Dernier en vrac’ dominical de 2015.

Pour cet ultime en vrac’ dominical de l’année 2015, voici quelques liens pour cette trève des confiseurs (en un seul tenant).

Commençons par le milieu noyauté par les idéologues coupés du monde logiciel libre.

  • Enfin ! C’est le cri du coeur pour une distribution parmi les plus attendues de 2015 pour fêter la sortie de la Solus 1.0. Un article à venir d’ici un jour ou deux, le temps que je fasse mumuse avec la dite bête.
  • Dans la série des publications pour Noël, je demande la AntiX MX 15 finale.
  • Ou encore les SolidXK 201512 qui reprennent le principe de la Linux Mint Debian Edition, mais soit avec KDE 4.x ou Xfce.

Parlons culture, la vraie, pas celle qui pollue les ondes radios et les étalages des magasins spécialisés de sa production insipide faite à la chaîne comme on fabrique des saucisses 🙂

Sur ce, je vous souhaite une bonne trêve des confiseurs. Bon dimanche !

Humilions-nous en beauté… Mes prédictions pour l’année 2016.

Comme tous les ans, je m’amuse à participer au jeu des prédictions pour l’année à venir. Après un bilan somme toute pas trop mauvais pour les prédictions concerant l’année 2015 (cf le billet bilan de début décembre 2015), reproduisons l’exercice pour 2016. Je tiens à préciser que si l’article est daté du 26 decembre 2015, je l’ai rédigé la veille.

Allons-y gaiement. Commençons par le logiciel libre. Puisque c’est ma zone d’expertise, du moins sur certains plans 🙂

Selon moi, ce sera l’année du quitte ou double pour au moins une distribution : la Devuan. En effet, alors que je rédige cet article, à moins d’une semaine du nouvel an 2016, toujours aucune nouvelle de la version béta de la première Devuan officielle. Comme je l’avais précisé dans le billet bilan :

Pour la Devuan, comme je l’ai exprimé dans un billet récent, elle souffre d’un retard pris suite à la réécriture du système de gestion des périphériques, géré sous linux soit par udev, soit par eudev.

C’est ici le noeud du problème. De plus, ce qui n’aide pas, c’est que la Debian GNU/Linux Wheezy, la dernière en date à proposer par défaut un système d’init à la sysVinit sera supporté au moins jusqu’à mai 2018, par l’équipe LTS qui s’occupe des distributions en fin de vie technique.

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Les projets un peu fou du logiciel libre, épisode 3 : « Haiku OS ».

Pour ce troisième billet de la série « Les projets un peu fous du logiciel libre », j’ai eu envie de parler d’Haiku OS. En quelque sorte, mon cadeau de Noël aux technophiles – et aux autres – qui me font la gentillesse de suivre mon humble blog.

Les personnes qui suivent le blog depuis un certain temps me diront : « Mais tu en as déjà parlé ! »

Je suis d’accord, j’en ai déjà parlé, mais vu l’idée derrière le projet est suffisamment folle pour appartenir à cette nouvelle série. Le projet en question ? Réécrire BeOS tout en logiciel libre. BeOS, cela a été aussi le premier billet d’une longue série sur le blog, « Mémoire de vieux geek ».

Le projet est né en 2001, peu après l’abandon de BeOS R5. Depuis, le code a été patiemment réécrit. La dernière fois que j’ai parlé de Haiku OS, c’était à l’époque de la sortie de la version alpha4, en novembre 2012.

Même si le projet travaille sur une première version béta, on peut se dire que produire un clone libre de BeOS, ça tenait quand même un peu de la folie furieuse. Surtout quand on sait que le projet est né en 2001 et qu’il va sur ses 15 ans 🙂

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Viperr 8 : quoi de neuf pour la deuxième édition de 2015 ?

Comme tous les six mois – en moyenne – depuis environ 4 ans, j’ai le plaisir de parler de la Viperr. Distribution GNU/Linux basée sur la Fedora, elle reprend le principe de la Crunchbang. Autant dire : légèreté et austérité à souhait. Ce n’est pas une distribution que je mettrai dans les mains d’une personne qui débute sous GNU/Linux, sauf si je ne veux plus entendre parler d’elle 🙂

Dans mon précédent article, sur la Viperr 7, fin juillet 2015, je concluais ainsi :

Cette version de la Viperr m’a particulièrement plu. Il y a quelques petits points noirs : l’absence de yumex, mais cela est à mettre en relation avec l’arrivée de l’outil dnf avec la Fedora 22. L’utilisation de gFtp pour le ftp ou encore geany pour l’édition de texte.

