Que sont devenues les distributions GNU/Linux de 2016, deuxième épisode, février 2016.

Après un mois de janvier 2016 assez clément – 60% de survie à 5 ans – attaquons le court mois de février 2016. Et le moins que l’on puisse dire, ce fut un mois des plus calmes dans le domaine des distributions GNU/Linux.

Bilan : sur les trois distributions, une a disparu : Antergos. 66% de survie, c’était prévisible avec seulement trois articles.

C’était sûrement une époque où je commençais à m’apercevoir – sans l’admettre – qu’il fallait mettre de côté les articles sur les distributions GNU/Linux dont les évolutions ne se faisait plus désormais qu’à la marge…

En vrac de milieu de semaine…

Un court billet, tapé rapidement en fin de journée.

Côté informatique :

Côté culture : rien pour cette fois. Désolé.

En relation avec l’article vieux geek consacré à Doom 1.25, une petite vidéo où je montre le livre jadis vendu avec cette version de Doom… Acheté à très petit prix sur Amazon 🙂

C’est tout pour aujourd’hui.

Bonne fin de journée 🙂

Un an après la mise à mort de MS-Windows 7, où en est-on ?

Il y a un peu plus d’un an – j’écris ce billet le 19 janvier 2021 – que Microsoft a débranché la prise de MS-Windows 7. J’ai voulu savoir où en était au niveau de la répartition de OS de bureau. J’avais écrit dans un billet de décembre 2019, que ce serait encore du 90-9-1 : 90 personnes allant vers MS-Windows 10, 9 vers MacOS-X, la dernière se tournant vers une distribution GNU/Linux.

Il faut être réaliste, comme pour la mise à mort de MS-Windows XP en 2014, les distributions GNU/Linux ont été les grandes perdantes dans l’histoire. Plus occupées à se battre entre elles – du moins les communautés en question – au lieu de fédérer les efforts et de proposer des alternatives viables, en proposant moins de distributions, mais plus qualitatives.

La plupart des personnes utilisant un ordinateur n’en ont strictement rien à faire de la liberté logicielle. Ce n’est pas ainsi que le monde du libre bureautique pourra se faire une place au Soleil.

Je cite un morceau de choix de l’article en question auquel je ne changerai rien, tant cela éclaire la réalité :

[…]
Car le nerf de la guerre, c’est de passer à l’étape de l’applicatif : la plupart des personnes sont habituées à leur Photoshop, InDesign, Illustrator – piraté ou légitime – et n’en auront rien à foutre des équivalents libres dont l’ergonomie est parfois si mauvaise qu’une gastro-entérite foudroyante serait moins douloureuse à supporter.
[…]

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Escapade informatico-nostalgique, partie 1.

J’écris ce premier billet le 7 janvier au soir sur un PC fixe équipé d’un AMD Athlon II X2 220 à 2,8GHz et 4 go de mémoire vive. Un PC fixe tournant sur une Manjaro Tux’n’Vape Mate que j’ai installé – en 2019 – chez une amie vivant dans une petite ville du nom de Gujan-Mestras, située en Gironde.

Ville où j’ai usé mes fonds de culotte durant mes périodes d’écoles maternelle, primaire et le collège que j’ai quitté en juin 1989. J’ai aussi quitté cette ville en 2002 pour habiter d’abord durant 5 ans à Neuilly-sur-Bassin… Je voulais dire Arcachon. Ensuite, j’ai déménagé en 2007 sur Facture-Biganos où j’ai vécu jusqu’à fin novembre 2019 pour une destination que je conserve secrète pour des raisons personnelles.

Pour le Nouvel An, j’ai été contacté par mon amie qui a eu la mauvaise idée d’éteindre les mises d’une deuxième installation d’une Manjaro Tux’n’Vape – début 2020 de mémoire – sur un portable. Son PC fixe était en rideau depuis plusieurs mois, et je n’avais pas eu l’occasion de me déplacer entre les limitations liées à cette saloperie de Covid-19 et d’agendas incompatibles.

J’ai donc pris le train depuis ma nouvelle ville, voyagé plusieurs heures pour arriver jusqu’à Bordeaux où j’ai dû poirauter durant une heure pour avoir ma correspondance. Tandis que je patientais à la gare, j’ai pu voir une abomination… Un Starbucks à emporter… Y a pas à dire, j’ai été choqué sur le coup.

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25 ans plus tard, quels sont les matériels et logiciels non-ludiques qui ont marqué 1996 ?

Ce billet est la suite de celui où je m’intéressais aux jeux du monde PC qui avaient été marquants en 1996.

