Mate Desktop, il en est où deux ans après la sortie de sa version 1.26 ?

En août 2021, Mate Desktop 1.26 pointait le bout de son museau. Depuis, une révision mineure, la 1.26.1 est sortie. Cependant, côté version majeure, rien n’a bougé.

Mate Desktop 1.28 se fait franchement attendre. En allant sur le dépôt du code source de la version de développement 1.27, j’ai pu constater que certains paquets de code source n’ont pas été mis à jour depuis… novembre 2022. Soit une année complète ! Du moins, c’est le cas au 6 décembre 2023, moment où je rédige le présent article. Cf la capture d’écran ci-dessous.

Dans les paquets accusant un an de retard côté rafraichissement, en ce 6 décembre 2023, on peut citer Atril (le visionneur de documents), Engrampa (l’archiveur/désarchiveur), les outils de Mate ou encore Pluma (le bloc notes).

J’aurai très bien pu recompiler Mate Desktop 1.27.x comme jadis je l’avais fait pour Mate Desktop 1.25, mais j’ai senti que la vieillesse de certains paquets de code source serait source d’ennuis.

Il est à noter qu’Archlinux a déjà importé certains paquets de Mate Desktop 1.27, à savoir :

Ce ne sont pas des logiciels critiques, mais leur présence pour tous les utilisateurs de Mate Desktop sur Archlinux tend à montrer que les mainteneurs d’Archlinux en ont eu un peu assez et ont récupéré les dits paquets pour s’adapter à des composants logiciels récents.

Pourquoi un tel retard ? Sauf erreur de ma part – et vous me corrigerez en commentaires – c’est la même équipe qui gère à la fois Mate Desktop et Ubuntu Mate. Ce qui fait sûrement une charge de travail non négligeable.

J’espère simplement que l’équipe de Mate Desktop va pouvoir rattraper son retard et proposer une version 1.28 pour l’année 2024… Et qui sait, avec un début de support de Wayland comme le laisse penser ce dépôt github ?

Mate-Desktop 1.26, 18 mois d’attendre pour pas grand chose visible au final ?

En tant qu’ancien utilisateur de Mate-Desktop, j’attendais par curiosité l’arrivée de la version 1.26 qui se faisait attendre depuis au moins février-mars de cette année.

Elle est finalement sortie en août 2021, soit 18 mois jour pour jour après la version 1.24.

Les notes de publications sont copieuses, mais les nouveautés vraiment visibles ne sont pas franchement très nombreuses.

On sent dès le départ que la majorité du travail a été effectué dans les tripes de l’environnement. La première entrée donne le ton : Atril (le lecteur de PDF), le moniteur système, Pluma (l’éditeur de texte), Mate Terminal et d’autres composants fonctionnent avec Wayland !

Pluma s’est largement complexifié avec l’ajout des pluma-plugins qui permettent d’avoir un Emacs allegé à la sauce Mate-Desktop 🙂

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Mate-Desktop 1.25 : un an de développement pour si peu en apparence ?

Il y a 15 mois, au moment où je rédige cet article, le 12 avril 2021, que je parlais de Mate-Desktop 1.23.

J’ai pu remarqué le retard pris dans la publication de la version 1.26.0 du projet qui continue de faire vivre Gnome 2.x et son ergonomie générale. Depuis 4 versions, le projet sortait sa nouvelle version annuelle entre début février et mi-mars.

Cependant, en ce 12 avril 2021, le site officiel reste bloqué sur la génération 1.24.x de l’environnement. Si on va sur le dépot du code source de la version 1.25, on s’aperçoit que le premier paquet proposé fût Mate-common 1.25.0 le 2 avril 2020. Le dernier en date du 12 avril 2021 ? Atril 1.25.1 en date du 29 mars 2021.

Autant dire que pour les personnes qui espéraient utiliser Mate-Desktop 1.26 avec Ubuntu Mate 21.04 en seront pour une attente de 6 mois.

Dans l’article de janvier 2020, je terminais en disant :

Comme je l’ai dit dans la vidéo, c’est une version de paufinage et je dois dire que j’ai apprécié l’arrivée de l’outil de montage d’image disque. Il ne manque vraiment qu’un outil de renommage de masse de fichiers pour combler mon bonheur.

J’ai donc pris une machine virtuelle avec EndeavourOS à l’intérieur, et j’ai fait recompiler les composants des méta-paquets de mate et mate-extras.

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Mon bilan pour l’année 2020 : une année « blanche » ou presque.

Maintenant que l’année 2020 vit ses dernières heures, du moins lors de la rédaction de ce billet, j’ai eu envie de faire un bilan. C’est une année « blanche » ou presque en ce qui me concerne. En effet, je comptais prendre des cours de conduite pour réessayer de passer le permis de conduire après une première tentative vers 1995-1996.

