Pearl Linux, la seule distribution héritière de PearOS en vaut-elle la peine ?

Ah, PearOS… Toute une histoire d’amour et de haine qui a rythmé les années 2012 et 2013 sur mon humble blog. Parmi les héritières potentiels de cette distribution GNU/Linux basée sur Ubuntu et voulant cloner l’interface de MacOS-X, il ne reste plus grand monde qui soit encore en vie. Outre la TrentaOS (dont j’ai parlé dans un article de novembre 2015), il y a la Pearl Linux.

Dans mon article de novembre 2015, j’étais resté un peu sur ma faim :

[…]
Pour la PearlOS, j’avoue que je suis plus perplexe. Soit il y a un problème technique avec le site internet, soit la distribution est morte. En tout cas, au moment où je rédige ce rapide article, rien se s’affiche sur le site officiel. La seule image ISO que je peux récupérer date de décembre 2014, sur l’espace sourceforge.[…]

Depuis, la situation s’est arrangée. Si on va sur le site de la Pearl Linux, on a droit à une douzaine d’images ISO disponibles, que ce soit pour la version 1.0, 1.5, voire 2.5 de la distribution. On a droit à des versions avec Mate Desktop, Xfce, Gnome, et le Pearl Desktop Environment… Sans oublier l’inévitable image ISO pour Raspberry Pi 2.

Autant dire que c’est un énorme bazar. Pour être certain d’avoir l’image ISO la plus récente – du moins, on peut l’espérer – j’ai pris l’ISO dite Pearl OS 2.5 en 64 bits. Elle date du 19 octobre 2015.

Cerise sur le gateau mal cuit ? L’environnement est basé sur Compiz… Ne hurlez pas à l’idiotie… Il y a un environnement qui est aussi basé sur Compiz. Un certain Unity, interface graphique utilisateur d’une distribution GNU/Linux peu connue, Ubuntu 🙂

Après avoir récupéré l’image ISO, j’ai lancé VirtualBox avec un modèle ubuntu dopé : 2 Go de mémoire vive, 2 CPUs virtuels et 128 Go de disque dur.

L’image du démarrage sur le liveCD m’a fait penser au logo des boites de lessives en poudre du début des années 1980… Ouille 🙂

Après le démarrage, on se retrouve sous une Ubuntu 14.04.2 – si j’en crois le noyau proposé, un 3.13 sachant que la 14.04.3 LTS propose un noyau plus récent – avec une interface qui pompe allègrement sur celle du Finder de MacOS-X. L’installateur semble partiellement basé sur Ubiquity. Sans oublier une relative gourmandise : 8,6 Go d’espace libre sont conseillés par les créateurs de la distribution.

Pour la copie graphique de MacOS-X – dont se réclame la distribution – la capture d’écran ci-après, effectuée lors de la copie des fichiers montre que c’est bien le cas 🙂

Comme d’habitude, avec une génération d’installateur pour les dérivées d’Ubuntu 14.04, j’ai eu droit au plantage quand on veut l’installer en français directement… C’est casse-bijouterie de famille ce bug…

La deuxième tentative a été la bonne. L’étape suivante a été d’installer les mises à jour.

Ensuite, l’installation du français en passant par… Synaptic ! Apparemment, les auteurs de la version 2.5 de Pearl Linux oublie que tout le monde ne parle pas anglais.

Pour voir la distribution en action, j’ai fait une capture vidéo. Loin d’être une partie de plaisir…

Par où commencer pour être exhaustif ? L’installation buguée si on ose l’installer en français ? La version obsolète utilisée comme base de la distribution ? Compiz qui se révèle être un gouffre à mémoire ? Les captures d’écran laissé par les créateurs de la distribution ? Les répertoires utilisateurs dans la mauvaise langue ? La logithèque plus que spéciale ? Les données du ou des créateurs encore disponible dans l’image ISO disponible ?

J’arrive à me poser la question suivante : vouloir copier à tout prix l’interface de MacOS-X, est-ce un pari perdu d’avance ? Je crains que la réponse soit un énorme oui.

14 réflexions sur « Pearl Linux, la seule distribution héritière de PearOS en vaut-elle la peine ? »

  1. Ce que je ne comprends pas avec l’interface Mac et autres Docks (sous PC et Linux), c’est que cela te bouffe de l’espace sur les écrans en hauteur alors que nos écrans sont tous en 16:9.

    Bref, comme tu le dis, aucun intérêt ce genre de distrib.

    1. Bonjour,

      Beaucoup de docks peuvent aussi se masquer automatiquement ou « intelligemment » selon les distributions mais on perd l’effet tape-à-l’œil.

  2. A une époque j’aurais essayé ce genre de distribution… Maintenant je me contente de quelques icônes, un dock minimaliste et le tout sur une debian bien française…osx n’a plus vraiment évolué depuis 10 ans et n’est plus une valeur etalon pour moi

  3. Une bonne partie de rigolade dans la maison, j’ai tenté d’utiliser le dock sur ma distribution et je ne suis pas « fan », il me semble que j’ai tenu deux jours la dernière fois.
    Pour Compiz il me semblait que le projet était mort ?
    A pluche.

  4. Le coup des données du créateur présent sur l’ISO c’est quand-même pire que laid… En tout cas ça permet de voir le sérieux de la distribution.

    Sinon, je ne vois pas qui peut être intéressé par une distribution construite sur des bases si anciennes.

  5. Salut Fred, et tout le monde,

    Le massacre à quand même duré 10 min et 44 sec.
    Définitivement ils sont graves ces gens qui pondent ce truc.
    Moi aussi j’ai une apparence de MacOS, basé sur Mate et plank et j’ai même poussé le vice avec topmenu.
    Mais j’utilise bien sur une archlinux pur jus.
    Mais mon système est vraiment plus rapide et stable et utilisable que ce truc. Mais c’est pas pour autant que je me dis « à y est j’ai crée une distrib fork de MacOS ».
    Je t’envois une capture de mon écran et tu me diras si tu veus tester mon système.
    Définitivement aussi , j’adore ce blog. Je me marre bien.
    @pluche
    Eddy

Les commentaires sont fermés.