Inutile donc indispensable : Utiliser Dosbox-X en français :)

S’il y a un émulateur que j’utilise régulièrement, c’est bien Dosbox-X. Récemment, un développeur du nom d’Aybe a ouvert un bug pour aider à la traduction du logiciel et a proposé une première traduction assez brute de décoffrage pour le français.

J’avais déjà parlé des nouveautés à venir de Dosbox-X 0.83.16 dans une vidéo datée du 22 juillet 2021 :

J’ai donc pris ce brouillon et j’ai travaillé une bonne partie de l’après midi du dimanche 25 juillet pour rendre l’ensemble plus lisible. Cela a donné lieu à plusieurs patchs, comme je l’explique dans la vidéo ci-après.

Durant l’enregistrement de la vidéo, je me suis aperçu que j’avais oublié de vérifier l’introduction en mode CGA qui était en partie explosée en vol. J’ai aussi retravaillé l’introduction pour le mode CGA-Mono et Hercules et proposé un patch qui a été ajouté durant la nuit. Ce qui explique la présence de l’addenda en fin de vidéo.

Même si la plupart des personnes laisseront le logiciel en anglais, c’est toujours agréable de l’avoir dans une autre langue par moment, même si on est obligé d’y aller à la tronçonneuse pour éviter les débordements de texte à l’affichage !

Vieux Geek, épisode 283 : « L’Ile » d’Alain Massoumipour… Jeu d’aventure mythique du monde CPC français.

J’ai déjà eu l’occasion de l’évoquer régulièrement sur le blog, l’Amstrad CPC a été l’ordinateur qui m’a permis de débuter l’informatique personnelle.

Dans plusieurs épisodes, j’ai évoqué les jeux d’aventures et de rôles sous plusieurs aspects :

La liste est tout sauf exhaustive. Mais je n’ai pas parlé d’un titre qui est mythique dans le monde des jeux d’aventures francophones sur Amstrad CPC, « L’ile » développé par un certain Alain Massoumipour qui participa durant des années au mythique magazine Amstrad 100%.

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Vieux Geek, épisode 282 : MenuetOS, l’OS écrit en assembleur qui tenait sur une disquette.

Cet article est en quelque sorte la suite de l’épisode 29 des projets un peu fou du logiciel libre, et aussi de l’épisode 281 de la série Vieux Geeks.

MenuetOS est un projet d’OS écrit en assembleur dont la première version remonte au début des années 2000. Tout comme pour la disquette de démo de QNX, l’ensemble tient sur une disquette, soit sur un espace de seulement 1,44 Mo.

Le projet est toujours développé en 2021. Mais il faut se replonger en l’an 2000 pour comprendre quelle claque technique cela fut. Pour l’énorme majorité des personnes équipées en informatique, l’OS, c’est MS-Windows 98 voire 98Se. Il y a bien l’épaisseur du trait comprenant le monde linux et BSD libre. Pas franchement différent de la situation en 2021, mais passons.

Imaginer qu’un OS démarre en mode graphique depuis une disquette, c’est une claque puissance 1000. Et c’est pourtant ce qu’arrivait à faire à l’époque Ville Turjanmaa.

La première version, celle en 32 bits est publiée sous license GPLv2 classique. À partir de 2005, une version en assembleur en 64 bits est proposée, mais sous une license qui n’est pas ouverte. En effet, celle-ci interdit la décompilation, le désassemblage ou la rétro-ingéniérie sauf autorisation des auteurs.

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Les projets un peu fou du logiciel libre, épisode 29 : KolibriOS, un OS entièrement écrit en assembleur.

Dans un article vieux geek daté du 24 juillet 2021, je parlais de la démo de QNX qui tenait sur une disquette.

Dans un commentaire, Mic a parlé d’un projet d’OS qui est dérivé de MenuetOS (qui fera sûrement l’objet d’un article vieux geek dédié) qui s’appelle KalibriOS. Il a depuis longtemps dépassé la symbolique disquette en terme de taille, mais il est très complet et surtout il est d’une rapidité sans équivalent dans le monde des OS.

Ce projet est disponible sous la license GPLv2, et a une logithèque des plus fournies, même pour une version « live » qu’il est très dur d’installer sur un disque dur. Je pense même que l’installation d’une des premières Debian (celle de l’époque 1993-1996) est moins laxative.

Mais peu importe. Un OS entièrement écrit en assembleur, ça dépote pas mal, même s’il y a des ralentissement liés au côté « live » de l’ensemble.

