Mémoires télévisuelles d’un enfant des années 1970, épisode 47 : la purge des sitcoms AB production (1989-1997)

Dans l’épisode 46 de la série des « mémoires télévisuelles d’un enfant des années 1970 », je parlais de la première sitcom française, « Maguy ».

5 ans plus tard, dans les années 1990-1991, les premières sitcom d’AB Productions – qui produisait aussi sauf erreur de ma part le Club Dorothée – arrivent. Que ce soit « Salut les Musclés » (1989-1994) ou « Premiers Baisers » (1991-1995), ou encore le cultissime « Hélène et les garçons » (1992-1994), les sitcoms AB pullulent.

Liste non exaustive ?

  • « Le miel et les abeilles » avec Désiré Bastaraud (Giant Coocoo) qui a été un acteur de films pour adultes
  • « Les (nouvelles) filles d’à côté »
  • « La croisière Foll’Amour »
  • « La philo selon Philippe »
  • « Pour être libre » avec les « 2Be3 », groupe iconique de l’époque des boys band.

Il doit en manquer pas mal, vu que les séries en question étaient produites à la chaîne. Cependant se dire que la série la plus connue n’a connue que 3 saisons, ça fait bizarre. Et soyez honnêtes… Pour les personnes ayant connu cette période, cela ne vous est jamais arrivé de tomber sur un épisode par hasard ?

J’ai bien ma petite réponse, mais je la garde par devers moi 🙂

Mémoires télévisuelles d’un enfant des années 1970, épisode 46 : Maguy, la première sitcom française.

Nous sommes en 1985. Les sitcoms sont déjà connues en France avec entre autres « Ma sorcière bien aimée » (Bewitched) ou encore « Happy Days ».

Cependant, des créateurs de série veulent produire la première sitcom française. Ce sera « Maguy », inspiré du sitcom américain « Maud ».

Au casting, on retrouve entre autres Rosy Varte (Maguy), Jean-Marc Thibaut (Georges Bossier), Henri Garcin (Pierre Bretteville) et Marthe Villalonga (Rose Le Plouhannec). La sitcom se déroule dans la ville imaginaire du Vézinet (avec un Z), et on suit les aventures de Maguy, quincagénaire mariée en troisième noce avec Georges, directeur du magasin d’életroménager « Boissier Maxi Discount ».

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Mémoires télévisuelles d’un enfant des années 1970, épisode 45 : Le village dans les nuages.

Si on pense au duo Christophe Izard et émission pour la jeunesse, le mythique « Ile aux Enfants » (1974-1982) vient à l’esprit. Cette émission dont j’ai trop peu de souvenirs a bercé le début de mon enfance.

Mais il serait dommage de passer sous silence une émission qui lui a succédé durant 3 ans, « Le Village dans les nuages ». En parallèle avec Récré A2, cette émission a bercé la fin de mon enfance. Ici, pas de dinosaures, mais des extra-terrestres échoués suite à un incident sur un nuage magique qui héberge un village.

Entre Ding-Ding, l’ordinateur de bord, des personnages truculents, un haricot magique qui permet de monter dans le village, tout est occasion de faire des sketches. Mais ayant déjà 8 ans au début de l’émission, je me suis vite tourné vers le mythique Récré A2.

Pour finir ce court article, voici donc le générique de début de cette émission. Elle parlera sûrement plus aux enfants nés à la fin des années 1970 qu’à d’autres.

Bonne (re)découverte 😉

Mémoires télévisuelles d’un enfant des années 1970, épisode 44 : Les séries à vous filer le cafard.

De mon enfance, j’ai conservé certaines séries mythiques, spécialement dans le domaine du dessin animé. Mais il y en a trois que je qualifierai de « fouteuse de cafard ». Des séries si tristes qu’on peut se réjouir d’avoir fait survivre l’espoir malgré leur visionnage.

Je vais y aller chronologiquement, et je commence avec une série arrivée en 1978 arrivée dans Récré A2, j’ai nommé Candy, « Candy Candy » en version originale. Est-il besoin de présenter ce shojo manga ? Candy est abandonné par ses parents et est recueillie en même temps que celle qu’elle considère comme sa soeur, Annie.

