Vieux geek, épisode 382 : DR-DOS 7.0.x, le DOS oublié…

Si je vous dis DOS, vous allez me répondre MS-DOS, PC-DOS (la version proposée par IBM) ou encore FreeDOS qui est un implémentation moderne de DOS.

Cependant, il reste un DOS qui n’est pas listé. C’est DR-DOS qui a eu une histoire compliquée, faites de rachats par diverses entités au fil de années.

La dernière version, la 8.1 a été retiré rapidement de la vente. En effet, quand cette version est sortie en 2004, on s’est aperçu que du code de FreeDOS (sous GPL) avait été intégré sans prévenir de la présence dudit code.

Autant dire que légalement, c’est plus que limite. D’où la disparition du produit. On peut trouver des jeux de disquettes, mais c’est inutilisable.

Fin 1997, Caldera proposa la génération 7.0.2 de son DOS. Outre une installation en mode semi-graphique, il est franchement configurable, même si côté compatibilité, on est loin du duo MS-DOS/PC-DOS. Mais au moins, on peut trifouiller dans les réglages 😀

J’ai donc fait chauffer mon ami OBS-Studio pour montrer l’installation de l’OS ainsi que deux ou trois petits tests pour voir le niveau de compatibilité de cette version exotique de DOS. Oui, la vidéo est un peu longue, mais aller jusqu’à la fin est conseillé pour voir l’étendue du massacre !

Vous l’avez vu, la compatibilité était un peu capricieuse, voire carrément aléatoire, cela n’a pas dû aider à la popularité de cette version. Et en 1997-1998, MS-Windows 95 puis 98 étaient bien implantés et les jeux DOS n’existaient quasiment plus. Mais au moins, se souvenir de DR-DOS permet de la faire un peu mieux connaître, bien que sorti trop tard pour s’imposer en face de MS-DOS/PC-DOS.

Le rétroludique a-t-il un avantage sur les jeux vidéo modernes ?

Depuis environ 4 ou 5 ans, j’ai commencé à me plonger dans le rétroludique. Un peu avant qu’il ne soit à la mode. Il faut dire que je n’avais pas l’équipement nécessaire niveau matériel pour me permettre des jeux modernes… Et après avoir eu l’occasion de jouer un peu à Doom (celui de 2016), je me suis à nouveau éloigné du vidéoludique moderne.

De plus, j’avais l’impression de toujours voir les mêmes déplacements, les mêmes effets spéciaux… Dépenser plusieurs centaines d’euros dans une carte graphique dédiée, ce n’était pas à l’ordre du jour… Ma carte bleue m’aurait mordu jusqu’au sang !

Je me suis d’abord tourné vers mon passé informatique, avec l’Amstrad CPC avant de m’apercevoir que la scène CPC n’était pas aussi dynamique que je l’aurais voulu. C’est tout naturellement que je me suis tourné vers le Commodore 64. Et c’était le jour et la nuit.

Depuis, j’ai reçu en don un C64 de 1985. Et j’ai dû dépenser 150€ à 175€ en périphériques et jeux en boîte. 175€ sur environ 4 ans, c’est pas excessif. Mais j’ai ainsi un avantage sur les jeux vidéo modernes. Les jeux que j’ai acheté en physique ou en numérique m’appartiennent.

Je ne suis pas à la merci d’un serveur qu’un éditeur peut débrancher quand bon lui semble.

Oui, le son et les graphismes piquent les oreilles et les yeux. Mais au moins, les jeux qui sortent la plupart du temps bel et bien terminés. Il peut arriver que des versions corrigées soient publiées. Mais les images de disquettes ou de cartouches m’appartiennent. Je ne loue pas un jeu dans le monde rétroludique.

Et c’est vraiment bien. Ensuite, quand le rétroludique sera passé de mode, et bien les plus accrocs dont je fais partie continueront de jouer à des titres qui ne sont pas photoréalistes, mais qui ont le bon goût de ne pas disparaitre du jour au lendemain.

Allez, passez une bonne journée quand même 🙂

Vieux geek, épisode 381 : Gnome 1.0.x, l’environnement créé en réaction à KDE 1.x.

