Dans les années 1980, le français dans les jeux vidéos…

…C’était pas la joie. Activité principalement anglophone, 95% des jeux vidéos, quelle que soit la plateforme concernée, c’était en anglais et c’est ainsi que nombre de personnes de ma génération (la génération X) ont eu un premier contact avec l’anglais.

Un contact peu orthodoxe, mais un premier contact quand même. Dans un article récent, je parlais des efforts de Micro Application pour proposer une logithèque en français.

Cependant, la traduction était faite à la truelle et à la va-vite en se disant que les enfants – qui étaient les cibles primaires des dits jeux – ne les finiraient pas en mettant une difficulté monstrueuse.

Un peu à l’image des jeux espagnols sur l’Amstrad CPC. Qui a fini « Game Over » de Dynamic Software à l’époque ? Je dois dire que je n’ai jamais vu plus que la moitié de la première partie.

Bref, les éditeurs comptaient sur la dite difficulté pour se rassurer sur le fait que personne ou presque ne verrait la fin. Ce qui leur permettait de prendre quelques facilités avec la traduction.

Un exemple, c’est le jeu « Le voyageur du temps » sur le Commodore 64 publié par Radar Soft à l’origine avant d’être adapté pour le public francophone par Micro Application. On a droit à un « éclaire torche » au lieu d’un plus logique « allume torche »… Faut pas chercher à comprendre !

Mais le mieux est de voir la solution complète du jeu que j’avais traduit sur la fiche CASA en parlant de la solution anglophone. Et je peux vous dire que cela a été une longue et douloureuse épreuve, surtout quand la traduction française n’avait rien à voir ou presque avec la version anglaise.

Bon, depuis la loi Toubon de 1994, il faut proposer au minimum un manuel en français si le jeu ne ne peut pas l’être. Même Doom 2 avec une traduction française partielle… Si ça existe… La preuve en vidéo !

Bon des progrès ont été faits depuis les années 1980, mais vu le point de départ, ce n’était pas trop dur pour obtenir des améliorations.

Vieux geek, épisode 351 : 1984, quand Micro Application donnait dans le ludique.

Micro Application est surtout connu pour ses livres de vulgarisation de certains logiciels ou encore en tant que fournisseur de logiciels clonant les grands titres commerciaux.

Il me vient à l’esprit « Nettoyeur » qui était un clone de Cleansweep dont j’ai parlé en 2020, logiciel dont j’ai parlé en décembre 2015.

Mais dans les années 1980, Micro Application donnait dans le jeu d’aventure textuel pour les Commodore 64 et autres Amstrad CPC. Deux titres me viennent à l’esprit à savoir « La pierre magique » et « Le voyageur du temps », tout deux publiés par Radar Soft avant une traduction à la truelle par Micro Application.

Mais le mieux est de vous les présenter en action.

Vous avez noté que la musique d’introduction des deux jeux est strictement la même. Côté graphisme, « Le voyageur du temps » s’en tire un peu mieux. Mais on est vraiment dans la traduction faite à la truelle par moment. J’en sais quelque chose, j’ai traduit les solutions pour donner une version française et par moment, je me suis bien arraché les cheveux par poignées entières pour savoir comment traduire tel ordre.

Évidemment, il y avait le fait que les jeux d’aventures textuels étaient principalement anglophone, surtout sur le Commodore 64. Une offre en français, bien des années avant la loi Toubon de 1994 ne demande une traduction des contenus anglais, allemand, espagnol, italien (et bien d’autres) dans les logiciels et dans bien d’autres domaines. Punaise, ça ne me rajeunit pas cette évocation !

Vieux geek, épisode 350 : MS-Windows Millenium et ses jeux en version internet

Dans un article de juin 2021, j’évoquais l’arrivée des jeux multijoueurs en ligne en 1999.

Microsoft, toujours à l’écoute de la dernière tendance pour lui faire gagner de nouvelles parts de marché décida de se lancer dans les jeux en ligne, des jeux bien plus pacifiques que des FPS comme Quake 3 Arena et Unreal Tournament 99.