Mis à part cela, l’ensemble est rapide, le conky est bien fourni sans tomber dans l’excès. L’ensemble est très bien traduit, le jeu d’icones est sympa. Ce qui serait bien pour la Viperr 8, un outil graphique pour être une surcouche de dnf comme Yumex était celle de yum. Simple suggestion, hein 😉

La Viperr 8, alias Vipera Azathoth, basée sur la Fedora 23 est donc désormais disponible. On peut constater qu’elle a pris un tout petit peu d’embonpoint. Lorsque j’ai utilisé wget pour récupérer l’image ISO depuis le site officiel, j’ai pu lire ceci à la fin du téléchargement :

Viperr8_x86_64.iso 100%[=====================>] 1,24G 1,81MB/s ds 9m 22s

Passer de 1,03 Go à 1,24 Go, ce n’est pas une prise de poids si énorme que cela. Certaines distributions ferait bien d’en prendre de la graine. Et encore, ma connexion VDSL2 n’était pas au mieux de sa forme 🙂

Comme d’habitude, VirtualBox a été mon ami, et j’ai lancé la distribution qui propose directement l’installation. On peut bien entendu quitter l’installateur et l’utiliser comme une distribution « live », histoire de se faire un peu la main.

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Vieux geek, épisode 48 : 1999-2003, quand Xfce clonait l’apparence de CDE.

Ah, Xfce. Le Gnome castré – comme le dit si bien grand maître Cyrille – est un environnement de bureau qui est né il y a près de 20 ans. Pour être plus précis, même si le projet est né en 1996, la première version qui est vraiment un environnement de bureau à partir de sa version 3.0 qui se base sur GTK+ 1.x. Les générations précédentes de Xfce utilisaient XForms qui n’était pas encore un logiciel libre à l’époque.

D’ailleurs, même si l’origine du nom s’est perdu, une légende tenace veut que dans Xfce, xf soit pour xforms. Vérité ? Rumeur ? Le saura-t-on jamais ? 🙂

En 1999, la version 3.0 de Xfce sort, et devient un environnement à part entière, commençant à proposer ses propres outils, mais surtout une interface connue à l’époque : CDE pour Common Desktop Environment.

C’est l’un des premiers environnements de bureau, utilisant le toolkit Motif pour les unix et apparentés. Ce fut l’interface graphique principale des OS de Sun, Solaris, même s’il fut abandonné à l’époque de Solaris 11 pour être remplacé par Gnome.

En gros l’interface de CDE se compose d’une grosse barre de lancement, subdivisées en catégories qui permettent de lancer des logiciels ou de s’occuper de réglages. Simple mais fonctionnel, une fois un certain temps d’adaptation passé.

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AntiX MX-15 : une bonne distribution GNU/Linux à destination bureautique pour les fans de Debian qui n’aiment pas systemd ?

Il y a un an, en décembre 2014, je consacrais un article à la AntiX MX 14.3, pour son utilisation pour redonner vie à des ordinausores. Depuis, j’ai suivi d’un oeil attentif cette distribution basée sur la Debian GNU/Linux. La version MX-15 est basée sur la Debian GNU/Linux Jessie, mais pour des raisons d’ordre technique n’utilise pas systemd mais sysVinit.

On peut très bien décider de ne pas utiliser systemd pour des raisons techniques – ce que je comprends très bien – ou encore d’ordre idéologique… Sur ce deuxième point, une citation de Den Xiaoping me vient à l’esprit : « Peu importe qu’un chat soit blanc ou noir, s’il attrape la souris, c’est un bon chat. »

Comprenne qui pourra ou qui voudra. Cette courte parenthèse étant fermée, j’ai pu lire l’annonce de la sortie de la RC1 de la Antix MX-15.

Parmi les différences avec la Debian GNU/Linux Jessie classique, en dehors du système d’init, c’est la présence d’un noyau quand même plus récent, le 4.2. J’ai donc fait chauffer mon client de tipiakage bittorrent pour récupérer l’image ISO en 64 bits.

J’ai ensuite créé une machine virtuelle dans VirtualBox en prenant comme base une Debian. Je l’ai un peu gonflé, utilisant 2 Go de mémoire dédiée, 2 CPUs virtuels et 128 Go de disque dur.

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En vrac’ de fin de semaine.

Noël 2015 approchant, je vais faire un en vrac’ qui sera pas trop méchant pour une fois. Ben quoi, c’est la bonté de Noël qui me touche 🙂

Commençons par le monde noyauté par des idéologues enfermés dans leurs tours d’ivoire du logiciel libre.

Passons maintenant à la culture.

C’est tout pour aujourd’hui. Bon week-end.

BlackLab Linux 7.01 : les créateurs ont-ils oublié de vérifier le fonctionnement de l’installateur ?

Fin mars 2015, je me fendais d’un billet assassin sur la Black Lab Linux 6.5. Cette distribution dérivée de la Xubuntu 14.04 LTS souffrait d’un mal étrange : celui d’avoir l’installateur qui se plante comme un MS-Windows Millenium sous amphétamines quand on veut utiliser une autre langue que l’anglais.

