En vrac’ de fin de semaine…

Minuscule en vrac’ en ce très chaud samedi de juin 2022.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

  • Il arrive parfois de très bonnes choses, comme l’arrêt du support d’Internet Explorer qui fut le grand vainqueur de la première guerre des navigateurs. Quoique 27 ans après sa première version dans Microsoft Plus! pour MS-Windows 95, il était temps de débrancher la prise.
  • La DGLFI de la semaine, découverte via la chaine d’Adrien Linuxtricks, un projet du nom d’Archlinux GUI. En gros, c’est une archlinux – personnalisée ou pas – s’installant avec Calamares. Pourquoi cela me rappelle EndeavourOS ?

Côté culture ?

Découvert via le blog de Stéphane, un groupe inspiré Opeth du nom de Luna’s Call et dont l’album s’intitule « Void ».

Pour conclure, une vidéo pour montrer l’archlinuxisation d’une EndeavourOS, le tout en un peu plus de 8 minutes.

Et concernant l’excellent casse-tête pour Commodore 64, « Tenebra Extended », la solution des niveaux 29 et 30 sur 31. Le dernier niveau ? Un jour peut-être 😀

Sur ce, bon week-end !

Vieux Geek, épisode 196 : Internet Explorer 5 pour Unix, le cadeau empoisonné de Microsoft pour Sun !

Dans l’épisode 195 de la série « Vieux Geek », je parlais de Spyglass Mosaic, origine du premier Internet Explorer. Celui-ci a eu une longue carrière, sa version IE 11 étant sorti en 2013 pour MS-Windows 7 et suivant. Il a aussi existé pour MS-Windows 10, soit 20 ans après sa version 1.0.

Il a aussi existé sur MacOS, sa dernière version ayant été la 5.2.3 pour MacOS-X 10.3 Panther en 2003. Cependant, une saveur moins connue a existé entre 1999 et 2001, pour les versions 4 et 5 du navigateur internet. Une déclinaison pour Unix. Non pas Linux, mais pour HP-UX et Solaris, à l’époque un produit de Sun Microsystems.

Même si Microsoft avait abandonné le développement d’un unix avec Xenix, le but était de pouvoir marquer des points dans la première guerre des navigateurs contre Netscape. En 1996, quand l’idée est lancé, Netscape est encore plus que largement dominant, et tout ce qui peut être grapillé contre lui est une bonne idée.

En cherchant un peu, j’ai pu trouvé un Solaris de l’époque (un 7.0 pour processeurs Sparc) avec un guide d’installation qui va bien, ainsi que l’archive de l’ultime version de Microsoft Internet Explorer pour Unix, le 5.0. La version 4.0 est sortie en 1998, la 5.0 en 1999 et l’ultime qui contenait un service pack en 2001. Le code était – à ce que j’ai pu lire – basée sur le moteur trident, donc le même que celui du navigateur pour MS-Windows.

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Ah, la fausse diversité dans le domaine des navigateurs internet :)

Il y a plus d’un an, je parlais de la mort de Camino, un navigateur internet pour MacOS-X qui enrobait le coeur de rendu de Mozilla Firefox (Gecko) dans une interface prévue pour MacOS-X et ses technologies.

J’ai entendu d’un énième navigateur basée sur le composant Webkit de QT reprenant l’interface historique d’Opera (jusqu’à sa version 12) m’a donné envie de faire un point sur la fausse diversité des navigateurs web.

Car il faut le dire, depuis la lente mise à mort d’Opera 12.xx, côté diversité, c’est vraiment nul à se vider les intestins sur un rythme de techno.

En gros pour résumer, il y a trois familles, une seule étant spécifique à MS-Windows. Avec quelques miettes pour des navigateurs alternatifs, car dans des domaines où les poids lourds du secteur sont justement trop lourds ! 🙂

La première famille, c’est justement celle du moteur de rendu d’Internet Explorer, alias Trident qui est en version 7.0 en 2014.

C’est aussi la base d’une floppée de surcouche comme AvantBrowser ou encore Maxthon pour ne citer que les deux plus célèbres.

La deuxième famille est celle de Gecko et donc de Mozilla Firefox et Seamonkey principalement.

La troisième famille, c’est celle de Webkit et de son cousin germain Blink. Ici, on trouve : Chrom(ium)e, Opera (depuis sa version 15.x), Safari (uniquement sur MacOS-X), Midori, Web (le navigateur de Gnome), QupZilla, et encore une tripotée de navigateurs dont je suis certain que j’en oublierais la moitié au passage !