Il les introduisit avec une des versions les moins aimées de MS-Windows, j’ai nommé Millenium. Oui, il n’y avait pas que la restauration système côté nouveautés, dont j’ai parlé en juillet 2018.

Pour vous montrer les dits jeux – même s’il est techniquement impossible de les lancer de nos jours, les serveurs nécessaires ayant dû être recyclé depuis une petite éternité – j’ai installé dans Pcem deux MS-Windows : 98Se et Millenium.

Vous avez pu le voir, les ajouts en question ne sont plus trop fonctionnel même si MSN Games (le nouveau nom de Zone.com) est toujours disponible. En tout cas, c’était un coup d’essai pas franchement audacieux, mais de nos jours, jouer en ligne est devenu si courant que ce premier effort sorti il y a près de 25 ans – au moment où j’enregistre cette vidéo – était quand même notable.

En vrac’ de milieu de semaine…

Petit en vrac’ en ce deuxième mercredi de juillet 2024.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

  • C’est officiel. Pour la Fedora 41, la session X11 de Gnome ne sera plus disponible par défaut. Elle restera néanmoins disponible sur les dépôts de la distribution.
  • Toujours dans le monde RedHatien, le projet travaille sur un remplaçant de grub, nmbl pour No More Boot Loader. Plus d’infos dans cette présentation.
  • La DGLFI de la semaine. Une base Ubuntu 22.04 LTS avec Lxde, vous savez l’environnement à l’abandon suite à la montée en puissance de LXQT. Ça donne le projet Omega Linux qui ne demande que… 17 Go d’espace sur le disque dur/SSD de l’ordinateur !
  • Après Planet X16, un port du jeu Planet X3 pour le rétro-ordinateur Commander X16, David Murray vient de finaliser une nouvelle version du port de son jeu « Attack of the PETSCII Robots » pour le Commander X16. Au menu ? Nouveaux graphismes, un niveau bonus (« River Death » déjà disponible au moins pour le Commodore 128 et le port IBM PC), des bugs corrigés et plein d’autres choses. Vous pouvez le télécharger pour un vrai Commander X16 ou l’émulateur qui va bien.
  • Vous aimez les jeux de plateformes ? Alors le jeu « Stick Man Arok Edition » pour le Commodore Plus/4 pourra vous intéresser.

Côté culture ?

Rien cette fois-ci.

Sur ce, bonne fin de semaine !

Ajout le 10 juillet à 19 h 35. J’ai lancé mon émulateur pour le Commander X16 et j’ai joué la carte bonus « River Death ». Bon visionnage.

Les jeux d’aventure textuels, quand y en a plus, y en a encore !

J’ai déjà eu l’occasion de parler de mon amour pour les jeux d’aventure qu’ils soient textuels, semi-graphique voire en point’n’click.

Les jeux d’aventures sont parfois des clins d’oeil à des franchises célèbres, voire ils se positionnent dans une franchise donnée.

Dans le cas du dernier jeu de Richard Derocher – j’avais déjà parler de son titre précédent, « Castle Quest » dans un article vieux geek – du moins au 29 juin 2024, on se plonge dans un univers qui fait penser à celui d’Indiana Jones.

En effet, le jeu s’appelle « Iowa Jack and the Crystals of Chaos » que l’on peut traduire par « Iowa Jack et les cristaux du Chaos », on se retrouve dans un monde à la Indiana Jones. Même époque, les années 1930 et toujours les mêmes ennemis, les plus que classiques nazis.

Même si le jeu n’a qu’une palette limitée de commandes, cela est compensée par une introduction qui fait bien 8 pages, des graphismes monochromes d’une grande finesse et quelques musiques de temps en temps.

Le jeu est disponible pour le Commodore 64 et le Commodore 128 (en mode 80 colonnes).

Comme l’a précisé l’auteur, c’est un jeu qui peut servir d’initiation pour les personnes qui débutent dans le monde des aventures textuelles ou comme un petit jeu pour se détendre pour les personnes un peu plus aguerries.

