Ah, le Planet-Libre… Une époque révolue, pour le meilleur ou pour le pire ?

J’ai été contacté il y a plusieurs semaines par Antistress pour parler du planet-libre. Cela me ramène à une époque où il fallait faire un agrégateur de flux RSS en ligne sur un sujet précis pour suivre la mode. J’ai conscience qu’en utilisant les mots « agrégateur de flux RSS en ligne », j’ai perdu la moitié de mon lectorat pour ce billet.

Les flux RSS ont été inventés par Aaron Swartz pour suivre l’actualité de sites et de blogs sans s’y rendre directement dessus. Même si des planet existent encore comme celui pour Archlinux, une grosse partie n’est plus que l’ombre de ce qu’ils ont été à leur grande époque de gloire.

Mon collègue blogueur Cyrille Borne a déjà écrit un gros billet sur le sujet, et il m’est difficile de ne pas adhérer à la quasi-totalité de ce qu’il a écrit. Même si le journal du hacker a pris le relai, on y trouve l’ambiance des années 2000, avec les inévitables répétitions dans les sujets, les articles de remplissage que les modérateurs – dont j’ai fait partie avant de claquer la porte à cause mon caractère porcin à l’époque – devaient enlever.

Mais les planets, c’est la vieille école où quand on voulait s’informer, on lisait des articles parfois rébarbatifs et on ne se contentait pas d’une vidéo sur YouTube. Une époque révolue.

Est-ce que je regrette cette époque ? Oui et non. Oui, car il y avait une volonté de s’informer et de ne pas avoir des réponses qui vous tombent toutes cuites dans le bec. Non, car les « Read the Fucking Manual » étaient la réponse préférée des initiés aux arcanes insondables de Linux et des logiciels libres. Il fallait avoir une sacrée paire de coucougnettes pour se lancer dans le libre à cette époque éloignée. Et je me souviens encore de l’accueil froid fait à Ubuntu. Pour la petite anecdote, j’avais été aux RMLL 2010 à Bordeaux.

En discutant avec les membres d’un stand d’une distribution – je ne me souviens plus laquelle – ils parlaient d’Ubuntu en disant que ce n’était que du business. C’est cette ambiance un peu délétère qui m’avait fait m’éloigner un peu du logiciel libre à l’époque, bien que continuant à utiliser Archlinux – j’avais migré en 2009 dessus – comme système principal.

Comment conclure ? Je ne regrette pas l’expérience du Planet-Libre. C’était une expérience à vivre. Voila tout.

En vrac’ de fin de semaine…

Petit en vrac’ en ce dernier samedi du mois d’avril 2025.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

  • Dans la série DGLFI de la semaine, je demande la Helwan Linux, une Archlinux cinnamonisée à destination d’un public arabophone ou anglophone.
  • Toujours dans la famille Archlinux, je demande la Archcraft, qui propose soit OpenBox soit bspwm pour l’interface graphique. Plus d’infos sur les notes de publication.
  • Dans la série « Tiens, elle est encore en vie », je demande la OpenMandriva Lx 6.0.
  • Les développeurs de System76 avancent sur leur environnement Cosmic Desktop avec une alpha7, enfin proche d’une première bêta ?
  • Petit rappel : Olipix, président de l’association Musée Replay, nous parle de la perte potentielle de leur local à la fin du mois de juin 2025. Une cagnotte a été lancée sur HelloAsso qui se termine le 18 mai 2025.
  • Ça commence à sentir le roussi pour X11. Une proposition pour ne plus proposer la session X11 avec Gnome a été faite. La version de Gnome ciblée ? La 50. La distribution ciblée ? La Fedora 43. Ça va faire grincer pas mal de dents…
  • Fan de rogue-like ? Simply In Dev qui a déjà proposé l’excellent Stream sur la console PlayDate propose contre quelques piécettes un rogue-like du nom de « Ribbit Rogue » toujours sur la console PlayDate.

Côté culture ? Rien cette fois.

Et la vidéo DGLFI consacrée à la Helwan Linux…

Sur ce, bon week-end !

En vrac’ de milieu de semaine…

Petit en vrac’ en ce quatrième mercredi d’avril 2025.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

  • Dans le petit monde des distributions basées sur la Debian GNU/Linux, je demande la CommodoreOS 3.0, inspiré par la marque du même nom, avec un Basic dédié. J’avoue ne pas comprendre l’intérêt du produit, mais pourquoi pas ? 🙂
  • Dans la série des distributions qui sortent une version tous les deux à trois ans, je demande la Crux 3.8, lointaine inspiration d’Archlinux en 2002.
  • On dit que NetBSD fonctionne sur tout, même les grille-pains. Et même sur la Wii de Nintendo !
  • Petit rappel : Olipix, président de l’association Musée Replay, nous parle de la perte potentielle de leur local à la fin du mois de juin 2025. Une cagnotte a été lancée sur HelloAsso.

Côté culture ?

Rien cette fois.

Pour finir, une petite vidéo qui montre que le respect du copyright n’étouffe pas vraiment certains créateurs de distributions GNU/Linux.

Sur ce, bonne fin de semaine !

