Le monde du libre actuel part en couilles ? Épisode 8 : le messianisme lié à OpenRC.

Pour commencer cet épisode, je tiens à préciser que je respecte et que j’apprécie ce système de gestion de services. Mais il faut dire les choses comme elles sont, il y a actuellement une forme de messianisme lié à OpenRC.

Oui, j’emploie volontairement ce terme du registre religieux pour constater ce qui se passe dans le petit monde des distributions GNU/Linux.

Pour mémoire, voici comment se définit, selon le Larousse, le terme de messianisme :

Croyance en la venue d’un libérateur ou sauveur qui mettra fin à un ordre présent considéré comme mauvais et instaurera un ordre nouveau dans la justice et le bonheur.

Inutile de préciser que je parle ici de la guerre des systèmes d’initialisation qui est le deuxième truc le moins visible sur une distribution GNU/Linux avec le noyau. On ne voit ni le noyau, ni le système d’initialisation, mais leurs conséquences. Sans les deux éléments en question, pas de démarrage, pas de gestion de services (réseau, affichage, impression, audio, etc.)

Autant dire qu’avec l’arrivée de systemd qui a fait tellement couler d’encre électronique au fil des années depuis son arrivée que l’on pourrait presque remplir la faille de San Andreas avec.

Je l’ai déjà exprimé de nombreuses fois, je me contrefiche de savoir quel système d’initialisation est utilisé par ma distribution. Ce que je lui demande, c’est de faire son travail, point barre.

Mais j’ai constaté que cette guerre technologique tourne carrément au religieux. C’est le commentaire suivant de Ed Belda sur une vidéo concernant une gueulante de certains utilisateurs de la Artix qui m’a donné d’envie de m’y plonger.

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Dis tonton Fred, ça ressemblait à quoi le monde du libre, il y a un an ? Épisode 3 : juin 2015.

Voici donc le troisième épisode de la série qui sent bon les vacances d’été et les neurones de élèves de classe de terminale qui sont en train de surchauffer… J’étais à leur place en… 19.. Non, je ne le dirai pas, ça me donnerait un sacré coup de vieux.

Mais revenons-en au logiciel libre, et voyons ce qu’il se passait il y a un an, mois pour mois. Vous avez du café ou du thé dans votre tasse préférée ? Si oui, on est parti !

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Devuan 1.0 béta ? Incroyable, elle est enfin disponible :)

L’histoire de l’informatique est parfois taquine. Elle l’est aussi pour le projet né en partant de ce qui était à l’époque la future Debian GNU/Linux Jessie par pur rejet d’une technologie… Qui a dit fork « bisque bisque rage » ? En tout cas, c’est ce qui ressort de l’annonce de novembre 2014. Ou verrais-je le mal partout ?

Bref, la dernière fois que je parlais de la Devuan, le 6 mai 2015, il n’y avait pas encore de version alpha officielle, juste une image ISO sortie pour la Saint Valentin 2015.

En cette fin du mois d’avril 2016, la béta de la Devuan 1.0 est enfin annoncée. Oui, environ 16 mois après l’annonce de l’arrivée d’une distribution alternative à la grand-mère des distributions GNU/Linux.

Pourquoi ai-je dit en introduction que « L’histoire de l’informatique est parfois taquine » ? Simplement, le 27 avril 2016, Debian a annoncé que son ancienne version stable, la Wheezy allait acquérir le statut de version LTS.

L’annonce concernant Wheezy contient ceci, sur le site francophone de Debian :

À compter du 25 avril, un an après la parution de Debian 8 « Jessie », et près de trois ans après la parution de Debian 7 « Wheezy », la prise en charge de sécurité normale de Wheezy prend fin. L’équipe de suivi à long terme (LTS) de Debian va prendre le relais du suivi de sécurité.

Informations pour les utilisateurs

Wheezy LTS sera prise en charge du 26 avril 2016 au 31 mai 2018.

