Vieux Geek, épisode 322 : Ah, les manuels d’utilisation en informatique dans les années 1980…

Dans notre époque du tout dématérialisé et de la recherche pour tout et n’importe quoi, les manuels d’utilisation ont perdu tout intérêt. Pourquoi se trimballer un manuel papier de plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines de pages, hein, pourquoi ?

Ce n’était cependant pas le cas avec les ordinosaures des années 1980, spécialement la génération des ordinateurs 8 bits, avec des ordinateurs mythiques comme les Amstrad CPC, Commodore 64/128 ou encore les ZX Spectrum.

Oui, je me suis limité aux principaux ordinateurs de l’époque où j’ai commencé à m’intéresser à l’informatique, vers 1988.

Je me souviens encore du pavé qu’était le manuel utilisateur de l’Amstrad CPC 6128. Je ne sais combien de fois je me suis amusé à taper les listings en fin de manuel. Il y avait – de mémoire – un casse brique, un jeu de bombardier, un clone de Pong ou encore un jeu où on était Arsène Lupin. Pour le côté sérieux, un logiciel de gestion de base de données primitif.

On était loin des manuels actuels – quand ils existent – et qui se résume à trois pauvres pages qui ressemblent à du papier hygiénique sur lequel le texte est écrit tellement petit qu’il faut presque un microscope électronique pour les lire.

En fouillant sur la toile, j’ai pu trouver des numérisations des manuels de programmation et d’utilisateur du Commodore 64. Bien que le Basic 2.0 fourni avec était plutôt incomplet en ce qui concerne la gestion du son, des graphismes et des couleurs (parfois), les listings proposés étaient décortiqués et on savait pourquoi telle commande POKE (qui écrit une valeur dans la mémoire vive) était utilisée.

Avec les deux bouquins on pouvait arriver à faire des programmes Basic avancés, bien que plus lent que le langage machine utilisé par la plupart des logiciels.

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Le C64Maxi, concurrent ou complémentaire du vrai Commodore 64 ?

Comme je l’avais précisé dans un précédent article, j’ai pu acquérir en septembre dernier, un C64 Maxi, la réplique grandeur nature du Commodore 64.

[…]
Je parle d’expérience, ayant pu trouver à petit prix un C64 maxi au mois de septembre et d’en tirer pas mal de plaisir presque original du Commodore sans avoir besoin de me prendre la tête pour charger des jeux. Je peux vous dire que Turrican sur le C64 maxi avec sa manette, ça donne un coup de vieux.

La réplique a plusieurs avantages :

  1. Un rendu vidéo parfait, loin des couleurs qui peuvent baver sur une sortie composite.
  2. Un joystick assez précis, quoiqu’un peu dur à l’utilisation.
  3. La possibilité de charger des logiciels au format cartouche ou cassette en peu de manipulation.
  4. Être une réplique 4 en 1 : on peut lui dire d’être un C64 en PAL ou en NTSC, un Vic20 (et oui !) en PAL ou en NTSC.

Por les couleurs qui bavent, une photo de mon vrai Commodore 64 avec le rouge qui a tendance à souffrir de quelques artéfacts de la sortie composite.. Et encore la photo a amélioré la réalité 🙁

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Le monde de la rétro-informatique n’est pas uniquement peuplés de profiteurs…

Au mois de mai 2021, je sortais un article pour exprimer mon exaspération par rapport au prix des ordinosaures qui étaient ridicules tellement qu’il était élevé. Que ce soit sur eBay ou sur LeBonCoin, les prix relevant presque de l’arnaque sont monnaie courantes.

Comme je le disais dans l’article de mai 2021 :

[…]
Je cherche l’exotisme technique et donc un Commodore 64.