Près de 9 mois sont passés et la Black Lab Linux 7.01 a été publiée. Cette fois, la Xubuntu 14.04 LTS a été affublée d’une ergonomie et d’une présentation à la BeOS ! Après un look à la Amiga Workbench – quand la Black Lab Linux s’appellait encore OS/4 OpenLinux – les auteurs nous font une crise de nostalgie en reprenant BeOS sur le plan de l’apparence. Pourquoi pas ?

Comme pour tout article, je fais d’abord une première installation qui me permet d’avoir un premier aperçu de l’ensemble, faisant les captures d’écran lors d’une deuxième installation. J’ai donc lancé VirtualBox qu’on ne peut pas accuser d’être discriminatoire sur le plan de l’installation. Je ne compte plus le nombre d’Ubuntu officielles ou pas que j’ai pu installé en utilisant l’installateur dans la langue de Molière. Comme je le craignais, l’installateur s’est planté en beauté juste après l’installation de Grub ! À l’ultime étape ! Rageant, non ?

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Les projets un peu fou du logiciel libre, épisode 2 : « ReactOS ».

Pour ce deuxième billet de la série « Les projets un peu fous du logiciel libre », sorti un peu plus tôt que prévu, j’ai envie de parler de ReactOS. C’est un vieux projet, né vers 1996 qui veut réécrire Microsoft Windows dans sa génération NT en version libre.

C’est avec l’arrivée récente de la première release candidate de la version 0.4 que j’ai décidé de parler de cet OS libre vraiment atypique. La version 0.4rc1 installable date du 14 décembre 2015. Donc autant dire que c’est du code très frais, rédigeant cet article le 17 décembre 2015.

Historiquement le projet est né sous le nom de FreeWin95 en 1996. Le but était d’écrire un clone de MS-Windows 95 en logiciel libre. En 1997, le projet stagnant, les développeurs changent leurs fusils d’épaule et décident de partir sur une base plus solide, c’est à dire un clone de NT4.

En 2006, suite à des rumeurs de code copié depuis celui de MS-Windows, une analyse a été lancée. Elle s’est terminée fin 2007. Autant dire qu’un temps précieux a été perdu. On pourrait faire un parallèle avec le projet Wine qui est une couche de traduction pour faire fonctionner un maximum de logiciels MS-Windows sous Linux.

Les deux projets travaillent ensemble. Spécialement en ce qui concerne les fichiers DLL en mode utilisateur, les deux projets utilisant des bases techniques différentes.

Pour installer ReactOS 0.4.0rc1 dans une machine VirtualBox, j’ai suivi un article de son wiki qui m’a dépanné 😉

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Pearl Linux, la seule distribution héritière de PearOS en vaut-elle la peine ?

Ah, PearOS… Toute une histoire d’amour et de haine qui a rythmé les années 2012 et 2013 sur mon humble blog. Parmi les héritières potentiels de cette distribution GNU/Linux basée sur Ubuntu et voulant cloner l’interface de MacOS-X, il ne reste plus grand monde qui soit encore en vie. Outre la TrentaOS (dont j’ai parlé dans un article de novembre 2015), il y a la Pearl Linux.

Dans mon article de novembre 2015, j’étais resté un peu sur ma faim :

[…]
Pour la PearlOS, j’avoue que je suis plus perplexe. Soit il y a un problème technique avec le site internet, soit la distribution est morte. En tout cas, au moment où je rédige ce rapide article, rien se s’affiche sur le site officiel. La seule image ISO que je peux récupérer date de décembre 2014, sur l’espace sourceforge.[…]

Depuis, la situation s’est arrangée. Si on va sur le site de la Pearl Linux, on a droit à une douzaine d’images ISO disponibles, que ce soit pour la version 1.0, 1.5, voire 2.5 de la distribution. On a droit à des versions avec Mate Desktop, Xfce, Gnome, et le Pearl Desktop Environment… Sans oublier l’inévitable image ISO pour Raspberry Pi 2.

Autant dire que c’est un énorme bazar. Pour être certain d’avoir l’image ISO la plus récente – du moins, on peut l’espérer – j’ai pris l’ISO dite Pearl OS 2.5 en 64 bits. Elle date du 19 octobre 2015.

Cerise sur le gateau mal cuit ? L’environnement est basé sur Compiz… Ne hurlez pas à l’idiotie… Il y a un environnement qui est aussi basé sur Compiz. Un certain Unity, interface graphique utilisateur d’une distribution GNU/Linux peu connue, Ubuntu 🙂

Après avoir récupéré l’image ISO, j’ai lancé VirtualBox avec un modèle ubuntu dopé : 2 Go de mémoire vive, 2 CPUs virtuels et 128 Go de disque dur.

L’image du démarrage sur le liveCD m’a fait penser au logo des boites de lessives en poudre du début des années 1980… Ouille 🙂

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