Vieux Geek, épisode 86 : DrOrca, le « pseudo-navigateur » internet basé sur Mozilla Firefox.

Durant des années, en gros de la sortie de MS-Windows XP à celle de MS-Windows Vista, soit de 2001 à 2006, le marché des navigateurs internet a été celui du quasi-monopole d’Internet Explorer.

Pour contourner ses limitations ergonomiques, par exemple l’absence d’onglets de navigation, nombre de codeurs ont créé des « pseudo-navigateurs » qui était en réalité des surcouches graphiques pour le moteur d’Internet Explorer jusqu’à sa version 11, Trident.

L’un d’eux qui existe toujours de nos jours, AvantBrowser eut envie entre 2005 et 2009 de proposer une autre option : celle d’utiliser Gecko, le moteur utilisé par Mozilla Firefox pour proposer du choix.

En octobre 2005, je pondais un court article proposant un fichier pdf, toujours disponible d’ailleurs. Après quelques recherches, je me suis aperçu que DrOrca, devenu Orca Browser a survécu jusqu’à fin 2009. En effet, via le site Major Geeks, j’ai pu apprendre que l’ultime version a été une 1.2 build 6.

J’ai donc voulu revoir à quoi ressemblait ce « pseudo-navigateur ». J’ai retrouvé un MS-Windows 7 – sorti le 22 octobre 2009 – pour y installer OrcaBrowser…

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La deuxième guerre des navigateurs est-elle déjà terminée ?

Entre 1997 et 2002, la première guerre des navigateurs a eu lieu, et le résultat fût simple : Microsoft ayant encastré au maximum Internet Explorer dans les différentes versions de son MS-Windows 98 (avec Internet Explorer 4.01), 98Se et 2000 (avec Internet Explorer 5.0), Millenium (avec Internet Explorer 5.5) et XP (avec Internet Explorer 6.0) que les autres navigateurs internet ne pouvaient qu’être lentement vidés de leur sang. Je sais qu’il y a eu des projets comme 98lite pour enlever Internet Explorer, mais cela n’a pas vraiment changé la donne au final.

En 2002, Internet Explorer (sous ses diverses variantes) mangeait à lui seul plus de 90% des parts de marché des navigateurs internet. Ce n’est pas le tout jeune projet Mozilla (à l’époque une suite avec un client courrier et un éditeur de pages web) qui pouvait lutter. La sortie de Mozilla Firefox 1.0 en 2004 força Microsoft à ouvrir un oeil et faire renaître de ses cendres son navigateur internet et mettre près de deux ans à proposer Internet Explorer 7 sorti à peu près en même temps qu’un certain MS-Windows Vista.

Entre 2004 et 2008, Mozilla Firefox a eu les coudées franches pour croître en terme de parts de marché. Aucune concurrence sérieuse n’existait pour ralentir sa croissance. Mais en 2008, Google sort son navigateur, Chrome. Sur un graphique de StatCounter au niveau mondial qui montre les évolutions entre décembre 2008 et janvier 2016, on voit que le pic de Mozilla Firefox, c’est en novembre 2009 (31,82%). En janvier 2016, Mozilla Firefox arrive difficilement à 9,1%. Google Chrome ? 47,82%.

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Le navigateur PaleMoon, fork de Mozilla Firefox 24.x (ou 25 ?), a-t-il encore un intérêt ?

En mai 2015, je parlais du fork de Mozilla Firefox, Palemoon. À l’origine ce fork voulait jouer les optimisations agressives pour faire gagner de la vitesse. Sauf à réécrire complètement Mozilla Firefox en assembleur, gagner de la vitesse ressemblait plus à une gageure qu’autre chose.

Par la suite, la raison d’exister du fork a été de combattre la nouvelle interface, Australis, introduite par Mozilla Firefox 28 (ou 29 ?) si ma mémoire ne me joue pas de tours. Sur le plan technique, comparé à Mozilla Firefox 38.0.x, Palemoon se prenait des belles fessées déculottées au niveau des tests de supports des technologies web, ayant une bonne dizaine de pourcent de retard, en moyenne, sur le duo html5test et Css3test.

En me baladant sur le forum manjaro.fr, j’ai appris que les versions binaires de Palemoon ont été rajoutées aux dépots de la « fille » d’Archlinux.