Recherche qui restera sans le moindre doute du domaine du rêve, faute de finances et d’une offre raisonnable… De plus, comme l’émulation de cette machine est de haute qualité, ça permet d’éviter de se ruiner 🙂
[…]

Je pensais que posséder un Commodore 64 – que ce soit la version d’origine dite « huche à pain » ou la version modernisée sortie après le Commodore 128 – resterait du domaine du rêve.

Cela fut le cas jusqu’à un message instantané envoyé début novembre 2021 par un membre du groupe Facebook « Attack of the Petscii Robots » qui me proposera de me faire parvenir un Commodore 64 « huche à pain » fabriqué en 1985 pour me remercier de ma participation quasi-quotidienne au groupe. Je répondis positivement et j’eus la surprise une semaine plus tard de voir débarquer dans son carton un Commodore 64 nu.

En effet, le donateur m’indiqua qu’il fallait mieux ne pas trop compter sur l’alimentation d’origine. Il me conseilla l’offre de C64PSU qui me permit d’avoir pour 40€ une alimentation neuve… Qui ne risquerait pas de griller l’ordinosaure – ce qui me faciliterait franchement le transit intestinal, faut-il le préciser.

J’achetais ensuite un cable vidéo pour la sortie composite pour une dizaine d’euros. Je comptais me prendre un sd2iec (émulateur de disquettes basé sur une carte SD) depuis la boutique en ligne « The Future was 8bit », mais j’ai préféré prendre un autre modèle qui était environ 10€ moins cher que celui proposé par défaut.

En effet, 42,99£/50,47€ nu (sans carte SD), 51,98£/61,03€ avec une carte SD de 8 Go, énorme quand on sait qu’une image disquette C64 ça pèse 170 Ko environ, ça pique un peu. Le modèle Faszination de base avec un carte SD de 16 Mo – ce qui me suffit largement ! – fera largement l’affaire. En rajoutant l’adaptateur pour manette SNES, à moi « Attack of the Petscii Robots » grandeur nature ! Ça aura une autre gueule que sur Vice, c’est certain 🙂

Le seul truc qui va me manquer, une fois reçu le sd2iec ? Un joystick au format DB9. Autant dire que je vais fouiller les tréfonds des sites d’annonces pour trouver le bâton de joie à prix raisonnable 🙂

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Vieux Geek, épisode 321 : ah, les jeux sur cassette des années 1980 !

Dans l’histoire du jeu vidéo sur ordinateur personnel des années 1980, il y a eu trois grandes périodes : les jeux sur cartouches (Atari 8 bits, Commodore Vic20/C64, les Thomson 8 Bits comme le MO5 ou le TO6).

Il y a eu ensuite les cassettes (Vic20/C64, Amstrad 464/464 Plus, les Thomson MO5/TO7, les ZX Spectrum de Sinclair) et les disquettes (C64/128, Amstrad 664/6128/6128 Plus, les derniers Atari 8 bits comme le 130 XE).

J’ai eu la chance – et le bonheur – de ne connaitre que les jeux sur disquettes, avec un format bizarre, le 3 pouces alors que la concurrence utilisait soit du 5,25 pouces, soit du 3,5 pouces.

Cependant, depuis que j’ai commencé à m’intéresser à la scène Commodore 8 bits, j’ai pu trouver des jeux au format tap/t64 et j’ai vite compris pourquoi la disquette a été rapidement accepté dans certaines régions de la planète.

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« Tenebra », ou il est prouvé qu’il n’y a pas besoin de graphismes de la mort qui tue pour faire un titre prenant.

Je l’ai déjà dit plusieurs fois, j’adore la vitalité des scènes ludiques des ordinosaures (Atari, Amstrad CPC, Commodore ou Apple 8 bits). En me baladant sur Facebook – je sais, c’est mal d’y être ! – je suis tombé sur l’annonce de la sortie d’une démo d’un jeu mélangeant des ingrédients de Rogue-like (les donjons, torches et autres clés) et de l’action-réflexion.

