C’est officiel pour certaines personnes : utiliser un bloqueur de publicités, c’est la même chose que pirater.

Leo Techmaker, un youtubeur influent de 675 000 abonnés nous été un peu loin dans un tweet où il affirme que, capture d’écran à l’appui :

Je dois dire que le fil qui suit m’a permis de découvrir un outil dont j’ignorais l’existence et qui permet de combattre le deuxième fléau sur youtube que sont les sponsors et autres placements de produit. J’ai testé, et ça fait du bien 🙂

À vrai dire, cette lutte sans fin contre la pollution publicitaire ne date pas d’hier. Il y a 8 ans et 2 mois, donc en avril 2014 – à l’époque Google Plus existait encore – j’ai écrit un article qui parlait du côté « suicidaire » de se financer via les publicités, que ce soit sur Youtube ou ailleurs.

Rien que le titre : « Le financement publicitaire : c’est comme mettre sa tête sous le couperet de la guillotine en espérant qu’il ne tombe pas ? » vous permettra de voir qu’à l’époque les pro-publicité nous sortaient un message étrangement semblable à celui qu’on a l’habitude d’entendre de nos jours…

Je cite :

[…]
Selon moi, AdBlock Plus et la centaines d’autres plugins/addons disponibles représentent une nuisance grandissante pour les éditeurs de sites web, dans la mesure où la publicité est le seul financement réaliste et efficace existant pour eux; et si les éditeurs sont en danger, ce sont au final les internautes qui en pâtiront.
[…]
Le financement par la publicité est aujourd’hui incontournable. Les usages du web gratuit sont tellement ancrés dans les habitudes de consommation que c’est le seul modèle efficace et réaliste. Il a par ailleurs au moins trois grandes vertus:

– premièrement, il permet de faire connaitre sans aucune friction des services et des contenus. La barrière du payant ou du « freemium » rendrait l’accès à ces services nettement moins évident;
– deuxièmement, la publicité permet une démocratisation du web dans la mesure où elle permet l’accès aux contenus gratuit;
– enfin, Internet étant global, les budgets publicité des pays développés financent aussi l’accès des utilisateurs aux contenus dans les pays en développement. Une forme de redistribution qu’on oublie trop souvent !
[…]

On nous sert en gros le même discours depuis une décennie, avec des variantes en parlant carrément de piratage pour faire mieux passer le message. Continuer la lecture de « C’est officiel pour certaines personnes : utiliser un bloqueur de publicités, c’est la même chose que pirater. »

En vrac’ de fin de semaine…

Minuscule en vrac’ en ce dernier vendredi de mai 2022.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

  • Vous aimez le rock, mélangé à du post-rock et du metal progressif ? Alors le groupe orléanais Orpheum Black et son premier album « SEQUEL(S) » est pour vous.
  • Vous préferez le rock progessif avec une dose de post-rock ? Le premier album des The Onirist, intitulé « Seventh Son » est pour vous.

Sur ce, bon week-end !

On ne peut pas mentir sur sa popularité, spécialement dans le monde des distributions GNU/Linux…

J’aime bien distrowatch pour son côté indexation et actualité des distributions GNU/Linux. C’est en ce jeudi de l’ascension que j’ai été faire mon tour quotidien sur le site. Et dans les dernières nouvelles, je tombe sur une entrée qui me semble étrange : « Linuxfx exposes its small database of users » ce qui donne traduit : « Linuxfx expose sa petite base de données d’utilisateurs »

Linuxfx est une des dérivées d’Ubuntu reprenant l’apparence générale de MS-Windows 11, sachant que sur les 271 distributions indexées et en vie, on a 52 entrées listées, soit 19,18% du total. Donc en gros, une distribution sur 5 est liée plus ou moins directement à Ubuntu. Ce qui est énorme.

Linuxfx annonce des chiffres mirobolants sur son site : 1 million d’utilisateurs et 15 000 téléchargements par semaine. Des hackers du site kernal.eu ont pu vérifier ces affirmations un brin optimistes.

Dans un premier article intitulé « Dumping Linuxfx customers – A Windows-like distro including the spyware and activation » qu’on peut traduire par « Récupération des clients Linuxfx – Une distro semblable à Windows, y compris le logiciel espion et l’activation », le groupe de hackers est parti du logiciel espion qui permet d’effectuer de la télémétrie en douce ou presque 🙂

En partant de ce logiciel espion, ils ont pu remonter jusqu’à la base de données des installations réelles. En copiant la base de données, la surprise a été assez énorme. Environ 20 000 entrées, donc autant d’installations effectuées depuis le début du traçage. Soit 50 fois moins d’utilisateurs réels (si tant est qu’une installation effectuée soit conservée) qu’annoncé sur le site, capture d’écran à l’appui.

Continuer la lecture de « On ne peut pas mentir sur sa popularité, spécialement dans le monde des distributions GNU/Linux… »

Mémoires télévisuelles d’un enfant des années 1970, épisode 47 : De la récupération des séries japonaises, l’exemple de Gatchaman.

Nous sommes en 1978. Dans le but de surfer sur le succès du premier film de la saga de la Guerre des étoiles, une série japonaise diffusée entre 1972 et 1974 est récupérée, censurée et aseptisée pour devenir « La Bataille des Planètes ». Sa première diffusion se fera en France dans le cadre des « Visiteurs du Mercredi » en 1979.

Voici le générique en VF :

Et le générique original de « Kagaku Ninjatai Gatchaman » alias « L’Équipe des ninjas scientifiques Gatchaman » :

On voit tout de suite que la version japonaise est plus crue et mature que la version retravaillée.

