcouches de Chromium.
  • Mieux vaut tard que jamais. Le classique « Gorf » du Commodore Vic20 et du C64, de l’Atari 2600 et de la ColecoVision entre autres (ports sortis entre 1981 et 1983) vient d’avoir un port pour le ZX Spectrum. Avec quelques décennies de retard 🙂
  • Il y a parfois des alternatives intéressantes aux grands classiques du jeu vidéo. L’exemple avec « Gravity Pong » pour le Commodore 64, un pong dans lequel la gravité vient mettre son grain de sel.

Côté culture ?

Rien cette fois.

Sur ce, bonne fin de week-end !

Nouvelle expérience : au tour de GhostBSD de passer sur le grill !

Cela faisait quelques temps que je voulais lancer une nouvelle expérience en machine virtuelle, n’ayant pas assez de matériel pour tenter l’expérience en dur. Cette fois, comme c’est indiqué dans le titre, c’est la GhostBSD 25.1 sorti fin février 2025 de subir mon test. À savoir être testée durant un mois dans une machine virtuelle.

L’installation a été assez longue, surtout lors du démarrage du live. L’ensemble du système a été copié en mémoire vive, et 2,8 Go à copier, ça peut devenir rapidement long et laxatif. Bref, il ne faut pas être pressé dans ce cas. L’installation en elle-même a duré environ 15 minutes. Qui a dit que l’informatique est une école de la patience déjà ? Sans oublier que VirtualBox avait tendance de passer d’un modèle FreeBSD au modèle other qui est un peu le modèle de la dernière chance. Laxatif aussi !

La première épreuve aura été de mettre à jour la base fraîchement installée. Il faut dire qu’en l’espace de deux mois, elles se sont accumulées. En effet, l’outil Update Station m’indiquait 451 mises à jour, 9 nouveaux paquets à installer et 6 paquets à réinstaller. Je suis passé par la ligne de commande, comme c’est indiqué dans le wiki de GhostBSD.

La mise à jour a pris 15 bonnes minutes avant que je puisse redémarrer l’ensemble. J’ai juste rajouté LibreOffice à l’installation de base, en utilisant l’outil Software Station. C’était le seul gros manque à l’installation. Et côté gadget, j’ai rajouté fastfetch qui m’affiche l’Ascii art de FreeBSD, ce qui est normal étant donné que GhostBSD est un FreeBSD « simplifié » avec Mate Desktop comme interface graphique.

J’ai donc enregistré une courte vidéo pour présenter rapidement l’ensemble.

L’expérience commence donc en ce 8 mai 2025 pour se terminer le 8 juin 2025… Si tout se passe bien 🙂

En vrac’ de milieu de semaine…

Petit en vrac’ en ce premier mercredi de mai 2025.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

Rien cette fois.

Pour finir, une vidéo sur OpenMandriva Rome et sur le bug du noyau linux 6.15-rc2 installé. Je suis parti d’une image ISO OpenMandriva Rome Plasma et j’ai suivi les indications officielles pour mettre à jour le bousin. Résultat ? En vidéo 🙂

Sur ce, bonne fin de semaine !

Ce qui me gonfle dans le logiciel libre actuel, épisode 4 : les intégristes du logiciel libre.

Je l’ai déjà dénoncé plusieurs fois durant la longue vie de ce blog, mais les intégristes du logiciel libre, c’est limite plus insupportable par moment que les extrémistes religieux, quelle que soit la religion concernée. Ne faisons pas de jaloux.

Car pour ces personnes, on entre dans le logiciel libre comme on entre en religion. Avec le zèle du nouveau converti qui explose à fond les gonades aux autres personnes.

Je pense aux personnes qui ne jurent que le logiciel libre, traque le moindre logiciel non libre comme quand sous le régime collaborationniste d’un vieillard grabataire, pardon je voulais dire de Philippe Pétain, on recherchait le juif jusqu’à la troisième génération. C’est le même genre de comportement, même si c’est appliqué au logiciel libre, cela ne veut pas qu’on connaîtra un fin précoce, et encore heureux aurais-je tendance à dire.

C’est au nom de cette pensée que le moindre micrologiciel non libre, pourtant indispensable au fonctionnement correct de certains composants d’un PC, est expulsé sans coup férir.