Ce jeu s’appelle « Tenebra » et sa démo propose 8 niveaux à la difficulté croissante sachant que l’explorateur que l’on incarne a un gros point faible : il a peur du noir et refusera de se déplacer dans une zone non éclairée par sa torche.

Ajoutez à cela des passages qu’on ne peut emprunter que les mains vides, des objets qu’il faut faire chauffer – en sacrifiant une torche – pour ouvrir des portes verrouillées autrement et vous obtiendrez un casse-tête digne de ce nom.

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Vieux Geek, épisode 319 : MS-Windows XP Professional x64, le premier MS-Windows pour processeurs 64 bits.

En 2021, Microsoft Windows 10 ou 11 est principalement disponible en version 64 bits. Les versions 32 bits sont de moins en moins fréquentes. L’arrivée d’un MS-Windows 64 bits ne remonte pas à l’époque de MS-Windows Vista ou de son successeur MS-Windows 7.

Non, il faut se replonger en 2005 pour qu’un premier MS-Windows pour processeur x86-64 – à l’époque appellé AMD64 – sorte et soit disponible.

En septembre 2003, AMD propose le premier processeur en 64 bits pour PC. C’est l’Athlon64, connu sous le nom de code de K8 à une fréquence de 1,8 Ghz. Évidemment, il est rétro-compatible avec les autres processeurs 32 bits de l’époque, contrairement à l’Itanium d’Intel.

Microsoft créera une version compatible de MS-Windows XP pour les processeurs d’AMD puis d’Intel – sauf erreur de ma part à partir du Pentium D 805 fin 2005 – pour commencer à exploiter les capacités des dits processeurs.

Comme pour MS-Windows Vista, la version 64 bits de MS-Windows XP est basé sur MS-Windows Server 2003 SP1. Visuellement, cette version ressemble à celle du MS-Windows XP classique, bien que les mises à jour soient différentes.

Vous l’avez vu, sur le plan de l’apparence, difficile de voir la différence entre un MS-Windows XP 32 bits classique de la version 64 bits. Cependant, il y a des subtiles différences, comme l’absence du support de l’UEFI (pas mortel, surtout à l’époque !), fourni en anglais par défaut même si on peut facilement traduire l’ensemble avec un paquet de traduction. L’ultime mise à jour est un Service Pack 2 différent de celui de son « cousin » en 32 bits.

Dommage que je n’ai pas réussi à activer la moindre connexion réseau. Cela aurait été marrant de voir Internet Explorer 8 en action. Ce fut une version bouche trou, le temps que le développement du détesté MS-Windows Vista soit terminé.

En vrac de milieu de semaine…

Un court billet, pour ce froid mercredi de novembre.

Côté informatique :

Côté culture :

Pour finir, une petite vidéo un brin rétroludique avec avec la carte bonus officiellement uniquement disponible pour le port Commodore 128 et Plus 4 de « Attack of the Petscii Robots » à savoir « Castle Robots ».

Bonne fin de semaine 🙂

Vieux Geek, épisode 317 : Real Player ou la grande époque des vidéos au format « timbre poste »…

C’est un article qui était sur ma liste de sujets à traiter depuis… plusieurs années ! C’est en écoutant l’excellent « The Devil You Know » (2009) qu’il m’est venu l’idée de parler du symbole de la vidéo en ligne des années 1998-2004. Ensuite, ce sera Flash qui prendra le relais jusqu’au début de sa mise à mort entamée, entre autres choses – en janvier 2015 par le passage de Youtube en HTML5.

Mais revenons à RealPlayer. Sa première version date de 1996 et ce format s’impose rapidement pour les flux vidéos avec une résolution… 160×120 voire 320×240 pour les connexions les plus rapides. Il faut se souvenir qu’entre 1998 et 2002, avoir une connexion ADSL, c’était le luxe monstrueux.