Pour voir si PaleMoon 26.0.0 avait compensé son retard où si les modifications s’étaient limitées à du « cherry picking » – la cueillette de cerise qui signifie qu’on ne récupère que les modifications intéressantes –  ou si le fork de Gecko nommé Goanna n’est qu’une adaptation du code de Mozilla Firefox 24.x sur lequel les correctifs de sécurité ont été rétroportés avec une ou deux fonctionnalités « uniques » en bonus, j’ai donc récupéré l’exécutable de PaleMoon 26.0.0 en version 64 bits pour Linux.

Pour vérifier une intuition, j’ai aussi récupéré l’ultime version de Mozilla Firefox 24 ESR, à savoir la 24.8.1. Sans oublier le dernier Mozilla Firefox stable au moment où je rédige l’article, à savoir la version 44.0.

J’ai ensuite lancé Kazam pour voir les résultats obtenus, et vérifier l’intuition que j’avais concernant la parenté entre Gecko et Goanna, nom malheureux et sujet à des jeux de mots assez odorants.

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Une lame de fond de rationalisation dans le petit monde des navigateurs web ?

L’info est presque passée inaperçue, mais le projet Camino, un navigateur pour Apple MacOS-X et qui prenait comme base le moteur de rendu de Mozilla Firefox a été arrêté fin mai 2013.

J’avais jadis utilisé une des premières versions quasiment finale de ce navigateur, en décembre 2005.

Il prenait le moteur de rendu de Mozilla Firefox de l’époque (donc de Mozilla 2.0.0.x à l’époque) en proposant une interface en Cocoa pour qu’elle soit plus jolie à l’affichage. Avec Camino, c’est un peu de diversité qui disparait, et en cela, c’est un autre exemple de la rationalisation croissante du marché des navigateurs annoncées avec l’abandon du moteur de rendu Presto par Opera pour prendre le moteur « nouvelle génération » de Chromium, Blink. Même si les retours sur la première béta, donc loin d’être finalisée, d’Opera 15 ne sont pas très positifs pour les utilisateurs de longue date du navigateur norvégien.

J’avais déjà évoqué dans un billet en février 2013 le retour à 2002 en terme de variété de navigateurs.

Et il faut être réaliste. Il ne reste plus qu’un trio de moteurs de rendu : Trident (Internet Explorer), Webkit / Blink (Safari, Chrom(ium)e, Opera, Midori, Epiphany, Rekonq, uzbl, iCab, Omniweb), Gecko (Mozilla Firefox).

Il ne faut pas oublier la tripotée de pseudo-navigateurs sous MS Windows comme Avant Browser, Maxthon, Slim Browser, etc… Qui n’apporte aucune réelle diversité, un peu à l’image des MVNOs pour la téléphonie mobile qui ne sont que des loueurs de matériels du quatuor Orange, SFR, Bouygues Telecom, Free Mobile (même si Free Mobile ne supporte aucun MVNOs).

Du côté des développeurs de sites, ce doit être agréable, mais cela risque de développer une nouvelle forme de monoculture, remplaçant celle du « Internet Explorer uniquement » au « Webkit uniquement ». Ce qui au final n’est pas forcément mieux 🙁

Cf le coup de gueule de Daniel Glazmann en ce qui concerne le web mobile, qui date de 2012 et qui est toujours d’actualité…

Mozilla Firefox 3.6 béta 2 bientôt parmi nous ?

Mettant à jour ce matin – sur le PC du travail (sous MS Windows XP) dont j’ai la responsabilité – mon exemplaire de Namoroka, j’ai eu la surprise de constater la présence d’une nouvelle version, du moins dans sa dénomination :

Identifiant de compilation : Mozilla/5.0 (Windows; U; Windows NT 5.1; fr; rv:1.9.2b3pre) Gecko/20091109 Namoroka/3.6b3pre

La boite d'information d'un Namoroka récent

En effet, en jettant un oeil sur le dépot mercurial de la Fondation Mozilla, et plus précisément sur la section consacré à Namoroka (propulsé par Gecko 1.9.2), qu’une étiquette a été créé récemment :

at Sun Nov 08 16:17:46 2009 -0800 FIREFOX_3_6b2_RELEASE changeset | changelog | files

Doit-on penser que la deuxième béta de Namoroka va bientôt le bout de ses octets ? J’aurais largement tendance à le penser.

Seul l’avenir nous le dira. En tout cas, une deuxième béta aussi rapidement, c’est qu’ils mettent les bouchées doubles à la Fondation Mozilla pour sortir Namoroka aussi vite que possible.