Vieux Geek, épisode 263 : Another World d’Éric Chahi, un monstre de l’action-aventure.

L’année 1991 tire à sa fin quand en novembre un studio français du nom de Delphine Software balance une bombe avec un jeu d’action-aventure sur Atari ST et Amiga, « Another World ».

Développé durant plusieurs années par Éric Chahi sur un Atari ST, il a la particularité d’être entièrement en rendu vectoriel. Ce qui permet d’avoir des graphismes souples et légers.

Éric Chahi déclarera s’être inspiré de Dragon’s Lair pour le côté aventure, et de titres comme Karaketa de Jordan Mechner (sorti en 1984 sur Apple II) ou encore d’Impossible Mission (sorti en 1984 sur Commodore 64) pour les mécaniques du jeu.

En effet, on peut trouver une interview sur un site dont voici un extrait parlant. C’est Éric Chahi qui s’exprime ici :

[…]
Je voulais projeter le joueur dans un univers extra-terrestre, décalé et crédible. C’est sur cette base que j’ai élaboré l’introduction sans penser précisément au déroulement une fois dans l’autre monde, car de toute façon la cassure avec le réel serait nette… Je réservais les mécaniques de jeu pour plus tard même si je pensais déjà à un jeu 2D entre « Karateka » et « Impossible Mission ».
[…]

Il y a aussi un excellent reportage sur l’histoire du jeu, la partie technique intéressante commençant aux alentours de 10 minutes 15 :

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Vieux Geek, épisode 258 : Ah, les Game & Watch de Nintendo…

J’ai connu les premières générations de jeu vidéo portables. Je ne parle pas de la mythique GameBoy – que je n’ai jamais eu – mais d’un autre projet développé par Nintendo, les « Game & Watch ». C’était des mini-consoles avec un seul jeu à deux variantes qui donnait aussi l’heure.

Le concept est né au Japon et est rapidement arrivé en Europe, vers 1981-1982. Je n’ai eu qu’une seule Game & Watch, celle avec « Popeye ». Je vous renvoie à cette vidéo sur Youtube pour vous donner un ordre d’idée de la console en question :

En 2020, Nintendo a sorti une console hommage à cet énorme succès des années 1980, mis à part que c’est Super Mario Bros et que c’est en couleur. Deus Ex Silicium a fait une excellente vidéo à laquelle je vous renvoie.

Mais revenons aux productions des années 1980. Je me souviens qu’elle coutaît dans les 80 francs dans les années 1983, ce qui ajusté avec l’inflation nous donne quelque chose comme 25 € en 2020. Loin des 50 ou 60€ de l’édition hommage sortie en 2020 🙂

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Émulation des ordinateurs Commodore 8 bits : en dehors de Vice, point de salut ?

Commodore a été un des grands acteurs de la micro-informatique personnelle des années 1975-1995. En dehors du tout premier ordinateur 8-bits de la marque qui a fait partie de la « trinité de 1977 ». Trinité qui regroupe trois ordinateurs qui marquèrent les esprits à l’époque : l’Apple II, le Commodore PET et le TRS-80.

Par la suite, Commodore proposera en 1980 le Vic20 et en 1982 l’ordinateur 8 bits le plus vendu (car produit jusqu’en 1994) à savoir le Commodore 64 alias C64, puis la série des Amiga.

La scène rétroludique concernant les Commodore 8 bits est très active et régulièrement des bons jeux sortent pour un de ses trois modèles mythiques. Je vous renvoie aux créations proposées par le site Double Sided Games : par exemple le très bon et très dur « L’Abbaye des morts ».

Ou encore le site Protovision et le sublime « Sams’s Journey » ou encore la version deluxe du jeu « Planet X2 » alias « Planet X2.1 ».

Pour en profiter, il y a soit l’option d’avoir un ordinateur d’origine fiabilisé avec un outil de lecture de carte SD qui simulent un lecteur de disquette – ce qui peut rapidement monter jusqu’à 250 voire 300€ – soit un émulateur grandeur nature comme le C64 Maxi – et compter une bonne centaine d’euros au minimum – soit passer par un émulateur.

