Trois ans après le « free adgate », voici venu le temps de la « adblock war »…

Note préliminaire : je comptais publier cet article le 29 mars 2016, mais Cyrille Borne a pondu un article qui m’a fait penser que la publication devait être avancée de quelques heures.

J’enfile mon costume d’historien à deux centimes d’euros pour l’introduction de cet article. Souvenez-vous, nous sommes début janvier 2013. L’opérateur Free via une mise à jour du micrologiciel l’option de bloquer la publicité à vue, le tout à la discrétion de l’internaute. C’est alors le grand bal des faux-culs et des hypocrites qui commence, hurlant à tout va qu’on viole la neutralité du réseau… Benjamin Bayard de la FDN n’était pas du même avis. Étrangement, d’ailleurs 🙂

Surtout que cela touche les dites personnes en plein amour propre, je veux dire en plein portefeuille. Il faut rester honnête. Depuis 2013, la situation des personnes qui vont sur la toile sans bloqueur de publicité est une horreur sans nom. Quand je dépanne des amis et que je leur demande : « Tu veux que je te mette un outil pour bloquer les publicités ? », c’est tout juste si je ne vois pas couler des larmes de bonheur sur leurs joues.

Tuxicoman a fait un petit test… Aux résultats effarants. Sur trois articles de trois journaux qui touchent des sommes non négligeables en subventions, à savoir Liberation, Le Figaro et L’Express (merci Daniel pour la piqûre de rappel), en virant le contenu publicitaire, on gagne jusqu’à 87% en temps de chargement, et 68% en taille récupérée… Loin de 10 à 15% que j’avais mesuré en juillet 2014.

Le Geste, en gros le syndicat qui défend bec et ongles le modèle du financement publicitaire, a lancé une opération de blocage de bloqueurs de pubs, visant AdBlock plus, le moins éthique de tous. NextInpact en a parlé avec au passage quelques coups de pieds à une industrie qui ne veut pas se remettre en question. Ce qui m’a inspiré la commande suivante au dessinateur de talent Péhä :

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En vrac’ de fin de semaine.

Comme chaque fin de semaine, l’obligatoire billet en vrac’. Avant de se foutre le système digestif en l’air avec une conceté de changement d’heure dont l’inutilité n’est plus à prouver.

Commençons par le logiciel libre.

Côté musique ?

Bon week-end prolongé, en espérant que vous ne serez pas trop malade avec cette conceté de changement horaire.

Le blues du blogueur influent… Suite et fin ?

Je ne comptais pas faire un nouveau billet aussi vite sur le thème du blogueur influent, mais un commentaire m’a fait sortir de mes gonds.

Je copie verbatim le commentaire en question d’un certain J qui a oublié les règles de base de syntaxe et de typographie :

faut arrêter la jalousie, y’a rien de mal à vouloir gagner sa vie

Ma réponse a été cinglante et simple :

Quelle jalousie ? Je ne suis nullement jaloux de Manuel Dorne. Qu’il ait mis de l’argent de côté, tant mieux pour lui. Je ne lui envie pas. On a suffisamment d’argent quand on est en train de se décomposer entre quatre planches de sapin.

Vouloir gagner sa vie, soit. Mais tant qu’on respecte la loi et qu’on ne foule pas au pied l’article 20 de la LCEN de 2004, aucun problème.

https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006421566&cidTexte=JORFTEXT000000801164

« Toute publicité, sous quelque forme que ce soit, accessible par un service de communication au public en ligne, doit pouvoir être clairement identifiée comme telle. Elle doit rendre clairement identifiable la personne physique ou morale pour le compte de laquelle elle est réalisée.

L’alinéa précédent s’applique sans préjudice des dispositions réprimant les pratiques commerciales trompeuses prévues à l’article L. 121-1 du code de la consommation. »

Des blogueurs influents seront un jour ou l’autre condamné pour publicité dissimulée. Ce n’est qu’une question de temps. La loi reste la loi. Trop dur à comprendre ? Car sortir l’argument de la jalousie tombe à plat ici.

Bon, d’accord, j’ai été un peu brut de décoffrage, mais c’est une réalité. Notre argent ne nous sert plus à rien une fois qu’on est passé de vie à trépas. On ne pourra cependant pas éternellement mettre sous le tapis le problème liée à l’indépendance des blogueurs influents dans leurs domaines respectifs. Qui est plus ou moins lié à la guerre contre les bloqueurs de pubs sur laquelle je reviendrais en début de semaine prochaine.

