Que sont devenues les distributions GNU/Linux de 2016, cinquième épisode, juin 2016.

Après un bilan d’avril et mai 2016 assez bizarre, quel va être le bilan de juin 2016 ?

Bilan : sept projets, deux morts (Antergos et Arquetype CRT), Manjaro Linux OpenRC intégré dans le projet Artix. Reste donc 5 projets sur 7. Ce qui est une bonne nouvelle pour un bilan. On est donc avec un taux de survie de 71,4%.

Oui, ce billet n’est pas très long, mais il faut dire que je commençais déjà à sentir poindre l’idée que de batailler comme des chiffonniers sur les distributions, ça ne menait pas à grand chose au final.

Ah, la grande famille Archlinuxienne ;)

C’est un commentaire d’Éric sur mon précédent billet en vrac’ qui m’a donné envie de faire ce court billet. Car il faut le dire : se retrouver dans la famille Archlinuxienne, ce n’est pas évident.

Il y a un peu de tout, et surtout n’importe quoi. Mais essayons de faire un inventaire de l’ensemble sans oublier trop de monde au passage.

Outre la maison mère, on trouve les projets qui sont des Archlinux plus ou moins pures dont voici la liste, du moins les projets encore activement développés au moment où je rédige cet article :

  1. EndeavourOS
  2. RebornOS
  3. Anarchy (un installateur)
  4. Zen Installer (un autre installateur)
  5. Arco Linux et ses innombrables images ISO
  6. Artix Linux, anciennement Archlinux OpenRC
  7. Obarun, une Archlinux avec s6 comme init par défaut
  8. Parabola GNU/Linux, la Archlinux 100% Libre
  9. Garuda Linux, un peu spéciale 🙂

Les distributions qui y ressemblent sans en être vraiment ? On peut citer KaOS qui est une cousine d’Archlinux, car elle utilise pacman mais sans être une base Archlinux, mais une base Linux From Scratch.

Il serait dommage d’oublier la fille la plus célèbre d’Archlinux, j’ai dénommé Manjaro Linux qui n’est pas en odeur de sainteté dans certains cercles bien informés 🙂

Sans oublier l’idéologique TromJaro, qui me fait demander si les personnes derrière le projet n’abuse pas de gateaux spatiaux… 😀

Enfin, pour finir, je citerais le duo de script archfi / archdi qui permettent l’installation d’une base Archlinux en partant de l’image d’installation officielle.

Une douzaine de projets et encore, j’ai dû en oublier au passage, je tiens à m’excuser pour les dits oublis. Autant dire qu’une araignée n’y retrouverait pas ses petits…

Mais, c’est ainsi que vit le logiciels libre, de forks en forks, qu’ils soient plus ou moins bien justifiés, plus ou moins bien assumés.

En vrac’ de fin de semaine…

Comme chaque fin de semaine, l’habituel en vrac…

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

C’est tout pour aujourd’hui !

Bon week-end 🙂

Ma lettre au Père Tux… :)

Même si le père Noël n’existe pas, peut-être que le Père Tux, son équivalent linuxien, existe. Voici donc la lettre que je lui adresse. Même si un seul de mes souhaits pouvaient être exaucés, on serait dans le domaine du miracle…

Voici donc la liste des souhaits que je fais. Même s’il doit en manquer un ou deux au final 🙂

Le premier souhait : que l’on arrête l’acharnement thérapeutique.

Oui, il faut arrêter de maintenir en vie des projets qui ont eu leurs heures de gloire dans les années 2000 à 2006. Tous les projets un peu structurés et qui ont des équipes derrière connaissent le cycle naissance, développement, déclin et mort.

Il faut savoir ne pas s’acharner inutilement sur les cadavres de projets jadis glorieux. Dès qu’un projet a passé son quart d’heure de célébrité – comme disait si bien Andy Warhol – il faut l’accepter.

Est-il besoin de continuer à faire vivre des projets dont les outils accusent plusieurs années de retard technique, aussi bien sur le plan du code que de l’ergonomie ? A-t-on besoin fin 2018 de voir des projets qui continue de faire vivre KDE 3.5 ? Ou qui utilisent des enrobeurs de gestionnaire de paquets écrits partiellement en Perl ? Ou des enrobeurs de gestionnaire de paquets dont le développement s’est arrêté depuis années ?

