Le support du matériel informatique ancestral, une voie de garage à terme ?

Par ancestral, je parle de périphériques comme les cartes graphiques, les circuits wifi ou encore des cartes sons. Je parle de cartes vidéo comme la Matrix Millenium, les ATI Rage 128, les Voodoo de 3dfx, bref du matériel sentant bon l’informatique des années 1998 à 2002/2003. Quelle époque glorieuse !

Le noyau linux supporte une vaste gamme de matériels, qui sont purgés au fil du temps. Le support des processeurs i386 a été abandonné lors du développement de la version 3.8, fin 2012, début 2013.

Plus récemment, une annonce a mis le feu aux poudres. Pour le noyau linux 6.3 – qui sortira dans 4 mois environ, soit vers mai 2023), un abandon de masse de vieux matériels qui sont des légendes dans le domaine de la carte vidéo : ATI Rage 128, 3Dfx, S3 Savage, i810 entre autres.

L’article de Phoronix parle en long et en large de l’abandon des pilotes concernés, dont certains ne sont plus du tout maintenu.

Il est normal que pour du matériel qui a dépassé les 20 ans d’âge un peu de nettoyage soit effectué. Évidemment cela m’a foutu un coup de vieux et sur le coup ma première réaction a été de la colère mais je me suis vite ravisé. Du code mal maintenu voire plus maintenu du tout ne peut qu’être source d’ennuis à terme.

Je ne me souviens pas d’une telle réaction épidermique lors de l’abandon du i386 par exemple. Mais peut-être que ma mémoire me dessert. Ce n’est pas impossible.

Ah, la quête sans fin de la distribution GNU/Linux ultime…

Je dois dire que je ris à me faire péter les côtes quand je vois un article ou une vidéo sur Youtube qui parle de la « distribution (GNU/Linux) ultime ». Cette quête est comme celle du Graal : sans fin car il ne peut pas exister de distribution ultime.

Si c’était le cas, il ne devrait plus rester qu’une poignée de distributions, que ce soit les distributions mère (Archlinux, Debian, Fedora, OpenSuSE et Slackware) ou les distributions filles comme Manjaro, Gecko Linux ou encore la plus célèbre de toutes – toutes proportions gardées – Ubuntu et sa floppée de saveurs officielles ou pas.

Ce que l’on peut avoir au mieux, c’est une distribution qui corresponde le plus à un cahier des charges précis, établi plus ou moins consciemment.

Que ce soit le format de publication (en continu ou semestriel, annuel voire bisannuel), l’environnement graphique (Environnement de bureau ou gestionnaire de fenêtres), le navigateur internet, la gestion des paquets logiciels (interface graphique ou ligne de commande), le noyau Linux (LTS ou court terme), etc.

Je pourrai rajouter encore d’autres caractéristiques, mais je pense avoir cité les principales. La zone des commentaires est présente pour rajouter des critères. Je dois dire que je n’avais pas le choix pour des raisons techniques, ni l’envie, de changer d’écosystème quand j’ai eu mon Ryzen3 2200G en février 2018.

J’ai galéré durant plusieurs mois, en gros jusqu’en octobre 2018 pour pouvoir enfin accéder à une gestion potable du GPU intégré au processeur d’AMD. Il m’était indispensable de toujours avoir le dernier noyau pour être tranquille. L’utilisation aurait été horrible si j’étais resté avec le dernier noyau LTS de l’époque, le 4.14 si mes souvenirs sont bons.

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En faisant revenir aussi vite Unity, Canonical n’est-il pas allé un peu trop vite en besogne ?

Unity, l’environnement par défaut d’Ubuntu a existé entre la 11.04 (ou 11.10, ma mémoire me joue des tours) jusqu’à la 17.04 en avril 2017, soit 5 ans et demi au moment où je rédige cet article.

Unity a toujours été – historiquement et techniquement parlant – une surcouche pour la logithèque de Gnome. Une preuve ? Une capture d’écran de la Ubuntu 17.04 alias Zesty Zapus avec le gestionnaire de fichiers Files en version 3.20.4.

Si vous voulez récupérer l’image ISO de cette version ancestrale, voici un lien qui vous aidera.

J’ai récupéré il y a quelques jours la bêta d’Ubuntu Unity 22.10. Et j’ai été surpris du résultat. Revoir Unity ne m’a fait ni chaud ni froid, mais par contre la logithèque proposée m’a fait tiquer.

