Ah, le « Desktop-hopping »… C’est moins long à mettre en place que le « distro-hopping » après tout…

Il y a deux semaines environ, je parlais en mots choisis du « distro-hopping » en 2021.

S’il est assez difficile de justifier désormais le changement de distribution au moindre gaz intestinal en travers, on peut toujours satisfaire son besoin de nouveautés en passant au niveau supérieur et en changeant d’environnement de bureau – desktop environment en bon anglais – en utilisant quelques arguments plus ou moins solides.
Sur mon installation actuelle d’Archlinux qui remonte à février 2018, j’avais à l’origine installé le Mate-Desktop de l’époque, soit une version 1.20, sorti trois semaines plut tôt.

Je suis retourné sur Gnome en juin 2020 ce qui fait presque un an et demi maintenant, après une période sous Mate-Desktop remontant à novembre 2015, après une tentative d’utilisation de Gnome 3.18 qui suivait une période sous Xfce commencée en mars 2015.

Donc, depuis mars 2015, soit 6 ans et 8 mois, j’ai changé 3 fois d’environnement de bureau, avec une utilisation continue de Mate Desktop durant 4 ans et demi environ. Côté stabilité, je pense qu’il est difficile de faire plus long. Depuis 2006 et le début de mon mono-démarrage linuxien, j’ai toujours été utilisateur de Gnome. Sauf une très courte période sous KDE… À l’époque de KDE 4.3 en août 2009 et qui dura quelques semaines. Je n’ai pas trouvé le billet où j’annonçais retourner sous Gnome dans mes archives.

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Ah, le distro-hopping… Quelles justifications peut-on lui apporter en 2021?

Octobre 2018. À quelques jours de mon départ de Youtube, j’ai rédigé un article assez long sur le distro-hopping et la difficulté de le justifier, surtout avec un niveau de maturité plutôt poussé dans le monde des distributions GNU/Linux.

J’écrivais ceci en 2018 :

[…]
Depuis le milieu des années 2010, les distributions « grand public » sont arrivées à un degré de perfectionnement et de ressemblance qui justifie de moins en moins le fait de sauter d’une distribution à une autre au moindre « pet de travers ».

J’ai depuis rajouté les environnements de bureau dans la liste des logiciels à la maturité certaine, même si en ce moment dans quelques milieux bien informés, cracher sur Gnome est tendance. J’ai eu aussi une période où j’ai craché sur Gnome, critiquant la tabletisation de l’interface. Mais la lenteur de l’évolution de Mate-Desktop à laquelle se rajoutent des manques criants comme un outil de renommage de masse m’a fait retourner sur Gnome.

Début novembre 2021, je parlais de ce qui restait d’intéressant au niveau de la sphère linuxienne francophone sur Youtube. C’est en suivant d’un oeil et d’une oreille distraite que j’ai appris qu’un des grands noms de la dite sphère avait fait une espèce de distro-hopping. En effet, pour diverses raisons qu’il a expliqué, Adrien a quitté Calculate Linux pour revenir sur Gentoo. Pas un distro-hopping monstre, mais pour celui qui a défendu durant des années la Gentoo précompilée qu’est Calculate, ce n’est pas anodin.

Cela m’a étonné et m’a fait me dire qu’il était parfois difficile à justifier de sauter d’une distribution à une autre.

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Quand les clichés ont la vie dure : l’archlinuxien élitiste.

Vous me permettrez de laisser le terme archlinuxien au masculin singulier. Nulle volonté d’invisibiliser la moitié de l’humanité – certains mouvements se déclarant progressistes le font très bien – mais il serait étonnant que beaucoup de personnes dit du beau sexe s’intéresse à une distribution GNU/Linux qui est un gigantesque jeu de mécano ou de légo pour les personnes peu adepte du bricolage.

Car s’il y a une image qui colle à la peau de la personne dont l’ordinateur est motorisé par une Archlinux, c’est celle de l’élitiste qui se prend pour le nombril du monde après avoir réussi à installer Archlinux.

Car ce genre de petits cons – désolé, le clavier est en mode automatique dans ce cas – ça existe. C’est le même genre qu’on pourra trouver dans le monde des distributions à compiler comme une Gentoo ou une Funtoo. C’est le genre de personnes qui roule des mécaniques et qui chialent toutes les larmes de son corps dès qu’une opération de maintenance demandant un petit peu de concentration arrive.

Certaines personnes considèrent la position des archlinuxiens comme élitistes quand des critiques sont émises sur des projets comme EndeavourOS, Anarchy Installer ou encore ArchlinuxGUI. Le problème, ce n’est pas d’installer une Archlinux – à la main ou en mode automatisé – c’est de maintenir l’installation en vie.

