Vieux Geek, épisode 256 : la « Christmas demo » du Commodore 64, une sacrée démo technique pour la fin d’année 1982.

Dans l’épisode 255 de la série vieux geek, j’évoquais la démo technique de l’Amstrad CPC6128 qui était fournie avec l’ordinateur pour montrer ses extraordinaires capacités.

ependant, ce n’était pas la première fois qu’une démonstration était fournie pour vendre un ordinateur. Il y a le précédent de la démo de Noël 1982 pour promouvoir le Commodore 64. En l’espace de cinq petites minutes, on avait droit à un aperçu de ce que la machine sortie au moins d’août précédent avait dans les tripes.

Je suppose que c’était une démonstration qui devait tourner en boucle sur des ordinateurs de présentation pour vanter la machine auprès des acheteurs potentiels. Pour vendre une machine à 595$ (en 1982) pour être plus précis ce qui donne un peu plus de 1600$ en 2021, il fallait mettre le paquet. Et cette démonstration en est la preuve.

Je l’ai capturé en vidéo. Il faut se souvenir que les consoles de l’époque, c’était l’Atari VCS alias 2600, la ColecoVision. Le Commodore 64 leur mettait ici une petite déculottée.

Comme je l’ai précisé dans la vidéo, la démo a été reprise pour promouvoir le SX64 aussi connu sous le nom d’Executive, une version transportable – 10 kg ! – du Commodore 64, sorti en 1984 pour 995$ soit l’équivalent de 2500$ en 2021. Sur la disquette fourni avec l’ordinateur, il suffisait de rentrer les deux commandes suivantes :

load"christmas",8
run

Et patienter que la démo se charge… En 1984, c’était déjà moins impressionnant, mais au moins, ça donnait un aperçu des capacités du transportable de Commodore.

Vieux Geek, épisode 230 : GEOS 128, l’interface graphique du Commodore 128

Dans l’épisode 229, j’évoquais les Amstrad PC 1512 et 1640. En 1985, Commodore sort son nouvel ordinateur 8 bits, le Commodore 128. Compatible avec son petit frère le Commodore 64, c’est aussi un ordinateur qui en a dans les tripes.

Outre le fait qu’on peut utiliser le moribond CP/M, il est fourni avec une interface graphique pilotable au joystick (les souris sur les Commodore 8 bits, ça court pas les rues), du nom de GEOS.

Oui, une interface graphique en 1986. Plus utilisable que MS-Windows 1.0 (pas difficile), il est compatible avec le nouveau mode 80 colonnes du Commodore 128, au coût d’une interface monochrome 🙁

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Vieux Geek, épisode 216 : Sam Coupé, l’ordinateur 8 bits arrivé trop tard.

Les ordinateurs 8 bits ont été les premiers à vouloir démocratiser l’informatique personnelle dans les années 1980. Il y a eu Commodore (Vic 20, C64/128/Plus 16, etc…), Thomson (TO et MO), Amstrad (CPC 464/664/6128 et les Plus), Sinclair (ZX80/81 et Spectrum),  Tangerine (Oric), Atari (modèles 400  et 800), etc…

Ajout à 9 h 30 : Ludovic Hurliman m’a fait remarqué que j’ai oublié le « big three » de 1977, à savoir l’Apple II, le Commodore Pet et le TRS 80.

Je pense ne pas avoir oublié de grands noms dans la liste. Mais lancer une machine 8 bits en 1989, alors qu’Atari avec ses ST et Commodore avec son Amiga 500 taillent des croupières dans la génération précédente, c’est un peu ballot.

C’est cependant le pari fou dans lequel va se lancer MGT (Miles Gordon Technology). Pour s’assurer une bonne logithèque de départ, les fondateurs décident de proposer une compatibilité avec le ZX Spectrum (qui est un succès monstrueux au Royaume-Uni) tout en proposant un ordinateur 8 bits piqué aux hormones.

Entre autres choses, on a un Z80 à 6 Mhz, 256 Ko de mémoire vive (avec l’option de monter à 512 Ko), des modes graphiques digne d’un ST ou d’un Amiga, un circuit son Philips digne de Paula, le circuit son de l’Amiga.

Cependant, son arrivée tardive ne l’aidera pas à se faire sa place au Soleil. Si on va sur le site Sam World, on voit qu’il doit y avoir quelque chose comme 250 ou 300 logiciels disponibles. Pas si mal pour une machine qui n’a existé que de 1989 à 1992.

