Confession d’un amateur de musique, épisode 4 : ma découverte de la musique libre avec Tryad…

Quatrième épisode de cette série, il sera plus fourre-tout que les précédents, car il ne concerne pas un genre en particulier. Mais une méthode de publication, la musique libre.

C’est vers 2006 ou 2007 que je découvre Jamendo, ainsi que des sites comme Altermusique ou dogmazic. Je ne sais plus par quel moyen j’entends parler d’un mouvement que je trouve bizarre : la musique sous licences libres. De la musique qu’on pouvait récupérer gratuitement et légalement, comme je l’avais fait pour mon système d’exploitation.

Un des albums qui cartonnait à l’époque, c’était « Listen » de Tryad. Je sortais d’une époque où je récupérais illicitement un peu de musique commerciale sur des réseaux comme Kazam ou encore sur Limewire… Toute une époque 🙂

J’étais déjà utilisateur de logiciels libres, mais de la musique sous licence libre, je me suis dit « Quoiiiiiiii ? »

J’ai donc lancé la lecture de l’album, m’attendant au pire, et une fois passé la première piste, je tombe sur « Breathe ». Et c’est le coup de coeur.

Je me suis alors mis à fouiller frénétiquement les sites de musique libre, et comme pour la musique commerciale, j’ai trouvé à boire et à manger.

Mais surtout des artistes que j’ai continué de suivre par la suite : Ehma, Roger Subirana (dont je reparlerai dans un futur billet), Zero Project, Strange Zero, In Limbo, Marker Beacon ou plus récemment Lily Anne Jutton. J’ai dû en oublier une tripotée ou deux, mais cela m’a permis de m’ouvrir à des univers musicaux que j’aurais boudé autrement…

L’avenir de la musique enregistrée passe-t-il par des sites comme Bandcamp ou encore Jamendo ?

La génèse de cet article est à imputer en partie à Péhä, auteur du blog « les p’tits dessins de Péhä ». Dans un article assez ancien, j’avais déjà utilisé une de ses oeuvres, où il m’avait bien croqué soit en passant 🙂

Ce matin, il m’a envoyé un courrier via la framasphere* – réseau encore plus désertique que Google plus, c’est dire – avec le lien vers un dessin qu’il avait fait pour Unfamous Resistenza, se basant sur une citation d’Alan Lomax. Je dois dire que Péhä a visé dans le mille, car la citation colle bien à ma vision de la musique.

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Si le dessin ci-dessus n’est pas suffisamment lisible, voici ce que dit la citation de l’ethno-musicologue américain décédé en 2002 :

Nous avons maintenant des machines culturelles si puissantes, qu’un chanteur peut atteindre n’importe qui dans ce monde et faire que tous les autres chanteurs se sentent inférieurs à lui parce qu’ils ne sont pas comme lui.

Une fois qu’il est lancé, il est supporté par tant d’argent et tant de pouvoir, qu’il devient un monstrueux envahisseur venu de l’espace, écrasant ainsi toutes les autres possibilités de l’Humanité.

Ma vie a été consacrée à s’opposer à cette tendance.

Je tiens à préciser que je rédige cet article en écoutant le CD fraichement acheté auprès des Compagnons du Gras Jambon, dont j’ai parlé dans un précédent article.

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Billet culturel dominical et francophone : les nouveaux EPs de Maz Plant Out et d’Ysé.

Je dois le confesser, je n’ai que peu d’attrait pour la musique française et francophone, qui se résume souvent à de la bouille pour bébés mal réchauffée, que ce soit avec des officiers radiés ou encore des personnes dont le pseudo n’a que de taille que l’égo 😀

Cependant, il y a deux albums dont je voudrais parler dans ce cours article, deux EP. Le premier est du groupe Maz Plant Out (dont j’avais parlé en mars 2013). Le second est d’une chanteuse orientée rock, Ysé, que j’avais découvert il y a un certain nombre d’années via son premier album « Rêve d’Anges Heureux » (sorti en 2005, et toujours écoutable sur Jamendo) que j’avais pu acquérir en version physique en 2010.

Commençons par l’EP « Three Tales » de Maz Plant Out. Sorti en 2014, cet EP de 3 titres nous replonge dans l’univers si typique du groupe : mélange de jazz, de mélodies douces, des cordes et cette fois-ci par de la harpe.