Vous me direz si je me trompe, mais la Wheezy est la dernière Debian GNU/Linux à ne pas utiliser la technologie d’init qui a fait couler plus d’encre électronique que le décès de Michael Jackson en 2009 ?

J’ai quand même voulu voir ce qu’a la Devuan 1.0 béta dans le ventre, en utilisant mon ami VirtualBox. Comme il est conseillé de passer par le protocole bittorrent, j’ai été bête et méchant et j’ai fait chauffer Transmission.

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La guerre « systemd contre autres systèmes d’initialisation » se résume-t-elle à de la masturbation intellectuelle au niveau de l’utilisation en bureautique ?

Étant d’une grande curiosité intellectuelle, je me suis demandé si on pouvait vraiment constater une différence réelle entre une distribution propulsée par systemd et un système d’init classique comme OpenRC. Je parle d’une différence telle que cela saute aux yeux au point de provoquer une cécité immédiate.

Ici, c’est l’utilisateur bureautique qui parle. C’est le cadre qui est le plus important en ce moment, fin 2015, car les serveurs sont le royaume des serveurs unix et système apparentés, même si un roi peut toujours finir sur l’échafaud. On trouve du linux partout, sauf sur les machines de bureau.

Dans le cadre d’une utilisation bureautique pour voir si les différences sont flagrantes, j’ai pris une distribution qui propose les deux systèmes d’initialisation : la Manjaro Linux en « saveur » Xfce.

J’ai donc récupérer l’ISO de la Manjaro Linux 15.09 « classique » et sa version avec OpenRC. La seule différence visible, en dehors de la présentation générale et le jeu d’icones différents, c’est l’absence de certains outils sur l’image ISO de la version OpenRC : manque à l’appel des outils comme LibreOffice 4.4, Steam, quelques outils liés à internet (Pidgin, Mozilla Thunderbird) et quelques outils multimédia (comme VLC ou encore Guayadeque).

Je les ai installée dans les deux machines virtuelles VirtualBox pour comparer l’utilisation générale. La différence ici, c’est que l’ISO avec OpenRC ne propose qu’un installateur en mode semi-graphique.

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En vrac’ dominical.

En ce dimanche de célébration des droits de la femme – si on pouvait jeter les hommes qui se considèrent supérieur à cause de leur appendice caudal dans un trou noir, quel gain pour l’humanité entière – un petit en vrac’ varié.

Commençons par le logiciel libre :

Et sur le plan culturel :

Voila, c’est tout pour aujourd’hui. Bon dimanche.

Funtoo Linux avec Gnome : incroyable, un Gnome fonctionnant sans systemd ! :)

Suite aux diverses dérives liées au débat de la guerre des systèmes d’initialisation pour les distributions GNU/linux, j’ai voulu vérifier un message de Daniel Robbins père de la Gentoo Linux, puis de la Funtoo Linux : celui qui promet d’avoir Gnome 3.14.x sans utiliser le moindre composant de systemd.

En effet, sur le forum de la Funtoo Linux, depuis Gnome 3.12, on peut avoir un Gnome sans la couche systemd. Par curiosité, j’ai voulu vérifier cette information. La compilation de l’ensemble a pris plusieurs jours, car je n’ai pas de machine à consacrer pour une installation en 24/7. Et puis, c’est très formateur 🙂

De plus, les longues périodes de compilations m’ont permis de vivre ma vie, car on est loin de 25 à 30 minutes d’installation d’une distribution GNU/Linux avec des paquets prêts à l’emploi. Cela m’a permis de travailler sur la relecture de mon troisième roman… Les deux premiers sont toujours disponible sur mon espace Atramenta. Mais trève de bavardages, revenons à la distribution dont le leitmotiv est « Use the source, Luke ! » 🙂

Voici donc la chronologie, qui s’étale sur plusieurs jours, car certains logiciels, comme Webkit-gtk demande 6 bonnes heures de compilation en croisant les doigts 🙂

Lundi 8 décembre 2014 :

En utilisant le guide d’installation de la Funtoo Linux, j’ai mis en place la base, avec quelques modifications :

  • Une partition de swap de 4 Go, car les 2 Go recommandés sont souvent limite, surtout avec des logiciels très longs et lourds à recompiler.
  • J’ai utilisé le noyau vanilla-sources, histoire de pouvoir compiler rapidement le noyau et avoir une version plus récente et plus légère que le debian-sources conseillé.