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Une lame de fond de rationalisation dans le petit monde des navigateurs web ?

L’info est presque passée inaperçue, mais le projet Camino, un navigateur pour Apple MacOS-X et qui prenait comme base le moteur de rendu de Mozilla Firefox a été arrêté fin mai 2013.

J’avais jadis utilisé une des premières versions quasiment finale de ce navigateur, en décembre 2005.

Il prenait le moteur de rendu de Mozilla Firefox de l’époque (donc de Mozilla 2.0.0.x à l’époque) en proposant une interface en Cocoa pour qu’elle soit plus jolie à l’affichage. Avec Camino, c’est un peu de diversité qui disparait, et en cela, c’est un autre exemple de la rationalisation croissante du marché des navigateurs annoncées avec l’abandon du moteur de rendu Presto par Opera pour prendre le moteur « nouvelle génération » de Chromium, Blink. Même si les retours sur la première béta, donc loin d’être finalisée, d’Opera 15 ne sont pas très positifs pour les utilisateurs de longue date du navigateur norvégien.

J’avais déjà évoqué dans un billet en février 2013 le retour à 2002 en terme de variété de navigateurs.

Et il faut être réaliste. Il ne reste plus qu’un trio de moteurs de rendu : Trident (Internet Explorer), Webkit / Blink (Safari, Chrom(ium)e, Opera, Midori, Epiphany, Rekonq, uzbl, iCab, Omniweb), Gecko (Mozilla Firefox).

Il ne faut pas oublier la tripotée de pseudo-navigateurs sous MS Windows comme Avant Browser, Maxthon, Slim Browser, etc… Qui n’apporte aucune réelle diversité, un peu à l’image des MVNOs pour la téléphonie mobile qui ne sont que des loueurs de matériels du quatuor Orange, SFR, Bouygues Telecom, Free Mobile (même si Free Mobile ne supporte aucun MVNOs).

Du côté des développeurs de sites, ce doit être agréable, mais cela risque de développer une nouvelle forme de monoculture, remplaçant celle du « Internet Explorer uniquement » au « Webkit uniquement ». Ce qui au final n’est pas forcément mieux 🙁

Cf le coup de gueule de Daniel Glazmann en ce qui concerne le web mobile, qui date de 2012 et qui est toujours d’actualité…

Vers une monoculture des moteurs de rendus dans les navigateurs internet ? Welcome back, 2002 !

L’annonce est officielle sur le blog des relations publiques d’Opera, le petit navigateur scandinave : Webkit sera bientôt le moteur de rendu officiel de la gamme des navigateurs proposés.

La raison principale invoquée pour le changement de moteur, c’est que celui-ci est le moteur idéal quand le projet Opera a été lancé, et que les innovations introduites au fil des années par le projet sont maintenant reprises partout, dixit l’article :

The WebKit project now has the kind of standards support that we could only dream of when our work began. Instead of tying up resources duplicating what’s already implemented in WebKit, we can focus on innovation to make a better browser. Opera innovations such as tabbed browsing, Speed Dial and data-saving compression that speeds up page-load, have been widely copied and improved the web for all.

Même si je n’ai pas toujours eu des relations très détendues avec Opera, je me demandais quand Opera passerait à l’opensource. Je pensais bien entendu à l’ouverture de Presto, pas à un passage vers WebKit qui est un moteur de rendu libre, sauf erreur grossière de ma part.

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Quelques anniversaires pour 2012…

Comme chaque année, nous allons cette année fêter les 5ième, 10ième, 15ième, 20ième anniversaires de projets informatiques célèbres. Liste non exhaustive, bien entendu 😉

Pour les 5 ans ?

Pour les 10 ans ?

