« Emersion » des helvétiques d’Hubris. : Un album qui puise aux sources du rock progressif pour du bon post-rock.

Cet album a traîné durant près de trois mois dans ma liste de souhaits d’achats sur Bandcamp. Sorti fin avril 2015, c’est la première production de ce groupe de post-rock instrumental qui, dixit sa page bandcamp a de nombreuses sources d’inspiration, et pas des moindres : Mono, Mogwai, Jakob, If These Trees Could Talk pour n’en citer qu’une partie.

L’album bien que constitué de 6 pistes peut se diviser en deux parties égales : la première est assez rythmée, rapide. Elle regroupe les pistes « Emersion », « Satyre » et « Kå ».

La deuxième partie commence par une longue plage presque contemplative avant de nous proposer une explosion sonore, pour retomber ensuite dans le méditatif. Le schéma se repète sur l’avant-dernière piste aussi.

C’est le trio de piste « Gold Drizzle », « Apollo » et « Aves ».

Sur le principe, cela me fait penser au double album de Yes, « Tales From A Topographic Ocean », même si le groupe se revendique être du post-rock. Rien que le nom de l’album me fait demander si ce n’est pas un clin d’oeil plus ou moins volontaire à un clavériste de rock progressif qui nous a quitté le mars 2016, Keith Emerson.

À moins que ce soit trop tiré par la perruque comme rapprochement ?

C’est le genre d’album dont il est difficile de décrocher, une fois la lecture enclenchée. À vous de voir maintenant !

Trois ans après le « free adgate », voici venu le temps de la « adblock war »…

Note préliminaire : je comptais publier cet article le 29 mars 2016, mais Cyrille Borne a pondu un article qui m’a fait penser que la publication devait être avancée de quelques heures.

J’enfile mon costume d’historien à deux centimes d’euros pour l’introduction de cet article. Souvenez-vous, nous sommes début janvier 2013. L’opérateur Free via une mise à jour du micrologiciel l’option de bloquer la publicité à vue, le tout à la discrétion de l’internaute. C’est alors le grand bal des faux-culs et des hypocrites qui commence, hurlant à tout va qu’on viole la neutralité du réseau… Benjamin Bayard de la FDN n’était pas du même avis. Étrangement, d’ailleurs 🙂

Surtout que cela touche les dites personnes en plein amour propre, je veux dire en plein portefeuille. Il faut rester honnête. Depuis 2013, la situation des personnes qui vont sur la toile sans bloqueur de publicité est une horreur sans nom. Quand je dépanne des amis et que je leur demande : « Tu veux que je te mette un outil pour bloquer les publicités ? », c’est tout juste si je ne vois pas couler des larmes de bonheur sur leurs joues.

Tuxicoman a fait un petit test… Aux résultats effarants. Sur trois articles de trois journaux qui touchent des sommes non négligeables en subventions, à savoir Liberation, Le Figaro et L’Express (merci Daniel pour la piqûre de rappel), en virant le contenu publicitaire, on gagne jusqu’à 87% en temps de chargement, et 68% en taille récupérée… Loin de 10 à 15% que j’avais mesuré en juillet 2014.

Le Geste, en gros le syndicat qui défend bec et ongles le modèle du financement publicitaire, a lancé une opération de blocage de bloqueurs de pubs, visant AdBlock plus, le moins éthique de tous. NextInpact en a parlé avec au passage quelques coups de pieds à une industrie qui ne veut pas se remettre en question. Ce qui m’a inspiré la commande suivante au dessinateur de talent Péhä :

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« Tripalium » de Grand Détour : comment un instrument de torture donne un bon album.

Commençons par la minute « étalage de confiture ». Un tripalium est un « Instrument d’immobilisation et de torture à trois pieux utilisé par les Romains pour punir les esclaves rebelles. » Merci le wiktionnaire 🙂

Continuons avec quelque chose de plus agréable, c’est à dire un album proposé en mai 2015 par les toulonnais du groupe Grand Détour.

C’est un album de post-rock aux pistes relativement courtes pour le genre musical. En effet, on ne dépasse pas les 6 minutes pour la piste la plus longue.

Mais cela n’empèche pas l’album d’afficher quand même plus de 37 minutes au compteur. C’est du pur instrumental, avec les classiques guitares, basses et batteries. On a des pistes qui mélangent des mélodies rapides, puis des périodes de calme « trompeuses ». Comme c’est le cas pour la piste d’introduction « Demi-chaîne » ou « Arbeit und Rhythmus » et l’ultime piste « La pénébilité et la crasse ».