Les trois pistes durent chacune 6 minutes. Chacune développe un environnement féérique, cotonneux, dans lequel on a envie de se plonger. Que Marion Buyssonnade chante en anglais, comme sur « Coppelia » et « Baba Yaga » ou en français, comme sur « L’ordre des choses », c’est du pur sucre pour les oreilles !

L’EP peut être acheté directement sur le site officiel du groupe, section vente. Si vous avez aimé le premier album de Maz Plant Out (écoutable sur Deezer, entre autres), foncez, vous ne serez pas déçu !

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L’industrie des copieurs de galettes plastifiées nous prend-t-elle pour des con(ne)s ?

Parfois les actualités se bousculent. Plusieurs actualités m’ont inspiré cet article. La première, c’est la sortie du Rapport Lescure qui est une volonté de taxer encore plus en donnant toujours moins de droits aux utilisateurs.

L’April ou encore la Quadrature du Net ont mis en avant les points faibles du rapport : l’April en parlant de la présence des DRMs, menottes numériques qui tue l’offre légale outre le prix et les limitations d’utilisations qui sont au mieux risibles, et la Quadrature du Net qui montre le rapport que le rapport a été plus ou moins téléguidé par l’industrie culturelle.

Dans un long article intéressant, maître Cyrille sur son arbre perché (désolé !), nous parle d’un frein à l’offre légale, le prix. En prenant toujours le même exemple :

[…]
Comme je l’ai déjà évoqué il y a plusieurs années, on ne peut pas continuer de cette façon, des gens qui sont prêts à payer 600 ou 700 € pour un smartphone d’un côté mais qui refusent de payer quelques euros pour une œuvre culturelle. Comme je l’ai déjà écrit, on ne peut pas avoir 95% de pirates, le système ne peut pas fonctionner, c’est trop. Comme je l’ai enfin écrit on aura beau m’expliquer que le piratage n’a aucune incidence sur les ventes de produits culturels, je n’y crois pas.[…]

En effet, en prenant un cas que je connais, ça m’a permis de m’acheter une partie non négligeable de ma collection de galettes plastifiée qui avoisine les 550 références. Et pour les smartphones à 600 ou 700 €, combien les achètent nus ? Simple question, hein 🙂

Le noeud du problème, c’est le prix. Oui, les biens culturels sont trop chers. Il n’est pas rare de voir des CD à 16 € pour un simple. Si on sort en gros 20% de TVA et 3 à 4% de marge du distributeur, le CD coute à produire… environ 11 ou 12 €. Et sur les 11 ou 12 €, combien toucheront les artistes qu’ils soient ultra connus ou débutant ? 2 ou 3 € dans le meilleur des cas ?

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Virgin et les grandes surfaces culturelles, victime du méchant Internet ? En partie…

Dans un excellent article, Sebastien Musset nous décrit les causes de la chute de Virgin Mégastore :

En gros : le manque d’innovation, ne pas avoir pris le virage internet ni de la vente par correspondance, les capitaux détenus par un fonds spéculatif, le coût artificiellement élevé des galettes plastifiées, la dématérialisation du contenu.

Il faut dire que je suis un grand consommateur de musique, spécialement avec des groupes qui serait introuvables sans internet. Allez demander à un vendeur de ce genre de grande surface culturelle s’ils ont le dernier Amanda Palmer, et vous aurez droit à des yeux exorbités par l’ignorance dans la plupart des cas. Ne parlez pas d’Hope Sandoval, vous ne voudriez pas avoir une tentative de suicide sur les bras, voyons…

Sur les photos suivantes, il y a environ 224 albums. Sachant que j’ai quelque chose comme 480 galettes, le calcul me donne environ 46,67% de ma musicothèque qui n’aurait pas lieu d’être sans Internet… Collection que j’ai constitué depuis le début de l’année 2010, en presque 3 années. Ce qui est énorme, et je pense avoir oublié une demi-douzaine d’albums dans mon recensement…

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Petit billet en passant.

Je sors de mon hibernation estivale pour un petit billet du style en vrac’. Après, je retourne à mon hibernation estivale… Si, si !

