Yaourt : la date de péremption est-elle arrivée ?

Un billet orienté sur le monde Archlinuxien et sur un de ses monstres sacrés, yaourt, devenu synonyme pour nombre d’archlinuxiens et archlinuxiennes (mais si, c’est possible) d’outil de gestion de paquets en ligne.

J’ai utilisé Yaourt durant de nombreuses années. Je n’ai d’ailleurs juré que par lui entre 2009 et début 2017.

Puis, je suis passé par pacaur et actuellement je fais la navette entre trizen et yay. Je n’ai pas arrêté un choix pour le moment, même si yay semble tenir le bon bout 🙂

C’est au détour d’une conversation que j’ai appris que Yaourt, pur produit d’Archlinux.fr n’était plus disponible sur le dépot tiers dédié.

En fouillant un peu sur le forum, je suis tombé sur ce post de Skunnyk, un des mainteneurs de yaourt qui déclarait, je le cite verbatim :

J’ai supprimé yaourt et package-query du repo (car ils doivent être rebuildés pour le nouveau libalpm).
J’hésite a les remettres dans le repo, cela posant pas mal de problèmes à chaque upgrade de ce genre ou pas mal de personnes ne savent au final pas comment yaourt/package-query sont installés… (c’est une des grosses critiques historiques de yaourt d’ailleurs).
Le mieux étant de suivre cette doc : https://archlinux.fr/yaourt / https://archlinux.fr/yaourt-en

Je dois l’avouer, je ne comprends plus trop l’attachement à yaourt. Mis à part le fait que c’est un outil que l’on a toujours utilisé, peut-on encore justifier sa présence autrement ?

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Les projets un peu fou du logiciel libre, épisode 21 : OpenTyrian

En 1995, un shoot’em’up est publié par Epic Megagames, connu sous le nom de Tyrian. C’est un jeu de très bonne facture, proposé sous le modèle classique à l’époque du partagaciel où une partie du jeu était gratuitement disponible, le reste devant être achetée.

Développé par Jason Emery, illustré par Daniel Cook et sonorisé par Alexander Brandon et Andreas Molnar, c’est un shoot’em’up assez nerveux. On est dans un jeu qui mélange l’arcade pure – c’est ce que l’on attend – avec une partie un peu plus stratégique : achat d’armes, de bouclier.

Par chance, le vaisseau piloté par le joueur est fourni avec un générateur qui recharge le bouclier, même si on se retrouve rapidement avec un avertissement sonore qui indique que le vaisseau n’est plus trop protégé et qu’on risque le pire rapidement.

On y trouve les classiques niveaux de difficultés et d’autres qui sont cachés. Mais le plus « marrant », c’est le côté histoire de l’ensemble. En effet, durant la période arcade, on peut récupérer des cubes de données qui permettent de se tenir au courant de l’histoire… Et parfois plus si affinités 🙂

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Ah, les joies de rédiger un guide d’installation pour Archlinux ;)

Alors que le mois d’août 2018 vit sa dernière décade, voici donc une mise à jour du guide d’installation pour Archlinux. En effet, en voulant faire quelques tests, je me suis aperçu que la section sur Plasma avait besoin d’être rafraichie.

Outre ce rafraichissement, cette version révisée du guide d’installation pour Archlinux contient un rajout pour installer yay ainsi que deux ou trois petites coquilles corrigées ici ou là.

Donc, le guide est à peu de chose près à égalité avec les versions disponibles sur Github et Framagit.

Bonne lecture !

PS : j’ai laissé une énorme coquille dans la section concernant Cinnamon : il faut rajouter cinnamon-translations pour avoir l’interface traduite. Désolé 🙁

PS2 : le paquet breeze-kde4 a été abandonné par Archlinux. Donc, une autre modification à prendre en compte !

PS3 : Amarok a été déprécié. Le mieux est de le remplacer par un projet comme Elisa.

