Quels émulateurs pour le rétroludique ?

Depuis plusieurs années – au moins depuis 2020 – je me suis plongé dans le merveilleux monde du rétroludique. J’ai ainsi utilisé de nombreux émulateurs pour simuler le fonctionnement des ordinosaures les plus célèbres.

Voici donc un petit guide pour savoir quel émulateur utiliser pour quelle machine. La plupart du temps, ce sont des émulateurs multiplateformes, sauf contre indication. Je n’ai pas essayé tous les ordinosaures, la liste sera donc incomplète.

Je pense que j’ai couvert ici 80% des besoins en émulation. N’hésitez pas dans les commentaires à rajouter d’autres émulateurs pour d’autres ordinosaures que je n’ai pas listé ici.

Je n’ai mis aucun ordinosaure 16/32 bits pour la simple et bonne raison que ce ne sont pas des ordinateurs que j’apprécie outre mesure. Voila, voila, voila !

L’émulateur Vice, il devient quoi ?

Vice, c’est un des émulateurs parmi les plus complets dans le monde de la rétro-informatique, en dehors de l’émulateur de machines d’arcade Mame.

Vice, pour « Versatile Commodore Emulator » qu’on peut traduire par émulateur Commodore versatile, c’est la possibilité de reproduire le fonctionnement des ordinateurs suivants :

  1. Le Commodore Pet (1977-1982)
  2. Le Commodore Vic 20 (1980-1985)
  3. Le Commodore 64/64C (1982-1994)
  4. Le Commodore SX64 (1984-1986)
  5. Les Commodore Plus4/16/116 (1984-1985)
  6. Le Commodore 128 (1985-1989)

Et il doit me manquer encore une ou deux références. Sans oublier l’émulation des lecteurs de disquettes, de cassettes, certaines extensions mémoire… Bref, c’est le couteau suisse de l’émulation pour les ordinateurs Commodore 8 bits au point qu’il sert de base à la couche logicielle des projets comme les :

Même si la version de Vice utilisée semble être un brin vieille… Dixit le github de RetroGames Ltd…

L’émulateur a un rythme de publication plutôt lent, à savoir une version majeure par an. La denière version majeure est sortie en décembre 2020.

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Vieux Geek, épisode 291 : Quand Microsoft et Commodore se tapaient dessus à coup de messages cachés…

1977, c’est l’année de la Trinité de l’informatique personnelle, avec la sortie du trio Apple II, Commodore Pet et TRS 80 comme je l’ai évoqué dans cette vidéo de la série « Dis Tonton Fred ».

À la fin des années 1970, Microsoft est surtout connu pour son Basic qui est disponible sur la plupart des ordinateurs qui sortent, à partir du mythique Altaïr 8800. Sur les ordinateurs de la Trinité de 1977, seul l’Apple II ne propose pas le Microsoft Basic, mais un autre développé par Steve Wozniak, l’Integer Basic.

Microsoft ne voulant pas que les fabricants oublient qui a créé le Basic permettant de faire fonctionner leurs ordinateurs. C’est ainsi qu’ils cachent dans le code du Basic un easter-egg. L’exemple le plus connu est celui du Commodore PET 2001 (celui de 1977) fourni avec le Commodore Basic 2. Si on tape la commande WAIT 6502,1, un petit message s’affiche.

Vous pouvez imaginer aisément que ce genre de surprise n’est pas trop la bienvenue. Surtout avec des ordinateurs équipés de 4 Ko de mémoire vive. La surprise sera désactivée dans les Basic suivants. Cependant, les ingénieurs de Commodore ont eu la dent dure, et on finit par mettre en place leur vengeance dans le mythique ordinateur de 1982, le Commodore 64.

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La rétro-informatique ludique : le grand écart facial technique des micro-ordinateurs des années 1980.

J’ai déjà parlé de nombreuses fois sur le blog des ordinateurs des années 1980. C’est la décénnie de mon enfance et du début de mon adolescence.