Solution qui ne coûte rien au final, si ce n’est un peu de place sur votre disque dur / SSD / nvme.

Dans ce domaine, au fil des années, il y a un émulateur qui s’est taillé la part du lion, c’est Vice. Et pour cause. Il émule – plus ou moins bien – les Commodore PET, Vic20, C64 et 128, mais aussi la série des Plus/4 ou encore l’extension SuperCPU.

D’ailleurs, c’est via l’extension SuperCPU que j’ai pu faire un épisode un peu bizarre de ma série « C’est trolldi, c’est permis ».

Non seulement on le trouve pour MS-Windows, Linux et MacOS, mais aussi pour d’autres plateformes comme l’Amiga, ou le Raspberry PI via le projet Retropie. C’est aussi un ensemble très puissant d’émulateur. Même si parfois utiliser sa version de développement permet quelques « miracles »… Surtout pour l’émulation audio du Commodore PET :

Je me suis demandé si la concurrence existait encore dans ce domaine et si oui, à quel niveau.

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« Attack of the PETSCII Robots », dernière :)

C’est le dernier billet que je vais consacrer à l’excellent jeu pour Commodore PET, Vic20 et Commodore 64 développé par David Murray, alias « The 8-bit Guy ». J’avais acheté le jeu dès le premier jour, et j’ai passé de nombreuses heures, le soir ou les week-ends, à paufiner au maximum les approches les plus protectrices pour accomplir le but du jeu : sur les planètes visitées et infestées par des robots à la Bender de Futurama, réduire le danger dans sa totalité.

Je concluais ainsi le deuxième article consacré au jeu :

Évidemment, les graphismes piquent les yeux, les bruitages font mal aux oreilles, mais c’est du rétro-gaming comme je l’aime, car je dois dire que les jeux AAA à 60€ qui nécessitent un ordinateur piqué aux hormones de croissances, ça ne me branche pas du tout. Oui, ici, je suis un vieux con et fier de l’être !)

J’ai donc décidé de compléter les longplays que j’ai posté sur l’instance tux’n’tube en les laissant sans commentaires.

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Vieux Geek, épisode 256 : la « Christmas demo » du Commodore 64, une sacrée démo technique pour la fin d’année 1982.

Dans l’épisode 255 de la série vieux geek, j’évoquais la démo technique de l’Amstrad CPC6128 qui était fournie avec l’ordinateur pour montrer ses extraordinaires capacités.

ependant, ce n’était pas la première fois qu’une démonstration était fournie pour vendre un ordinateur. Il y a le précédent de la démo de Noël 1982 pour promouvoir le Commodore 64. En l’espace de cinq petites minutes, on avait droit à un aperçu de ce que la machine sortie au moins d’août précédent avait dans les tripes.

Je suppose que c’était une démonstration qui devait tourner en boucle sur des ordinateurs de présentation pour vanter la machine auprès des acheteurs potentiels. Pour vendre une machine à 595$ (en 1982) pour être plus précis ce qui donne un peu plus de 1600$ en 2021, il fallait mettre le paquet. Et cette démonstration en est la preuve.

Je l’ai capturé en vidéo. Il faut se souvenir que les consoles de l’époque, c’était l’Atari VCS alias 2600, la ColecoVision. Le Commodore 64 leur mettait ici une petite déculottée.

Comme je l’ai précisé dans la vidéo, la démo a été reprise pour promouvoir le SX64 aussi connu sous le nom d’Executive, une version transportable – 10 kg ! – du Commodore 64, sorti en 1984 pour 995$ soit l’équivalent de 2500$ en 2021. Sur la disquette fourni avec l’ordinateur, il suffisait de rentrer les deux commandes suivantes :

load"christmas",8
run

Et patienter que la démo se charge… En 1984, c’était déjà moins impressionnant, mais au moins, ça donnait un aperçu des capacités du transportable de Commodore.