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Énième épisode de la guerre des init : le fork de Debian est officialisé.

L’année 2014 aura été dans le monde des distributions GNU/Linux de la guerre des inits. En gros d’un côté systemd, et de l’autre les systèmes classiques à la sysVinit ou encore des projets alternatifs comme OpenRC (Gentoo et Funtoo), runit (utilisé par Void Linux par exemple) ou encore uselessd. Pour rester dans les grands noms.

En dépliant mon fil RSS ce matin, j’ai pu lire via OSNews que le projet Debian Fork allait jusqu’au bout de sa logique, et mettait en route un fork de Debian GNU/Linux basé sur le rejet de systemd. J’ai appris que le projet portait le nom de Devuan, via un article du blog « Ma Vie Linux ». Merci pour l’information.

Au moment où j’écris cet article, fin novembre 2014, le projet se limite à un paquet spécifique prenant le dessus sur l’installateur de Debian GNU/Linux, j’ai nommé devuan-baseconf, dixit la page de la distribution :

a Debian installer with preseed of sysvinit-core and a couple of devuan packages containing a keyring, repository list files and pinnings. Once installed and updated this package avoids the requirement of systemd as PID 1 and adopts systemd-shim when strictly needed.

Ce qui donne traduit :

Un installateur Debian préconfiguré avec sysvinit-core et un couple de paquets devuan contenant un trousseau de clés, une liste de dépôts et de pinnings. Une fois installé et mis à jour ce paquet évite le pré-requis de systemd que PID 1 et adopte systemd-shim lorsque cela est strictement nécessaire.

Cela me fait penser à un paquet spécifique de la Parabola GNU/Linux, qui s’appelle your-freedom, dont la description est la suivante :

This package conflicts with every nonfree package known to date to ensure your system is free.

Ce qui donne traduit :

Ce paquet entre en conflit avec tout paquet non libre connue à ce jour pour s’assurer que votre système est libre.

Le projet Devuan me semble cependant partir sous de mauvaises auspices. Pour plusieurs raisons.

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Debian GNU/Linux Jessie, un mois avant le freeze, ça donne quoi ?

Le freeze (gel en bon français) de la Debian GNU/Linux Jessie est prévu pour le 5 novembre 2014, soit environ 34 jours au moment où j’écris cet article, le 2 octobre 2014. Cet article est la suite – en quelque sorte – de celui-ci, écrit en mars 2014, à l’époque systemd était désactivé par défaut.

J’ai voulu voir l’état d’avancement de la future Debian GNU/Linux 8.0. Même si des assouplissements dans le gel des paquets sont prévus, ils sont progressivement réduit au strict minimum : la correction de bugs inacceptables pour la première version finale de la Debian GNU/Linux 8.0.

Ensuite, il faudra compter avec la durée de gel. On peut donc estimer, en se basant sur la moyenne des trois derniers gel (ceux de Lenny, Squeeze et Wheezy, soit 202, 184 et 308 jours) que la Debian GNU/Linux Jessie sortira environ 231 jours (soit 7 mois et demi) après le gel, ce qui nous donne une date aux alentours du 24 juin 2015. Date purement pifométrique bien entendu 🙂

Quoique cela colle avec l’estimation du wiki
, qui déclare :

endures a freeze cycle of 7 +/- 1 months before getting released.

Ce qu’on peut traduire par :

endure un cycle de gel de 7 +/- 1 mois avant d’être publié.

J’ai donc récupéré la dernière ISO hebdomadaire de la Debian GNU/Linux Jessie, datée du 29 septembre 2014, en prenant la version AMD64.

