Pour changer des distributions GNU/Linux remplissant les poubelles à cause de leurs inutilités, parlons de la Emmabuntus 3 1.01 et de la HandyLinux 2.0 béta.

Derrière ce titre coup de gueule se cache une lassitude devant la propagation de distributions GNU/Linux comme la Manjaro Linux Unity, édition communautaire du projet Manjaro Linux qui n’apporte rien au schmilblick, loin de là.

On peut dire qu’il est marrant de tester des distributions dont les créateurs possèdent un égo qui donnerait une indigestion à un trou noir supermassif. C’est marrant, mais au bout d’une demi-douzaine, la lassitude arrive et on ne trouve plus de mots assez acides ni cinglant pour renouveller son vocabulaire.

Dans cet article, j’ai eu envie de changer un peu et de parler de distributions GNU/Linux vraiment utiles. Malgré ce que l’on pourrait penser, il n’est pas nécessaire de rester avec les distributions mères (du genre Debian GNU/Linux, Gentoo linux, Slackware Linux, Fedora Linux ou encore Archlinux) pour avoir des produits intéressants.

Leurs filles sont toutes autant intéressantes, que ce soit Ubuntu (avec sa floppée de dérivées officielles), la Manjaro Linux ou encore la Funtoo Linux.

Si on rajoute un cran, il ne reste plus grand monde, mis à part la distribution au goût de menthe. On pourrait rajouter la Emmabuntüs, dont j’ai déjà parlé plusieurs fois sur le blog, la dernière fois en août 2014.

Fin mars 2015, la première révision mineure de la Emmabuntüs 3 est sortie.

Basée sur la Xubuntu 14.04.2, elle apporte toujours sa floppée de logiciels qui permettent d’équiper un ordinateur avec une connexion réseau faible, en clair, largement en dessous de la moyenne européenne en terme de vitesse.

Cela permet d’allonger la durée de vie des ordinateurs et limite ainsi le gaspillage et la pollution. Seul une censure d’une quinzaine de jurons bien chatiés de problème de résolution écran après l’installation dans VirtualBox qui nécessite la recompilation des pilotes additionnels au lieu de simplement installer le paquet disponible. Un bug de la Xubuntu 14.04.2 apparemment. Du moins, selon les retours que j’en ai eu.

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Guide d’installation d’Archlinux, version d’avril 2015.

Voici la dix-huitième version du tutoriel pour installer une Archlinux, que ce soit avec une machine virtuelle, utilisant un Bios ou un circuit UEFI. Cette version rend obsolète celle de mars 2015.

Cette version apporte quelques nouveautés, comme un tableau concernant les pilotes pour Xorg, des correctifs et des mises à jour : KDE SC 4.14.6 et Plasma 5.2.2, Xfce 4.12.0, Cinnamon 2.4.7 et Mate Desktop 1.8.2. J’ai décidé de conserver KDE SC 4.14.x jusqu’à qu’il soit abandonné en amont.

NB : si vous voulez faire une installation avec l’UEFI, il faut utiliser cgdisk, gfdisk ou gparted, et créer un partitionnement GPT. Sinon, ça plantera !

Ce n’est pas un tutoriel à suivre au pied de la lettre, mais une base pour se dégrossir. Le fichier au format zip contient :

  • La version odt
  • La version pdf
  • La version ePub
  • La version mobi (pour Kindle)

Le guide en question est sous licence CC-BY-SA 3.0.

Bonne lecture et n’hésitez pas à me faire des retours en cas de coquilles !

Manjaro Linux Unity : ah, les éditions communautaires de la Manjaro Linux…

Pour reprendre un jeu de mots célèbre, on peut trouver le meilleur comme le pire… Mais c’est dans le pire qu’on trouve le meilleur. Spécialement la Manjaro Linux communautaire pour Mate Desktop. Du moins, à l’époque de la Manjaro Linux 0.8.10.

Ouvrons une parenthèse rapide : J’aurai pu parler de la sortie de nouvelles versions de distributions sérieuses comme la HandyLinux 2.0 béta 1 ou de la Emmabuntüs 3 1.0.1. Mais je réserve des articles plus long pour les deux d’ici jeudi prochain, le 2 avril. Fermons donc la parenthèse.

Un message de Jean-Baptiste Sauvage sur le réseau social fantôme, je parle de Google Plus, m’a informé de la sortie via le très critique softpedia d’une ISO communautaire de la Manjaro Linux, non répertoriée par les développeurs de la Manjaro, basée sur Unity.