D’ailleurs, j’ai reçu coup sur coup deux courriers électroniques, au fort parfum de spam, qui me font penser qu’il y a quelque chose de pourri dans la blogosphère francophone. Je sais, c’est mal de copier verbatim des courriers électroniques, je vais donc les anonymiser.

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Vieux geek, épisode 58 : Redneck Rampage, un des premiers FPS complètement déjanté.

Le monde des FPS aussi connu sous le nom de Doom-like a toujours été marqué par des ambiances sombres et sérieuses. Même si des projets comme Rise Of The Triad flirtait avec le déjanté, il faudra attendre l’arrivée de Duke Nukem 3D en 1996 (soit deux ans après la sortie de Doom et Doom 2) pour avoir un jeu qui ne se prend pas au sérieux avec au menu des blagues graveleuses et franchement en dessous de la ceinture.

Serious Sam, sortit en 2001, fut l’exemple parfait du FPS qui ne se prend pas la tête et qui tombe dans le parodique et l’humour non-sens en l’assumant. L’annonce de la libération de son code source en mars 2016 m’a fait me souvenir d’un titre développé par Xatrix Entainternment aussi connu sous le nom de Gray Matter Interactive et racheté par Activision en 2002.

On doit à Xatrix le premier expansion pack pour Quake 2, « The Reckoning », le mafieux « Kingpin », mais aussi un jeu plus que déjanté… J’ai nommé Redneck Rampage.

Sorti en 1997, il pousse le côté déjanté au maximum de Duke Nukem 3D – dont il utilise le moteur – en se plongeant dans le Sud des États-Unis, plus précisément dans l’Arkansas. Les protaganistes sont deux « rednecks », Leonard et Bubba. Le terme pour traduire redneck serait… « plouc » 🙂

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En vrac’ de fin de semaine.

Comme chaque fin de semaine, l’obligatoire billet en vrac’. Billet qui sera assez court !

Commençons par le logiciel libre.

Côté musique ?

Cadeau bonus, le clip du premier extrait du troisième LP du duo iamthemorning.

Bon week-end.

Amusons-nous un peu avec la Slackware Linux 14.2rc1 :)

La dernière fois que j’ai parlé de la Slackware Linux « pure », c’était en novembre 2015, pour aborder l’arrivée de la version 14.2 béta de la distribution GNU/Linux.

Slackware Linux, la plus vieille distribution GNU/Linux encore en vie, née en 1992 (de mémoire) va tranquillement sur son quart de siècle. Je ne reviendrais pas sur l’absence de gestion des dépendances qui est un marque de fabrique de la distribution. Tout a déjà été dit sur les problèmes que peuvent engendrer des dépendances gérées avec les pieds.

Non, je ne citerais pas le nom de la distribution qui pour moi représente l’enfer que peut devenir une distribution gérant les dépendances anarchiquement (et encore, c’est insulter l’anarchie).

Sur le site que les libristes aiment détester, j’ai nommé Distrowatch. Le 18 mars 2016, un billet a été posté concernant l’annonce par Patrick Volkerding de la disponibilité de la première Release Candidate de sa distribution. Une publication tombée la veille, à savoir le jour de la… Saint Patrick 😛

Outre les habituelles montées en version, dont un noyau Linux 4.4.6, Mozilla Firefox 45.0.1 et autres joyeusetés de ce style, Eric Hameleers alias Alien Bob a proposé une image ISO d’installation de la Slackware Linux current qui donnera – ou aura donné – aux alentours du mois de juin ou juillet 2016, la Slackware Linux 14.2.

Sur son blog, Eric Hameleers propose aussi quelques autres pépites, comme un port de Plasma 5.x ou encore celui de LibreOffice 5.1.

Je me suis dit qu’il serait bien de voir ce que donne une Slackware Linux 14.2rc1 avec le duo Plasma 5.x et LibreOffice 5.1. Cet article sera donc un guide rapide. Comme prérequis ? Savoir installer une Slackware Linux !

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Et de 3000 !