En effet, je cite l’auteur :

This is an easy game overall, so it’s perfect for newcomers to the genre, or advanced players who want a quick adventure break.

Ce qui donne traduit :

Il s’agit d’un jeu facile dans l’ensemble, parfait pour les nouveaux venus dans le genre, ou pour les joueurs expérimentés qui souhaitent faire une petite aventure rapide.

Continuer la lecture de « Les jeux d’aventure textuels, quand y en a plus, y en a encore ! »

Vieux geek, épisode 348 : ah, les easter eggs de MS-Windows dans les années 1990.

Les easter egg en informatique, ce sont des fonctionnalités cachées qui la plupart du temps permet de connaitre qui est à l’origine de quel produit. Un site très fourni sur les easter eggs se trouve à l’adresse https://eeggs.com/

Dans les années 1990, les développeurs de Microsoft ont en mis partout, que ce soit dans MS-Windows ou dans les outils bureautiques, voire le navigateur internet. La pratique a été officiellement interdite chez Microsoft à compter de 2002. Dommage 🙁

Dans le cadre de ce court article, je vais parler des easter eggs concernant MS-Windows 3.1, MS-Windows 95 et 98.

Ce sont ceux que j’ai connu entre 1995 et 1999. Si l’easter egg de MS-Windows 3.1x est assez simple à trouver, celui de MS-Windows 95 est des plus capricieux. Celui de MS-Windows 98 est le plus avancé et aussi le plus multimédia des trois.

J’ai donc enregistrer une vidéo qui montre les easter eggs en action, même si celui de MS-Windows 95 m’a envoyé paître.

Vous l’avez vu – et merci youtube pour l’easter egg de MS-Windows 95 – c’était sûrement les parties les mieux codées de l’ensemble. Cela aurait été bête qu’un easter egg ne provoque un écran bleu de la mort.

Quant à l’easter egg bonus dans la vidéo, il ne faut pas oublier qu’à compter de MS-Windows 98, Internet Explorer faisait partie de l’OS, dixit Microsoft !

Vieux geek, épisode 347 : Ubuntu 12.04 LTS ou quand Unity devenait enfin utilisable.

Unity, cela a été l’environnement de bureau pour les outils Gnome développé par Canonical pour les versions d’Ubuntu entre la 11.04 et la 17.04.

Je n’ai jamais été un grand fan d’Unity, son ergonomie ne me parlant pas outre mesure. Et un autre fait qui m’a fait rejeter Unity était sa non portabilité congénitale. En effet, en faisant une recherche sur mon blog avec les mots clés Archlinux et Unity, on tombe sur plusieurs tentatives faites au fil des années pour proposer l’environnement de Canonical sur autre chose qu’une Ubuntu.

C’était en partie peine perdue, car il suffisait de voir le nombre de rustines qu’il fallait appliquer pour faire fonctionner tant bien que mal l’environnement Unity. D’ailleurs en avril 2012, j’avais rédigé un article que je concluais ainsi :

[…]
Ce sera surement une bonne version de la Ubuntu, qui s’approche de plus en plus du « one size fits all », car l’interface est clairement pensée pour une utilisation tablette et / ou écran tactile.

Par contre, un point qui me semble étrange est le suivant : pourquoi proposer la plupart des outils de Gnome 3.4 (dont Unity est une surcouche), mais certains de la génération Gnome 3.0 donc vieux d’un an ?

Maintenant, est-ce que cette version LTS sera convaincre les réticents à Unity ? La question est dans le camp des utilisateurs.