Ensuite, il y a eu entre autres :

  • Le départ déchirant d’Annie
  • Elle arrive dans une famille où elle est maltraitée par un frère et sa soeur
  • La mort du premier amour de Candy, Archibald dans un accident de chasse. Pour éviter de choquer les plus jeunes, la mort sera transformée en handicap à vie
  • Elle perd son deuxième amour, Terry Granchester
  • Elle prendra part au premier conflit mondial

Bref, que du très joyeux pour les 115 épisodes de la série. Allez, séquence nostalgie avec le premier générique.

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Mémoires télévisuelles d’un enfant des années 1970, épisode 43 : « Monsieur Merlin ».

Il y a des séries qui n’étant passé qu’une seule fois sur une chaine hertzienne ont marqué leur époque. Je pense bien entendu à « Tonnerre Mécanique » que j’avais rapidement évoqué dans un billet de janvier 2022.

Mais replongeons-nous en 1983. Dans l’émission phare RécréA2, une nouvelle série dont seul 13 épisodes sur les 22 seront doublés arrive : « Monsieur Merlin », traduction littérale de Mr Merlin. La série diffusé fin 1981 et début 1982 part d’un postulat étrange.

Merlin l’Enchanteur a survécu à l’épopée d’Arthur et se retrouve à travailler comme garagiste à San Francisco.

Voulant prendre une retraite bien méritée, il désigne un adolescent du nom de Zac comme son successeur.

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On ne devrait pas revoir les séries des années 1980…

…surtout celle plus ou moins inspirées science-fiction, ou encore celles qui avaient pour héros un engin motorisé. Je parle ici des séries en images réelles, pas celle d’animation où le massacre serait encore pire.

Non, ici je pense à des séries comme K2000 (« Knight Rider » en VO avec Kitt), Supercopter (« Airwolf » en VO et ses nombreuses scènes de maquettes filmées pour les combats), ou encore de Tonnerre Mécanique (« Street Hawk » en VO).

J’avais déjà abordé la série dans un article de juillet 2016 consacré aux mini-séries des années 1980.

Dans une crise de nostalgie mal placée – comme toute crise de ce genre – j’ai réussi à voir l’épisode pilote… Et mes souvenirs de la série s’en sont pris plein la tronche.

Outre le fait que piloter une moto à 300 mph (ou 483 Km/h) tient du techniquement impossible, certains effets spéciaux comme les sauts font penser à du montage fait à la va-vite pour compléter la scène.

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Il y a des jours, tu sens que tu deviens un ancêtre…

Je dois dire que ça fout la trouille quelque part. En ce 3 octobre 2021, deux annonces m’ont foutu un coup de vieux monstrueux.

La première, c’est qu’il y a 40 ans, jour pour jour, sur FR3 (devenu France 3 en 1992) était diffusé en intégralité – c’était un samedi – le premier épisode d’une série animée franco-japonaise, « Ulysse 31 », « Uchū Densetsu Yurishīzu Sātīwan » pour les japonais.

Oui, 40 putain d’années. Désolé pour la malpolitesse, mais je me souviens d’avoir connu la primo-diffusion de la série. La voix de Jean Topart pour Zeus, la musique pesante, lourde, limite effrayante. J’avais déjà parlé de cette série en juillet 2016.

C’est via un excellent podcast de France Inter du mois d’août 2021 que j’ai pu me souvenir que c’était les 40 ans de la série. Une série qui a vraiment très bien vieilli. Largement mieux que d’autres séries des années 1980-1985. Il suffit de revoir un épisode de « GI Joe » par exemple 🙂

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Culture et confinement, épisode 2.

Dans mon article précédent, j’évoquais l’excellente série « Amicalement Votre » et un de ses épisodes qui fait partie selon moi des plus mémorables, « Regrets éternels » où l’on voit la famille de Lord Brett Sainclair qui se fait zigouiller à intervalles réguliers par un des prétendants au titre de duc.

