Ma lettre au Père Tux… :)

Même si le père Noël n’existe pas, peut-être que le Père Tux, son équivalent linuxien, existe. Voici donc la lettre que je lui adresse. Même si un seul de mes souhaits pouvaient être exaucés, on serait dans le domaine du miracle…

Voici donc la liste des souhaits que je fais. Même s’il doit en manquer un ou deux au final 🙂

Le premier souhait : que l’on arrête l’acharnement thérapeutique.

Oui, il faut arrêter de maintenir en vie des projets qui ont eu leurs heures de gloire dans les années 2000 à 2006. Tous les projets un peu structurés et qui ont des équipes derrière connaissent le cycle naissance, développement, déclin et mort.

Il faut savoir ne pas s’acharner inutilement sur les cadavres de projets jadis glorieux. Dès qu’un projet a passé son quart d’heure de célébrité – comme disait si bien Andy Warhol – il faut l’accepter.

Est-il besoin de continuer à faire vivre des projets dont les outils accusent plusieurs années de retard technique, aussi bien sur le plan du code que de l’ergonomie ? A-t-on besoin fin 2018 de voir des projets qui continue de faire vivre KDE 3.5 ? Ou qui utilisent des enrobeurs de gestionnaire de paquets écrits partiellement en Perl ? Ou des enrobeurs de gestionnaire de paquets dont le développement s’est arrêté depuis années ?

Le deuxième souhait : que l’on arrête la multiplication sans fin des distributions GNU/Linux

Il faut que les communautés qui constituent le monde du libre s’aperçoivent que multiplier sans fin les distributions, ça ne sert plus à rien. Que cela disperse les efforts qui pourraient être concentrés sur un nombre réduit de plateformes qui gagneraient au final en qualité… Mais faire comprendre cela à un monde qui semble être conquis par un individualisme chroniquement pathologique…

Le troisième souhait : que le distro-hopping se ralentisse enfin…

C’est la conséquence du souhait précédent. Avec des distributions produites comme des saucisses dans une charcuterie industrielle, les distributions se ressemblent toutes. Et que sauter de l’une à l’autre ne sert plus à rien du tout et que l’argument « je suis libre de faire ce que je veux » ne cache en réalité que l’envie de faire du bruit médiatique…

En effet, tout le monde est libre de sauter à l’élastique depuis un pont… Mais si vous êtes fragile du coeur, c’est quand même déconseillé, non ?

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Bilan d’étape de mes prédictions pour 2018.

Le 20 décembre 2017, je m’amusais à faire des prédictions pour l’année 2018. Étant donné qu’on est arrivé fin septembre, j’ai voulu faire un petit bilan d’étape avant le bilan final aux alentours de Noël 2018.

Sur le premier point évoqué – à savoir la popularisation du bureau linux – on est plus dans le running gag qu’autre chose. Donc passons.

Je voudrais revenir sur ce point précis pour analyser la situation en septembre 2018.

Pour les distributions GNU/Linux, certaines seront pour 2018 un long calvaire. Dans cette liste non exhaustive je mettrais par ordre alphabétique : Artix Linux, Devuan, Frugalware Linux, Mageia, OpenMandriva ou encore NuTyX et Trisquel.

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Pauvre rolling release… Que de crimes l’on commet en ton nom !

Un billet « méchant Fred », ça faisait longtemps, non ? J’avais envie de pousser un coup de gueule contre l’utilisation abusive du terme rolling release.

Le principe de la rolling release semble avoir un peu de vent dans les voiles au moment où j’écris cet article en août 2018, au point qu’il est devenu de bon ton de dire : « Vous voyez, ma distribution, c’est une rolling release » alors qu’une bonne moitié du temps, c’est faux.

Pour qu’une distribution soit une rolling release, il y a les critères suivants à remplir :

  1. Une installation avec une image ISO qui est rafraichie plus ou moins régulièrement.
  2. Des mises à jour en continu, que ce soit au quotidien ou par paquets hebdomadaires ou bimensuels
  3. Une évolution constante de la distribution, c’est à dire aucune période de gel au niveau des logiciels

Si les trois critères sont remplis, c’est une rolling. Dans le cas contraire, c’est une pseudo-rolling.

Dans les vraies distributions en rolling en ayant une liste aussi exhaustive que possible pour chaque entrée ?

  1. Archlinux et sa famille : Manjaro et Tux’n’Vape, Antergos, Anarchy, RebornOS, Parabola et l’étrange Hyperbola, SwagArch, Obarun et Artix
  2. Void Linux
  3. Gentoo et sa famille : Funtoo, Sabayon, Calculate, Redcore
  4. Frugalware
  5. Solus

Je pourrais rajouter Siduction à cette liste, mais pour une raison bien précise expliqué ci-après, j’hésite à le faire.