Le deuxième souhait : que l’on arrête la multiplication sans fin des distributions GNU/Linux

Il faut que les communautés qui constituent le monde du libre s’aperçoivent que multiplier sans fin les distributions, ça ne sert plus à rien. Que cela disperse les efforts qui pourraient être concentrés sur un nombre réduit de plateformes qui gagneraient au final en qualité… Mais faire comprendre cela à un monde qui semble être conquis par un individualisme chroniquement pathologique…

Le troisième souhait : que le distro-hopping se ralentisse enfin…

C’est la conséquence du souhait précédent. Avec des distributions produites comme des saucisses dans une charcuterie industrielle, les distributions se ressemblent toutes. Et que sauter de l’une à l’autre ne sert plus à rien du tout et que l’argument « je suis libre de faire ce que je veux » ne cache en réalité que l’envie de faire du bruit médiatique…

En effet, tout le monde est libre de sauter à l’élastique depuis un pont… Mais si vous êtes fragile du coeur, c’est quand même déconseillé, non ?

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Pauvre rolling release… Que de crimes l’on commet en ton nom !

Un billet « méchant Fred », ça faisait longtemps, non ? J’avais envie de pousser un coup de gueule contre l’utilisation abusive du terme rolling release.

Le principe de la rolling release semble avoir un peu de vent dans les voiles au moment où j’écris cet article en août 2018, au point qu’il est devenu de bon ton de dire : « Vous voyez, ma distribution, c’est une rolling release » alors qu’une bonne moitié du temps, c’est faux.

Pour qu’une distribution soit une rolling release, il y a les critères suivants à remplir :

  1. Une installation avec une image ISO qui est rafraichie plus ou moins régulièrement.
  2. Des mises à jour en continu, que ce soit au quotidien ou par paquets hebdomadaires ou bimensuels
  3. Une évolution constante de la distribution, c’est à dire aucune période de gel au niveau des logiciels

Si les trois critères sont remplis, c’est une rolling. Dans le cas contraire, c’est une pseudo-rolling.

Dans les vraies distributions en rolling en ayant une liste aussi exhaustive que possible pour chaque entrée ?

  1. Archlinux et sa famille : Manjaro et Tux’n’Vape, Antergos, Anarchy, RebornOS, Parabola et l’étrange Hyperbola, SwagArch, Obarun et Artix
  2. Void Linux
  3. Gentoo et sa famille : Funtoo, Sabayon, Calculate, Redcore
  4. Frugalware
  5. Solus

Je pourrais rajouter Siduction à cette liste, mais pour une raison bien précise expliqué ci-après, j’hésite à le faire.

Mais dans les fausses rolling ? Toutes celles qui se basent sur Debian GNU/Linux testing ou encore Ubuntu, par exemple.

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Obarun, le retour de la Archlinux s6isée :)

Étant un lecteur régulier, si on peut le dire ainsi, du blog systemdfree linux community, j’avais pu lire il y a quelques jours – du moins au moment où je rédige cet article – le « couronnement » d’Obarun, à savoir son inclusion dans l’index de Distrowatch.

Éric Vidal, papa du projet m’avait même contacté personnellement pour m’informer de la bonne nouvelle. Depuis l’article que j’avais fait sur sa distribution en novembre 2017, je suis en bon terme avec lui, rapportant même des bugs. Comme quoi, on peut très bien utiliser des distributions utilisant systemd au quotidien et apprécier les distributions qui sont inventives 🙂

En effet, on est loin de la pas franchement très utilisable Artix qui n’a pas sortie d’image ISO renouvellée au 28 mai 2018 pour faire prendre en compte un changement assez important au niveau des miroirs (cf l’actualité du 28 avril 2018), ou de la copieuse sans scrupule (??) Namib GNU/Linux intégrée à Distrowatch aux alentours du 20 mai 2018. Bref, Obarun est quand même un brin plus sérieuse 🙂

Pour mémoire, on peut schématiser Obarun ainsi : base Archlinux + système d’init s6, avec au choix Jwm, Openbox, Plasma et Xfce. Oui, j’ai volontairement simplifié pour faire comprendre que l’on est dans le domaine de la distribution qui n’est pas à mettre dans les mains de la première personne venue…

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En vrac’ de fin de semaine…

Comme chaque fin de semaine, l’habituel en vrac.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

Bon week-end 🙂

Puisque le duo Archlinux avec OpenRC semble condamné, si on voyait un autre init alternatif comme s6 par exemple ?

Depuis l’arrivée du diabolique systemd, certains utilisateurs de distributions à base d’Archlinux ou affiliées à elle cherchent à proposer l’emploi d’OpenRC comme init de remplacement.

Cela donna d’abord l’excellente et malheureusement décédée Manjaro OpenRC pour donner l’infâme bouse qu’est l’Artix Linux. Au moment où je rédige ce billet, le 23 novembre 2017, une capture d’écran du site officiel résume bien la situation actuelle : un cul-de-sac.

