Vieux geek, épisode 347 : Ubuntu 12.04 LTS ou quand Unity devenait enfin utilisable.

Unity, cela a été l’environnement de bureau pour les outils Gnome développé par Canonical pour les versions d’Ubuntu entre la 11.04 et la 17.04.

Je n’ai jamais été un grand fan d’Unity, son ergonomie ne me parlant pas outre mesure. Et un autre fait qui m’a fait rejeter Unity était sa non portabilité congénitale. En effet, en faisant une recherche sur mon blog avec les mots clés Archlinux et Unity, on tombe sur plusieurs tentatives faites au fil des années pour proposer l’environnement de Canonical sur autre chose qu’une Ubuntu.

C’était en partie peine perdue, car il suffisait de voir le nombre de rustines qu’il fallait appliquer pour faire fonctionner tant bien que mal l’environnement Unity. D’ailleurs en avril 2012, j’avais rédigé un article que je concluais ainsi :

[…]
Ce sera surement une bonne version de la Ubuntu, qui s’approche de plus en plus du « one size fits all », car l’interface est clairement pensée pour une utilisation tablette et / ou écran tactile.

Par contre, un point qui me semble étrange est le suivant : pourquoi proposer la plupart des outils de Gnome 3.4 (dont Unity est une surcouche), mais certains de la génération Gnome 3.0 donc vieux d’un an ?

Maintenant, est-ce que cette version LTS sera convaincre les réticents à Unity ? La question est dans le camp des utilisateurs.

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Manjaro Unity, cette fois, c’est la bonne pour Unity en dehors d’Ubuntu ?

J’ai appris l’existence ce matin d’une ISO pour le duo Manjaro et Unity. Sur le fil consacré à Manjaro Unity, on apprend que le projet est en phase de release candidate (un peu précoce pour être une RC ?) et que le projet est soutenu par le grand patron chez Manjaro, j’ai nommé Philip Müller.

J’avais d’abord pensé que c’était une erreur, mais l’image ISO est tellement grosse (3,7 Go environ) qu’il a fallu la découper avec zip. C’est une limitation de github que je n’avais jamais rencontré auparavant.

Il m’a fallu appliquer deux lignes de commande. La première pour obtenir un fichier zip décompressable : zip -FF manjaro-unity7-22.0.r202212021811-221202-linux60.iso.zip --out unity.zip. Une autre commande m’a permis d’extraire l’image ISO unzip unity.zip. Un brin ennuyeux pour ne pas dire plus.

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En vrac’ de milieu de semaine…

Minuscule en vrac’ en ce troisième mercredi de novembre 2022, mois que je n’aime pas le moins du monde.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

Vous aimez le mélange de musique électronique, de néoclassique et d’ambiant ? L’album « W(h)ere » de Grand Ciel sera pour vous.

Sur ce, bonne fin de semaine !

Le monde du libre actuel part en couilles ? Bonus n°4 : vouloir faire « cavalier seul », maladie du logiciel libre ?

Attention, « article vieux con qui pensait que c’était mieux il y a une quinzaine d’années » à suivre. Maintenant que l’annonce a été faite, attaquons le coeur du problème.

Depuis une grosse quinzaine d’années, j’ai pu constater la montée en puissance d’un individualisme qui est contraire à un des fondements du monde libre : la coopération, remplacée par la concurrence à tout crin.

En clair, tout l’opposé qui avait permis au noyau Linux de connaitre sa première version en moins de trois ans après le lancement du projet. J’ai déjà eu l’occasion de parler ad-nauseam des forks compulsifs qui donneront naissance à des projets qui ne vivront parfois que quelques semaines ou quelques mois.

Un des articles que j’ai bien aimé écrire sur cette utilisation abusive du fork date de novembre 2014, auquel je vous renvoie donc la conclusion est la suivante, toujours aussi vraie plus de 4 ans et demi après.

Chacun voit midi à sa porte, et je continuerai de dénoncer les forks compulsifs. Ce n’est pas en ignorant un problème lié à l’abus d’une composante du logiciel libre qu’on le résoudra.

Mais, c’est vrai… Je ne suis que l’emmerdeur de base, l’utilisateur final, somme négligeable au final 🙂

Mais j’ai envie de parler d’une volonté qu’on peut voir de temps à autre, celle de vouloir faire cavalier seul contre le reste du monde libre en espérant imposer son point de vue par la force. Oui, en gros, faire son Microsoft.