Ajout à 9 h 30 : Quazar m’a fait remonter deux coquilles dans un commentaire.

La vente s’est arrêtée en 1999. Et la logithèque est un plus importante que je le pensais. Je vous renvoie à son site : http://www.samcoupe.com/

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Vieux Geek, épisode 198 : La Secte Noire, Mokowe et La crypte des maudits de JC Lebon et JP Godey

En 1990 et 1991, Lankhor qui était un des grands noms des jeux d’aventures sur Amstrad CPC, l’autre étant Ubi Soft, sort coup sur coup trois créations d’un duo constitué par Jean-Claude Lebon (pour la programmation) et Jean-Pierre Godey (pour les graphismes et le scénario). Ce sont les excellents « La Secte Noire », « Mokowe » et « La crypte des maudits ».

Dans un article de février 2011, j’abordais déjà ce genre qui a fait les belles années de l’ordinateur 8 bits d’Alan Michael Sugar.

Le premier jeu nous plonge dans un petit village du Périgord, Issageac qui est terrorisé par une société secrete dont le grimoire a été dérobé. C’est un jeu assez dur, en deux parties. Je me souviens de pièges assez sadiques pour l’époque. Comme pour les deux autres titres, on doit taper les ordres au clavier et faire marcher sa cervelle pour venir à bout de l’aventure.

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Clevermind, le casse-tête pour Amstrad CPC qui vous fera détester les coccinelles.

J’ai eu l’occasion de le dire plusieurs fois, j’admire la puissance de la scène Amstrad CPC plus d’un quart de siècle après la fin de la production des ordinateurs 8 bits.

En 2018, le sublime « The Shadow of Sergoth » est sorti. Kukulcan qui s’occupe du site CPC-Power est aussi un programmeur et a décidé de proposer un casse-tête au principe assez basique : Clevermind. On y joue le rôle d’une coccinelle qui a faim et qui doit manger toutes les feuilles d’un niveau.

Kukulcan s’est amusé à pondre des niveaux plus sadiques les uns que les autres… Et il y a 50 niveaux à franchir. J’ai été bêta-testeur des premières versions et je dois dire que le jeu a vraiment évolué depuis la première version de développement que j’ai reçu. Zisquier sur sa chaine youtube y a consacré deux ou trois vidéos, basé sur une version bêta avancée du jeu.

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Vieux Geek, épisode 152 : SDAW, un jeu d’aventure labyrinthique pour Amstrad CPC.

C’est en jouant à l’excellentissime « The Shadows of Sergoth » pour Amstrad CPC que je me suis souvenu d’un vieux titre d’exploration et d’aventures en case par case, SDAW.

J’avais déjà parlé rapidement de SDAW publié par Lankhor en 1990 dans un article de mai 2012… Oui, plus de 7 ans !

Mais j’ai eu envie d’en parler à nouveau, et de vous montrer une partie du jeu, en se basant sur la solution que j’avais jadis proposé à CPC Power. On se perd très rapidement… Surtout beaucoup trop facilement, même avec la solution sous les yeux 🙁

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The Shadows of Sergoth : l’Amstrad CPC a enfin son « Dungeon Master ».

Après des bijoux comme « Orion Prime » sorti en 2009, un groupe de développeurs comprenant CED, Kukulcan, Christophe Petit et Hervé Monchatre (pour la musique) ont créé ce qui manquait à la ludothèque de l’Amstrad CPC : un clone de Dungeon Master.

Oui, il aura fallu attendre 2018 pour qu’un tel bijou sorte. C’est « The Shadows of Sergoth », disponible sur CPC Power. Dès le départ, on s’en prend plein la vue : écran de présentation en overscan, support de trois langues, cinq races disponibles avec personnage masculin ou féminin (sans que cela influe en quoi que ce soit sur la résistance du personnage).

Oui, je sais, il y a bien eu Bloodwych sorti en 1990, mais c’était plus du jeu de rôles qu’un classique clone de Dungeon Master.

Dès la sortie du jeu, je me suis battu pour avoir une émulation fonctionnelle pour l’Amstrad CPC sous Linux. Malheureusement, depuis quelques années, c’est pas franchement la joie.

En dehors de la vidéo de présentation du jeu ci-dessous réalisée avec JavaCPC, j’ai dû me replier sur WinApe dans une machine virtuelle MS-Windows XP.

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Vieux geek, épisode 73 : ah, les ports de jeux ZX Spectrum vers l’Amstrad CPC.