Mais dans les fausses rolling ? Toutes celles qui se basent sur Debian GNU/Linux testing ou encore Ubuntu, par exemple.

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En vrac’ de fin de semaine…

Comme chaque fin de semaine, l’habituel en vrac.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

Bon week-end 🙂

Mes prédictions pour 2018… Chauffe ma boule de cristal libre, chauffe !

J’avais promis lors du billet rédigé comme bilan des prédictions pour 2017 que je m’y attaquerai à l’année 2018 à l’approche de Noël, voici donc ce que j’ai pu voir dans ma boule de cristal 🙂

Malgré la montée en puissance du monde linux bureautique, 2018 ne sera pas l’année du bureau linuxien. Tout comme ne l’a pas été 2017, ni 2016, ni 2015, ni… Et on pourrait remonter facilement à 2007-2008. C’est un peu un « running gag », comme celui de dire que GNU/Hurd 1.0 sortira l’année suivante.

Pour les distributions GNU/Linux, certaines seront pour 2018 un long calvaire. Dans cette liste non exhaustive je mettrais par ordre alphabétique : Artix Linux, Devuan, Frugalware Linux, Mageia, OpenMandriva ou encore NuTyX et Trisquel.

Entre celles n’ayant rien sorti en 2017 ou ont peiné à sortir une version majeure, celles qui utilisent une base qui repart à zéro tous les 12 à 18 mois, et celles qui souffrent d’une équipe si petite que le projet avance à la vitesse d’une tortue rhumatisante, je pense que dans cette liste non-exhaustive, il pourrait y avoir de la casse et certaines ne voyant pas Noël 2018.

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Le monde du libre actuel part en couilles ? Épisode 8 : le messianisme lié à OpenRC.

Pour commencer cet épisode, je tiens à préciser que je respecte et que j’apprécie ce système de gestion de services. Mais il faut dire les choses comme elles sont, il y a actuellement une forme de messianisme lié à OpenRC.

Oui, j’emploie volontairement ce terme du registre religieux pour constater ce qui se passe dans le petit monde des distributions GNU/Linux.

Pour mémoire, voici comment se définit, selon le Larousse, le terme de messianisme :

Croyance en la venue d’un libérateur ou sauveur qui mettra fin à un ordre présent considéré comme mauvais et instaurera un ordre nouveau dans la justice et le bonheur.

Inutile de préciser que je parle ici de la guerre des systèmes d’initialisation qui est le deuxième truc le moins visible sur une distribution GNU/Linux avec le noyau. On ne voit ni le noyau, ni le système d’initialisation, mais leurs conséquences. Sans les deux éléments en question, pas de démarrage, pas de gestion de services (réseau, affichage, impression, audio, etc.)

Autant dire qu’avec l’arrivée de systemd qui a fait tellement couler d’encre électronique au fil des années depuis son arrivée que l’on pourrait presque remplir la faille de San Andreas avec.

Je l’ai déjà exprimé de nombreuses fois, je me contrefiche de savoir quel système d’initialisation est utilisé par ma distribution. Ce que je lui demande, c’est de faire son travail, point barre.

Mais j’ai constaté que cette guerre technologique tourne carrément au religieux. C’est le commentaire suivant de Ed Belda sur une vidéo concernant une gueulante de certains utilisateurs de la Artix qui m’a donné d’envie de m’y plonger.

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En vrac’ de fin de semaine…

Comme chaque fin de semaine, l’habituel en vrac. Pas très long, j’ai d’autres choses sur le feu en ce moment :]

Côté logiciel libre, informatique et internet ?

  • La ArchBang officialise l’utilisation de la Artix Linux comme base avec l’arrivée d’une première image ISO, la archbang-artix-210917.iso.

Côté culture ?

Bon week-end !

Y a-t-il un problème de compréhension de l’anglais technique dans le monde francophone libre ?

Note préliminaire : il y a trois vidéos qui illustrent cet article. Désolé, mais c’était nécessaire pour la cohérence du billet.

Je n’ai jamais été un grand cador dans le domaine de la compréhension et l’écriture de la langue anglaise. il faut dire que mon anglais était des plus limités quand je suis sorti du circuit scolaire après un cursus d’anglais en tant que première langue vivante entre la sixième et la terminale.

Quand je suis arrivé sur internet en 1997, il a fallu que je me sorte les doigts du fondement pour trouver les informations dont j’avais parfois besoin. Il faut dire qu’en 1997, les pages en français étaient plutôt rares, surtout quand Altavista était le moteur de recherche qui régnait sur la toile naissante.

Heureusement, 20 ans plus tard, les sources d’informations francophones se sont multipliées. Cependant, il ne faut pas oublier que l’anglais reste la langue maternelle de l’informatique libre ou privatrice.

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