Car Archlinux est une distribution exigeante en terme de maintenance parfois. Les développeurs font tout pour que les mises à jour majeures du genre bibliothèque C, compilateurs comme GCC ou encore Mesa passe sans problème. Mais parfois, il faut faire une intervention manuelle. Ce qui peut nécessiter d’avoir un minimum de connaissance technique. Si les connaissances manquent, les personnes qui ont installé Archlinux pour se la péter, ils sont dans la mouise jusqu’au cou et ce n’est pas suffisant.

Vous allez me dire que je suis méchant, mais désolé. Je ne fais qu’exprimer une vérité. Si la ligne de commande fait peur, foutez-moi le camp d’Archlinux.

J’avais jadis sur ma chaine youtube, puis importé sur Peertube.fr une vidéo concernant 5 questions à se poser par rapport à l’installation d’une archlinux.

Un point qui revient souvent dans les critiques, c’est AUR. C’est un énorme livre de cuisine. Après, il peut très bien y avoir des recettes dégueulasses. Mais il ne faut pas oublier que la modération est faite par l’équipe des Trusted Users pour trier le bon grain de l’ivraie.

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LXQt 1.0.0 : à mi-chemin entre le gestionnaire de fenêtres et l’environnement de bureau ?

Note : ce sera le dernier billet sur le monde libre durant quelque temps, il ne faudrait pas reprendre de mauvaises habitudes non plus ! 🙂

LXQt est un projet que je suis depuis ses débuts, il y a plusieurs années de cela. Pour être plus précis, depuis mi-2014 quand la version 0.7 sortait, fusion de Razor-Qt et de Lxde.

Donc 7 ans et quelques mois plus tard, LXqt 1.0.0 pointe enfin le bout de son nez. C’est un environnement léger, un peu trop même. Car il semble avoir le cul entre deux chaises. C’est plus qu’un gestionnaire de fenêtres : il propose un gestionnaire de fichiers, un archiveur, des outils de gestions des images.

Mais ce n’est pas non plus un environnement de bureau complet, car il lui manque au moins deux outils de bases : un bloc-notes à Pluma, Mousepad ou Gedit et une calculatrice.

Sa gourmandise mémoire est à peine moindre de celle d’un Plasma qui a su se rendre plus économe en ressources depuis plusieurs versions.

J’ai donc installé la version brute de décoffrage qu’on peut trouver sur Archlinux. J’ai juste rajouté QPS (qui est le gestionnaire de processus de LXQt) et pamac-aur-git pour installer facilement des logiciels complémentaires.

Vous l’avez vu, l’attrait de LXQt brut de décoffrage n’est pas évident. Sans Featherpad (comme bloc-notes) et KCalc pour avoir une calculatrice de base, c’est un peu court.

Même si la version 1.0.0 est importante dans la vie d’un projet, il serait bien que les deux petits outils cités plus haut soient disponibles en version native, comme dans Gnome, Plasma ou encore Mate Desktop. J’ai cependant un doute pour Xfce, vous me confirmerez cela dans les commentaires 🙂

Vous comprenez qu’il est plus intéressant de parler des environnements de bureaux – même incomplet – que de pondre 3000 caractères sur la dernière Ubuntu / Fedora / OpenSuSE en date. Du moins, c’est mon avis et je le partage 🙂

Que devient le youtube linuxien francophone ? Bilan 3 ans après mon départ.

En novembre 2018, je quittais Youtube en tant que créateur, mais j’ai conservé un regard discret sur le youtube linux francophone qui se résume désormais à deux grosses chaînes – sauf oubli de ma part – à savoir celle d’Actualia et d’Adrien Linuxtricks.

J’ai donc fait un bilan en vidéo que vous trouverez ci-après.

En gros, ce sont des contenus ayant un faible rapport nombre de vues sur nombre d’abonnés. Mis à part des pointes ponctuelles (comme les 43 000 vues d’une vidéo purement pratique d’Adrien), au mieux on arrive à 25-30% en terme de rapport nombre de vues sur nombre d’abonnés.

Autant dire que c’est plutôt faible… Et en dehors des habituelles vidéos sur les grosses cylindrées du monde du logiciel libre, ça ne vole pas très haut, proportionnelement à l’audience potentielle.

Ce qui ne fait que confirmer mon idée que parler de Linux, en dehors des personnes intéressées, ce n’est pas très fédérateur… Encore moins que que l’archéo-informatique 🙂

Après, je peux me tromper, mais je vous laisse seul juge concernant mon ressenti.