J’ai pu trouvé l’espace sourceforge consacré à cette indispensable déclinaison, proposé par un(e) certain(e) Agnotek. J’ai donc fait chauffer mon wget pour récupérer la dernière ISO en date.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://freefr.dl.sourceforge.net/project/manjarocinnamonambiance/unity/0.8.12/manjaro-unity-0.8.12-5-x86_64.iso
–2015-03-31 08:48:37– http://freefr.dl.sourceforge.net/project/manjarocinnamonambiance/unity/0.8.12/manjaro-unity-0.8.12-5-x86_64.iso
Résolution de freefr.dl.sourceforge.net (freefr.dl.sourceforge.net)… 2a01:e0d:1:8:58bf:fa88:0:1, 88.191.250.136
Connexion à freefr.dl.sourceforge.net (freefr.dl.sourceforge.net)|2a01:e0d:1:8:58bf:fa88:0:1|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 2099478528 (2,0G) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : « manjaro-unity-0.8.12-5-x86_64.iso »

manjaro-unity-0.8.1 100%[=====================>] 1,96G 1,79MB/s ds 18m 40s

2015-03-31 09:07:17 (1,79 MB/s) — « manjaro-unity-0.8.12-5-x86_64.iso » sauvegardé [2099478528/2099478528]

J’ai ensuite lancé une machine VirtualBox en espérant que l’ensemble se lance sans exploser en vol.

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Quand Distrowatch propose un poisson d’avril qui dévoile les tendances paranoïaques d’une partie de la communauté libriste mondiale, doit-on en rire ou en pleurer ?

J’ai souvent dit sur le blog que je pensais qu’une partie de la communauté du logiciel libre était tellement enfermée dans ses principes qu’elle finissait par desservir l’intérêt de l’ensemble de la communauté. Le 30 mars 2015, j’en ai eu une preuve supplémentaire, via la gazette hebdomadaire de Distrowatch avec une information qui sent bon la marée :

« The systemd Project Forks the Linux Kernel » ce qu’on peut traduire par « Le projet systemd travaille sur sa propre version du noyau Linux ».

Après une introduction toute en pédagogie, on arrive au morceau de choix, que je copie ici :

[…]Now it appears as though the systemd developers have found a solution to kernel compatibility problems and a way to extend their philosophy of placing all key operating system components in one repository. According to Ivan Gotyaovich, one of the developers working on systemd, the project intends to maintain its own fork of the Linux kernel.[…]

Ce qu’on peut traduire par :

[…]Maintenant, il semble que les développeurs de systemd aient trouvé une solution des problèmes de compatibilité au niveau du noyau et un moyen d’étendre leur philosophie de placer tous les composants du système d’exploitation clés sous un seul référentiel. Selon Ivan Gotyaovich, l’un des développeurs travaillant sur systemd, le projet vise à maintenir sa propre version du noyau Linux.[…]

Dans cette phrase, rien que le nom du dit développeur devrait mettre la puce à l’oreille. Non seulement, Ivan Gotyaovich est introuvable sur DuckDuckGo, Google ou encore Yahoo, mais si on décompose le patronyme, le poisson montre ses écailles :

Got-ya-ovich = Got you ovich. Got you ? On peut traduire par : « Je t’ai eu ! » Le « ovich » ? Pour donner une consonnance russe.

Vous avez besoin d’une autre preuve ? Le dépot github en question n’a pas été modifié depuis sa création, le 18 mars 2015. Pour un dépôt devant maintenir un noyau linux, ça fait bizarre.

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Sabayon Linux : du sucré au boisé ?

Je n’ai jamais eu vraiment beaucoup de chance avec les Sabayon Linux. Ma dernière expérience en août 2013 ne m’avait pas vraiment convaincu Cependant, j’ai eu l’impression que la qualité était malheureusement de moins en moins présente. J’avais enregistré une vidéo fin février 2015 que je n’avais pas exploité jusqu’à la rédaction de cet article.

Je n’arrivais pas à faire démarrer des ISO de la Sabayon Xfce 15.03, avec un paquet monumental d’erreurs liées à squashfs. Peut-être un bug des ISO de la version Xfce de Sabayon ? J’ai donc voulu recommencer l’expérience en prenant une autre option, en me basant sur les ISO avec Gnome.

Ayant vu sur Distrowatch que l’ISO de la Sabayon Linux 15.04 était disponible, j’ai fouillé sur les mirroirs pour récupérer les ISO Gnome de la Sabayon 15.02.1, de la 15.03 et de la 15.04.

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En vrac’ rapide, plus ou moins libre.

Un petit en vrac’ rapide et partiellement libre pour continuer cette dernière semaine du mois de mars 2015

Dans le non-libre, deux ou trois liens intéressants :

Voila, c’est tout pour aujourd’hui !

Gnome 3.16 : une version de peaufinage ?