Le monde du libre actuel part en couilles ? Bonus n°3 : pédagogie et Diafoirus, un sacré cocktail.

Dans ma série de billets sur les problèmes du monde du libre en 2017-2018, il y a quelque chose que j’avais oublié. Un problème qui est un peu à double face à l’image du signe astrologique des Gémeaux, celui qui a deux visages.

D’un côté, une volonté d’appliquer une pédagogie forcenée et de l’autre, l’existence de Diafoirus : des personnes comparables aux médécins décriés par Molière dans « Le Malade Imaginaire » et qui ont tués plus de patients qu’ils n’en ont sauvé au final.

Sur la volonté de pédagogiser ? C’est simplement une tendance lourde dans une partie du monde du libre de croire que les personnes qui arrivent de nos jours sur des OS libres ont envie d’apprendre comment cela fonctionne de A à Z.

De connaître la différence entre un micro-noyau et un noyau monolitique. De savoir comment fonctionne un système d’initialisation. De savoir comment graver une image ISO sur une clé USB en ligne de commande.

Si cela est intéressant, il faut rester réaliste. L’immense majorité des novices s’en contrebat les organes génitaux à un point inimaginable. La plupart du temps, ce qui compte, c’est de pouvoir utiliser son ordinateur avec les outils désirés et point final !

Pour prendre une comparaison automobile : a-t-on besoin de connaître le fonctionnement de l’injection dans un moteur diesel pour aller d’un point à un autre ? Je ne le pense pas.

Oui, j’ai une série de vidéos vulgarisatrices sur l’informatique libre, « Dis Tonton Fred ». Et une autre plus pédagogique sur la ligne de commande.

Mais ce n’est pas pour autant que j’ai vocation à vouloir former chaque personne qui arrive dans le monde du libre. Cela serait irréalisable.

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Pauvre rolling release… Que de crimes l’on commet en ton nom !

Un billet « méchant Fred », ça faisait longtemps, non ? J’avais envie de pousser un coup de gueule contre l’utilisation abusive du terme rolling release.

Le principe de la rolling release semble avoir un peu de vent dans les voiles au moment où j’écris cet article en août 2018, au point qu’il est devenu de bon ton de dire : « Vous voyez, ma distribution, c’est une rolling release » alors qu’une bonne moitié du temps, c’est faux.

Pour qu’une distribution soit une rolling release, il y a les critères suivants à remplir :

  1. Une installation avec une image ISO qui est rafraichie plus ou moins régulièrement.
  2. Des mises à jour en continu, que ce soit au quotidien ou par paquets hebdomadaires ou bimensuels
  3. Une évolution constante de la distribution, c’est à dire aucune période de gel au niveau des logiciels

Si les trois critères sont remplis, c’est une rolling. Dans le cas contraire, c’est une pseudo-rolling.

Dans les vraies distributions en rolling en ayant une liste aussi exhaustive que possible pour chaque entrée ?

  1. Archlinux et sa famille : Manjaro et Tux’n’Vape, Antergos, Anarchy, RebornOS, Parabola et l’étrange Hyperbola, SwagArch, Obarun et Artix
  2. Void Linux
  3. Gentoo et sa famille : Funtoo, Sabayon, Calculate, Redcore
  4. Frugalware
  5. Solus

Je pourrais rajouter Siduction à cette liste, mais pour une raison bien précise expliqué ci-après, j’hésite à le faire.

Mais dans les fausses rolling ? Toutes celles qui se basent sur Debian GNU/Linux testing ou encore Ubuntu, par exemple.

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Vieux Geek, épisode 134 : Family History System, un logiciel de généalogie pour Amstrad CPC.

En 2018, on trouve de nombreux logiciels de généalogie dont la puissance et l’ergonomie sont des merveilles. Dans le monde du logiciel libre, il y a des mastodontes comme Gramps (MS-Windows, Linux et Mac), Ancestris ou encore Heredis dans le monde du logiciel non-libre.