Il y a une boîte qui a fait énormément de bien pour la démocratisation du libre qui est l’exemple même de cette politique de cavalier, c’est Canonical. Oui, la maison mère d’Ubuntu. Avant que certaines personnes ne sortent les haches, les torches et les cordes pour me lyncher, je tiens à préciser que j’ai apprécié ce qu’à fait la boite de Mark Shuttleworth durant les années 2004-2009. Depuis c’est moins le cas.

On peut citer au moins trois tentatives pour imposer ses solutions qui se sont viandées. Chronologiquement ?

  1. Upstart (2006-2014)
  2. Unity (2010-2016)
  3. Mir en tant que remplaçant de Wayland (2013-2017)

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Canonical annonce la fin d’Unity pour Ubuntu 18.04… Ce n’est vraiment pas une surprise…

J’avoue quand j’ai appris le 5 avril 2017 l’abandon annoncé d’Unity pour la version LTS 18.04 d’Ubuntu, je n’ai été qu’à moitié étonné, contrairement à nombre d’articles sur le sujet. L’article le plus marrant a été celui d’OSNews :

Mark Shuttleworth, dropping a bombshell on a boring Wednesday:

Traduction rapide :

Mark Shuttleworth, déposant une bombe sur un mercredi ennuyeux :

En effet, c’est vrai qu’en ce moment, l’actualité du libre est ennuyeuse. Je ne reviendrai pas sur la langue luxueuse de bois les explications justifiant l’abandon du projet.

Mais pour qui avait récolté longuement les pièces du puzzle, c’était franchement  prévisible.

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Voyons si ma boule de cristal a tenu le choc : le bilan de mes prédictions pour 2016.

Nous sommes donc début décembre 2016, et il est temps de faire le bilan de mes prédictions pour l’année 2016. Après tout, j’ai envie de voir à quel point je me suis planté… Ce qui fait donc de moi un non-expert, car je peux me planter et que je reconnais mes erreurs.

J’écrivais mon billet prédiction le lendemain de Noël 2015.

Quel est le résultat ? Voyons, voyons… Premier point :

Selon moi, ce sera l’année du quitte ou double pour au moins une distribution : la Devuan. En effet, alors que je rédige cet article, à moins d’une semaine du nouvel an 2016, toujours aucune nouvelle de la version béta de la première Devuan officielle.

En effet, 2016 a été une année prospère pour le fork idéologico-technique de Debian. Elle a vu l’arrivée d’une première béta en avril 2016, puis d’une deuxième béta fin novembre 2016. La version 1.0 basée sur Jessie est prévue pour 2017, à quelques mois de la sortie de la Debian GNU/Linux Stretch. Pas mal, donc !

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Les projets un peu fou du logiciel libre, épisode 9 : Unity pour ArchLinux.

Ah, Unity… L’interface graphique utilisateur développée par Canonical pour servir de surcouche aux outils Gnome. L’environnement en question est une horreur pour être porté sur d’autres distributions. La dernière fois que j’abordais le sujet pour Archlinux, c’était en mars 2014.

Vu le côté énorme du port, il mérite largement sa place dans la série des projets « un peu fous du logiciel libre. »

J’ai donc voulu voir si le projet existait encore. Le fil sur le forum d’Archlinux.org étant toujours vivant (au bout de 116 pages en ce 12 juillet 2016), j’ai donc été un oeil sur le github du projet. Au moment où je rédige cet article, le 12 juillet 2016, le code n’a plus été touché depuis la mi-mai 2016.

Après tout, Unity a été porté sur MS-Windows 10, pourquoi pas sur Archlinux ? J’ai donc installé une base Archlinux avec Xorg, Gnome, LibreOffice, Mozilla Firefox et Mozilla Thunderbird. Puis je me suis lancé dans l’ajout du port d’Unity pour Archlinux.

J’ai donc voulu me simplifier la tâche et utiliser le dépot du développeur, en rajoutant ses entrées dans mon /etc/pacman.conf…

Ayant vu que les dépôts répondent aux abonnés absents, il a fallu que je recompile l’ensemble des paquets…

Après avoir cloné le dépot github, j’ai lancé la compilation des… 59 paquets nécessaires à la création d’Unity… Qui donne au final 67 paquets à installer, certains paquets étant « multiples ».

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Humilions-nous en beauté… Mes prédictions pour l’année 2016.