Ces deux ordinosaures qui ont marqués les années 1980 ont plusieurs points communs. Lesquels ?

  1. Les deux sont originaires du Royaume-Uni.
  2. Les deux sont basés sur des Zilog Z80 et le circuit sonore AY-3-8912 pour la version dite 128 du ZX Spectrum.
  3. Les deux sont nés entre 1982 et 1984.

Le ZX Spectrum est sorti en premier, et outre le fait qu’il proposait un minimum de 16 Ko de mémoire vive, il avait un clavier assez spécifique pour ne pas dire casse bonbon, outre le fait qu’il soit peu ergonomique : certaines touches proposaient des options avancées pour entrer directement certains mots clés du BASIC fourni avec l’ordinateur.

Le CPC d’Amstrad est sorti deux ans plus tard. Deux années à l’époque fait que l’Amstrad était plus fin en terme graphique et sonore. Cependant, la proximité technique au niveau du processeur a fait que nombre d’équipes de développement pour gagner du temps reprenait les versions pour ZX Spectrum de leurs jeux pour les porter sur Amstrad CPC.

Sur le site bible consacré à l’Amstrad CPC, CPC-Power, si on recherche le mot clé « speccy port » (port depuis le spectrum), on tombe sur près d’une centaine de réponses…

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Vieux geek, épisode 40 : « 3D Construction Kit » sur Amstrad CPC.

En mai 2012, j’ai rédigé un billet où je parlais d’un des premiers jeux vidéo que j’ai acheté, alors que j’avais un Amstrad CPC 6128 : Castle Master.

Programmé en FreeScape, ce jeu de 1990 offrait une 3D un peu chaotique mais fonctionnelle sur des ordinateurs sorti entre 1984 et 1985. Autant dire, des ordinateurs des centaines de fois moins puissant qu’une carte Raspberry Pi.

En 1991, les créateurs de Castle Master proposèrent un outil de création d’environnement de jeu en 3D, se basant sur le FreeScape, 3D Construction Kit. Il proposait un environnement de création de décor en 3D avec un langage de programmation simplifié mais adapté à ce genre de titre.

Le logiciel fut disponible pour Amstrad CPC, C64, Spectrum, Atari, Amiga et PC. Une deuxième mouture sortie en 1992 ne fut disponible que pour Atari, Amiga et PC.

Je me souviens encore du coffret avec sa cassette VHS de présentation rapide d’une durée d’une demi-heure, son manuel en anglais et les quelques disquettes qui accompagnaient l’ensemble.

J’ai donc capturé en vidéo l’outil en question avec le jeu qui était fourni en démonstration.

On était loin d’un Quake, mais il faut se souvenir que l’outil est sorti en 1991. Le langage était limité, mais c’était un vrai plaisir de que proposer un jeu à ses amis après y avoir passé un week-end ou deux à tout créer.

Sdaw : un de premiers jeux que j’ai acheté… 22 ans déjà :D

Entre 1989 et 1993, j’ai utilisé une machine qui ferait se pisser de rire le premier djeunz venu, à savoir l’Amstrad CPC 6128. Je n’ai acheté en tout et pour tout que 5 ou 6 jeux (dont une compilation contenant Fugitif et La Secte Noire). Il faut dire que les jeux sur disquettes coutaient 149 F (soit 22,71 €), oui seulement, mais pour un budget d’adolescent boutonneux, c’était pas une petite dépense. Il faut dire aussi que j’achetais tous les magazines qui proposaient des listings pour avoir des jeux, même s’ils n’étaient pas toujours extraordinaires 🙁

En 1990, après avoir lu un article dans un des meilleurs magazines de l’époque consacré à l’Amstrad CPC, j’avais cassé ma tirelire et acheté le jeu « SDAW » édité par Lankhor.

C’est un mélange de jeu d’aventure avec Dungeon Master pour le coté labyrinthe à explorer. Quelques subtilités avaient été ajoutées : pas plus de 3 objets à la fois, limitation énergétique (5 * 50 déplacements au maximum), et au moins un passage à réponse aléatoire à chaque partie.

L’introduction était quand même bien faîte pour l’époque, avec un départ flippant à souhait, surtout quand on a uniquement 16 ans. Quelques voix numérisées, et une musique faisant penser à un rythme de rap à la sauce électronique.

Cependant, vu la difficulté du jeu, cette séquence était très pour ne pas dire trop fréquente.

Oui, les graphismes sont pourris, les sons idem, mais il faut se souvenir que le jeu est sorti il y a… 22 ans 😉