Tiens, encore un enrobage de Blink pour Linux… Microsoft Edge !

À vrai dire, je n’en ai strictement rien à battre de cet énième enrobage de Blink, le moteur de rendu de Chromium, dérivé du Webkit d’Apple, lui même basé sur une ancestrale version améliorée de KHTML jadis développé pour le navigateur Konqueror de KDE.

Il est facile de perdre le compte des navigateurs web qui ne sont au final que des enrobages de Blink. Voici donc une liste non exhaustive :

  1. Brave
  2. Chromium et Google Chrome
  3. Epiphany devenu Gnome Web
  4. Falkon (pour KDE et LXQt)
  5. Microsoft Edge
  6. Midori (pour des environnements léger comme Lxde ou Xfce
  7. Opera
  8. SRWare Iron
  9. Vivaldi
  10. Yandex Browser

J’ai sûrement dû en oublier, mais ce sont les principaux enrobages de Blink. Déjà 10, ça fait pas mal pour montrer une pseudo-diversité qui n’existe qu’au niveau de l’interface utilisateur.

Comme disait un célèbre patron d’industrie, « Tout le monde peut avoir une Ford T de la couleur qu’il souhaite, à condition que ce soit le noir… »

Autant dire qu’on en est arrivé à ce niveau de pseudo-diversité… Joie !

Dans son annonce, Microsoft prévient que sa version de développement d’Edge pour Linux vise officiellement les plateformes à base de paquets deb et rpm : Debian, Ubuntu, LinuxMint, Fedora et OpenSuSE ainsi que les soeurs ennemies héritières du projet Mandriva en gros.

Cependant, on peut installer cette chose aussi sur une base Archlinux, étant donné que le PKGBUILD utilisé est un simple réempaquetage du paquet debian, la preuve en vidéo :

Bref, encore une preuve que dans le monde des navigateurs, la diversité est inexistante au final, si on regarde plus loin que l’interface graphique.

Mais qu’est-ce qu’on se fait chier dans le monde du libre actuellement !

Désolé pour le titre un peu scatologique, mais c’est un constat que je dresse et qui pourrait remonter à plusieurs années, en remontant en gros jusqu’en 2015.

Quelles sont les nouveautés vraiment « marquantes » depuis 5 ans ?

  1. L’arrivée et la montée en puissance de Manjaro Linux
  2. L’arrivée et la montée en puissance de Proton pour les jeux
  3. L’arrivée et le chemin de croix des paquets universels pour se faire une place au Soleil
  4. L’abandon de l’environnement Unity par Canonical courant 2016 ou 2017
  5. L’arrivée du système de fichiers BTRFS sur Fedora

Vous l’avez compris, je me suis placé du côté utilisateur, celui qui est le plus simple à voir en terme de changements. J’ai dû oublier quelques faits marquants, mais ce sont les faits qui m’ont le plus marqué. Il suffit de voir le remplissage de Distrowatch entre deux gazettes hebdomadaires. Il y a encore 5 ans, c’était une bonne dizaine d’articles, maintenant si on arrive à la demi-douzaine, on peut sabrer le champagne 🙂

Je l’ai exprimé plusieurs fois sur le blog, mais depuis en gros 2015, le monde du libre n’avance plus vraiment que par petite touche. Les générations de distributions se suivent et se ressemblent. Les nouveauté réelles se font de plus en plus rares, et on est dans une évolution lente. Entre deux versions majeures d’Ubuntu, qu’est-ce qui change mis à part les outils de bas niveau et l’environnement de bureau qui sont synchronisés par rapport à ce qui est disponible en amont ? Rien ou presque.

Les distributions de niches comme la NuTyX – pour prendre un exemple francophone – peuvent se permettre des nouveautés qui n’intéresseront qu’une minorité de barbus adeptes d’une masturbation intellectuelle qui fait penser à la querelle sur le sexe des anges alors que Constantinople était sur le point de chuter dans les mains ottomanes.

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Le temps passe trop vite : les premières 3Dfx sont sorties il y a presque 25 ans !