J’ai ensuite créé une machine virtuelle VirtualBox pour voir ce que la Debian GNU/Linux Jessie a dans le ventre.

J’ai lancé l’installateur graphique pour avoir une interface plus « michu-compliant » 🙂

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Systemd est-il en train de gagner petit à petit la guerre d’usure des systèmes d’initialisation ?

Ah, systemd… Jamais une technologie n’aura été autant détesté et controversée dans le monde du logiciel libre. En dehors des pages pamphlets qui tiennent plus de l’envie de casser Lennart Poettering qu’autre chose, la part de marché des systèmes d’initialisation à la sysvinit sont en train de se réduire lentement mais sûrement.

Dans les grandes distributions, il ne reste plus que les versions supportées de la Ubuntu jusqu’à la 14.04 LTS inclues (et sa tripotée de dérivées), la Slackware Linux, les Debian GNU/Linux Squeeze et Wheezy, la Gentoo Linux, la Crux, la NuTyX et la nichesque 0Linux pour ne pas utiliser systemd. J’espère ne pas en avoir oublié 😉

Dès la version 14.10 de la Ubuntu, systemd sera supporté (et activé par défaut ?), Debian GNU/Linux Jessie marquant le passage au nouveau système d’initialisation. J’avais parlé d’une distribution purement idéologique sortie en février 2013, la LSD Linux, LSD = Less SystemD.

J’ai donc voulu voir presque 18 mois après le précédent article où en était la LSD Linux qui me semblait purement idéologique dans sa conception.

La première chose qui m’a frappé, c’est que les dernières modifications sur les paquets sont vieux de plusieurs mois. En effet, si on prend la dernière modification enregistrée pour les dépots stables, à savoir « updated xterm », on s’aperçoit que la modification a été enregistrée en… février 2014 !

Et pour la partie instable ? C’est « added various ports », qui date du mois de mars 2014.

Autre indice qui pourrait laisser penser qu’une odeur prononcée de sapin se promène dans l’air ? La dernière image iso disponible au téléchargement date du… 30 décembre 2013. C’est une image avec KDE SC en 32 bits.

Je veux bien que la GoboLinux soit restée au point mort durant plusieurs années, mais qu’une distribution qui se veut être une rolling release (dixit sa page d’accueil) et ne propose pas d’ISO d’installation depuis plus de 7 mois… Mais récupérons donc la dernière ISO disponible.

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Debian GNU/Linux Jessie : un premier aperçu, dix mois après la sortie de la Debian GNU/Linux Wheezy.

Il y a un peu plus de 10 mois, la Debian GNU/Linux Wheezy sortait officiellement. Le cycle de développement est maintenant plus simple : 18 mois d’évolution de la prochaine version stable en tant que testing, puis un gel technique et une durée d’environ 9 à 10 mois de stabilisation.

En effet, sur les trois dernières versions, à savoir Lenny, Squeeze et Wheezy, la période de gel a été respectivement de 6 mois et 23 jours (203 jours), 6 mois et 4 jours (184 jours), et 10 mois et 4 jours (308 jours).

J’ai donc voulu avoir un premier aperçu de la Debian GNU/Linux Jessie, l’actuelle version en testing. Et surtout voir la facilité de migration de son système d’initilisation à la sysVinit vers systemd, annonce fracassante ayant eu lieu il y a environ un mois.

Tout en se souvenant que la version finale de Jessie ne sortira pas avant le premier voire le second trimestre 2015, le gel arrivant début novembre 2014.

J’ai eu l’idée de reprendre le tutoriel publié par Cep sur le blog de Cyrille Borne. Mais au lieu d’aller directement sur la version « unstable » alias sid de Debian, je me suis contenté de testing.