« Hero Fantasy : The King’s Sword », encore un port !

Vous le savez sûrement, j’ai une passion pour le rétroludique, quelque soit l’ordinosaure concerné (sauf peut-être les machines de Lord Sinclair). J’apprécie aussi quand des jeux homebrew – si vous avez une traduction française satisfaisante, je suis preneur – deviennent multiplateforme.

C’est le cas de « Hero Fantasy : The King’s Sword » de Loïc Lété alias Jean Monos. Après les deux premières versions officielles, à savoir pour les Commodore Vic20 et Commodore 64 sortis pour Noël 2024, l’arrivée d’une version pour Atari 8 Bits – dont j’avais montré une version bêta fin mars 2025 et finalement sorti vers le 15 avril 2025, c’est au tour de l’Oric Atmos de connaitre un port.

Je l’avais un peu bêta testé et à l’époque, c’était déjà pas si mal, surtout quand on connait les limites de l’Oric. Comme pour la version Atari 8 bits, c’est un port en monochrome, avec des bruitages plutôt sympathique.

Cependant, le jeu ne fonctionne que sur les Oric Atmos, l’Oric 1 étant exclu. Mais cela n’empêche pas le jeu d’être toujours aussi agréable à jouer. Ci-dessous, une courte vidéo où je montre le jeu en action, sur une exploration plutôt longue… Même si la vidéo ne fait que 3 minutes au final 🙂

Désolé pour le son un peu faible, il va falloir que je fasse quelques réglages dans OBS, sûrement lié à la réduction du bruit ambiant.

Irais-je jusqu’à la fin du jeu en utilisant les snapshots pour tricher comme un goret sous amphétamines ? Je ne le sais pas encore, ayant une semaine chargée en vue. Mais si vous avez un Oric Atmos, ne vous privez pas de ce petit jeu qui vous est proposé gratuitement sur itch.io.

Cassons quelques idées reçues sur Tiny11, le Windows 11 allégé.

Il existe pas mal d’idées reçues sur Tiny11. On ne peut pas le mettre à jour, on ne peut pas le monter en version, etc. Pour combattre toutes les idées reçues de ce type, Baba a montré l’installation d’un Tiny11 pour montrer que nombre de bêtises ont été racontées. Des idées propagées par Monsieur Voldemort version Wish. La vidéo est un peu longue, mais elle en vaut la peine.

Je dois dire que je suis utilisateur de Tiny11, et je n’ai aucun problème pour recevoir les mises à jour classiques ou encore celles de sécurité. Côté mises à jour régulières, il y a les bases de définitions de Windows Defender ou pour l’accroc au terminal que je suis – mon passé archlinuxien revient en force – oh-my-posh qui est un peu le oh-my-zsh du PowerShell qui est presque mis à jour quotidiennement !

Pour la petite anecdote, j’ai conservé en machine virtuelle un Tiny11 basé sur MS-Windows 11 23H2 qui était passé sans casse en 24H2. Mon installation est basée sur un Tiny11 en partant MS-Windows 11 24H2. Et tout roule très bien, surtout avec ma logithèque au dessus de l’OS qui est à 90% libre environ. Autant dire que je suis tranquille. Après, si vous commentez sans regarder la vidéo auparavant, c’est votre problème, pas le mien 🙂

En vrac’ de fin de semaine…

Petit en vrac’ en ce troisième samedi du mois d’avril 2025.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

  • Après la Fedora 42, c’est au tout de la Ubuntu 25.04 de sortir, avec sa floppée de saveurs officielles (Mate, Kubuntu, Lubuntu, Xubuntu et toutes les autres). Version supportée seulement 9 mois, comme toutes les versions intermédiaires entre les LTS.
  • Dans la série, on fait des speedruns sur tout, je demande le speedrun / longplay de Saboteur 2 pour Amstrad CPC. C’est quand même pas si mal 🙂
  • Vous le savez, je suis un grand fan de rétroludique. Olipix, président de l’association Musée Replay, nous parle de la perte potentielle de leur local à la fin du mois de juin 2025. Une cagnotte a été lancée sur HelloAsso. Et oui, j’ai modestement donné pour que l’association puisse survivre.
  • Incroyable mais vrai. Un FPS rudimentaire codé dans un QR-Code. Si, c’est possible !

Côté culture ?

Sur ce, bonne fin de week-end !

Fedora Linux 41, clap de fin pour de bon.

Le 15 avril 2025, je mettais un point final à l’expérience de maintenir en vie une Fedora Linux 41 durant sa période de vie principale, en gros jusqu’à l’arrivée de Fedora 42.

J’avais bien fait une vidéo de migration dans un épisode « C’est trolldi, c’est permis » dans le cadre du quatrième billet d’étape de l’expérience Fedora. Vidéo ci-dessous :

Je me suis dit que ce serait bien de voir si l’expérience réussie que j’avais eu pouvait être répliquée. J’ai donc dans VirtualBox recréé la Fedora Linux 41 tout l’environnement et les logiciels compilés maison, à savoir des versions de développement de Vice, Dosbox-X et Applewin pour Linux.