Cet extrait du début de l’épisode pose l’ambiance et je dois dire que je suis assez friand de ce genre d’humour froid…

En faisant quelques recherches, je me suis aperçu que c’était un épisode en hommage d’un classique de 1949, « Kind Hearts and Coronets » devenu en France « Noblesse Oblige » avec un excellent Alec McGuiness qui interprète outre son rôle, celui des prétendants au titre ce qui lui fait endosser une bonne demi-douzaine de rôles complémentaires. Le tout durant le règne d’Edouard VII (1901-1910).

J’ai donc sauté sur l’occasion pour voir ce classique… Et je dois dire que je n’ai pas été déçu. Voir comment Louis Mazzini, héritier rejeté de la famille d’Ascoyne liquide les uns après les autres les prétendants qui lui font obstacle est très intéressant.

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Où est passé l’an 2000 de l’enfance des gosses des années 1970 ?

Je suis né au milieu des années 1970, près de deux ans après la fin des missions lunaire Apollo. À l’époque, j’ai été bercé par des séries comme Space 1999 plus connu en France sous le nom de Cosmos 1999.

J’ai été aussi bercé par des séries comme Uchūkaizoku Kyaputen Hārokku alias Albator 78, Uchū Kara No Messeji : Ginga taisen alias San Ku Kai ou un peu plus tard par Uchū Keiji Gavan alias X-OR.

Un peu plus tard, j’ai connu au début de mon adolescence la diffusion partielle de Buck Rogers in the 25th Century. Un de mes films culte « Blade Runner » est aussi sorti quand j’étais à l’école primaire, avec son ambiance plus que trahie par sa suite moisie.

Dans toutes les séries que j’ai cité, que ce soit des animés ou en images réelles, on avait des voitures volantes, on se déplaçait sur des distances incroyables.

J’ai aussi été biberonné par Temps-X animé par les frères Igor et Grishka – j’ai le menton surdimensionné – Bogdanoff. On ne rêvait pas de se déplacer en trotinette classique ou électrique, plutôt en vaisseau spatial… Quelle dégringolade en terme de véhicule.

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Mémoires télévisuelles d’un enfant des années 1970, épisode 33 : Thé Dansant…

J’ai déjà eu l’occasion de parler dans l’épisode 26 de la série en novembre 2016 de la mythique émission qu’était l’École des Fans. Sans oublier « Benny Hill » qui signait la fin de mon week-end dans un billet de décembre 2015.

Il y a cependant un autre souvenir qui me faisait dire que le dimanche touchait à sa fin : l’émission « Thé Dansant » qui a été diffusé le dimanche après-midi entre 1980 et 1985 sur Antenne 2 dans le cadre de « Dimanche Martin ».

Dès que j’entendais les premières notes du générique, je pouvais me dire qu’il était déjà 17 h 00, et qu’une des journées que je détestais le plus allait bientôt pointer le bout de son nez : le lundi.

Cette émission reprenait un principe simple : quelques titres joués par un orchestre et des couples qui dansaient dessus. Même si je n’en avais rien à faire des couples, je savais que Benny Hill arriverait dans les heures qui suivraient et que je devais dire adieu à mon week-end.

Un extrait pour donner l’ambiance ? Mais il suffit de demander, voyons !

Rien que d’avoir écrit cet article, cela m’a fait revivre mes années d’école…

Mémoires télévisuelles d’un enfant des années 1970, épisode 31 : Porte-bonheur, l’émission voyeuriste qui donne « bonne conscience »

Nous sommes en 1984. La première chaine qui n’est pas encore privatisée propose une émission qui nous paraîtrait bien contemporaine sur certains plans.

Même si certaines personnes considèrent que la télé réalité qui pollue « les ondes » date de l’époque de Loft Story en 2001, c’est se tromper largement.

Je disais que nous étions en 1984. Le genre idéal de l’époque, Patrick Sabatier lance une émission qui a un but simple : apporter du bonheur en direct à des personnes qui n’ont pas été vraiment chouchouté par la vie. Les personnes sont sélectionnées sur proposition de leur proche et suite à l’envoi d’une lettre. Et oui, on utilise encore pas mal de papier à l’époque 🙂

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2017, une année où mon enfance et mon adolescence ont un peu moins souffert ?