Après avoir récupéré l’énorme image ISO minimale (une vingtaine de Mo !), et avoir vérifié qu’elle était correcte, j’ai lancé une machine virtuelle qemu avec l’équipement habituel : 128 Go de disque virtuel, et 2 Go de mémoire vive.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom mini.iso -boot order=cd &

Apparemment, par défaut, et on peut le voir en allant dans les options avancées, l’ISO minimale propose l’installation de Xfce, au lieu de Gnome. Mais comme je voulais avoir un Gnome, j’ai choisi l’installation de Gnome en mode texte. Le mode graphique d’installation ne semblant pas disponible avec les ISO minimales. C’est moins convivial, mais c’est aussi plus « rapide » à l’utilisation 🙂

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La longue marche funèbre d’Upstart ?

Hier, j’écrivais un billet sur le choix de Debian GNU/Linux de prendre systemd comme système d’initialisation par défaut pour sa version Jessie qui sortira en 2015. Dans l’article en question, j’écrivais :

Mais il est vrai que le choix de Debian est un coup dur pour Canonical. Reste à savoir si Canonical ne sera pas obligé à terme d’abandonner Gnome dont la dépendance à systemd est très importante.[…]Pour finir, je reprendrais le titre : n’enterrons pas Upstart trop vite… On pourrait être surpris.

Mark Shuttleworth, le grand patron a, sur son blog, résolu le problème dans un billet dont on se doute qu’il n’a pas dû être des plus agréable à écrire, ne serait-ce qu’au niveau du titre : « Losing graciously », qu’on peut traduire par « Perdre avec le sourire ».

Dans le billet, l’introduction est déjà claire :

With Bdale Garbee’s casting vote this week, the Debian technical committee finally settled the question of init for both Debian and Ubuntu in favour of systemd.

Ce qu’on peut traduire par :

Avec la voix prépondérante de Bdale Garbee cette semaine, le comité technique Debian a finalement réglé la question de l’initialisation pour Debian et Ubuntu en faveur de systemd.

Par cette simple phrase d’introduction, on voit que le choix est surtout d’ordre technique. Ubuntu n’irait pas bien loin sans Debian GNU/Linux qu’il utilise pour base et avec laquelle il se synchronise deux fois par an : en mai et en novembre.

Après une calinothérapie concernant upstart (et le clin d’oeil à l’utilisation de la technologie dans la RHEL 6), vient la pilule dure à avaler. La migration vers systemd. Mais elle ne se fera pas du jour au lendemain. Déjà, Mark Shuttleworth précise que ce sera la communauté qui s’en occupera, grillant la politesse au passage aux développeurs de Debian GNU/Linux :

I will ask members of the Ubuntu community to help to implement this decision efficiently, bringing systemd into both Debian and Ubuntu safely and expeditiously.

Ce qu’on peut traduire par :

Je vais demander aux membres de la communauté Ubuntu pour aider à mettre en oeuvre cette décision de manière efficace, pour apporter systemd à la fois poour Debian et Ubuntu en toute sécurité et rapidement.

Il est vrai que des paquets systemd n’existe pas déjà chez Debian 🙂

Pour Wheezy, c’est la version 44. Pour Jessie et Unstable, la 204. Sachant que la dernière version en date est la 208 au moment où je rédige ce billet.

Autant dire que le travail est déjà bien entamé du côté de Debian GNU/Linux. Donc on peut supposer que le travail de migration en question concernera essentiellement Ubuntu.

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N’enterrons pas Upstart trop vite…

La nouvelle a fait le tour de la blogosphère linuxienne. Debian GNU/Linux pour sa version Jessie (qui sortira courant 2015) a choisi comme système d’initialisation systemd. Du moins, c’est pour le moment au conditionnel, je recopie la partie du message concernant l’annonce :

We exercise our power to decide in cases of overlapping jurisdiction (6.1.2) by asserting that the default init system for Linux architectures in jessie should be systemd.

Ce qui donne traduit :

Nous exerçons notre pouvoir de décider en cas de chevauchement des compétences (6.1.2) en affirmant que le système d’initialisation par défaut pour les architectures Linux de jessie devrait être systemd.