En ce 25 mars 2015, la huitième version stable de la génération 3.x de Gnome vient de sortir. Avec un effet d’annonce qui joue sur les chiffres, on apprend que Gnome 3.16 est le résultat de 6 mois de travail, intégrant 33 525 changements introduits par 1043 auteurs.

Le jour même de la sortie, les mainteneurs d’Archlinux propose Gnome 3.16 sur les dépots de tests de la distribution. J’ai donc installé une machine virtuelle avec VirtualBox, et en activant les dépots de tests pour récupérer directement Gnome 3.16.

Pour l’installation, je me suis basé sur le tutoriel que je propose mensuellement, le dernier en date au moment où je rédige cet article étant celui sorti le 1er mars 2015.

Sur l’installation de la base, j’ai activé les dépots testing, puis j’ai effectué la première mise à jour.

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Prenez une pincée de Debian GNU/Linux, une pincée d’Illumos, vous obtiendrez Dyson.

Dyson est un projet hybride intéressant. En partant de la Debian GNU/Linux (qui propose aussi des noyaux autres que linux avec des projets comme Debian GNU/kFreeBSD ou pour les plus que barbus, la Debian GNU/Hurd), le projet Dyson a une approche différente : celle de proposer le noyau illumos.

Illumos ? C’est le descendant du projet OpenSolaris mis à mort par Oracle après le rachat de Sun Microsystems en janvier 2010. J’ai parlé rapidement plusieurs fois du projet OpenSolaris sur mon blog, dans les années 2008 et 2009.

Comme pour le monde linuxien, Illumos propose le noyau, et il existe plusieurs distributions. Dans le domaine des version grands publics, il n’y a pas énormément de choix en dehors de la Dyson : OpenIndiana, OpenSXCE et XStreamOS.

J’ai décidé de parler de la Dyson, car c’est un projet qui est sur la liste d’attente de distrowatch depuis pas mal de temps. Depuis juin 2009 pour être plus précis : « Dyson (submitted on 2009-06-05) »

La dernière ISO installable date d’octobre 2014, et j’ai donc récupéré l’énorme ISO (100 Mo environ) depuis le répertoire http://ftp.osdyson.org/iso/2014-10-08/.

Ensuite, j’ai créé une machine virtuelle en utilisant le modèle « OpenSolaris 11.x » de VirtualBox.

Une fois la version « lacaille » lancée, on arrive sur l’installateur qui est en anglais du début à la fin.

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La Solydxk s’en tire-t-elle mieux que la LinuxMint Debian Edition 2.0rc ?

Dans un article du 18 mars 2015, je parlais de la demi-déception que m’inspirait la LinuxMint Debian Edition 2.0rc. Je me suis demandé comment avait évolué la Solydxk qui propose des interfaces basées sur Xfce et KDE et une Debian GNU/Linux testing.

J’avais déjà parlé de la Solydxk en mars 2013. À l’époque, la distribution souffrait du syndrôme de la modernisation inachevée : en clair, on avait un LibreOffice abandonné en amont et un Mozilla Firefox des plus récents pour montrer que la distribution était un peu le popotin entre deux chaises.

La Solydxk 2015.01 est sortie le 31 janvier 2015 et sa grosse nouveauté est de prendre comme base la Debian GNU/Linux Jessie, pas encore sortie au moment où je rédige cet article le 20 mars 2015.

Après une récupération via le réseau des vilains tipiakeurs de l’ISO avec Xfce, j’ai donc créé une machine virtuelle VirtualBox pour tester la distribution.

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Linux Mint Debian Edition 2.0rc : une occasion de redorer le blason d’une distribution mal aimée par ses créateurs ?

En 2010, l’équipe de la Linux Mint se lançait dans l’idée de proposer une version rolling release de sa distribution, à l’époque basée sur la version testing de la Debian GNU/Linux. En septembre 2012, je disais que Linux Mint avait raté l’occasion d’utiliser une base plus légère qu’Ubuntu.

Je concluais l’article ainsi :

Linux Mint a commis l’erreur – et c’est le vieux linuxien qui parle – de ne pas miser le tout pour le tout sur sa version basée sur Debian GNU/linux, donc plus légère que la version basée sur Ubuntu. Elle avait une occasion en or de se faire une place au soleil, surtout parmi les personnes déçues par Unity, qui se tourneront sûrement vers la maison mère, la Debian GNU/linux.

Deux ans et demi plus tard, je ne changerai pas un seul mot de cette conclusion. C’est donc avec une certaine curiosité que j’ai téléchargé l’ISO de la Linux Mint Debian Edition 2.0rc (qui utilise une base de Debian GNU/Linux Jessie).

Pour éviter d’avoir un environnement qui serait trop lourd, je me suis tourné vers la version Mate Desktop.

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