Il y a un an à peu de chose près, j’écrivais un billet franchement amer sur l’année 2016 qui avait été une vraie hécatombe en ce qui concernait mon enfance et mon adolescence. À trois jours du nouvel an 2018, j’ai voulu faire un bilan pour voir quelles célébrités m’ayant touché sont parti sur les 12 derniers mois.

Je dois dire que l’année 2017 a été à peine plus douce… Du moins, en ce qui me concerne. J’ai exprimé dans un autre billet l’indifférence que j’éprouve envers la disparition de Jean-Philippe Smet.

Sur le plan cinématographique et télévisuels ? Chronologiquement :

Janvier 2017 : Mike Connors, éternel interpètre de Mannix. Je me souviens d’avoir vu la série lors de sa rediffusion en France. Même si déjà à l’époque la série était datée, elle était toujours agréable à voir. Et révolutionnaire, Gail Fisher étant une des premières actrices afro-américaines avec un rôle régulier dans la série.

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Mémoires télévisuelles d’un enfant des années 1970, épisode 29 : un des premiers feuilletons interactifs pour enfants, Télétactica !

Nous sommes en 1982. Récré A2 est l’émission incontournable pour les gamins et gamines. Dorothée qui n’est pas encore partie fonder son Club sur une chaine concurrente, propose dans l’émission qu’elle anime avec sa bande une série d’animation interactive, « Télétactica ».

Mais le plus simple, c’est de visionner cette archive de l’INA où Dorothée explique le fonctionnement du feuilleton.

En utilisant l’électricité statique que dégageait l’écran cathodique, on collait un morceau de plastique sur l’écran, histoire de faire interagir les gamin(e)s derrière leur téléviseur.

La série compta 120 ou 130 (??) épisodes de 5 minutes. Je me souviens que je n’avais pas eu le droit à l’époque d’acheter le kit de formes plastifiées car on craignait que cela n’abime l’écran.

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Mémoires télévisuelles d’un enfant des années 1970, épisode 28 : Cocoshaker et Chapi Chapo, les plaisirs régressifs ;)

Il est de bon ton de casser les émissions pour enfant que l’on aime à dire pis que pendre : c’est du lavage de cerveau, ça n’a ni queue ni tête, bref c’est de la merde.

Comme je l’ai précisé dans l’épisode 27, il y avait des pastilles vraiment intelligentes comme avec « Mes mains ont la parole », mais il y a toujours eu des plaisirs régressifs… Je vais en citer deux, à savoir Cocoshaker et Chapi Chapo.

Commençons par le dessin animé le plus bizarre que j’ai pu voir durant mon enfance. C’est une courte série d’une à deux minutes de seulement 21 épisodes. Série créée par Jean-Charles Meunier et diffusée pour la première fois en 1981, on y voit deux personnages et plus rarement plusieurs personnages se disputer comme des chiffonniers un cocotier en plein désert.

Mais le plus simple, c’est de prendre un épisode. Oui, c’est franchement du WTF de compétition 🙂

Mais on peut encore tomber dans un WTF plus important. Chapi Chapo série d’animation en image par image en est la preuve.

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2016, l’année où une partie de mon enfance et de mon adolescence est morte.

Chaque année apporte son lot de disparitions de personnes célèbres que ce soit dans le domaine de la télévision, du cinéma ou de la musique.

Mais 2016 a été une année qui a été une vraie hécatombe en ce qui me concerne. Si on peut dire que devenir adulte c’est faire le deuil de son enfance et de son adolescence, cette année j’ai été servi.

Commençons par le plan musical.

Je dois commencer par un aveu. J’ai été biberonné avec des radios comme Nostalgie. J’ai été bercé par les chanteurs français des années 1960 et 1970. C’est cela que d’être un enfant du milieu des années 1970.

L’annonce de la mort de Michel Delpech a été déjà une claque pour moi, qui avait eu droit à du « Wight is Wight » ou encore à la ballade des « Divorcés » (1973).

8 jours plus tard, c’est la mort de David Bowie. Comment passer à côté du sublime « Space Oddity » qui lança la carrière du chanteur ?

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