Nous sommes en 1997. KDE 1.0 est en plein développement pour sortir en 1998. Cependant, des développeurs sont mécontents, car il y a utilisation de la bibliothèque QT 1.x qui a l’époque est un logiciel commercial. Il faudra attendre juin 1999 pour que QT devienne opensource, puis décembre 2000 pour qu’il passe en licence GPLv2.

Les développeurs mécontents se disent qu’il faut un environnement de bureau 100% libre. Ils se mettent au travail et courant 1999, Gnome 1.0.x sort. L’une des premières distributions à l’empaqueter et à le proposer, c’était la Red Hat Linux. Oui Red Hat Linux et non pas Red Hat Enterprise Linux. Et Gnome signifiait à l’époque GNU Network Oriented Model Environment, que l’on peut traduire par Environnement GNU orienté réseaux. Bizarre 🙂

La Red Hat Linux 6.0 (alias Hedwig) est un ancêtre lointain de la Fedora Linux. Nous sommes donc en 1999, et la première version n’est pas des plus… conviviales. Après quelques recherches sur archive.org, j’ai réussi à retrouver cette distribution ancestrale. La configurer – alors que l’installateur est toujours en mode texte – spécialement au niveau de XFree86, c’est pas la joie. Mais j’y suis arrivé. C’est le principal.

Comme vous avez pu le voir, c’est encore très rudimentaire et certains outils, comme le gestionnaire de fichiers Nautilus n’existera qu’à compter de Gnome 2.0 en juin 2002. Il manquait aussi le gestionnaire de fenêtres, et pas mal d’outils et de composants. Heureusement qu’il y a Gnome 2.x pour combler le retard.

Vieux geek, épisode 380 : L’outil de Nettoyage de disque de MS-Windows, 27 ans déjà ?

S’il y a bien un outil emblématique de MS-Windows, c’est son outil de nettoyage de disque. Simple et pourtant puissant, il accompagne les utilisateurs et utilisatrices depuis… 1998 !

En effet, à l’époque de MS-Windows 95, il n’y avait pas d’outil intégré pour cette tâche. On passait par Cleansweep évoqué en décembre 2015) soit par l’outil fourni par Micro Applications (évoqué en avril 2020).

Je me suis penché sur cet outil que j’utilise une fois par mois suite à un message privé sur Mastodon qui me demandait à quand remontait la première incarnation du nettoyage de disque. Autant dire que quand j’ai appris que c’était avec MS-Windows 98 Première édition qu’il était apparu, ça m’a foutu un coup de vieux. Un logiciel aussi vieux que Gimp 1.0… Ou que l’ouverture du code source du futur Netscape 5.x en mars 1998 donnant naissance au projet Mozilla.

J’ai donc créé un PC virtuel dans PCem pour ensuite y installer MS-Windows 98. Pour montrer la première version de l’outil en action.

Oui, l’outil n’a pas beaucoup évolué sur le plan de l’interface, mais vu la simplicité de celui-ci, il n’était pas besoin d’en modifier l’ergonomie à chaque nouvelle version majeure de MS-Windows. On est loin des mastodons comme CCleaner ou Bleach Bit, mais au moins on est certain que l’outil n’ira pas trop loin dans les entrailles de l’OS.

Faut savoir lire les statistiques…

…Spécialement si on parle de la part de marché bureautique du monde linuxien. Navigant sur YouTube à la recherche de vidéos intéressantes – en clair aux chiottes les influen(su)ceurs, les jeux vidéo modernes et d’autres catégories comme les vidéos politiques ou de charlatans – je suis tombé sur une vidéo qui annonçait en fanfare que Linux avait atteint les symboliques 5% de parts de marché en bureautique…

En oubliant un point pratique, uniquement ajouté en description… Qui lit les descriptions ? Qui ? Revenons-en au sujet de l’article.

C’est à la fois vrai et faux. Non ici, pas d’exercice de double pensée – si vous avez la référence, bravo, vous avec de la culture générale – mais plus simplement une histoire de référentiels.

Oui, Linux a atteint les 5% de parts de marché en bureautique… Mais uniquement – pour le moment – aux États-Unis d’Amérique. Si on va sur StatCounter, en juin 2025, les 5% sont bien affichés, capture d’écran à l’appui.

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Vieux geek, épisode 379 : WinLinux 2000, la distribution GNU/Linux pour MS-Windows 9x.