Dans le genre pistes relativement calmes, je demande « Trabajo y Arrebato », « Révolte en solde » ou encore le très intimiste « Les deux pieds dans le vide. »

Si vous aimez les pistes déjantées, alors « Hayekeynes » sera le moment de prédilection… On sent que le groupe a relaché un peu la pression ici 🙂

C’est un très bon album de post-rock qui ne tombe pas dans la facilité des instruments saturés comme le groupe japonais Mono qui a été mon introduction au post-rock… Oui, c’est comme apprendre à nager en sautant du plongeoir le plus haut de la piscine municipale 🙂

Si vous voulez du post-rock avec des instrumentations légères, cet album est pour vous. Encore un album qui ira rejoindre – ou aura rejoint – ma musicothèque !

En vrac’ de fin de semaine.

Comme chaque fin de semaine, l’obligatoire billet en vrac’. Avant de se foutre le système digestif en l’air avec une conceté de changement d’heure dont l’inutilité n’est plus à prouver.

Commençons par le logiciel libre.

Côté musique ?

Bon week-end prolongé, en espérant que vous ne serez pas trop malade avec cette conceté de changement horaire.

Le blues du blogueur influent… Suite et fin ?

Je ne comptais pas faire un nouveau billet aussi vite sur le thème du blogueur influent, mais un commentaire m’a fait sortir de mes gonds.

Je copie verbatim le commentaire en question d’un certain J qui a oublié les règles de base de syntaxe et de typographie :

faut arrêter la jalousie, y’a rien de mal à vouloir gagner sa vie

Ma réponse a été cinglante et simple :

Quelle jalousie ? Je ne suis nullement jaloux de Manuel Dorne. Qu’il ait mis de l’argent de côté, tant mieux pour lui. Je ne lui envie pas. On a suffisamment d’argent quand on est en train de se décomposer entre quatre planches de sapin.

Vouloir gagner sa vie, soit. Mais tant qu’on respecte la loi et qu’on ne foule pas au pied l’article 20 de la LCEN de 2004, aucun problème.

https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006421566&cidTexte=JORFTEXT000000801164

« Toute publicité, sous quelque forme que ce soit, accessible par un service de communication au public en ligne, doit pouvoir être clairement identifiée comme telle. Elle doit rendre clairement identifiable la personne physique ou morale pour le compte de laquelle elle est réalisée.

L’alinéa précédent s’applique sans préjudice des dispositions réprimant les pratiques commerciales trompeuses prévues à l’article L. 121-1 du code de la consommation. »

Des blogueurs influents seront un jour ou l’autre condamné pour publicité dissimulée. Ce n’est qu’une question de temps. La loi reste la loi. Trop dur à comprendre ? Car sortir l’argument de la jalousie tombe à plat ici.

Bon, d’accord, j’ai été un peu brut de décoffrage, mais c’est une réalité. Notre argent ne nous sert plus à rien une fois qu’on est passé de vie à trépas. On ne pourra cependant pas éternellement mettre sous le tapis le problème liée à l’indépendance des blogueurs influents dans leurs domaines respectifs. Qui est plus ou moins lié à la guerre contre les bloqueurs de pubs sur laquelle je reviendrais en début de semaine prochaine.

D’ailleurs, j’ai reçu coup sur coup deux courriers électroniques, au fort parfum de spam, qui me font penser qu’il y a quelque chose de pourri dans la blogosphère francophone. Je sais, c’est mal de copier verbatim des courriers électroniques, je vais donc les anonymiser.

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Vieux geek, épisode 58 : Redneck Rampage, un des premiers FPS complètement déjanté.

Le monde des FPS aussi connu sous le nom de Doom-like a toujours été marqué par des ambiances sombres et sérieuses. Même si des projets comme Rise Of The Triad flirtait avec le déjanté, il faudra attendre l’arrivée de Duke Nukem 3D en 1996 (soit deux ans après la sortie de Doom et Doom 2) pour avoir un jeu qui ne se prend pas au sérieux avec au menu des blagues graveleuses et franchement en dessous de la ceinture.

Serious Sam, sortit en 2001, fut l’exemple parfait du FPS qui ne se prend pas la tête et qui tombe dans le parodique et l’humour non-sens en l’assumant. L’annonce de la libération de son code source en mars 2016 m’a fait me souvenir d’un titre développé par Xatrix Entainternment aussi connu sous le nom de Gray Matter Interactive et racheté par Activision en 2002.

On doit à Xatrix le premier expansion pack pour Quake 2, « The Reckoning », le mafieux « Kingpin », mais aussi un jeu plus que déjanté… J’ai nommé Redneck Rampage.

Sorti en 1997, il pousse le côté déjanté au maximum de Duke Nukem 3D – dont il utilise le moteur – en se plongeant dans le Sud des États-Unis, plus précisément dans l’Arkansas. Les protaganistes sont deux « rednecks », Leonard et Bubba. Le terme pour traduire redneck serait… « plouc » 🙂

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En vrac’ culturel et mercurien.

Après quelques semaines sans rien, un rapide en vrac’ culturel.

Côté livres et apparentés.

Côté musique ?

Bon mercredi !

