10, 15, 20, 25 ans voire plus. Quel anniversaires fêtera-t-on cette année dans la micro-informatique personnelle ?

Début janvier 2021, j’avais écrit deux articles, consacrés aux logiciels et aux matériels fêtant leur 25 ans en 2021. Pour bien commencer cette année 2022 – bonne année au passage si vous lisez cet article en janvier 2022. – je vais faire un billet unique, non exaustif pour les logiciels et matériels fêtant un anniversaire de 10, 15, etc… ans. 5 ans, c’est trop peu 🙂

L’informatique personnelle n’a qu’une grosse cinquantaine d’années. Si vous avez des ajouts à me proposer, les commentaires sont là pour ça 🙂

Pour des raisons pratique, je vais rester sur les années concernées.

45 ans :

En 1977, trois ordinateurs mythiques voyaient le jour : l’Apple II, le Commodore Pet et le TRS 80.

Une console mythique de la deuxième génération sort, une certaine Atari VCS renommée par la suite Atari 2600.

40 ans :

En 1982, c’est la sortie du Commodore 64 (produit jusqu’en 1993-1994 !), mais aussi du ZX Spectrum. C’est aussi l’année de naissance de Compaq qui sortira l’année d’après le premier PC portable de l’histoire. Dans les jeux vidéos, « Zaxxon » et « Pitfall » sont deux titres marquants.

35 ans :

En 1987, c’est l’année où Microsoft lance MS-Windows 2.0, IBM annonce le standard PS/2 pour reprendre la main en parallèle avec OS/2 1.0 qui ne propose qu’une interface textuelle. Le mythique « Dungeon Master » sort sur Atari ST, Lucas Arts propose « Maniac Mansion », C’est aussi l’année de « Shinobi », « Arkanoid II : Revenge of Doh », du premier « Leisure Suit Larry » ou encore de l’impressionnant shoot’em’up, « R-Type ». Une franchise voit aussi le jour, « Final Fantasy ».

30 ans :

En 1992, Microsoft sort MS-Windows 3.1, IBM essaye de répliquer avec OS/2 2.0. La Super Nintendo arrive en Europe. Côté jeu, un petit studio, id Software frappe deux grands coups avec « Wolfenstein 3D » et « Spear of Destiny ».

Commodore lance ses deux derniers ordinateurs, l’Amiga 1200 pour le grand public et le 4000 pour les professionnels.

Vieux Geek, épisode 297 : Sword of Fargoal, un des premiers rogue-like des Commodore Vic20 et C64.

Dans l’épisode 296, j’évoquais le premier Rogue et sa version commerciale. Cependant, les jeux d’exploration de donjons n’avaient pas attendu Rogue pour devenir une réalité. Dans une vidéo du 26 août 2020, Robin de la chaine « 8-Bit Show And Tell » parlait d’un pré-rogue-like de 1979 développé sur le Commodore PET avec le Basic 2.0 qu’il corrigea pour le rendre compatible avec le Basic 4.0.

Cependant, ce n’était pas le seul jeu pour PET à être un pré-rogue-like écrit en Basic. Entre 1979 et 1981, Jeff McCord développa un jeu en Basic pour le Commodore PET, dénommé GammaQuest II.

Contacté par Epyx, il accepta de développer une version pour le Commodore Vic20, qui changea de nom pour devenir « Sword of Fargoal ». Comme pour Rogue, le joueur n’a qu’un but : récupérer l’épée de Fargoal, enfuie au plus profond du donjon.

Les niveaux sont générés à la volée, que ce soit en descente ou en remontée. On y retrouve le principe PMT (Portes, Monstres, Trésor) de Rogue.

Devant la taille du jeu, un Commodore Vic20 nu ne suffit pas. Il faut augmenter la taille de la mémoire au maximum et donc monter à 28Ko de mémoire vive… Le jeu étant en Basic, il n’est pas foudre de guerre…

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Vieux Geek, épisode 291 : Quand Microsoft et Commodore se tapaient dessus à coup de messages cachés…

1977, c’est l’année de la Trinité de l’informatique personnelle, avec la sortie du trio Apple II, Commodore Pet et TRS 80 comme je l’ai évoqué dans cette vidéo de la série « Dis Tonton Fred ».

À la fin des années 1970, Microsoft est surtout connu pour son Basic qui est disponible sur la plupart des ordinateurs qui sortent, à partir du mythique Altaïr 8800. Sur les ordinateurs de la Trinité de 1977, seul l’Apple II ne propose pas le Microsoft Basic, mais un autre développé par Steve Wozniak, l’Integer Basic.

Microsoft ne voulant pas que les fabricants oublient qui a créé le Basic permettant de faire fonctionner leurs ordinateurs. C’est ainsi qu’ils cachent dans le code du Basic un easter-egg. L’exemple le plus connu est celui du Commodore PET 2001 (celui de 1977) fourni avec le Commodore Basic 2. Si on tape la commande WAIT 6502,1, un petit message s’affiche.