Le 21 août 2014, j’annonçais l’arrivée du 2500ième billet sur mon blog. En faisant une estimation à la louche, je déclarais :

[…]Donc, si la moyenne se maintient, le 3000e billet sera courant avril ou mai 2016, si le blog existe encore.[…]

Avec un mois d’avance sur l’estimation, j’arrive au billet numéro 3000. Il se sera écoulé 575 jours entre les deux billets à la numérotation symbolique. Un an et 210 jours, ou encore 82,14 semaines et 0,86 billet par jour sur cette période 🙂

Si je tiens le rythme, cela donnera un billet numéroté 3500 aux alentours du 14 octobre 2017. Enfin, seul l’avenir nous le dira 😀

Pour finir, l’indispensable capture d’écran 🙂

3000

Manjaro Linux LXQt 16.03 : Appelez-moi 10, MS-Windows 10 :(

Derrière ce titre provocateur se cache une vérité visuelle. Je dois dire que j’ai toujours envie de dire pis que pendre des versions communautaires de la Manjaro Linux. À croire qu’en dehors des versions utiles comme la Manjaro OpenRC, les autres se la joue « plus moche que moi, tu meurs ».

Le dernier exemple en date étant la Manjaro Linux i3 qui n’était pas des plus réjouissants. Mais avec la Manjaro Linux LXQt, on arrive dans le grand n’importe quoi en édition luxueuse. L’annonce est disponible sur le site officiel, et c’est dommage, je vais peut-être me brouiller avec un des membres fondateurs du forum manjaro.fr qui semble être dans l’équipe de la Manjaro Linux LXQt.

J’ai donc récupéré l’image ISO en 64 bits, et j’ai lancé VirtualBox pour voir ce que cette dérivée à dans les tripes.

Rien que la présentation générale me rappelle MS-Windows 10 que j’ai eu le malheur l’opportunité de dépanner chez des ami(e)s. Je sais, « On ne juge pas un livre sur sa couverture » comme chantait Bo Diddley en 1952… Mais ça pique les yeux ! Je vous laisse apprécier.

J’ai donc lancé Calamares pour installer la distribution. L’installateur dérivé de Cnchi (Antergos) répond aux abonnés absents. Est-ce à dire que ce sera aussi bientôt le cas pour la Manjaro Linux officielle ? Ou simplement un choix de l’équipe de la Manjaro Linux LXQt ?

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Arch-Anywhere, de la concurrence sérieuse pour Architect Linux ?

Archlinux est réputée pour être une distribution difficile d’accès, pour ne pas dire réservée à une élite – coucou Cyrille ! – de linuxiens aimant masturber leur clavier avec des lignes de commandes dont l’obscurité n’a d’égale que l’anglais utilisé.

J’avais déjà parlé d’une manière assez claire de la fête du caleçon qu’est le monde des installateurs conviviaux pour Archlinux, en septembre 2015. J’y évoquais rapidement Arch-Anywhere.

[…]Bref, dernier projet que je vais aborder, c’est Arch Anywhere. C’est un projet très jeune qui propose d’installer une archlinux en un claquement de doigt ou presque. Merci à Nicolas Roelandt pour un article posté sur le réseau social fantôme, j’ai nommé Google Plus. Sans cet article, je n’aurais jamais entendu parlé de ce projet qui veut proposer des ISOs deux fois par mois.[…]

Le projet a pas mal évolué, et il est sorti en version 2.1.5 le 13 mars 2016. J’ai donc récupéré l’ISO et fait une installation en direct d’une Archlinux avec Mate Desktop. Vous la trouverez ci-dessous.

Je dois dire que j’ai été agréablement surpris par le résultat. Voici donc les points faibles que j’ai noté :

  1. Le franglais omniprésent par moment.
  2. La non-installation de cups par défaut, du moins avec Mate Desktop.
  3. L’agencement du clavier qui peut provoquer des calvities précoces.
  4. L’absence de certaines traductions de logiciels.

On peut dire que c’est une concurrence sérieuse à la Architect Linux. On verra bien laquelle des deux tiendra sur le long terme.

En vrac’ de fin de semaine.

Comme chaque fin de semaine, l’obligatoire billet en vrac’. Le billet sera relativement court, car j’ai une crève monstrueuse 🙁

Commençons par le logiciel libre.

Côté musique ?

  • Alors que les campagnes de financement participatif pour Dear Pariah et les Corbeaux continuent et se termine bientôt… Du moins pour les Corbeaux. Dernière piqûre de rappel, donc !
  • Tal Wikenfield n’est pas qu’une grande pointure dans le domaine de la basse – il suffit de la voir en compagnie de Jeff Beck pour comprendre qu’elle maitrise son instrument – mais aussi une chanteuse. Son nouvel album est en cours de financement sur Pledge.
  • Amanda Palmer est de retour et nous propose, après son album hommage à David Bowie, un nouveau titre. J’avoue que j’ai bien aimé 🙂

Bon week-end.