Vieux Geek, épisode 173 : YPOD, une des premières TC pour Quake

Quand Quake est sorti en 1996, id Software a continué la politique d’ouverture et de modifications possibles par l’utilisateur. Outre les niveaux et épisodes tiers, avec des bijoux comme l’épisode « Beyond Belief » (sorti en mai 1997) ou plus tard des monstres comme Arcane Dimensions, il y a eu rapidement des hommages aux titres précédents d’id Software, le duo Doom / Doom 2 dont on a fêté les 25 ans en 2019.

La première tentative concernant Doom / Doom 2 a été YPOD pour Your Path of Destruction, une TC (totale conversion). Sorti en 1997, il met le joueur dans la peau du Doomguy qui après la fin de Hell On Earth goûte à un repos mérité et qui est appellé car les monstres ont remis le couvert. Le site officiel du projet est disponible dans la section archive du Quake Wiki.

J’ai donc pris QuakeSpasm-Spiked pour montrer le début de l’extension en question.

Outre le fait que le niveau de début contient quelques incongruités – que j’ai montré en vidéo – on voit que le projet avait été fait avec l’envie de faire plaisir aux nostalgiques de Doom / Doom 2. Les modèles 3D font leur âge, mais il faut se remettre dans le contexte de l’époque. Le fait que trois niveaux vraiment classiques aient été recréé de zéro ajoute au plaisir 🙂

Bonne découverte, ai-je envie de dire ?

Vieux Geek, épisode 171 : Daikatana, quand John Romero rate un FPS…

John Romero est un nom mythique dans le domaine du FPS. On lui doit le premier épisode de Doom et d’autres niveaux aussi, une partie des niveaux de Doom 2, et l’excellent Sigil sorti en 2018 pour les 25 ans du premier Doom.

En 1996, après la sortie de Quake, il quitte plus ou moins diplomatiquement id Software pour fonder Ion Storm en compagnie d’un autre ancien d’id Software, Tom Hall. Le studio commence le développement d’un FPS basé sur le moteur de Quake 2, Daikatana.

Celui-ci devait sorti pour Noël 1997, il ne sortira qu’en avril 2000. Outre le fait qu’il est dépassé technologiquement – Quake 3 Arena, Half Life et Unreal sont passés par là – mais le jeu est chiant au possible, bien qu’il propose pas mal de choses intéressantes.

Son scénario est un brin alambiqué : on doit retrouver un grand méchant qui a balancé une épée magique, le Daikatana. Cette épée a le pouvoir de faire voyager dans le temps… Bref, on se demande si à la sortie du jeu, il restait de la moquette chez Ion Storm.

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Vieux Geek, épisode 170 : Norton Crashguard, un autre inutilitaire de Symantec ?

Symantec est connu pour produire des logiciel lourds, parfois plantogènes. Du moins, c’était la réputation que se traînait à l’époque la firme à l’origine des produits Norton. Sans oublier les blagues douteuses sur Norton Antivirus et sa capacité à ralentir incroyablement les ordinateurs.

Il y a un outil dont l’utilité est douteuse, c’est Norton Crashguard, celui qui a pour but d’éviter les plantages systèmes sous MS-Windows… Disponible à partir de la trousse d’outil « Norton Protected Desktop Solution », cet outil au nom douteux sera disponible dans Norton SystemWorks jusqu’à sa version 10.0 qui date de 2007. Donc en gros entre 1998 et 2007… Quelle longue carrière.

Outre le fait que MS-Windows 9x et Millenium était un mélange bancal de code 16 et 32 bits – il ne faut pas oublier que le premier MS-Windows 32 bits pour le grand public a été MS-Windows XP en 2001 – les plantages de la branche 9x était surtout liés à des pilotes finis à l’urine frelatée.

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Vieux Geek, épisode 169 : Duke Nukem 1 et 2 ? Des jeux de plateformes !

Quand j’ai acheté mon exemplaire de Duke Nukem 3D en 1996, il y avait sur le CD des jeux en version shareware (ou partagicielle pour les canadiens francophones) qui retraçait l’histoire de Duke Nukem.