  • Mars : sortie d’une distribution du nom… d’ArchLinux 0.1, nom de code Homer 🙂
  • Avril : Sortie de l’environnement KDE 3.x, dont l’ultime version 3.5.10 est sorti en 2008.
  • Juin : sortie de la Suite Mozilla 1.0, fruit de 4 ans de travail, depuis l’ouverture du code de Netscape Communicator en mars 1998. et aussi, sortie de l’environnement Gnome 2.0, dont l’ultime version a été la 2.32, 8 ans plus tard.
  • Juillet : Sortie de la Debian GNU/Linux 3.0, alias Woody
  • Août : Ultime version 4.x de Netscape Communicator, la 4.8…
  • Septembre : Netscape 7.0 sort, basé sur le code de Mozilla 1.0 et sortie d’un petit projet porté par Dave Hyatt, Joe Hewitt et Blake Ross, du nom de Phoenix 0.1 sort… Et est connu sous le nom d’un certain… Mozilla Firefox 😉

Et un anniversaire symbolique, celui de l’offre de Free qui a cassé les prix de l’internet en France… Une vidéo pour la mémoire 🙂

Pour les 15 ans ?

Pour les 20 ans ?

  • Mars ou Avril : les 20 ans d’un autre Microsoft Windows… Le premier à avoir vraiment du succès, la version 3.1 !
  • Mai 1992 : une petite boite du nom d’Id Software pose la première pierre à une révolution à venir. Préparez vos estomacs, Wolfenstein 3D sort.

Désolé pour les oublis, mais déjà une telle liste est intéressante. Et j’oubliais : meilleurs voeux pour 2012 !

Encore un appeau à geek… Le test de compatibilité d’EcmaScript. Partie 2.

Deuxième partie de l’article entamé précédemment.

Commençons par le navigateur officiel de Xfce, j’ai nommé Midori.

La version 0.4.1 du navigateur obtient le même score qu’Epiphany, à savoir : 797 erreurs sur 11016 tests. Compatibilité : 92,76%

Passons maintenant à celui qui a été à une époque avec une part de marché quasi-monopolistique, je parle d’Internet Explorer. Et j’avoue avoir été plus que surpris par le résultat de celui-ci.

Dans sa version 9, il arrive à 323 erreurs sur 11016 tests. Compatibilité : 97,06%

Il se paye le luxe d’arriver à la troisième marche du podium, derrière Opera et Mozilla Firefox…

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La descente aux « enfers » d’Internet Explorer… au profit de Google et de Google Chrome ?

En 2001, Internet Explorer, c’était 95% à 97% du marché des navigateurs. Il a fallu attendre 2004, et la sortie de Mozilla Firefox 1.0 pour voir la tendance s’inverser, puis s’accentuer avec l’arrivée de Google Chrome fin 2008 début 2009.

Selon Statcounter, entre août 2010 et août 2011, Internet Explorer est passé de 51,34 à 41,85%… 10% en un an, soit près d’un pourcent par mois…

Google Chrome bondit de 10,76 à 23,14%. Quand à Mozilla Firefox, le challenger historique, perd un peu de terrain, passant de 31,09% à 27,54%.

Même s’il est mathématiquement faux d’additionner des pourcentages, on peut dire que les navigateurs basés sur du code source libre, même si 95% des internautes se contrefoutent (à tort ?) de la liberté du logiciel, à savoir Mozilla Firefox et Google Chrome sont passés de 41,85 à 50,68%.

Donc, plus de la moitié des utilisateurs de navigateurs ont un navigateur vraiment moderne. Et on dépasse les 57% si on additionne le mal-aimé Opera qui pointe à 1,67%, et le navigateur d’Apple, Safari (5,18%)

Plusieurs facteurs jouent en faveur de Google Chrome. Déjà, il est fourni avec de nombreux outils. Cet après-midi, en mettant à jour le duo CCleaner et Defraggler sur le PC d’une amie, par deux fois on m’a proposé d’installer Google Chrome. Il suffit de ne pas faire super attention, et boum, Google Chrome est installé.

Ce qui a joué aussi en faveur de Google Chrome, c’est la lenteur de l’arrivée de Mozilla Firefox 4 et la pas trop mauvaise image de Google auprès des internautes.

Car il faut être réaliste. Pour pouvoir imposer plus ou moins son OS en ligne, Google a tout mis en place : trousse bureautique, gestionnaire de photos, réseau social (bien conçu par ailleurs, et si vous voulez une invitation, n’hésitez pas à m’écrire), et bien sur, navigateur internet.

Bien que la grosse artillerie ait été mise en route à la Fondation Mozilla, je pense que Google Chrome (et son pendant libre Chromium) finira – à terme, d’ici 18 mois à deux ans – par dépasser allègrement les 50% d’utilisateurs.