Ne pas parler…

Je comptais rédiger un billet sur l’odeur de sapin qu’empeste Pino 0.3 (aucune mise à jour du code source du logiciel depuis environ un mois au moment de ce billet), mais je n’avais pas envie de lancer un billet de polémique. Je n’ai pas envie qu’on dise que je suis un trolleur et rien d’autre.

Ni parler encore de musique libre, surtout que j’en ai parlé sur une demi-douzaine de billets depuis une quinzaine de jours.  Même si on trouve tous les jours des pépites, spécialement via dogmazic ou jamendo.

Ni encore moins de la sortie demain de deux projets du logiciel libre : OpenBSD 4.8 et Fedora Linux 14.

Ou encore de la sortie récente de la première étape vers la longue route vers le noyau linux 2.6.37 avec la rc1.

Bref, je ne sais pas vraiment de quoi parler concernant le logiciel libre. Bon autant ne rien écrire, et retourner à la lecture d’un bon bouquin, comme « Debout les morts » de Fred Vargas.

Zero Project et StrangeZero : quand la Grèce nous propose des successeurs de Vangelis…

Zero Project et Strange Zero sont grecs. Si le premier est le pseudo d’une seule personne, le second est celui d’un duo qui savent faire de la musique électronique de qualité. Digne des créations d’un certain Evángelos Odysséas Papathanassíou.

Via Jamendo, j’ai pu découvrir les créations des deux. Et les deux proposent- sur leurs sites respectifs – soit des images CDs de leur album, soit des versions en FLAC pour la meilleure qualité sonore possible. Intéressant, non ? 😉

C’est l’album « FairyTale » et son ambiance médiévale qui m’a fait connaitre Zero Project. Pour Strange Zero, c’est l’album « Newborn Butterflies » qui m’a enchanté.

Les deux proposent des musiques électronique, qui sont aussi bien médiévales, que romantique, que d’ambiance. A vrai dire, il est difficile de décrire par des mots ce que je ressens en écoutant ces artistes.

Comme les deux utilisent des licences Creative Commons pour leur créations, le plus simple est de télécharger et d’écouter.

Les albums que j’ai préférés ? Pour Zero Project : « Fairy Tale« , « Earth« , « Autumn Prelude » et « Disabled Emotions Suite« .

Pour Strange Zero, je n’ai écouté – pour le moment – que leurs 4ième et 5ième album, à savoir « The Neverlands« et « Newborn Butterflies »

Bonne découverte 😉

Parfois, la patience, cela paye ;)

Quand j’avais découvert Jamendo – vers fin 2005, début 2006 – j’avais découvert une artiste francophone du nom d’Ysé. A l’époque, elle proposait son EP, « Rêve d’Ange Heureux » à la vente via son site contre un chèque de 10 € environ (si mes souvenirs sont bons).

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L’offre légale et facile d’utilisation existe… Je l’ai rencontré ;)

L’offre légale – par rapport à la copie illicite de contenus sous copyright – est souvent une offre peu intéressante : chère, interopérabilité nulle (cf iTunes qui ne fonctionnent vraiment bien qu’avec les iPod), limitée, bref un cauchemar à l’utilisation.

Même si le CD est un format vieillissant et que j’ai déjà parlé de sa mort prochaine, il a un énorme avantage : on peut toujours – et jusqu’à preuve du contraire c’est légal – le copier sur le disque de son ordinateur, histoire de copier le fichier obtenu (sans le moindre DRM) sur un baladeur quelconque.

J’ouvre une parenthèse : suite à une fausse manipulation, j’ai perdu le contenu de mon disque dur externe qui contenait les quelques 15 GiO de musique (libre et commerciale) de ma collection… Encore heureux que c’était une copie de la musicothèque de mon disque dur principal 😉

Comme je disais avant cette digression, il existe une offre légale, de prix abordable : ce sont des sites comme Noomiz, Dogmazic (et sa filiale Pragmazic), Altermusique ou encore Jamendo pour ne citer que les plus célèbres.

Il existe de plus en plus de groupes et d’artistes qui vendent directement leur musique en ligne, ou la propose en libre téléchargement en se protégeant avec des licences creative commons / art libre. Voici une liste qui est tout sauf exhaustive :

Et je dois surement encore en oublier. Il suffit d’être curieux pour découvrir des artistes ayant réellement du talent, et non des produits formatés pour pondre quelques titres et se tirer ensuite avec l’oseille engrangée.