Vous pouvez imaginer aisément que ce genre de surprise n’est pas trop la bienvenue. Surtout avec des ordinateurs équipés de 4 Ko de mémoire vive. La surprise sera désactivée dans les Basic suivants. Cependant, les ingénieurs de Commodore ont eu la dent dure, et on finit par mettre en place leur vengeance dans le mythique ordinateur de 1982, le Commodore 64.

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« First Blood », premier et meilleur film de la saga John Rambo ?

J’ai toujours considéré la série John Rambo comme un ensemble de films d’action ressemblant à des films de commande pour la propagande de l’époque de Ronald Reagan, combattant les méchants viet-namiens ou encore les méchants afghans et soviétiques. Rambo 2 est sorti en 1985 et le 3 en 1988.

C’est en écoutant la pluie tomber en ce 13 juillet – ou octobre en avance ? – que j’ai eu envie de voir le premier film de la saga John Rambo, celui sorti en 1982. Car j’avais entendu dire que ce n’était pas un bête film d’action.

Je dois dire que j’ai adoré le film, bien que n’étant pas franchement amateur de ce genre cinématographique.

Replaçons-nous dans le contexte de l’époque. Silvester Stallone sort tout juste du succès du deuxième film de la saga Rocky Balboa qu’il intègre le film basé sur le roman de David Morell sorti près de 10 ans plus tôt en 1972.

John Rambo est un ancien béret vert, vétéran du conflit qui secoua la péninsule indochinoise entre 1961 et 1975. Le film commence alors qu’il est à la recherche d’un de ses camarades de combat. Il apprend que ce dernier est mort quelques mois plus tôt d’un cancer lié à l’agent orange.

Il repart donc sur la route, et arrive dans la petite ville de Hope où le shérif Teasle, incarné par Brian Dehenny – le prend pour un vagabond. Il l’emmene jusqu’à la sortie de la ville. John Rambo étant écoeuré décide de faire demi-tour et il est arrêté assez violemment. Il est par la suite maltraité par les hommes du shérif ce qui refait monter en lui les souvenirs douloureux des maltraitances subies.

Il s’évade et s’ensuit une chasse à l’homme qui est le thème principal du film. On n’est pas face à un soldat entraîné à tuer mais face à un vétéran qui se fit cracher dessus dès son retour par les mouvements pacifistes qui rejettait aussi bien la guerre au Viet-Nam – à raison vu comment la chute de Saigon s’est déroulée – mais aussi les vétérans qui ne revenait pas complètement intacts.

Il faut se souvenir qu’en 1982, la guerre du Viet-Nam est à peine fini depuis un peu plus de 6 ans. Autant dire que cela a été un film – surtout avec le dénouement qui arracherait des larmes au coeur le plus dur – qui a marqué et qu’il faut revoir, même si sur certains plans, il fait son âge.

Vieux Geek, épisode 256 : la « Christmas demo » du Commodore 64, une sacrée démo technique pour la fin d’année 1982.

Dans l’épisode 255 de la série vieux geek, j’évoquais la démo technique de l’Amstrad CPC6128 qui était fournie avec l’ordinateur pour montrer ses extraordinaires capacités.

ependant, ce n’était pas la première fois qu’une démonstration était fournie pour vendre un ordinateur. Il y a le précédent de la démo de Noël 1982 pour promouvoir le Commodore 64. En l’espace de cinq petites minutes, on avait droit à un aperçu de ce que la machine sortie au moins d’août précédent avait dans les tripes.

Je suppose que c’était une démonstration qui devait tourner en boucle sur des ordinateurs de présentation pour vanter la machine auprès des acheteurs potentiels. Pour vendre une machine à 595$ (en 1982) pour être plus précis ce qui donne un peu plus de 1600$ en 2021, il fallait mettre le paquet. Et cette démonstration en est la preuve.

Je l’ai capturé en vidéo. Il faut se souvenir que les consoles de l’époque, c’était l’Atari VCS alias 2600, la ColecoVision. Le Commodore 64 leur mettait ici une petite déculottée.

Comme je l’ai précisé dans la vidéo, la démo a été reprise pour promouvoir le SX64 aussi connu sous le nom d’Executive, une version transportable – 10 kg ! – du Commodore 64, sorti en 1984 pour 995$ soit l’équivalent de 2500$ en 2021. Sur la disquette fourni avec l’ordinateur, il suffisait de rentrer les deux commandes suivantes :

load"christmas",8
run

Et patienter que la démo se charge… En 1984, c’était déjà moins impressionnant, mais au moins, ça donnait un aperçu des capacités du transportable de Commodore.