Duke Nukem 3D était le troisième opus des aventures de Duke Nukem. Les deux premiers étaient des jeux de plateformes classiques, jeux que j’ai horreur… Devoir sauter sur une plateforme au quart de poil de cul de chameau près sous peine de recommencer le niveau en entier, bof !

En 1990, le premier opus sort. Pour des raisons de nom déposé par un dessin animé « Captain Planet », le jeu s’appela Duke Nukem, puis Duke Nukum. Il s’avéra que l’information était incorrecte, ce qui permit à Apogée de récupérer le nom d’origine.

Plus ou moins basé sur un moteur ressemblant à celui de Commander Keen – d’ailleurs id software est remercié dans les crédits du jeu – on est face à un jeu de plateforme très dur. Les sons sont gérés par le haut parleur des PC. Bref, c’est pas la joie.

Dans ce premier opus en trois épisodes dont deux payants, on incarne Duke Nukem qui doit combattre le docteur Proton qui veut dominer le monde. Très développé comme scénario, n’est-ce pas… D’ailleurs, qui a besoin d’un scénario développé pour un jeu de plateforme ou un FPS ?

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Vieux Geek, épisode 168 : BeOS Max, l’ultime hommage au BeOS d’origine.

Nous sommes en l’an 2000. Be fondée en 1990 par des transfuges d’Apple vit ses derniers mois. Son OS, BeOS orienté multimédia n’arrive pas à se faire sa place. Dans un ultime effort, la version 5.0 sort dans un duo Personal Edition et Professional Edition.

Si la version professionnelle s’installe comme un OS classique, la version personnelle ne peut être installée que sur une partition FAT16/32.

BeOS a toujours eu une place dans mon coeur… De plus, c’est avec cet OS que j’ai ouvert cette longue série de billets « Vieux Geek » en août 2012 !

Après la mort de BeOS, il y a eu le peu légal ZetaOS (dont j’ai parlé en septembre 2017), mais aussi un projet basé sur BeOS 5, c’était BeOS Max. C’était une version « sous amphétamine » de BeOS 5 avec une logithèque énorme.

Dans un article de mars 2007 sorti sur OSNews, j’ai trouvé l’ultime référence au projet, une version 4 bêta 1. Développé par un certain Vasper, ce fut la dernière version publiée, sauf erreur de ma part.

C’est grâce à RetroSpace que j’ai pu récupérer l’image ISO de cette version.

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Vieux Geek, épisode 166 : Diablo, où quand le rogue-like gagna le grand public.

Je dois l’avouer, j’ai toujours aimé les rogue-like. Bien que mon « dépucelage dans ce domaine » fut l’oeuvre du port de Moria sur Amiga, comme je l’ai exprimé en 2013 dans l’épisode 14 de la série Vieux Geek ou encore dans l’épisode 94 avec Castle of the Winds, la grosse claque que je m’étais prise en pleine tronche, ce fut le mythique Diablo développé par Blizzard et sorti en 1996.

Est-il besoin de présenter ce rogue-like mythique ? Je ne le pense pas. J’y ai passé de nombreuses heures, passant difficilement la troisième quête du jeu. Quand Diablo II fut publié, ce fut une autre claque avec un jeu autrement plus grand.

En 2018, un hacker connu sous le pseudonyme de GalaXyHaXz. En se basant sur une version contenant du code de débogage malencontreusement rendue disponible ainsi qu’avec d’autres fichiers qui avait fuité, le code source a été reconstitué. C’est ainsi que Devilution est né. Même s’il est loin d’être 100% compatible avec la version 1.0.9 du jeu, on peut récupérer le code source sur github et en utilisant les données d’un exemplaire du jeu que l’on a légalement en sa possession, il est possible de rejouer à Diablo sur Linux.

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Vieux Geek, épisode 165 : Blood, le FPS orienté horreur pour PC.