En 1980, l’offre micro-informatique personnelle sérieuse est assez limitée :

  • Apple II et ses variantes
  • Commodore PET puis le Vic20 dès juin 1980
  • TRS 80 de Tandy et les variantes
  • Le ZX80 de Sinclair

Si on se téléporte de quelques années, en 1989, les ordinateurs qui tiennent le haut du pavé sont :

  • Commodore Amiga 500
  • Atari ST
  • Les IBM PCs pour les plus fortunés

En 1989, le 8 bits est proche de sa fin de vie, même si les années précédentes auront vu passer des modèles mythiques, liste non exhaustive bien entendue :

  • Commodore 64/128 ou encore la série de Plus4 (un fiasco monumental)
  • Amstrad CPC 464/664/6128, la gamme Plus sortant en 1990
  • Sinclair ZX80/81/Spectrum
  • Thomson TO et MO
  • La gamme Atari 8 bits
  • La gamme MSX

J’ai eu envie de montrer un peu des titres que l’on pouvait trouver en 1980 sur Apple II et deux titres mythiques sortis sur Atari ST et Commodore Amiga 500.

J’ai un peu enregistré la vidéo à l’arrache, mais je voulais montrer le bond de géant accompli en l’espace de quelques années, même si le titre tournant sur Commodore Amiga étant assez capricieux.

Vous comprenez pourquoi je suis un nostalgique de cette époque en informatique.

« Attack of the PETSCII Robots »… Quand il n’y en a plus…

Il y en a encore. Le jeu est régulièrement mis à jour par son auteur. En ce 16 juin, une nouvelle mise à jour est arrivée, ne concernant que les versions Commodore – en attendant une mise à jour pour la version Apple II (dont j’ai parlé en avril 2021).

David Murray a annoncé la disponibilité de la nouvelle version avec les ajouts suivants :

  1. Des améliorations au niveau des performances
  2. L’écran de fin indique le difficulté jouée
  3. Une carte bonus « Death Tower »

Un passage intéressant arrive un peu plus loin :

And that new map isn’t for the faint hearted, even in easy mode. But as usual, there are sneaky tricks to kill everything.

Que l’on peut traduire par :

Et cette nouvelle carte n’est pas pour les âmes sensibles, même en mode facile. Mais comme d’habitude, il y a des trucs sournois pour tout tuer.

Et c’est peu que de dire que la carte est dure. 27 robots (dont 9 evilbots). Pour obtenir votre pistolet, vous devrez vous battre, idem pour avoir accès au fusil à plasma.

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Émulation des ordinateurs Commodore 8 bits : en dehors de Vice, point de salut ?

Commodore a été un des grands acteurs de la micro-informatique personnelle des années 1975-1995. En dehors du tout premier ordinateur 8-bits de la marque qui a fait partie de la « trinité de 1977 ». Trinité qui regroupe trois ordinateurs qui marquèrent les esprits à l’époque : l’Apple II, le Commodore PET et le TRS-80.

Par la suite, Commodore proposera en 1980 le Vic20 et en 1982 l’ordinateur 8 bits le plus vendu (car produit jusqu’en 1994) à savoir le Commodore 64 alias C64, puis la série des Amiga.

La scène rétroludique concernant les Commodore 8 bits est très active et régulièrement des bons jeux sortent pour un de ses trois modèles mythiques. Je vous renvoie aux créations proposées par le site Double Sided Games : par exemple le très bon et très dur « L’Abbaye des morts ».

Ou encore le site Protovision et le sublime « Sams’s Journey » ou encore la version deluxe du jeu « Planet X2 » alias « Planet X2.1 ».

Pour en profiter, il y a soit l’option d’avoir un ordinateur d’origine fiabilisé avec un outil de lecture de carte SD qui simulent un lecteur de disquette – ce qui peut rapidement monter jusqu’à 250 voire 300€ – soit un émulateur grandeur nature comme le C64 Maxi – et compter une bonne centaine d’euros au minimum – soit passer par un émulateur.

Solution qui ne coûte rien au final, si ce n’est un peu de place sur votre disque dur / SSD / nvme.

Dans ce domaine, au fil des années, il y a un émulateur qui s’est taillé la part du lion, c’est Vice. Et pour cause. Il émule – plus ou moins bien – les Commodore PET, Vic20, C64 et 128, mais aussi la série des Plus/4 ou encore l’extension SuperCPU.

D’ailleurs, c’est via l’extension SuperCPU que j’ai pu faire un épisode un peu bizarre de ma série « C’est trolldi, c’est permis ».

Non seulement on le trouve pour MS-Windows, Linux et MacOS, mais aussi pour d’autres plateformes comme l’Amiga, ou le Raspberry PI via le projet Retropie. C’est aussi un ensemble très puissant d’émulateur. Même si parfois utiliser sa version de développement permet quelques « miracles »… Surtout pour l’émulation audio du Commodore PET :

Je me suis demandé si la concurrence existait encore dans ce domaine et si oui, à quel niveau.