J’avoue que je passe pas mal de temps en ce moment à regarder les vidéos de rétro-informatique que ce soit LGR, The 8-bit Guy, RetroMan Cave ou encore RetroSpector 78.

Approchant asympomatiquement de la cinquantaine – oui, je sais il me reste encore un peu moins de 4 ans pour les 50 bougies – j’avoue que ce genre de chaînes me donne des coups des vieux qui me laisse à la fois nostalgique et avec un coup de matraque derrière la nuque.

Mais le plus gros coup que je me suis pris récemment, c’est une vidéo sur la chaine RetroMan Cave où le vidéaste parlait des problèmes pour recréer un ordinateur vidéo-ludique de 1996 sans passer par la mythique Voodoo 1 de 3Dfx, révolution de l’année 1996.

Je me suis alors souvenu de la première fois que j’ai lancé GLQuake avec une Voodoo 1 et ses 4 Mo de mémoire dédiée. La claque que cela a été sur l’instant. De se dire que presque 25 années sont passées est presque incroyable. J’en ai déjà parlé dans un billet vieux geek de mai 2020.

C’est alors qu’on se dit que le temps passe trop vite. Avec nos yeux de 2020, ce sont des jeux moches qui nous viennent à la mémoire quand on pense à 1996. Il faut dire que l’on mise tout sur le graphisme avec les jeux AAA qui pèsent plusieurs dizaines de Go et demande des cartes graphiques limite plus puissantes que les processeurs centraux.

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En vrac’ de fin de semaine

Un court billet rédigé en ce 10 octobre 2020, histoire d’alimenter le blog qui souffre un peu d’attention en ce moment 🙁

Côté logiciel libre, informatique et internet.

  • Pour les fans d’ArchJaro (mélange d’Archlinux et des outils systèmes de Manjaro), la nouvelle série d’images ISO de la Garuda Linux est disponible.
  • Pour les amateurs de diablotin, je demande la 2ème release candidate de FreeBSD 12.2.
  • La DGLFI de la semaine, la AllegianceOS, une base Slackware Current retravaillée avec Xfce 4.14.

Côté culture ?

Yaima vient de sortir son nouvel album, « C E R E M O N I A ». Si vous aimez les musiques planantes, foncez, c’est de la bonne !

Bon week-end 🙂

Tiens, une migration de Gnome qui s’est passée sans trop de casse :)

En ce 3 octobre 2020, Gnome 3.38 est enfin arrivé sur les dépots de test d’Archlinux. Je craignais que la migration ne fasse exploser en vol mon installation, mais finalement, je n’ai eu que peu de casse. J’avais gardé des souvenirs douloureux de migration par le passé, ce qui laisse penser que l’environnement Gnome 3.x a atteint sa maturité. Tout comme l’ont déjà fait KDE, Xfce ou encore Mate Desktop.

Les seuls changements ?

  1. Remplacement de la version de dash-to-dock utilisée pour prendre en compte Gnome 3.38
  2. Retrait de l’extension easy-screencast qui me permet d’enregistrer des vidéos d’écran

En gros, quasiment rien par rapport à ce que je craignais. Pour la vidéo, en attendant que l’extension screncast soit corrigée, je ferais mes vidéos en changeant de session en passant de Wayland à X11 en utilisant OBS ou Simple Screen Recorder. Pas des plus ennuyeux au final 🙂

En tout cas, cela montre que les environnements de bureau ont atteint une telle maturité qu’en créer de nouveau tient plus de la masturbation intellectuelle que d’un vrai besoin à assouvir.

C’est comme de parler des sorties de la dernière bêta en date de telle distribution qui n’a plus rien à prouver vu son âge. Oui, je parle de vous Ubuntu et Fedora. Mais si cela permet de faire du remplissage de chaines sur Youtube, pourquoi pas 🙂

Si on sort les incessantes querelles de clocher (Gnome contre KDE, Systemd contre les autres inits, Vi contre Emacs, distribution fixed contre rolling, etc.), le monde du libre est devenu d’un ennui plus que laxatif.

Je vais donc vous laisser, je vais essayer de voir quelles sont les révolutions de cette énième version de Gnome 3.x… Si j’arrive à les trouver 🙂