Comme tous les ans, je m’amuse à participer au jeu des prédictions pour l’année à venir. Après un bilan somme toute pas trop mauvais pour les prédictions concerant l’année 2015 (cf le billet bilan de début décembre 2015), reproduisons l’exercice pour 2016. Je tiens à préciser que si l’article est daté du 26 decembre 2015, je l’ai rédigé la veille.

Allons-y gaiement. Commençons par le logiciel libre. Puisque c’est ma zone d’expertise, du moins sur certains plans 🙂

Selon moi, ce sera l’année du quitte ou double pour au moins une distribution : la Devuan. En effet, alors que je rédige cet article, à moins d’une semaine du nouvel an 2016, toujours aucune nouvelle de la version béta de la première Devuan officielle. Comme je l’avais précisé dans le billet bilan :

Pour la Devuan, comme je l’ai exprimé dans un billet récent, elle souffre d’un retard pris suite à la réécriture du système de gestion des périphériques, géré sous linux soit par udev, soit par eudev.

C’est ici le noeud du problème. De plus, ce qui n’aide pas, c’est que la Debian GNU/Linux Wheezy, la dernière en date à proposer par défaut un système d’init à la sysVinit sera supporté au moins jusqu’à mai 2018, par l’équipe LTS qui s’occupe des distributions en fin de vie technique.

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Le billet de « l’humiliation » : quel bilan pour mes prédictions concernant 2015 ?

Le 26 décembre 2014, je m’essayais au jeu des prédictions pour 2015. Le mois de décembre étant entamé, j’ai voulu faire le billet de l’humiliation du bilan. Voyons donc le résultat final. Je comptais poster le billet le samedi 5 décembre 2015, mais des imprévus m’obligent à avancer la publication.

Premier point :

[…]2015 sera une année où une forme de rationalisation se fera encore plus sentir. Nombre de projets mettront la clé sous la porte, et ce ne sera pas une grande perte.

D’ailleurs, en un an, on est passé de 77 à 67 distributions basées sur Ubuntu et encore vivantes. Ce qui fait 23,50% des distributions indexées et encore vivantes. Soit près de 3 points de moins en un an…

Sur ce plan, je me suis planté en partie. Cependant, sur le nombre de distributions basées sur Ubuntu et encore vivante, on est passé de 67 à 70. Une faible progression.

Ce qui représente en gros près du quart des distributions en vie indexées par Distrowatch. En effet, au 30 novembre 2015, il y a 278 distributions indexées marquées comme vivantes. Soit 25,17% du total.

Fin décembre 2014, il y avait 285 distributions marquées comme vivantes. Donc 7 qui sont mortes en l’espace d’un an. C’est quand même perte assez notable.

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Makulu Linux 8 Unity : ou comment rendre l’environnement phare d’Ubuntu inutilisable ?

C’est de notoriété courante, je ne suis pas un grand fan d’Unity. Je n’aime pas son ergonomie, et j’apprécie encore moins qu’il utilise compiz pour son affichage. J’ai toujours trouvé compiz lourd, et les effets de transparence, de fenêtres molles et autre cube 3D, on finit par s’en lasser.

Je croyais qu’on ne pouvait pas rendre l’ensemble encore plus lourd et encore moins supportable. J’oubliais que dans le pire, même si on pense avoir atteint le fond, on peut encore et toujours creuser. L’exemple ? La Makulu Linux 8 en version Unity.

Pour faire simple, c’est une distribution d’origine sud-africaine. Outre le nom qui sonne ridicule en français, ce sont souvent des distributions qui sont peu ergonomique, lourdes, avec un goût du vintage qui le dispute presque au ridicule.

Pour cette version, l’auteur de la Makulu Linux est partie d’une Ubuntu 14.04.2 LTS, et l’a personnalisé au point qu’on se demande si un trou noir supermassif ne ferait pas une indigestion devant la liste des modifications et des ajouts : 8 thèmes inclus avec 52 fonds d’écran, Wine et PlayOnLinux, la suite WPS Office qui n’apporte rien au schmilblick, un antivirus (très utile sur les postes clients linux, c’est connu), jusqu’à 12 bureaux virtuels… Pitié, n’en jetez plus !!!

J’ai donc récupéré l’ISO et j’ai lancé la Makulu Linux. Dès le départ, le très beau fond d’écran rend l’ensemble indéchiffrable. Mais s’il n’y avait que cela…

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