Note préliminaire : le son de la machine virtuelle est plutôt bas, ce qui fait que l’on n’entend pas grand-chose au final.

La migration a été plutôt longue, surtout les quelques 23 minutes nécessaires à la migration. Mais tout s’est plutôt bien placé. Ce qui fait que pour moi, Fedora Linux n’est pas une base à négliger, surtout pour mon vieil ordinateur portable.

En vrac’ de milieu de semaine…

Petit en vrac’ en ce troisième mercredi d’avril 2025.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

Rien cette fois.

Pour finir, une capture d’écran de « Hero Fantasy : The King’s Sword » pour l’Atari 8 bits. Je dois dire que j’ai perdu peu après avoir fait cette capture d’écran.

Sur ce, bonne fin de semaine !

Fedora 41 sur 6 mois, bilan final.

Dernier article consacré à la Fedora 41, et sa maintenance dans une machine virtuelle durant la durée de vie principale de cette version. Je dois dire que je suis étonné de la solidité de l’ensemble. Vu ce que je lui ai mis dans la gu… tronche, le résultat est quand même agréablement surprenant.

Je ne m’attendais pas à une telle solidité, surtout après la migration de Qemu vers HyperV suite à ma migration sous Windows 11, comme je l’ai précisé dans le cinquième point d’étape.

J’ai quand même voulu savoir combien de centaines de paquets il faudrait que je récupère pour faire la mise à jour avec la commande sudo dnf system-upgrade download --releasever=42 Plus de 2800 paquets au total. Y a pas à dire, ça calme 🙂

Et l’étape  pour lancer la mise à jour en redémarrant…

Cependant, je ne l’ai pas effectué, ayant déjà fait un test de ce style à l’époque du quatrième bilan d’étape en mars 2025. Billet auquel je vous renvoie.

Mon seul regret, c’est l’absence de montée en version de Gnome durant la vie de la Fedora 41.

Cela conclue toutes les expériences que j’ai mené depuis octobre 2024. Ferais-je d’autres expérience de ce type ? Je ne le pense pas, mais cela a été intéressant de faire tenir sur la durée une telle machine virtuelle.

Salut Arcolinux et encore merci pour le poisson.

Oui, j’ai volontairement fait un clin d’œil au livre de Douglas Adams, « Salut, et encore merci pour le poisson », le quatrième de la trilogie en cinq volumes du Guide du voyageur galactique. J’ai appris via Mastodon – comme quoi il est parfois utile comme réseau (a)social – que le projet Arco Linux allait mettre la clé sous la porte d’ici début juillet 2025.

J’ai été assez dur avec le projet, écrivant ceci dans un article d’octobre 2018 :

[…]
Maintenant, les raisons pour lesquelles je considère que ce sont des projets dangereux :
[…]
ArcoLinux : car elle donne l’impression qu’installer Archlinux c’est facile. Mais le projet se disperse avec pas moins de 18 images ISO en octobre 2018, et si un jour Erik Dubois décide qu’il en a marre du projet…
[…]

18 images ISO. Oui, quand même, mais si on lit l’article de la fin du projet publié sur le site officiel, on peut lire qu’il y a eu pas mal d’outils rajoutés entre temps avec au moins 6 images ISO différentes :

[…]
Carli (Custom Arch Linux ISO) – a full educational project teaching you how to build your own Arch-based ISO from scratch.
ALCI (Arch Linux Calamares Installer) – demonstrating how to combine Arch power with graphical simplicity.
ArcoPlasma, ArcoNet, ArcoPro, Ariser – each tailored to different use cases and learning paths.
[…]

Sans oublier plusieurs milliers de vidéos en l’espace de 8 ans, car les deux vidéos englobées dans l’article porte les numéros 4468 et 4473. Ce qui fait une moyenne de 559 vidéos par an, soit 46 vidéos par mois ! C’est énorme.

L’article indique comment migrer vers une Archlinux classique, mais en proposant l’énorme dépôt tiers Chaotic-AUR. Il suffit que ce dernier soit indisponible pour que les ennuis s’accumulent. La dernière fois que j’avais installé une ArcoLinux en machine virtuelle, j’avais noté la présence d’une grosse cinquantaine de paquets tiers.

Le famille Archlinuxienne vient de perdre un enfant, même si la date de fin de support est encore – au moment où j’écris l’article vers la mi-avril 2025 – à quelques mois d’arriver.

J’ai voulu tester le paquet de transition en partant d’une ArcoPlasma retrouvée via Linuxtracker, étant donné que la dernière Arcolinux, la 2025.04 ne pointe plus que vers une image d’installation d’Archlinux classique.

La transition a bien fonctionné, même si on se retrouve avec un certain nombre de paquets qui ne seront plus supportés à la date de fin du projet Arcolinux. Donc, c’est bien, mais peut mieux faire, surtout bon courage pour purger les paquets orphelins… Et c’est étrange de ne prendre que le noyau du projet CachyOS… Bah, c’est le genre de fonctionnalité qu’on peut contourner en moins de cinq minutes.

Cela fait toujours étrange de voir partir un projet après autant d’années d’existence. Mais c’est la vie, après tout !