Le blues du blogueur influent…

Non, je ne me prends pas pour un monstre sacré comme Manuel Dorne, que cela soit dit. Comment pourrais-je l’être, moi qui n’affiche aucune publicité sur mon blog depuis septembre 2005.

Moi qui refuse avec la régularité d’une horloge helvétique les propositions d’articles sponsorisés. Bien que ce ne serait pas de refus pour améliorer mon ordinaire financier dans l’absolu.

Ce qui me permettrait de m’équiper d’un ordinateur avec un core i5 avec 8 go de mémoire vive en remplacement de mon vieillissant Athlon X2-215 et 4 Go de mémoire vive acheté en juillet 2010 que je compte faire mourir de vieillesse. Fermons cette parenthèse rapide.

J’ai constaté que pour ma part mon humble audience (qui doit tourner dans les 1200 à 1300 pages vues quotidiennement), ce qui me laisse loin derrière le plus méchant prof de maths de la blogosphère francophone, est parfois comparable à un honeypot. En informatique, ce pot de miel permet d’attirer et de piéger des méchants hackers qui aurait envie de vous faire des misères.

Dans le cas de mon blog à la relativement faible audience, c’est un pot de miel pour les artistes de l’audio ou de l’écrit pour me parler de leurs dernières productions. Dans le but que je parle de leur oeuvre et que leur référencement sur Google monte un peu 🙂

Je tiens à remercier les groupes et musiciens qui me contactent pour tenter leur chance. Cela m’a permis de découvrir des albums comme ceux de Red Forest ou encore The Fourth Is Bearded. Sans oublier Kingdom Of Erang.

Je tiens pour principe de remercier les groupes et artistes qui m’ont contacté, leur promettant au minimum une écoute de leur production, au mieux un article en bonne et due forme.

Cependant, j’ai pu noter depuis quelques mois que j’ai de plus en plus de personnes qui me suivent sur twitter qui semblent gratter du papier avec plus ou moins de réussite. Sans jamais vraiment intéragir par la suite. Ce qui a tendance à empester le faisandé.

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UbuntuBSD, encore une volonté de vouloir greffer une tête de berger allemand sur un corps de chihuahua ?

Je ne veux pas imaginer la gueule du résultat. C’est pourtant la même idée qui est derrière le projet UbuntuBSD. Comme pour les projets Debian GNU/kFreeBSD ou encore PacBSD, c’est de prendre un environnement basé sur les outils GNU avec un noyau FreeBSD.

Pour le projet de la communauté Debian, les dernières images ISO pour une version basée sur la Debian Jessie avec un noyau FreeBSD au moment où j’écris cet article – le 21 mars 2016 – date du… 1er août 2015.

Quant au projet PacBSD (anciennement ArchBSD), si le dépot github bouge encore, les derniers paquets précompilés datent du 1er janvier 2016.

En ce qui concerne UbuntuBSD, j’en ai entendu parlé via un article posté sur la framasphere*.

Je suis donc allé sur le site du projet, hébergé par SourceForge.

Pour schématiser l’ensemble : vous prenez une Xubuntu 15.10 et vous greffez une base FreeBSD 10.1, alors que FreeBSD 10.2 est sorti en août 2015… Et vous croisez les doigts pour que l’ensemble démarre… Joie 🙂

J’ai donc récupéré l’image ISO de la béta 2 pour voir la tronche du résultat.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://freefr.dl.sourceforge.net/project/ubuntubsd/efsd/ubuntuBSD-15.10%7EBETA2-amd64.iso
–2016-03-20 21:44:12– http://freefr.dl.sourceforge.net/project/ubuntubsd/efsd/ubuntuBSD-15.10%7EBETA2-amd64.iso
Résolution de freefr.dl.sourceforge.net (freefr.dl.sourceforge.net)… 2a01:e0d:1:8:58bf:fa88:0:1, 88.191.250.136
Connexion à freefr.dl.sourceforge.net (freefr.dl.sourceforge.net)|2a01:e0d:1:8:58bf:fa88:0:1|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 893837312 (852M) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : « ubuntuBSD-15.10~BETA2-amd64.iso »

ubuntuBSD-15.10~BET 100%[===================>] 852,43M 3,15MB/s in 4m 40s

2016-03-20 21:48:52 (3,04 MB/s) — « ubuntuBSD-15.10~BETA2-amd64.iso » sauvegardé [893837312/893837312]

VirtualBox dans lequel j’ai créé une machine FreeBSD a été mon ami. Le terme béta étant bien pratique pour cacher un produit qu’une équipe plus consciencieuse aurait qualifié d’alpha.

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En vrac’ de fin de semaine.

Comme chaque fin de semaine, l’obligatoire billet en vrac’. Billet qui sera assez court !

Commençons par le logiciel libre.

Côté musique ?

Cadeau bonus, le clip du premier extrait du troisième LP du duo iamthemorning.

Bon week-end.