En 1999, un projet de distribution GNU/Linux un peu fou voit le jour. C’est la WinLinux 2000. Même en cherchant, je n’ai pas trouvé la base utilisée. Est-ce une base Mandrake Linux ? Debian ? Slackware ? Impossible à savoir.

Le projet propose un environnement KDE 1.x avec quelques outils célèbres comme la trousse internet Netscape Communicator. La particularité du projet ? S’installer directement sur une partition en fat32. Comment cela était-il possible ? On passait par un pseudo système de fichiers, le umsdos qui permettait de faire croire à la distribution que l’ensemble était installé sur une partition dédiée.

Ce système de fichiers a existé jusqu’à Linux 2.4.x inclus. À compter de Linux 2.6.x, il a disparu, n’ayant plus trop d’utilité. J’avais déjà eu l’occasion d’utiliser une distribution avec umsdos activé par défaut. C’était en 1997, lors de mon premier contact avec Linux. C’était via le magazine PC Team n°9 qui proposait la Slackware de l’époque (une 3.x de mémoire).

J’ai eu connaissance de cette distribution via le canal Discord de Dosbox-X qui parlait de cette distribution GNU/Linux. Comme quoi, les canaux Discord, c’est parfois utile. Via Archive.org, j’ai pu récupérer l’image ISO.

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Distrowatch aurait-il pété un boulon ?

Distrowatch, le site que les linuxien(ne)s aiment à détester, surtout son classement de curiosité qui ne signifie pas grand-chose et qui dépend énormément de l’actualité affiché sur la une du site pour évoluer en terme de place. Pour l’anecdote, Archlinux qui est une des distributions mère se retrouve à la… 70e place en ce 7 juillet 2025. Ce qui en dit long sur la validité de ce classement.

Avec l’été arrive une actualité plus ponctuelle, se limitant parfois à une ou deux annonces entre deux gazettes hebdomadaires. En lisant la gazette du 7 juillet 2025, à la section « New distributions added to database », on se dit qu’il y a eu quelque part une fête du slip. Car ce n’est pas moins de 14, oui 14, distributions de tout type qui ont été ajoutées.

On y trouve par ordre alphabétique :

  1. Arkane Linux
  2. ATZ Linux
  3. CuerdOS
  4. Expirion Linux
  5. Huayra GNU/Linux
  6. LangitKetujuh OS
  7. LibraZiK
  8. LinuxHub Prime
  9. Luberri Linux
  10. Melawy Linux
  11. Sculpt OS (pas une distribution GNU/Linux)
  12. Tribblix (basé sur OpenSolaris)
  13. Tsurugi Linux
  14. UBLinux

Côté statistiques ?

  • Nombre de distributions indexées : 1032
  • Nombre de distributions actives : 321
  • Nombre de distributions dormantes : 42
  • Nombre de distributions mortes : 667 – et merdre, on échappe au nombre de la Bête
  • Nombre de distributions en attente : 104

Autant dire que l’on atteint des scores intéressants, surtout quand on sait que Distrowatch existe depuis 2001.

Peut-être que Distrowatch veut un peu plus d’activité sur sa une, d’où l’arrivée massive de nouvelles distributions dans l’index. Je dois dire que je n’en connais pas la moitié. De quoi faire quelques tests en machine virtuelle quand je m’ennuierai… Ou que j’aurai fini de lire le cycle des Robots d’Asimov.

Un retour – ponctuel – vers une ancienne activité du blog, la présentation de distributions GNU/Linux.

Cela fait bientôt 7 ans – en novembre 2025, ce sera le cas – que je parlais une ultime fois de mes présentations de distributions GNU/Linux en me justifiant pour l’utilisation de la virtualisation. Un peu avant que je ne parte de YouTube en tant que créateur.

Sept ans, c’est long. Surtout en informatique libre. Les solutions de virtualisations ont bien muri, et il y a une distribution récemment rajoutée – puis ôtée de la liste d’attente de Distrowatch qui m’a donné envie de faire ce court billet avec la courte vidéo qui va bien. Mais ne pensez pas que je vais retourner à cette vieille activité de présentation de distributions. Ce sera purement ponctuel, point barre. Peut-être que ce sera le seul billet de genre pour les deux ans à venir. On verra bien, mais retournons au sujet de l’article.