J’ai installé Chromium sur ma machine, et je l’utilise de temps à autre. Et je pense que si la Fondation Mozilla n’arrive pas à regagner un peu de terrain d’ici un an, sa part de marché baissera dans les 10% à 15%, ce qui serait dommage pour les navigateurs internet qui finiraient par ronronner et ne plus autant innover, surtout vu la tendance à la dématérialisation de nos vies.

Je me permettrais de jouer ma « madame Irma » et pronostiquer – à plus ou moins 2% près – les parts de marchés pour Noël prochain.

  • Internet Explorer : 37%
  • Google Chrome : 27%
  • Mozilla Firefox : 23%
  • Apple Safari : 5,5%
  • Opera : 1,90%

On se donne rendez-vous à Noël pour savoir si me je suis planté dans les grandes largeurs ? 😉

La deuxième guerre des navigateurs internet est-elle finie ?

Si la première guerre des navigateurs internet (1995-2001) a vu la victoire « écrasante » de Microsoft Internet Explorer passant de 18 à 95% des parts de marché (mauvaise qualité de Netscape 4, Internet Explorer encastré dans Microsoft Windows), la deuxième guerre commencé avec l’arrivée Mozilla Firefox 1.0 en novembre 2004 lance la deuxième guerre.

Quel souvenir que la sortie de Microsoft Internet Explorer 4 en 1997…

D’ailleurs il faut dire que la sortie de la Suite Mozilla 1.0 en 2002 n’était pas faite pour changer la donne, vu l’usine à gaz qu’était le logiciel à l’époque. J’avais d’ailleurs fait une série de captures d’écran des versions de développement de Mozilla Firefox, allant de Phoenix 0.1 à Firebird pour finir avec Mozilla Firefox (en octobre 2007, soit à l’époque de Mozilla Firefox 2.0).

En l’espace de 6 ans, la part de Microsoft Internet Explorer est passé de plus de 90% à 51%… Dont 10% perdu en l’espace d’un an au profit de Mozilla Firefox, de Google Chrome et dans une moindre mesure de Safari…

Le grand perdant, c’est clair, c’est Microsoft Internet Explorer qui a souffert de plusieurs choses :

  1. L’immobilisme entre la version 6 en 2001 et la version 7 en 2007
  2. La promotion d’un internet aux normes ouvertes
  3. L’augmentation de la part de marché du Mac
  4. La qualité croissante des alternatives en terme de navigateurs internet

Qui aurait pu penser que Mozilla Firefox atteignent 30% en Europe en l’espace de 6 ans ? Et que Google Chrome en l’espace de 2 ans d’existence frôle les 9% ?

Le grand gagnant : l’utilisateur et l’internet qui se doit d’être basées sur des technologies ouvertes et non des horreurs comme ActiveX ou encore Flash.

Maintenant, reste à savoir qui aura la deuxième place d’ici un an, car malgré tout vu que les ordinateurs vendus sont à 95% doté du duo Microsoft Windows / Internet Explorer : Google Chrome ou Mozilla Firefox ?

Et aussi : quel inpact aura Microsoft Internet Explorer 9 qui ne sera disponible que pour Windows Vista et 7, surtout si celui-ci se coupe d’environ 44% des Microsoft Windows installés en octobre 2010, à savoir XP…

Vers un « porn mode »…navigation en mode privée dans Firefox 3.1 ?

Le mode en navigation « privée » plus connue sous le surnom de « porn mode » est désormais à la mode… (Je sais, le jeu de mots est nul, mais on est vendredi, hein).

Qu’est-ce que le « porn mode » ? C’est tout simplement un mode de navigation qui laisse le minimum – voire aucune trace – des activités de l’utilisateur. En clair, un mode de navigation sur la toile de manière anonyme. Google Chrome appelle ce mode « Incognito », le futur – et monstrueusement copieur – Internet Explorer 8 parle du mode « In Private » – même si les résultats ne sont pas franchement probants.

Safari, le navigateur d’Apple propose ce mode « furtif » depuis environ 3 ans, depuis la version 2.0 de Safari, sortie conjointement avec MacOS-X Tiger.

Si on en croit cet atticle de Mozilla Links, le mode « furtif » serait donc de retour… Plus d’info ?

Le bogue de suivi de cette fonctionnalité : le bogue 248970. Et une page du wiki expliquant le pourquoi du comment de cette fonctionnalité.

Je mettrais des captures d’écrans dès que l’interface aura commencée à être insérée. Espérons que ce sera rapide 😉