Pas de Nautilus, mais Nemo, l’explorateur de fichiers. Pas de Calculatrice ou de bloc-notes de Gnome. À la place, les outils de Mate. Je n’ai pas poussé l’étude plus loin, craigant de tomber sur des outils pour Xfce. Le mélange aurait été complet ainsi.

J’ai enregistré une vidéo dans la série « Les pitreries du libre » consacré à cette saveur adoptée un peu trop rapidement à mon humble avis.

Est-ce que Canonical a voulu surfer sur la nostalgie de cet environnement qu’il a laissé tombé courant 2017 ? Peut-être mais en tout cas, que vous aimez ou détestiez Unity, il est de retour.

Je me demande si les ports d’Unity sur d’autres distributions qu’Ubuntu vont reprendre… Vu la merde noire que cela a été à l’époque, je pourrai faire mon plein de pop-corn 🙂

Ah, la peuplade dans les TER de la SNCF…

La semaine dernière, pour dépanner une amie en Gironde (mon département de naissance), j’ai pris des TER sur plusieurs centaines de kilomètres au total. Le tout en partant le vendredi matin et en repartant le samedi matin.

J’ai eu sûrement droit à la peuplade typique des voyageurs en train. Entre les TER qui sont pleins comme des oeufs dès le départ comme le Bordeaux-Arcachon qui pour éviter que l’on soit entassé comme dans un métro de Tokyo met en place deux rames collées l’une à l’autre.

Pour faire plusieurs centaines de kilomètres en aller-retour et accumuler environ 8 heures et 30 minutes de trajet sur une journée, il faut le vouloir et en avoir l’obligation.

Car j’ai eu la chance d’être tranquille la plupart du temps, sauf dans une correspondance qui se remplit au fur et à mesure des passages en gare successifs.

Entre la fan de séries téléchargées sur la toile sur l’écran de son portable 15 pouces – via Bittorrent ? – en VOSTF car il faut quand même se la jouer un peu, les personnes qui prennent des bouquins pour donner l’impression de lire – je n’ai jamais réussi à me concentrer pour lire dans le train, ça bouge trop – le dernier roman à la mode, j’ai eu droit à tout.

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C’est officiel pour certaines personnes : utiliser un bloqueur de publicités, c’est la même chose que pirater.

Leo Techmaker, un youtubeur influent de 675 000 abonnés nous été un peu loin dans un tweet où il affirme que, capture d’écran à l’appui :

Je dois dire que le fil qui suit m’a permis de découvrir un outil dont j’ignorais l’existence et qui permet de combattre le deuxième fléau sur youtube que sont les sponsors et autres placements de produit. J’ai testé, et ça fait du bien 🙂

À vrai dire, cette lutte sans fin contre la pollution publicitaire ne date pas d’hier. Il y a 8 ans et 2 mois, donc en avril 2014 – à l’époque Google Plus existait encore – j’ai écrit un article qui parlait du côté « suicidaire » de se financer via les publicités, que ce soit sur Youtube ou ailleurs.

Rien que le titre : « Le financement publicitaire : c’est comme mettre sa tête sous le couperet de la guillotine en espérant qu’il ne tombe pas ? » vous permettra de voir qu’à l’époque les pro-publicité nous sortaient un message étrangement semblable à celui qu’on a l’habitude d’entendre de nos jours…

Je cite :

[…]
Selon moi, AdBlock Plus et la centaines d’autres plugins/addons disponibles représentent une nuisance grandissante pour les éditeurs de sites web, dans la mesure où la publicité est le seul financement réaliste et efficace existant pour eux; et si les éditeurs sont en danger, ce sont au final les internautes qui en pâtiront.
[…]
Le financement par la publicité est aujourd’hui incontournable. Les usages du web gratuit sont tellement ancrés dans les habitudes de consommation que c’est le seul modèle efficace et réaliste. Il a par ailleurs au moins trois grandes vertus:

– premièrement, il permet de faire connaitre sans aucune friction des services et des contenus. La barrière du payant ou du « freemium » rendrait l’accès à ces services nettement moins évident;
– deuxièmement, la publicité permet une démocratisation du web dans la mesure où elle permet l’accès aux contenus gratuit;
– enfin, Internet étant global, les budgets publicité des pays développés financent aussi l’accès des utilisateurs aux contenus dans les pays en développement. Une forme de redistribution qu’on oublie trop souvent !
[…]

On nous sert en gros le même discours depuis une décennie, avec des variantes en parlant carrément de piratage pour faire mieux passer le message. Continuer la lecture de « C’est officiel pour certaines personnes : utiliser un bloqueur de publicités, c’est la même chose que pirater. »