Il s’agit de la VincentOS. Ses bases ? Une base Archlinux – encore une fois – avec un KDE modifié maison, une couche de traduction logiciel Wine et Proton, OnlyOffice pour la bureautique et Gnome Web pour la toile. Pourquoi pas une solution native comme Falkon, je l’ignore complètement.

Lorsqu’on lance Calamares pour installer la distribution et que l’on a accepté les différentes licenses, on a un écran qui nous dit que ce projet est l’aboutissement de 9 années d’efforts. Wow !

J’aurai pu faire une vidéo DGLFI classique, mais je me suis dit que cette distribution méritait un peu mieux. C’est surtout la présence du PowerShell à la place d’un GNU Bash classique qui a fait peser la balance. Le plus marrant est que la version bêta disponible est le fruit de deux ans d’efforts, spécialement sur le GitHub qui gère les bugs rencontrés.

Vous l’avez vu, le projet a fait un mauvais choix stratégique en terme de stabilité : les dépôts tiers imposés sur les dépôts officiel, cf la page GitHub du projet correspondant à la gestion des dépôts. L’équipe est aussi très petite, pour ne pas dire mono-développeur.

Ça reste une version bêta et on peut espérer – pour le projet – que le comportement dangereux au niveau des dépôts soit corrigé. Mais pour tout dire, je n’y crois pas trop. Il semblerait que les DGLFI à base Archlinux commencent à prendre du poids… Ce qui est dommage pour la base Archlinux qui est très bonne, surtout si on évite des comportements comparable à la jonglerie avec des bouteilles de nitroglycérine.

« Herra 47 : Midsummer Festival », un grand hommage à Leisure Suit Larry premier du nom.

En novembre 2024, je parlais du premier volet des aventures d’Herra 47, un court jeu hommage à Leisure Suit Larry premier du nom. 47, c’était le nombre de points maximaux qu’on pouvait décrocher.

Le C64 était bien utilisé et l’ambiance des vieux jeux d’aventure de Sierra était respectée. Plusieurs mois sont passés, et une suite « Herra 47 : Midsummer Festival » – toujours pour le Commodore 64 – nous raconte la suite des aventures de notre séducteur malchanceux. En effet, au début du jeu, il est viré de son travail. Or, il veut participer à un festival estival… Il est fauché comme les blés, et participer au festival coûte très cher.

Contrairement au premier, le jeu est payant – mais il vaut son prix – et est fourni sous l’image d’une cartouche. Pour tester le jeu sur mon vrai Commodore 64, j’ai utilisé ma Kung Fu Flash 2 en parallèle de mon extension sd2iec pour émuler la sauvegarde sur disquette avec l’image fournie lors du téléchargement du jeu. Voir le jeu tourner sur mon vrai C64 branché à une vieille télé à écran plat de 19 pouces, ça fait plaisir 🙂

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En vrac’ de fin de semaine…

Petit en vrac’ en ce premier samedi du mois de juillet 2025.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

  • La dérivée d’Archlinux de la semaine. Une base d’origine russe avec le noyau XanMod et comme interface Plasma. Bien que le projet parle russe, les images ISO parlent anglais. C’est pas trop mal, mon russe étant trop trop trop limité. Par contre, ce sont des images ISO enrobées, allant de 7,4 à 11,7 Go !
  • Finalement, le retrait des paquets en 32 bits pour la Fedora Linux 44 a été rejeté.
  • Vous aimez les jeux à la Leisure Suit Larry (du premier au troisième ?). Alors le projet « Herra 47 : Midsummer Festival » pour le Commodore 64 sera pour vous. Par contre, il n’est pas donné… 6,90$ / 5,86€. Si on finit le jeu en moins de 3 heures, ça fait quand même cher ! Moins que les AAA, je vous le concède 🙂
  • Vous aimez les jeux de labyrinthes qui ont une vue limitée et qui se révèlent petit à petit. Alors le jeu « Irrgarten » pour les Commodore PET/C64/C128 et Plus/4 pourrait vous plaire.

Côté culture ?

Rien cette fois.

Pour finir, deux vidéos. Une vidéo en collaboration avec Baba où on revient sur les commentaires d’un article assez lu.

Et une vidéo qui montre que l’on peut gérer des paquets AUR depuis MS-Windows 11 et WSL2.

Sur ce, bonne fin de week-end !