J’ai toujours considéré ce genre d’actions comme contre productives, et on finit par se retrouver avec des logiciels finies à l’urine frelatée de coureur cycliste, avec parfois des ergonomies insupportables, ou des fonctionnalités qui ne fonctionnent qu’une fois sur trois ou quatre. Le meilleur moyen de faire à une personne qui débute dans le monde du logiciel libre : « Putain, mais c’est quoi ce logiciel ? On m’a vendu du rêve et je me retrouve avec une merde puante et purulente. Et on m’a fait quitter Windows pour ça ? »

Continuer la lecture de « Ce qui me gonfle dans le logiciel libre actuel, épisode 4 : les intégristes du logiciel libre. »

En vrac’ de fin de semaine…

Petit en vrac’ en ce premier samedi du mois de mai 2025.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

  • Dans le monde des distributions sérieuses, je demande la version bêta de la OpenSuSE Leap 16, avec au menu un nouvel installateur et un outil du nom de Myrlyn pour remplacer l’historique Yast.
  • Dans le petit monde des distributions basées sur Manjaro Linux – si, si, ça existe ! – je demande la Mabox Linux 25.04 qui utilise Openbox pour gérer l’interface graphique.
  • Pour les amateurs de BSDs libres, le nichesque DragonFly BSD vient d’arriver en version 6.4.1.
  • Dans le petit monde Debian, je demande la Twister OS, une base Debian 12 pour les Raspberry Pi 4 et 5.

Côté culture ? Sine Böhm, groupe officiant dans le post-rock propose sur YouTube leur nouvel EP, « Expériences »

Comme la semaine dernière, une vidéo DGLFI, plutôt costaude cette fois.

Sur ce, bonne fin de week-end !

En vrac’ de milieu de semaine…

Petit en vrac’ en ce quatrième mercredi d’avril 2025.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

  • Dans le petit monde des distributions basées sur la Debian GNU/Linux, je demande la CommodoreOS 3.0, inspiré par la marque du même nom, avec un Basic dédié. J’avoue ne pas comprendre l’intérêt du produit, mais pourquoi pas ? 🙂
  • Dans la série des distributions qui sortent une version tous les deux à trois ans, je demande la Crux 3.8, lointaine inspiration d’Archlinux en 2002.
  • On dit que NetBSD fonctionne sur tout, même les grille-pains. Et même sur la Wii de Nintendo !
  • Petit rappel : Olipix, président de l’association Musée Replay, nous parle de la perte potentielle de leur local à la fin du mois de juin 2025. Une cagnotte a été lancée sur HelloAsso.

Côté culture ?

Rien cette fois.

Pour finir, une petite vidéo qui montre que le respect du copyright n’étouffe pas vraiment certains créateurs de distributions GNU/Linux.

Sur ce, bonne fin de semaine !

Fedora Linux 41, clap de fin pour de bon.

Le 15 avril 2025, je mettais un point final à l’expérience de maintenir en vie une Fedora Linux 41 durant sa période de vie principale, en gros jusqu’à l’arrivée de Fedora 42.

J’avais bien fait une vidéo de migration dans un épisode « C’est trolldi, c’est permis » dans le cadre du quatrième billet d’étape de l’expérience Fedora. Vidéo ci-dessous :

Je me suis dit que ce serait bien de voir si l’expérience réussie que j’avais eu pouvait être répliquée. J’ai donc dans VirtualBox recréé la Fedora Linux 41 tout l’environnement et les logiciels compilés maison, à savoir des versions de développement de Vice, Dosbox-X et Applewin pour Linux.

Note préliminaire : le son de la machine virtuelle est plutôt bas, ce qui fait que l’on n’entend pas grand-chose au final.

La migration a été plutôt longue, surtout les quelques 23 minutes nécessaires à la migration. Mais tout s’est plutôt bien placé. Ce qui fait que pour moi, Fedora Linux n’est pas une base à négliger, surtout pour mon vieil ordinateur portable.

Fedora 41 sur 6 mois, bilan final.