Pour info, la situation est connue depuis au moins quatre jours au moment où je rédige ce billet, à savoir depuis le 19 novembre 2017. Le forum, le wiki, bref les sources d’information principales sont dans les choux… Ça en dit long sur ce qui restait de crédibilité à l’Artix…

Un site dédié aux distributions ne proposant pas systemd ne mâche pas ses mots et ne cache pas sa déception, je cite :

@Artoo ‘s statements from day 1 about the smooth move from Manjaro to Artix have been false just to let Manjaro off the hook (as an unofficially declared systemd-ONLY distribution). This has nothing to do with Manjaro other than Artoo quitting Manjaro (OpenRC-xfce) to work on Artix.
[…]
Another half day lost in Artix “mysticism”.

Ce qui donne traduit rapidement :

Les déclarations de @Artoo du premier jour à propos du passage en douceur de Manjaro à Artix ont été fausses juste pour laisser Manjaro de côté (la déclarant officieusement comme une distribution systemd-uniquement). Cela n’a rien à voir avec Manjaro en dehors du fait qu’Artoo quittant Manjaro (OpenRC-xfce) pour travailler sur Artix.
[…]
Une autre demi-journée perdue dans le « mysticisme » d’Artix.

Un autre article dit simplement qu’avec Artix c’est : si vous êtes pas content, cassez-vous. Dans des termes plus diplomatiques, mais l’idée est présente.

Mais le but de cet article n’étant pas de saborder le projet Artix – il y arrive très bien tout seul – mais de parler d’une alternative pour les personnes voulant conserver une base Archlinux mais sans systemd. Il y a bien la Parabola GNU/Linux mais il faut se plier à du 100% libre avec les limites que cela impose. Reste donc l’option Obarun.

Pour le créateur du projet Éric Vidal, Obarun n’est pas une Archlinux, mais un projet basé sur Archlinux avec s6 comme système d’initialisation.

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En vrac’ mercurien.

Un rapide en vrac’ mixte de milieu de semaine, en espérant que vous avez récupéré d’une consommation excessive de chocolats en relation avec la fête des amoureux 🙂

Commençons par le logiciel libre :

  • Dans le monde, il y a deux catégories de linuxien(ne)s. Les personnes qui veulent le conserver comme un jouet pour informaticiens et passionnés, et de l’autre côté les linuxien(ne)s qui veulent le démocratiser. Si vous êtes dans la première catégorie, le projet Obarun (une Archlinux utilisant le système d’init s6) est pour vous.
  • Vous en avez marre des images ISO communautaires pour Manjaro Linux qui sont des pourritures sans nom ? En dehors des images ISO remixées par Lolix, baba orhum propose des images ISO lolix rafraichies et respectant les standards de sécurité d’Archlinux et de Manjaro. Ce sont les images ISO ManjaroFresh à mise à jour prévues pour être mensuelles. Pour le moment, il y a des versions lxqt, Cinnamon et Mate-Desktop Gtk3.

Côté musique et livre ?

Voila, c’est tout pour aujourd’hui et bonne journée.

Obarun : un nouveau concept, la non-distribution :)

J’avoue que j’aime me détendre les neurones le matin en allant sur les commentaires de la gazette de Distrowatch. Cela me permet de voir la bétise humaine enfermée dans l’idéologie et le « théorisme » le plus puissant s’exprimer.

Dans la gazette du 13 juin 2016 de Distrowatch, je suis tombé sur un commentaire (le 52) qui outre les classiques attaques en dessous de la ceinture concernant Red Hat, parle d’une distribution qui propose une version de son ISO avec l’init plus que confidentiel s6. Cf la capture d’écran ci-dessous.

obarunJe suis donc allé sur le site de l’Obarun qui m’a fait un peu penser à « Alice au pays des merveilles » ou plutôt à sa suite « De l’autre côté du miroir » avec l’idée du non-anniversaire.

On peut lire, outre le fait que le projet mené par Eric Vidal (dixit la page de contact) ne propose pas « le système d’init dont il ne faut pas prononcer le nom », que ce n’est ni une distribution, ni une pure Archlinux.

Obarun is neither a distributionof its own, is nor is it pure Archlinux. Obarun is based on Archlinux, but incorporates several changes.

Voulant rester avec un système d’init un peu plus répandu, j’ai récupéré l’ISO de la Obarun avec runit. La dernière version en date de cet article, le 15 juin 2016, étant la 0.5.3.

J’ai ensuite fait chauffer mon ami Qemu pour montrer le concept un peu bizarre derrière le projet Obarun. Ainsi que mon ami Kazam, car le mieux était de montrer l’ensemble depuis le premier lancement.

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