Quand Duke Nukem 3D est sorti en 1996, il fut une révolution pour les FPS en pseudo 3D. Il renvoyait Doom à ses chères études. Le moteur fut utilisé pour de nombreux jeux. Que ce soit des FPS déjantés comme Redneck Rampage ou encore l’archéologique Powerslave. Il y a aussi eu le ninja-esque Shadow Warrior.

Le domaine de l’horreur n’a pas été oublié, c’est « Blood » sorti en mai-juin 1997 qui s’en occupe. L’action se passe à la fin des années 1920. On joue le rôle de Caleb, membre d’une secte du nom de « Cabale » dirigé par un dieu du nom de Tchernobog. Ce dernier décide de bannir certains membres du premier cercle de sa secte, dont Caleb qui est enterré vivant.

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Vieux Geek, épisode 164 : avant Steam et Lutris, les LGames pour jouer sur Linux !

Steam et Lutris sont devenus incontournables pour jouer sur les distributions GNU/Linux, mais au début des années 2000, une collection de jeux a été développé pour combler le manque de titres ludiques, les LGames.

À partir de 2002, Michael Speck a proposé une série de petits jeux pour montrer que les distributions GNU/Linux, ce n’était pas uniquement fait pour se la péter avec de la ligne de commande et qu’on pouvait aussi s’amuser sous Linux.

Bon, il y a eu des ports célèbres comme ceux pour Doom ou encore Quake. Mais on était loin à l’époque de pouvoir imaginer faire tourner des monstres comme Half Life premier du nom pour ne prendre que le premier exemple qui me vient à l’esprit.

Dans la série des LGames, il y a quelques classiques : un clone de Tetris, un casse-brique dont une version retravaillée est disponible, un clone d’Atomix, un jeu de memory, un de tir à la Crimson Land et un jeu de stratégie en tour par tour inspiré de Panzer General.

Quand je faisais mumuse avec les distributions de l’époque, à savoir à l’époque des premières Fedora ou de la Mandrake Linux (qui n’était pas encore Mandriva), c’était un moyen de voir si tout fonctionnait, spécialement le son !

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Xalk, un diabolique casse-tête pour Amstrad CPC à la longue vie :)

J’ai déjà eu l’occasion de le dire, j’admire la vivacité de la scène de la rétro-informatique, spécialement celle de l’Amstrad CPC.

En 1990, Anthony alias Antman rencontre l’équipe d’Amstrad 100% à l’Amstrad Expo. Janvier 1991, Amstrad 100% publie le jeu sous forme d’un listing. Merci à Abandonware Magazine d’avoir archivé ce magazine.

J’avais saisi à l’époque ce casse-tête, mélange de Tetris et de Klax. Il était assez corsé côté difficulté, faut-il le préciser.

Les années passent et en 2017 l’excellent et indispensable CPC-Power annonce l’arrivée d’une version luxueuse de Xalk, proposée par Anthony alias Antman lui-même. Au menu, quelques améliorations au niveau du code du jeu – comme la gestion des lignes en diagonale et d’un fond d’écran assez bien dessiné.

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Vieux Geek, épisode 163 : Diskeeper 6.0, la version complète du défragmenteur intégré à MS-Windows 2000

Il y a toujours eu une grande histoire d’amour entre les outils de défragmentation et Microsoft. Depuis la lointaine époque du défragmenteur pour MS-Dos basé sur l’outil de Symantec jusqu’à nos jours, même si les défragmenteurs sont inutiles sur des supports type SSD ou apparentés.

En l’an 2000 sort un certain MS-Windows NT 5.0 plus connu sous le nom de MS-Windows 2000. Même si le système de fichiers NTFS est moins sujet à la fragmentation que fat ou fat32, il n’en est pas exempt.

Pour proposer un défragmenteur basique, Microsoft se tourne vers Executive Software Inc. et propose une version limitée d’un produit phare de cette entreprise, Diskeeper. La version complète contemporaine à la sortie de MS-Windows 2000, la 6.0 est téléchargeable sur WinWorldPC. À l’époque, c’est un logiciel d’essai payant que l’on peut débloquer avec un achat de licence. On peut faire pas mal de choses avec, comme demander une défragmentation au démarrage, choisir quoi défragmenter, etc.

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