Ah, le rétro-gaming… Du moins, le pseudo rétro-gaming.

Il est étonnant de noter que le rétro-gamging devient de plus en plus populaire. Comme une nouvelle mode dans le monde du jeu vidéo. Pour les personnes qui comme moi sont retournés depuis des mois, voire des années sur leurs jeunes années informatiques via des émulateurs toujours plus perfectionnés. Avoir le matériel d’origine fonctionnel quand celui-ci a dépassé allègrement les 30 ans, bon courage !

J’apprécie les productions rétro-ludiques dont j’ai déjà parlé plusieurs fois sur le blog, en dehors de la trinité Planet-X2, Planet-X3 et Attack of the PETSCII Robots de David Murray alias le 8-bit Guy avec les productions de Double Sided Games et l’excellentissime « Vegetables Deluxe » ou le très dur et addictif « L’Abbaye des Morts ».

J’avais déjà abordé le sujet du néo-rétro-gaming dans un article d’août 2020 que je concluais ainsi :

[…]
Mais cela permet aux vieux croutons ayant dépassé la quarantaine voire frôlant la cinquantaine de se faire une piqûre de jouvence bienvenue !
[…]

Étant donné que j’ai moins de 3 ans avant que le chiffre des dizaines de mon âge ne passe au 5, je ne peux qu’appuyer encore plus cette remarque. Mais ce qui me dérange – pas au point de devenir un laxatif digne de l’huile de ricin – c’est le pseudo rétro-gaming. Des exemples ? En voici un parfait, tiré de la gazette « Indie Retro News » : « Annalynn », un jeu qui reprend les codes graphiques et sonores des bornes d’arcades des années 1980-1985.

Le plus marrant ? C’est qu’il faut un PC sous MS-Windows… Et pour 5 dollars, vous aurez un exécutable d’une quinzaine de Mo à récupérer. Pour moi, ce n’est pas du retro-gaming, car cela ne fonctionne ni sur un émulateur ni sur une machine des années 1980.

Autant utiliser Mame et récupérer – légalement bien entendu – les ROMs des jeux qui vous ont fait dépenser des fortunes quand vous ếtiez plus jeunes.

Deuxième exemple quoique plus limite ? « Nox Archaist ». En gros, c’est un jeu de rôle à la Ultima comme ceux qui existait sur Apple II. Même si la page dit que le jeu a été créé sur Apple II (sûrement un émulateur), il faut prévoir un téléchargement de plus de 200 Mo pour MS-Windows ou MacOS 10.11 et suivant.

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Vieux Geek, épisode 254 : Comment id Software est né suite à une démo technique…

Le 1er février 1991, John Carmack, John Romero et Adrian Carmack fonde officiellement un studio de développement, id Software.

Leur première réalisation sera la trilogie de Commander Keen sortie en décembre 1990. Un de ses particularités est d’avoir un défilement fluide de l’écran au pixel près. Jusque là dans les jeux de plateformes, les développeurs de jeux pour PC s’étaient cassés les dents dessus.

Le célèbre jeu de plateformes « Dangerous Dave » développé pour Apple II et MS-DOS sortit en 1990, et dont j’ai parlé en janvier 2021, proposait toujours un défilement par écran entier.

Un exemple ? Dans cette vidéo, il suffit de se positionner vers 3 minutes 10 pour comprendre le problème.

John Carmack voulait obtenir un défilement horizontal fluide au pixel près comme ce que proposait les consoles à l’époque. Un soir de septembre 1990, il s’attèle à la tâche et y parvient. Tom Hall qui était aussi dans les locaux de Softdisk voit l’exploit technique de John Carmack et lui souffle l’idée de reproduire le premier niveau de Super Mario Bros 3.

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Vieux Geek, épisode 253 : Bio Menace, Commander Keen à la sauce Apogee Software.

1991 : id Software fait ses premières armes avec la saga Commander Keen. J’avais parlé en mai 2020 de l’épisode intermédiaire de cette saga, située entre les deux trilogies, « Keen Dreams ».