Lors de la sortie de MS-Windows 98 (seulement ?), il était proposé à l’installation, comme le montre la capture d’écran ci-dessous. Il fallait choisir l’installation personnalisée et Real Audio Player apparait dans la liste. Même s’il propose aussi la vidéo, comme quoi… 🙂

En fouillant un peu sur la toile, j’ai pu mettre la souris sur la version 5.0 de Real Player. Mais trève de bavardages, une petite vidéo s’impose.

Étant donné l’âge de la version utilisée et le fait que Macromedia puis Adobe Flash ont régné durant une grosse décennie (2004 à 2015 pour donner une idée), il m’était impossible de montrer le lecteur en action.

Mais sa vidéo slogan, un peu à l’image du « It Really Whips the Llama’s Ass » d’un WinAmp v2.x, cela a marqué son époque… Et donne un coup de vieux aux personnes qui ont connu la préhistoire de l’internet actuel.

Vieux Geek, épisode 315 : Visicalc, la première « killer app »…

Il y a un terme qui est très parlant, c’est celui de « killer app » traduit en français par application phare ou vedette. Dans un domaine plus familier, on dirait un truc du genre « Application de la mort qui tue ».

Derrière ce principe se cache un logiciel – sérieux ou ludique – qui lança la carrière d’un ordinateur, d’une marque ou d’une console de jeu. Peut on imaginer la console Nintendo GameBoy sans son Tetris qui lui servi de tremplin ?

La première « killer app », on la trouve en 1979. C’est la première incarnation d’un outil rébarbatif, j’ai nommé le tableur. Si en 2021, Microsoft Excel est devenu synonyme de tableur, le premier dénommé VisiCalc, bien que rugueux et très limité dans ses premières versions qui ne supportent qu’une vingtaine de fonction de base, c’est un outil qui permit à l’Apple II de s’imposer dans les bureaux du monde entier.

Cette création du duo Dan Bricklin et Bob Frankston répondait à un besoin simple : faire rapidement des tableaux de calculs qui jusqu’à l’arrivée de Visicalc était souvent un tableau noir avec les données rentrées à la craie. Quelques calculatrices bien rudimentaires pour éviter les erreurs de retenue. Autant dire que côté praticité ce n’était pas cela.

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L’IBM PC fête ses 40 ans… Avec toutes ses dents ? :)

Un article que j’écris en vitesse. Il aurait pu faire partie de la série vieux geek, mais comme au moment où je rédige et publie cet article, nous fêtons le 40e anniversaire de l’IBM 5150 alias IBM PC, autant en profiter.

Depuis la trinité de 1977 qui vit la sortie conjointe de l’Apple II, du Commodore PET et du TRS 80, IBM cherche à se faire sa place au Soleil. Une équipe se forme et une machine est conçue pour être aussi ouverte et extensible que possible.

La carte mère du premier modèle ne contient que le strict minimum : un processeur Intel 8088 à 4,77 Mhz, la mémoire et quelques circuits indispensables, dont certains qui contiennent le BIOS et un Basic intégré en mémoire morte. La gestion des lecteurs de disquettes ? Une carte dédiée. La vidéo ? Pareil.

Il y a 5 ports d’extension ISA. Autant dire que la modularité est au coeur du projet.

L’ordinateur est présenté à l’hôtel Waldorff Astoria le 12 août 1981. En plus du PC-DOS (qui est un MS-DOS renommé à la sauce IBM), on peut faire fonctionner dessus CP/M-86. Le modèle d’entrée de gamme avec seulement 16 Ko de mémoire vive était proposé à 1565$ (soit l’équivalent de 4677$ en 2021 soit 3984€ !) sans lecteur de disquette.

L’ordinateur était à peine plus puissant que l’Apple II ou le Commodore PET, mais ce qui lui permet de s’imposer petit à petit, c’était son architecture ouverte. Il faudra attendre 1983 avec le modèle XT, puis 1984 avec le modèle AT pour que le PC devienne un standard parmi d’autre.