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Ah, le rétro-gaming… Du moins, le pseudo rétro-gaming.

Il est étonnant de noter que le rétro-gamging devient de plus en plus populaire. Comme une nouvelle mode dans le monde du jeu vidéo. Pour les personnes qui comme moi sont retournés depuis des mois, voire des années sur leurs jeunes années informatiques via des émulateurs toujours plus perfectionnés. Avoir le matériel d’origine fonctionnel quand celui-ci a dépassé allègrement les 30 ans, bon courage !

J’apprécie les productions rétro-ludiques dont j’ai déjà parlé plusieurs fois sur le blog, en dehors de la trinité Planet-X2, Planet-X3 et Attack of the PETSCII Robots de David Murray alias le 8-bit Guy avec les productions de Double Sided Games et l’excellentissime « Vegetables Deluxe » ou le très dur et addictif « L’Abbaye des Morts ».

J’avais déjà abordé le sujet du néo-rétro-gaming dans un article d’août 2020 que je concluais ainsi :

[…]
Mais cela permet aux vieux croutons ayant dépassé la quarantaine voire frôlant la cinquantaine de se faire une piqûre de jouvence bienvenue !
[…]

Étant donné que j’ai moins de 3 ans avant que le chiffre des dizaines de mon âge ne passe au 5, je ne peux qu’appuyer encore plus cette remarque. Mais ce qui me dérange – pas au point de devenir un laxatif digne de l’huile de ricin – c’est le pseudo rétro-gaming. Des exemples ? En voici un parfait, tiré de la gazette « Indie Retro News » : « Annalynn », un jeu qui reprend les codes graphiques et sonores des bornes d’arcades des années 1980-1985.

Le plus marrant ? C’est qu’il faut un PC sous MS-Windows… Et pour 5 dollars, vous aurez un exécutable d’une quinzaine de Mo à récupérer. Pour moi, ce n’est pas du retro-gaming, car cela ne fonctionne ni sur un émulateur ni sur une machine des années 1980.

Autant utiliser Mame et récupérer – légalement bien entendu – les ROMs des jeux qui vous ont fait dépenser des fortunes quand vous ếtiez plus jeunes.

Deuxième exemple quoique plus limite ? « Nox Archaist ». En gros, c’est un jeu de rôle à la Ultima comme ceux qui existait sur Apple II. Même si la page dit que le jeu a été créé sur Apple II (sûrement un émulateur), il faut prévoir un téléchargement de plus de 200 Mo pour MS-Windows ou MacOS 10.11 et suivant.

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« Attack of the PETSCII Robots », 15 jours après la sortie, quel bilan ?

Il y a environ deux semaines – au moment où je rédige ce billet – que j’avais parlé pour la première fois du dernier jeu de David Murray, « Attack of the PETSCII Robots ».

Je peux donc faire un premier bilan et il est plus que positif. En y consacrant une petite heure chaque soir, j’ai fini au bout d’une grosse semaine tous les niveaux en utilisant le réglage de difficulté facile. J’avais presque exclusivement utilisé la version la plus jolie, à savoir celle pour le Commodore 64.

J’avais commencé à vouloir refaire les cartes en utilisant la version d’origine du jeu, celle consacrée au PET par curiosité. Mais comme je l’écrivais :

[…]
Le seul gros point noir technique ? C’est l’absence de bruitages et de musique pour la version Pet, ce qui n’est guère étonnant, surtout quand on sait que les premiers Pet sortis en 1977 n’avait même pas de haut parleur.
[…]

Aux alentours du 24 janvier, sur le groupe Facebook consacré au jeu – groupe privé – David Murray a posté un message annonçant qu’il s’occuperait de sonoriser la version PET, Alex Semonov n’ayant pas de PET sous la main pour écrire le code nécessaire.

Je sautais donc sur l’occasion pour dire à David que s’il avait besoin d’un bêta-testeur, mon xpet (l’émulateur PET du projet Vice) serait prêt à lui rendre service.

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En vrac’ rapide plus ou moins libre.

Un petit en vrac’ plus ou moins libre.

C’est tout pour aujourd’hui ! Bonne continuation !

Post-scriptum : j’avais oublié le plus important : le dernier numéro de la saison de l’émission « En Flux Libre ».