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Vieux Geek, épisode 281 : Quand QNX proposait une démo de son OS qui tenait sur une disquette…

De nos jours, il est fréquent d’avoir des OS qui démarrent sur des clés USB, après des versions sur DVD et sur CD auparavant, tout cela remontant à l’époque glorieuse de DemoLinux, dont j’ai parlé dans l’épisode 18 de la série en août 2013.

On était en 1999, et ce ne fut pas l’un des premiers projets à proposer des versions d’essai. QNX, connu pour l’OS éponyme qui est un des grands noms de l’informatique embarquée décide de pousser le bouchon et de proposer une démo qui ne tenait pas sur un CD (600 Mo), mais sur le support qui l’avait précédé, la disquette.

Oui, une image disquette à copier sur une disquette en bonne et due forme d’une capacité de 1,44 Mo.

Même si la démo était limitée en terme de support matériel, on pouvait avec un peu de chance se connecter à l’internet… Car sur la disquette, il y avait l’OS, mais aussi l’interface graphique et un navigateur web compatible HTML 3.2, la norme en cours à l’époque, en 1999.

J’ai donc récupéré l’image sur Winworld PC et avec Dosbox-X, j’ai réussi à créer une disquette démarrable que j’ai utilisé dans PCEm… J’ai décidé de vous montrer la création de l’image de la disquette en direct avec le reste. Voici donc une vidéo du résultat, que ce soit la création de l’image de la disquette ou de la démo en action.

Il n’y a pas à dire, c’est franchement impressionnant. Surtout pour un OS qui date de 1999. Dommage que je n’avais pas le support du circuit réseau sinon j’aurais bien rigolé 5 minutes avec les sites modernes sur QNX.

Il y a pas à dire, les développeurs de QNX savaient ce qu’optimiser du code signifie…

Heureusement qu’il y a des personnes sérieuses dans le monde du logiciel libre :)

J’ai l’habitude de me moquer des travers du monde du logiciel libre, avec les dérives comme la dictature du choix, les distributions GNU/Linux redondantes et / ou inutiles, certains forks à la con comme pour Audacity.

Il y a une dizaine de jours – au moment où je rédige cet article – je parlais d’une série de bugs que j’avais rapporté. La semaine était tellement orientée bugs, qu’un deuxième article avait vu le jour.

J’ai pu apprécier le sérieux de certains développeurs ou d’équipes de développement qui ne prennent pas les problèmes par dessus la jambe. Ça fait toujours plaisir.

Prenons donc les bugs un par un.

Le bug avec Xorg 1.20.12 ? Il est en cours de résolution. Il y avait plusieurs couches à appliquer. Autant dire que le bug est virtuellement corrigé.

Le bug de compilation dans Qemu ? Corrigé lui aussi, même si un autre bug rend l’utilisation du duo qemu 6.1 en cours de finition et VirtualManager un brin laxatif 🙁

Pour finir le premier billet qui parlait de la semaine à bug, le problème rencontré pour la compilation de Vice semble être lié à gcc 11.1.x. Heureusement que clang existe pour le remplacer !

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Après 43 épisodes consacrés aux distributions GNU/Linux Franchement Inutiles, quel bilan ?

Il y a environ 5 ans, durant l’été 2016, devant le nombre toujours plus important de distributions dont l’intérêt était proche de zéro, je lançais quand j’étais encore youtubeur, la série des DGLFI. J’ai depuis migré l’ensemble sur mon compte peertube.fr.

Depuis, en comptant les épisodes bilans et les épisodes réguliers, je suis arrivé le 19 juillet 2021 au 43ème épisode que vous trouverez ci-dessous.

Dans l’épisode qui faisait le bilan de la première « saison », sur 11 distributions, il en restait 8 en vie, cf la capture d’écran ci-après.

Depuis, la SwagArch et la Cubuntu nous ont quitté. Donc 6 sur les 11 de la première « saison » des DGLFI.

Pour la saison 2, allant de l’épisode 13 au 25, bien que la vidéo bilan se limitait à l’époque à l’épisode 21, à cause d’un recul trop faible pour les épisodes 22 à 24.

Sur les 9, 2 étaient mortes. Depuis, la CondresOS, la NetRunner Rolling, la RareOS nous ont quitté. Ce qui ne fait plus que 5 projets qui ont survécu.

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Un peu plus de dé-GAFAM-isation : Funkwhale pour héberger sa musique.