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En vrac’ de fin de semaine…

Petit en vrac’ en ce quatrième samedi du mois de juin 2024.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

  • Dans la domaine des distributions vraiment utiles, je demande la dernière Tails, la 6.4.
  • Dans la série, je propose un support technique très étendu, OpenSuSE vient d’établir un nouveau record. Un support proposé pour… 19 ans pour sa SLES ! Non, ce n’est pas le premier avril !
  • La DGLFI de la semaine. Prenez une base Debian 12, ajoutez-y Mate, un écran de grub personnalisé, un outil d’accueil, un plymouth personnalisé et Calamares et une utilisation intensive des backports. Secouez-le tout, vous aurez l’italienne Deblinux.
  • Si vous aimez les jeux de plateformes, un vient de sortir pour l’Amstrad CPC, du nom de Trasgo.
  • Vous aimez les jeux où on doit jongler avec des éprouvettes pour n’avoir qu’une seule couleur au final ? Alors le jeu Huestack pour le Commodore 64 est pour vous.
  • Dune II est l’un des premiers RTS sorti en 1992. Une version retravaillée pour les Amiga OCS et AGA est en cours de réalisation. Histoire de donner un Dune II un peu mieux optimisé pour les capacité de l’Amiga 1200.

Côté culture ?

Rien cette fois ci.

Sur ce, bon week-end

Vieux geek, épisode 346 : Kubuntu 5.04, la deuxième saveur liée au projet Ubuntu.

Quand Ubuntu 4.10 est sorti en octobre 2004, il se basait sur Gnome. Il a fallu attendre une version supplémentaire pour que KDE soit empaqueté sur une base Ubuntu pour devenir Kubuntu. À l’époque – et jusqu’à la 6.06 LTS – il y avait deux images ISO disponibles : une pour le système « live », une autre pour l’installation. Et installation en mode texte, s’il vous plaît 🙂

Les autres saveurs sont arrivées au fil des versions, et je n’ai pas envie de toutes les lister, même si ça me ferait un paragraphe rempli rapidement 😉

Le nom de code de la version 5.04 est sympa, c’est « Hoary Hedgehog » ce qui donne « Hérisson cendré ». On a connu pire par la suite, comme avec la « Jaunty Jackalope » (Ubuntu 9.04) pour rester dans les versions historiques.

Pour l’émulation, j’ai bien commencé avec VirtMachineManager, mais la souris ne répondait pas aux ordres. Je me suis donc replié sur Pcem, ce qui a ralenti pas mal la vélocité de l’ensemble. Côté technique, on se retrouve avec un noyau linux 2.6.10, une partition /boot en ext2, le reste en ext3… Et oui, on parle d’une version sortie il y a un peu plus de 19 ans 🙂

Pour récupérer l’image ISO qui va bien, je suis passé par les archives d’ubuntu et plus précisément celle consacré à Kubuntu 5.04, à savoir https://old-releases.ubuntu.com/releases/kubuntu/5.04/ À l’époque, il y avait aussi les versions pour PowerPC et pour AMD64, mais ce n’était pas super utilisable sur cette plateforme. Je me souviens d’avoir attendu jusqu’à Ubuntu 6.10 pour tenter le 64 bits en février 2007. Et c’était épique à l’époque 😀

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« The Key » en version française. L’attente en valait la peine.

Le jeu d’aventure point’n’click à la troisième personne pour Amstrad CPC est enfin sorti en version française. Il faut dire que la traduction, c’est quelque chose de long, rébarbatif et franchement casse-pieds surtout quand on doit jongler avec une quantité de mémoire vive restreinte.

J’ai enfin pu jouer à la VF, et mis à part deux bugs de traduction sur lesquels je reviendrai, le jeu reste jouable. C’est le principal. Les bugs de traductions ? Dans un couloir, il y a un buste que l’on peut examiner. Au lieu de « examiner buste » on a « examiner casser ».

Le deuxième ? Dans la salle de bain, au lieu de « examiner vidange », on a « examiner vidanger ».

Et c’est tout. Du moins, ce que j’ai pu voir en allant directement à la solution la connaissant ayant déjà fait un longplay de la version anglaise.

Donc voici la solution complète de la version française. Bon visionnage. Bien entendu, si vous voulez finir le jeu par vous-même, ne regardez pas la vidéo 🙂

À ce que j’ai pu lire sur twitter, pardon sur X, la deuxième partie de l’histoire est en cours de création, en espérant que les traductions en anglais et en français soient rapidement disponibles 🙂