Mais quand j’ai commencé à m’intéresser à la généalogie, je n’avais pour tout ordinateur que mon vieil Amstrad CPC, sans la moindre imprimante. Autant dire que je ne pouvais pas aller très loin.

Dans le n°47 du magazine CPC infos, sorti en 1992, il y avait bien eu un logiciel de généalogie, mais je n’avais pas eu le courage à l’époque de me farcir une dizaine de pages en Basic pour avoir le logiciel complet.

Les années sont passées, puis j’ai pu utiliser des logiciels plus puissants et mieux adaptés. Cependant, l’envie de voir le logiciel « Family History System » en action me titillait toujours. Fin juillet 2018, j’ai récupéré l’archive numérisée du magazine CPC Infos n°47 via le site Abandonware Magazines.

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Les projets un peu fou du logiciel libre, épisode 20 : l’épopée de Mono, l’implémentation libre de .Net

Nous sommes en 2002. À l’époque, Microsoft propose l’ensemble des outils .Net pour mettre en place une technologie multi-plateforme et faire la nique à Java. Bien qu’à l’origine uniquement développé pour ses OS, des développeurs du libre décident de créer un équivalent pour les distributions GNU/Linux, et Mono pointe le bout de son nez à la mi-2004.

Le projet souffre alors de critiques par rapport aux brevets logiciels de Microsoft sur .Net, mais cela n’empèche pas Novell et Xamarin de pousser à l’adoption du langage. Des outils sont créés à destination du grand public avec plus ou moins de succès.

De mémoire, il y a eu un indexeur et outils de recherches de fichiers, Beagle qui sera remplacé par Tracker. Le projet écrit en C# a vu sa dernière publication en janvier 2009… Un message dans une liste de publication confirma l’abandon un an plus tard.

Autre logiciel abandonné ? F-Spot, un outil de gestion de photo dont la dernière version date de 2010. Sans oublier le lecteur de musique Banshee dont le développement est en suspend depuis mars 2014…

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En vrac’ de fin de semaine…

Comme chaque fin de semaine, l’habituel en vrac… Il n’y aura pas grand chose, mois d’août oblige…

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

Bon week-end 🙂

Que sont-elles devenues les distributions GNU/Linux de 2013 ? Quatrième partie.

Après le billet du mois de juillet 2013, lui aussi assez positif dans l’ensemble comme pour le bilan de juin 2013, voyons le bilan du mois d’août 2013 au bout de 5 ans…

Il faut dire qu’avec l’épisode caniculaire qu’on vient de passer, écrire pour le blog était une priorité assez basse 🙁

6 billets, 6 distributions citées. Deux sont mortes : la Parsix début janvier 2018 et la trollesque PearOS. Donc on reste dans le tiers de distributions qui nous a quitté… Une constante ?

On verra bien ce que la rentrée nous réservera.

Vieux Geek, épisode 133 : Gwibber, un client de micro-blogging multi-protocoles.

Si les clients de messagerie multi-protocoles sont assez répandus comme avec Pidgin dans le monde du libre, en ce qui concerne l’équivalent pour les micro-blogging avec des réseaux comme Twitter ou identi.ca, c’est plutôt le désert.

Il y a bien Choqok (qui dépend de bibliothèques liées à KDE), mais entre 2009 et 2012, un client GTK a existé. C’était Gwibber. L’annonce de la mort programmée de Corebird, un client twitter libre codé en gtk qui m’a fait me souvenir de Gwibber. Merci au Gnome Libre pour son billet de mai 2018.

Mais revenons à Gwibber. L’outil plus ou moins bien intégré à Gnome a été proposé par les versions 10.04 à 12.04 comprise. En allant faire un tour sur old-releases.ubuntu.com/ j’ai pu mettre la souris sur l’image ISO de la Ubuntu 10.04.4 alias Lucid Lynx et sur celle de la 12.04.4 alias Precise Pangolin.

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