Fin mai 2021, je faisais un bilan de ma dé-GAFAM-isation. Ce n’était pas trop mal : agenda auto-hébergé (plus de Google Agenda) sur un Raspberry Pi 2, serveur pour héberger le blog et l’instance peertube (Youtube uniquement en tant que « spectateur »).

Je disais aussi ceci :

[…]
Le reste n’a pas bougé, même si j’envisage fortement – j’ai un serveur qui héberge le blog et qui peut me laisser entrevoir l’hébergement d’une copie de ma musique en ligne en utilisant un service comme Funkwhale.
[…]

Ce dernier point a été traité. Depuis la mi-juin 2021, j’ai une instance privée FunkWhale qui héberge mes quelques 100 Go de musique. Étant donné que j’étais encore à l’époque avec une connexion VDSL2, cela m’a pris une petite semaine pour tout envoyer. Avec la fibre ? Une après-midi aurait été suffisante je pense, même si le traitement des fichiers était un peu long.

Mais c’est fait. On dit souvent que l’informatique est l’école de la patience, c’est le cas. J’avais été franchement déçu par Youtube Music qui ne permettait de réduire l’application dédiée que si on s’abonnait auprès de Google. Autant dire que quand j’ai purgé la bibliothèque importée, j’ai senti un grand ouf de soulagement.

Voici donc un aperçu de la vue albums de mon instance Funkwhale. Vous remarquerez que j’ai caché l’adresse. Même si vous pouviez la deviner, vous ne pourriez pas y accéder. L’ami qui a mis en place l’instance l’a bien sécurisée. Sans rentrer trop dans les détails, seules certaines adresses IPs sont admises… Les miennes, ce qui est logique après tout 🙂

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La semaine à bug continue… Quand il n’y en a plus, il y en a encore !

Dans un précédent article, je disais que je passais une semaine où je rapportais chaque jour – ou presque – un nouveau bug.

Le 14 juillet n’a pas été exempt d’un rapport d’un bug. Cette fois, concernant Dosbox-X et le support des modes graphiques des machines Amstrad PC1512/1640. Tout est parti d’une remarque postée par Benedikt Freisen sur les modes graphiques de l’Amstrad PC1512/1640dont j’ai parlé dans un article vieux geek en août 2020 – qui parlait d’une étrangeté avec un mode CGA pseudo-monochrome.

J’ai donc voulu vérifier et quand je lançais Dosbox-X avec comme option machine=amstrad, j’avais droit à un plantage en beauté.

J’ai donc rapporté le bug, et je me suis aperçu que cette régression fut introduite entre Dosbox-X 0.83.13 (sorti début mai 2021) et la version 0.83.14 (sortie en juin 2021).

Après quelques conseils pour pouvoir détecter le jour de la régression – et soyons fous – l’ajout de code responsable de celle-ci, je me suis mis à la longue recherche. Après un faux départ, j’ai décidé de prendre les choses de manière plus méthodique. J’ai pris la référence de la dernière modification de chaque jour.

Pour retrouver le code, j’ai utilisé la commande : git checkout référence

Ensuite, j’utilisais le script de compilation build, puis j’allais dans le répertoire src pour lancer le dosbox-x obtenu. Si ça plantait, je passais au jour précédent, sans nettoyer l’ensemble auparavant avec un make distclean, en réinitialisant le dépot git (pour ne pas avoir de problème de branche orpheline) avec la commande git switch -.

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Vieux Geek, épisode 280 : et si on était un peu hors série ?

C’est en discutant avec une personne sur le réseau (a)social Mastodon que je me suis souvenu d’un site que j’avais créé et maintenu entre fin 1998 et fin 2002. Un site où je regroupais des easter eggs, des petites parodies rapidement faites sous GIMP.

À l’époque, j’étais encore en connexion RTC puis RNIS (dont le nom commercial était Numéris). Il est vrai que je me fournissais en matière sur le site « The Easter Egg Archive ».

À l’époque j’avais acheté un nom de domaine qui transitait via un hébergeur qui a disparu dans l’explosion de la bulle Internet et qui s’appelait citeweb.net.

J’avais tout codé à la main – quand ce genre d’activité était encore possible – en utilisant les frames qui ont disparu dans les années 2005-2010. Je pensais que tout le contenu était perdu à jamais, mais via l’Internet Wayback Machine, j’ai pu retomber sur des captures du site plus ou moins complète, plus ou moins utilisables.

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