À l’époque publié par Apogee Software, ceux-ci décide de réutiliser le moteur de Commander Keen et de le pousser dans ses derniers retranchements. Durant deux ans, le projet est connu sous le nom de « Bio Hazard » pour finalement sortir en août 1993 sous son nom définitif, « Bio Menace ».

Le scénario ? On doit parcourir les niveaux pour sauver des personnes retenues en otages par le docteur Mangle et ses sbires. On est Snake Logan, agent de la CIA et dans le premier épisode, on doit nettoyer Metro City. Bonne chance.

Car vous allez en avoir besoin. Outre que les niveaux sont assez fouillés, ils sont assez durs et même en mode facile. Je dois avouer honteusement que je ne suis jamais arrivé à finir le premier niveau… Je veux bien être assez moyen dans le domaine des jeux de plateformes, mais quand même…

Comme le ridicule ne tue pas, voici une petite vidéo où je montre le plus possible du premier niveau… Et c’est pas évident 🙁

Le jeu est récupérable gratuitement sur GOG, et il fonctionne parfaitement dans Dosbox ou un des ses forks comme l’excellent Dosbox-X.

Si vous aimez les jeux de plateformes qui vous bottent l’arrière-train, foncez… Car vous allez souffrir avant de voir la fin de chaque niveau… Ne me dites pas que je ne vous ai pas prévenu 🙂

Vieux Geek, épisode 252 : Jill of the Jungle, Lara Croft avant l’heure ?

Dans les clichés des jeux vidéos, il y a le prince charmant qui va sauver sa princesse des griffes d’un grand méchant pas beau. C’est le scénario de la série des Super Mario, entre autres.

Si on demande quel est le premier personnage féminin dans le domaine à être au centre de l’action, un grand nombre de personnes répondra Lara Croft ou dira Tomb Raider. Il est vrai que Lara Croft en 1996 avec ses deux pistolets en imposait pas mal.

Un précédent avait eu lieu quelques années plus tôt. En 1992, Epic MegaGames sort le premier volet d’une trilogie de jeu de plateformes, « Jill of the Jungle ».

On y joue le rôle de Jill, une amazone qui doit parcourir une quinzaine de niveaux – dans le premier épisode – pour secourir son prince charmant qui est dans les ennuis jusqu’au cou.

Comme pour le premier Doom, c’est le principe du shareware – ou partagiciel – qui est utilisé ici. Les deux épisodes suivant s’intitulent « Jill Goes Underground » et « Jill Saves the Prince ». Titre qu’on peut traduire par « Jill descend sous terre » et « Jill sauve le prince ».

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Vieux Geek, épisode 251 : L’Apple LISA, l’ancêtre technique du premier MacIntosh d’Apple.

En janvier 1983, Apple sort son nouvel ordinateur, le LISA pour « Local Integrated Software Architecture », mais en réalité comme l’avouera Steve Jobs bien des années plus tard, c’était en hommage de sa fille, Lisa.

C’est un des premiers ordinateurs grand public à proposer une interface graphique en se basant sur les travaux de Xerox et de son Alto. Vendu 9 995$ en 1983 soit 25 800$ en 2020, il est motorisé par un processeur Motorola 68000 à 5 Mhz. Pour mémoire, le premier Mac de 1984 aura le même processeur mais cadencé à 7,8 Mhz. Il est cependant bien équipé en mémoire vive en proposant 1 Mo contre 128Ko pour le premier MacIntosh.

Il est proposé avec des lecteurs de disquettes 5″ 1/4 peu fiables, surnommés Twiggy. C’est une machine massive, avec un écran noir et blanc de 12 pouces proposant une résolution de 720×364.

Le projet avait été lancé en 1978 et après la visite de Steve Jobs dans les locaux de Xerox, l’idée de faire une interface graphique pilotable à la souris fut ajoutée. Steve Jobs fut éjecté du projet en 1982 et il se vengera en rejoignant l’équipe du MacIntosh.

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