J’ai mis la partie intéressante en gras. Et la traduction ? Dirons-nous que c’est de la traduction automatisée légèrement retouchée 😉

Sauf erreur de ma part, should est le conditionnel du verbe to shall, qu’on traduit par devoir, dans l’idée d’une possibilité.

Tant que je n’ai pas d’ISO de la Debian GNU/Linux testing proposant systemd par défaut, je resterais prudent.

Même si c’est un coup dur pour Canonical qui voudrait bien proposer à sa source de paquets son système d’initialisation, upstart, la situation n’est pas si mauvaise que cela pour l’entreprise à l’origine d’Ubuntu.

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En vrac’ rapide et libre de fin de semaine.

Pour finir la semaine, un petit en vrac’ rapide et libre.

Bon week-end et à lundi !

Quand la querelle des anciens et des modernes fait comprendre la migration des utilisateurs de Microsoft Windows vers Apple MacOS-X.

Si le bureau ne s’impose pas, ce n’est pas une histoire d’interface graphique comme certains blogueurs peuvent le prétendre, utilisant des termes religieux pour parler d’une technologie – ce qui en dit long sur le mélange dangereux des genres – mais une histoire qui fait penser à la querelle des anciens et des modernes.

Et encore une fois, c’est systemd qui est en cause. Ce matin, une simple mise à jour de systemd sur le dépot testing d’Archlinux a mis le feu au poudre. Il s’est arrivé que le paquet était cassé, ce qui est assez logique sur le dépot de test après tout.

Et un pourfendeur de la technologie, qui montre – par la suite – sa haine envers Lennart Poettering, s’en est donné à coeur joie :

Yes, binary init system is so much better than a script based init
system. And Poetterix is so damn good, so advanced, such an evolution
and so much better than the common and over 40 years well tested
sysvinit.

Come on systemd fanboys, here you have the first example. There’s more
to come. I’ll get my popcorn.

Ce qui donne traduit :

Oui, un système d’initialisation binaire est tellement mieux qu’un système basés sur des scripts. Et Poetterix est si bon, si avancé, une telle évolution et si meilleur que les classiques sysinit bien testé vieux de 40 ans.

Allez-y fanboys de systemd, nous avons notre premier exemple. D’autres viendront. Je prends mon popcorn

Oui, vous avez bien lu, Poetterix, pas Linux.

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Après SecureBoot, l’intégration d’udev dans systemd sera-t-elle la source d’une nouvelle balkanisation des distributions GNU/Linux ?

Dans un article posté sur Chatinux, je parlais de la balkanisation que les distributions GNU/Linux allait subir avec la généralisation de la technologie SecureBoot et le support par les distributions. Je ne reviendrais pas sur la polémique, cette technologie est pour moi une mauvaise réponse à une bonne question.

Dans l’article en question, je disais :

Car outre les deux [Ubuntu et Fedora] qui ont déjà annoncé les moyens mis en oeuvre pour supporter le duo UEFI + Secure Boot, que vont faire les autres ? Que va faire Debian GNU/Linux ? Archlinux ? Frugalware ? Gentoo ? Slackware ? OpenSuSE ?

Va-t-on avoir un clan prenant en charge le SecureBoot, et un clan ne le prenant pas en charge ? Cela serait une bonne chose sur un seul point : cela réduirait de manière drastique le nombre de distributions existantes, au dépend des utilisateurs de distributions alternatives.

En avril 2012, l’équipe en charge de systemd a décidé d’intégrer le code d’udev. Pour les personnes qui ne savent ce qu’est udev, c’est : « un gestionnaire de périphériques remplaçant devfs sur les noyaux Linux de la série 2.6. Sa fonction principale est de gérer les périphériques dans le répertoire /dev. »

En gros, il permet de dire au noyau quels sont les périphériques installés pour les gérer par la suite. Et bien entendu, quand des personnes sont mécontentes d’une évolution, la logique est de faire un fork. Donc, udev a été forké.

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