C’est au moment où je comptais m’inscrire auprès d’une auto-école que le premier confinement est arrivé. Autant dire que cela repoussait automatiquement mon inscription. Quand le premier confinement se déclencha, je pensais aux personnes qui étaient prêtes à tenter leur chance à l’examen qui se prenait un arrêt sec de leurs démarches en pleine face.

Ensuite, le temps que les auto-écoles récupèrent un peu et que je puisse envisager une inscription – après avoir mis un peu d’argent de côté pour les premières leçons au coût moyen de 42 à 45 euros de l’heure – que le deuxième confinement pointait le bout de son nez.

Autant vous dire que je suis un brin écoeuré, même si je suis bien content que le code que j’ai décroché en juin 2019 ait une durée de validité maximale de 5 ans, loin des 2 ans que j’avais connu lors de ma première tentative de décrocher le permis de conduire. Ce qui me laisse encore une marge confortable. C’est déjà ça de pris !

Côté culture, ce fut une année d’un calme trompeur. En effet, je n’ai acheté cet année que quatre albums : « Paragon Circus » d’Altesia, « Plow » de Tarmak, « A Shadow of Memories » de Lethian Dreams et « 0110 » de Cosmic Ground.

Côté littéraire – si je peux parler ainsi – j’ai publié deux oeuvres en auto-édition via Amazon : « Les contes de Tonton Fred » (en avril 2020) et « Le Dragon et la Princesse » (en octobre 2020).

J’ai attaqué un nouveau projet, du nom de projet « M ». Pour le moment, je n’ai écris qu’une douzaine de pages, vous comprendrez que je préfère rester silencieux. Je pense que j’ai bien encore 4 à 6 mois de travail sur ce projet pour le faire aboutir. J’en reparlerai donc d’ici juin 2021. Tout ce que je peux vous montrer, c’est l’état d’avancement en cette fin d’année 2020.

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Après la nécessaire rationalisation des distributions, au tour des environnements de bureaux ?

Dans un article longuement commenté, j’exprimais mon point de vue sur la surcharge pondérale en terme de nombre de distributions dans le domaine bureautique.

Mais il n’y a pas que dans ce domaine qu’il y a une surabondance d’offre qui fait que l’on tombe plus ou moins facilement sur des produits qui manquent de finition.

Il y a un exemple parfait de ce manque de finition avec la réinvention de l’interface Metro de MS-Windows 8 via le projet « The Shell » dont j’ai parlé dans l’épisode 19 des pitreries du libre.

Il y a d’autres projets, et si on reste sur les projets « à peu près complet », on a, par ordre alphabétique :

Soit 9 environnements qui sont d’une inventivité monstre dans le domaine de l’ergonomie générale… Il suffit de voir l’épisode 17 des pitreries du libre où je me concentrais sur les 5 principaux, nés parfois sous un autre nom entre les années 1996 et 2000.

J’aurai pu rajouter des projets volontairement fonctionnel sur une seule plateforme comme feu-Unity. Mais est-il besoin d’avoir près de 10 environnements de bureau différents, dont la logithèque native est parfois des plus restreintes.

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Mate-Desktop 1.23 : ça avance lentement mais sûrement ?

Depuis plusieurs versions, l’équipe de Mate-Desktop est passé à un rythme de publication majeure annuelle. En février ou mars de chaque année, Mate-Desktop annonce sa nouvelle version majeure.

J’ai pris l’habitude depuis Mate-Desktop 1.13 de faire recompiler et d’utiliser les versions instables, à partir de la 1.xx.2. Pas avant, l’environnement étant incomplet.

Comme à chaque fois, je suis passé par le processus suivant : récupération du code source de chaque logiciel, modifications des recettes de compilation, le tout dans une machine virtuelle.

C’est d’ailleurs largement plus intéressant que de se taper des projets qui veulent continuer à proposer Unity en 2020…

Bref, voici la liste des paquets que j’ai fait recompiler dans une machine virtuelle EndeavourOS installée en mode minimal.

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Parfois, certains dogmes du logiciel libre se vérifient…

Le logiciel libre au fil des années est devenu un monde dogmatique, et j’ai pu en faire les frais à chaque fois que j’ai osé dire que ce monde ne tournait pas complètement rond, entre l’utilisation abusive du principe du fork, la coupure entre développeurs et utilisateurs, la ségrégation logicielle appliquée par les purs et durs qui sont parfois plus « Stallmannien que Stallman ». Je vous renvoie à ma série de billets sur le monde du libre part en couilles pour les détails plus ou moins croustillants.

Comme je m’amuse à le dire dans ma série de vidéos « Les pitreries du libre » : « Errare Humanum Est, Perserverare Libristum Est ».