Dernier article consacré à la Fedora 41, et sa maintenance dans une machine virtuelle durant la durée de vie principale de cette version. Je dois dire que je suis étonné de la solidité de l’ensemble. Vu ce que je lui ai mis dans la gu… tronche, le résultat est quand même agréablement surprenant.

Je ne m’attendais pas à une telle solidité, surtout après la migration de Qemu vers HyperV suite à ma migration sous Windows 11, comme je l’ai précisé dans le cinquième point d’étape.

J’ai quand même voulu savoir combien de centaines de paquets il faudrait que je récupère pour faire la mise à jour avec la commande sudo dnf system-upgrade download --releasever=42 Plus de 2800 paquets au total. Y a pas à dire, ça calme 🙂

Et l’étape  pour lancer la mise à jour en redémarrant…

Cependant, je ne l’ai pas effectué, ayant déjà fait un test de ce style à l’époque du quatrième bilan d’étape en mars 2025. Billet auquel je vous renvoie.

Mon seul regret, c’est l’absence de montée en version de Gnome durant la vie de la Fedora 41.

Cela conclue toutes les expériences que j’ai mené depuis octobre 2024. Ferais-je d’autres expérience de ce type ? Je ne le pense pas, mais cela a été intéressant de faire tenir sur la durée une telle machine virtuelle.

Salut Arcolinux et encore merci pour le poisson.

Oui, j’ai volontairement fait un clin d’œil au livre de Douglas Adams, « Salut, et encore merci pour le poisson », le quatrième de la trilogie en cinq volumes du Guide du voyageur galactique. J’ai appris via Mastodon – comme quoi il est parfois utile comme réseau (a)social – que le projet Arco Linux allait mettre la clé sous la porte d’ici début juillet 2025.

J’ai été assez dur avec le projet, écrivant ceci dans un article d’octobre 2018 :

[…]
Maintenant, les raisons pour lesquelles je considère que ce sont des projets dangereux :
[…]
ArcoLinux : car elle donne l’impression qu’installer Archlinux c’est facile. Mais le projet se disperse avec pas moins de 18 images ISO en octobre 2018, et si un jour Erik Dubois décide qu’il en a marre du projet…
[…]

18 images ISO. Oui, quand même, mais si on lit l’article de la fin du projet publié sur le site officiel, on peut lire qu’il y a eu pas mal d’outils rajoutés entre temps avec au moins 6 images ISO différentes :

[…]
Carli (Custom Arch Linux ISO) – a full educational project teaching you how to build your own Arch-based ISO from scratch.
ALCI (Arch Linux Calamares Installer) – demonstrating how to combine Arch power with graphical simplicity.
ArcoPlasma, ArcoNet, ArcoPro, Ariser – each tailored to different use cases and learning paths.
[…]

Sans oublier plusieurs milliers de vidéos en l’espace de 8 ans, car les deux vidéos englobées dans l’article porte les numéros 4468 et 4473. Ce qui fait une moyenne de 559 vidéos par an, soit 46 vidéos par mois ! C’est énorme.

L’article indique comment migrer vers une Archlinux classique, mais en proposant l’énorme dépôt tiers Chaotic-AUR. Il suffit que ce dernier soit indisponible pour que les ennuis s’accumulent. La dernière fois que j’avais installé une ArcoLinux en machine virtuelle, j’avais noté la présence d’une grosse cinquantaine de paquets tiers.

Le famille Archlinuxienne vient de perdre un enfant, même si la date de fin de support est encore – au moment où j’écris l’article vers la mi-avril 2025 – à quelques mois d’arriver.

J’ai voulu tester le paquet de transition en partant d’une ArcoPlasma retrouvée via Linuxtracker, étant donné que la dernière Arcolinux, la 2025.04 ne pointe plus que vers une image d’installation d’Archlinux classique.

La transition a bien fonctionné, même si on se retrouve avec un certain nombre de paquets qui ne seront plus supportés à la date de fin du projet Arcolinux. Donc, c’est bien, mais peut mieux faire, surtout bon courage pour purger les paquets orphelins… Et c’est étrange de ne prendre que le noyau du projet CachyOS… Bah, c’est le genre de fonctionnalité qu’on peut contourner en moins de cinq minutes.

Cela fait toujours étrange de voir partir un projet après autant d’années d’existence. Mais c’est la vie, après tout !