D’ailleurs, les influences du film de Georges Lucas sont assez visibles. Le robot 7-Zark-7 ressemble étrangement à un certain R2D2 🙂

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Les projets un peu fou du logiciel libre, épisode 31 : Le navigateur web Arachne.

S’il existe bien deux douzaines de navigateurs web en mode graphique (Mozilla Firefox, Google Chrome, Opera, Vivaldi, Brave, Gnome Web, Konqueror, Falcon, Microsoft Edge, Safari, etc.), le monde des navigateurs web en ligne de commande est assez réduit. En gros – et en simplifiant largement – c’est le duo links / elinks qui mène la danse.

Cependant, ce serait oublier un autre navigateur, dédié à MS-DOS (et son clone libre FreeDOS), c’est Arachne Web Browser.

La version 1.99 est sorti fin 2021, uniquement pour MS-DOS, les versions plus anciennes étant disponibles pour le monde linuxien.

À l’image des navigateurs web modernes, il propose un système d’extensions avec des entrées plus ou moins variées.

Cependant, le mieux, c’est de le montrer en action. J’ai donc installé un FreeDOS 1.3 dans VirtualBox et j’ai rajouté avec fdimples le navigateur web Arachne. J’ai ensuite lancer le script setup.bat pour le configurer avant de faire l’enregistrement de la vidéo.

Vous l’avez vu, le navigateur souffre de pas mal de limitations (pas de support https natif, ni de javascript), mais pour les vieux sites statiques, ça peut toujours donner quelques résultats intéressants. Quoiqu’il faut vraiment le vouloir pour naviguer sur internet depuis un MS-DOS ou un FreeDOS.

Tous les goûts sont dans la nature, non ? 🙂

En vrac’ de fin de semaine…

Minuscule en vrac’ en ce chaud samedi de mai 2022.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

Rien cette fois.

Sur ce, bonne fin de week-end !

Avec la mort de Vangelis, un grand compositeur du 20e siècle nous quitte.

Quand j’ai appris la mort de Vangelis, je dois dire que j’ai une sensation de vide, de manque. Tous les articles mentionnent principalement son travail ses bandes originales pour « Les chariots de feu », « Blade Runner ». Y a-t-il un seul article qui parle de sa présence dans le groupe Aphrodite’s Child ? J’en doute.

Mais pour moi, c’est aussi le compositeur de « L’apocalypse des animaux » (1973) contenant le sublime « La petite fille de la mer ».

C’est aussi le compositeur de « Heaven and Hell » (1975) avec la ballade « So long ago, so clear » interprétée par Jon Anderson.

Continuer la lecture de « Avec la mort de Vangelis, un grand compositeur du 20e siècle nous quitte. »

En vrac’ de milieu de semaine…

Minuscule en vrac’ en ce chaud mercredi de mai 2022.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

Prenez une dose de rock et de metal, ajoutez-y des influences jazz et hip-hop. Complétez avec une langue créée pour l’occasion, et vous aurez le premier album des parisiens de Gwacha.

Sur ce, bonne fin de semaine !

Mémoires télévisuelles d’un enfant des années 1970, épisode 46 : Tonnerre de feu, prédécesseur de Supercopter.

Nous sommes en 1984. La mode est aux séries qui utilisent des moyens de transport gonflés à grand coup d’amphétamines et autres produits dopants.

K2000 (de son vrai nom Knight Rider) en est à sa troisième saison, ayant débuté à l’automne 1982. Tonnerre Mécanique (alias Street Hawk) ne sera diffusé qu’en 1985.

Mais dans le domaine des hélicoptères, deux séries se concurrencent : Tonnerre de feu (Blue Thunder) et SuperCopter (Airwolf).

Si la deuxième série durant 4 ans, malgré les maquettes franchement visibles dans certaines scènes, Tonnerre de Feu ne dura qu’une demi-saison.

Le scénario tient sur un ticket de métro : Une brigade de la police de Los Angeles utilise un hélicoptère gazelle sur-armé pour faire régner la loi.

Dans les roles principaux, on trouve James Farentino, Dana Carvey, Bubba Smith l’inoubliable Moses Hightower de la série des Police Academy et Dick Butkus.

Le générique envoyait du bois, et pas qu’un peu.

Nombre de personnes ont dû au moins voir un extrait, peut-être même un épisode. Mais c’est une série qui est aussi vite apparue qu’elle a disparu.

Que deviennent les installateurs automatisés en ligne de commande pour Archlinux ?

Cela fait longtemps que je n’ai plus parlé d’informatique libre sans parler de ses travers aussi comiques que contre-productifs. Étant archlinuxien de la pointe des cheveux jusqu’aux orteils, je pense pouvoir m’exprimer dessus sans être traité de tous les noms… Mais on ne sait jamais après tout 😀

Mais d’abord, revenons sur une vérité trop souvent oubliée : « Le plus dur avec Archlinux, ce n’est pas l’installation, mais la maintenance en vie de l’ensemble. »

Ah, l’installation. Outre les projets graphiques comme EndeavourOS, il existe des scripts d’automatisation de l’installation, que l’on prenne l’outil fourni sur les images ISO depuis le mois d’avril 2021, ou encore le projet plus récent de Rawleenc dont j’avais déjà parlé en octobre 2021.

L’outil officiel s’est bien développé et je dois dire que j’ai été agréablement surpris, mis à part le fait qu’il faille passer par le chroot pour configurer la bonne locale du système installé. Adrien Linuxtricks qui avait parlé de l’installateur et qui a ouvert un bug a été ma source pour montrer l’installation « corrigée ».

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