Il y a cependant un « dogme » qui veut que n’importe quelle personne qui utilise du logiciel libre peut apporter des modifications pour le plus grand bonheur des autres. C’est un peu le complément d’une des quatre libertés fondamentales du logiciel libre.

Il y a un exemple que je vais rapidement abordé, lié à Mate-Desktop. Il y a quelques jours, un composant d’un logiciel – que j’utilise qui me permet de gérer mes clés SSH et GPG qui s’appelle Seahorse – est mis à jour. C’est Gnome-Keyring.

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User Admin, où comment combler un manque de Mate-Desktop ?

Bien que Mate-Desktop soit un environnement assez complet, il lui reste quelques manques par rapport à ce que proposait son lointain ancêtre, Gnome 2. Les manques les plus criants sont :

  • Un client courrier électronique avec agenda comme celui proposé par Evolution
  • Un outil de renommage par paquets des fichiers
  • Un outil pour gérer les comptes utilisateurs

Sur ce dernier point, un outil est en plein développement et permet de combler ce trou. C’est user-admin. J’en avais entendu parler lors de la période de développement de Mate-Desktop 1.22… Et pour cause, à l’époque, il dépendait – et je suppose que c’est encore le cas – du code de Mate-Desktop 1.21 et suivant.

Utilisé conjointement avec sa base group-service, on obtient un outil qui est assez sympathique à l’emploi, comme je vous le présente rapidement dans la vidéo ci-après.

J’ai créé deux PKGBUILDs – un pour group-service, l’autre pour user-admin – sur AUR pour que les personnes utilisant Archlinux ou Manjaro puisse s’amuser avec. Mais attention, cela reste encore assez expérimental, et si ça casse votre installation, c’est votre problème et pas le mien.

Espérons que pour Mate-Desktop 1.24 (donc début 2020 ?), cet outil aura été intégré à l’environnement. C’est tout le mal qu’on peut lui souhaiter !

Brisk Menu et Mate-Desktop 1.22, vers une fin heureuse ?

J’ai parlé dans un article récent des soucis de Brisk Menu avec un environnement Mate-Desktop 1.22. Dans l’article consacrée aux archlinux simplificatrices, je revenais en vidéo sur l’après-midi studieuse passée avec Baba et Wascar pour essayer de comprendre ce qui se passait.

Viktor Kareh, un des membres de Mate-Desktop, avait proposé un premier patch durant l’été 2018 pour dire aux développeurs de Solus que la prochaine version de Mate-Desktop serait assez explosive pour le pauvre menu.

Le retard pris par le développement de Mate-Desktop 1.22 combiné aux ennuis qui a touché Solus n’a pas aidé. Quand Mate-Desktop 1.22 est arrivé sur le canal unstable de Manjaro, j’ai été agréablement surpris d’apprendre que le mainteneur de Mate chez Manjaro avait appliqué le premier patch. Cependant, le menu était aussi stable qu’une bouteille de nitroglycérine avec laquelle on jongle.

J’avais fait prendre en compte un patch préliminaire développé par Wascar qui permettait de limiter la casse en n’affichant pas les icones des catégories.

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Des logiciels victimes de l’évolution technologique : Synaptic et Brisk-menu, deux exemples parmi d’autres.

En allant sur le blog de Seb alias « Passion GNU/linux », je suis tombé sur un billet écrit le premier avril 2019 qui me semblait au premier abord avoir une odeur marine. Mais en lisant le contenu, je me suis aperçu que ce n’est pas franchement le cas.

Pour résumer, les mainteneurs de la Debian GNU/Linux ayant des emmerdes importantes avec Synaptic ont décidé de le retirer de la version principale, à savoir la saveur GNOME pour processeurs AMD/Intel.

La principale raison invoquée ? L’impossibilité de lancer Synaptic avec Wayland. Bug ouvert en 2016. De mémoire, Gnome propose d’utiliser la session Wayland par défaut depuis… Gnome 3.22 avec la Fedora 25. Même s’il a fallu bien attendre encore une ou deux versions pour être tranquille. Donc on va dire Gnome 3.26, ce qui remonte à septembre 2017…

Bref, même avec un cycle de vie de deux ans, il était prévisible que Synaptic soit un jour avec la tête sur le billot. Pour information, le code n’a plus évolué depuis… début 2017, dixit la page launchpad du projet.

Autant dire que le logiciel est plutôt au ralenti depuis environ deux ans. Mais ce ne sera sûrement pas le seul logiciel qui risque de souffrir d’une popularisation croissante de Wayland, que ce soit avec Gnome ou d’autres environnements. Je pense aussi à OBS Studio ou encore Simple Screen Recorder.

Ce n’est pas parce qu’un outil fonctionne qu’il ne faut pas adapter son code aux nouveautés qui interviendront tôt ou tard. Après, cela dépend de la qualité du code du dit logiciel.

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