Encore une fois, c’est un fourre-tout de ce qui m’a marqué il y a 25 ans, ou qui est né il y a 25 ans. Il y aura forcément des trous et des oublis, mais je ne prétends pas à l’exaustivité, loin de là. Je vais essayer de rester chronologique, même si la liste mélangera allègrement du matériel et du logiciel non-ludique.

Janvier : une petite boite du nom de Macromedia lance son nouveau logiciel, Flash. Entreprise qui sera rachetée par Adobe en 2005.

Février : Cyrix sort les 6×86 PR150+ (qui tournait à 120 Mhz) et PR166+ (qui tournait à 133 Mhz) pour concurrencer les processeurs Intel Pentium de l’époque. Le PR200+ (qui tournait à 166 Mhz sort en juin 1996. Mais ils souffraient d’une unité de calculs à virgule flottante pourrie 🙁

Mars :

  • Netscape Navigator 2.0 sort. Je me souviens de l’avoir vu vendu en kit avec un magazine à l’époque 🙂
  • De son côté AMD sort la série des K5 pour concurrencer le Pentium d’Intel avec des fréquences de 75 et 90 Mhz. Un processeur avec une fréquence de 100 Mhz, le K5 133 sortira en octobre 1996.

Juillet :

  • le noyau Linux 2.0 sort et apporte enfin le support des modules chargés à la demande. Plus besoin de compiler le noyau pour rajouter le support d’un matériel précis ! Le 3.0 sortira 15 ans plus tard, en juillet 2011.
  • Première publication d’un BSD libre, OpenBSD 1.2.
  • Microsoft publie MS-Windows NT 4.0, qui sera le père de NT 5.0 alias MS-Windows 2000 et le grand-père de NT 5.1 alias MS-Window XP

Août :

  • La version OSR2 de MS-Windows 95 est rendu disponible. Uniquement disponible en version OEM (en clair pour les fabriquants de PC), il y a le rajout de la Fat32, d’Internet Explorer 3 et de DirectX 2.0
  • Internet Explorer 3.0, le premier vraiment utilisable est rendu disponible.
  • Sortie de Netscape Navigator 3.0

Septembre : IBM sort OS/2 Warp 4, un des derniers représentants de cet OS.

Octobre :

  • Sortie de la première carte avec les circuits Voodoo 1 de 3Dfx, l’Orchid Righteous 3D.
  • Lancement d’un projet d’environnement de bureau, le Kool Desktop Environment, plus connu sous le nom de KDE.

Novembre :

  • Une petite association de promotion du logiciel libre, l’APRIL voit le jour.
  • Une des premières messagerie instantanée voit le jour, publié par Mirabilis racheté en 1998 par AOL, ICQ pour I seek you = je te cherche

Décembre : Apple annonce le rachat de NeXT et NeXTStep. C’est le retour de Steve Jobs chez Apple.

Pour les produits et projets dont je n’ai pas trouvé de date précise :

  • Olivier Fourdan propose la première version de Xfce
  • Sergey Brin et Larry Page fond un futur monstre, Google
  • Microsoft propose sa première souris optique à roulette, l’Intellimouse

Je suis d’accord que pour Apple, c’était obligatoire d’en parler, même si je n’ai un Mac que quelques années plus tard. Mais je dois dire que je ne pensais pas que Flash qui a été mis à mort en ce mois de janvier 2021 avait si longtemps existé !

Quels sont les logiciels et matériels sortis ou nés en 1996 vous ont marqué ? Je tiens à préciser que le MMX n’est sorti qu’en 1997, tout comme les premiers Pentium II. Comme cela, il n’y aura pas de commentaires disant que j’ai oublié ces deux produits d’Intel.

En vrac’ de fin de semaine

Ultime en vrac’ de fin de semaine pour l’année 2020. Pas trop tôt !

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

Pour finir, une petite vidéo présentant les nouveautés de Dosbox-X 0.83.9 (version de janvier 2021) qui prouve que parfois on peut faire des trucs utiles avec 🙂

Bon week-end 🙂

En vrac de milieu de semaine…

Un petit billet en ce pluvieux mois de décembre. Je ne sais pas pourquoi mais je sens que je vais me prendre des commentaires rageux utilisant le réseau TOR qui seront donc tués à vue 🙂

Côté informatique :

  • Si vous aimez Linux From Scratch et ne jurez que par ce projet, la NuTyX 20.12.0 est disponible avec pas mal de petites choses. Les notes de publication en français sont assez copieuses.
  • Dans la série « Elle bouge toujours, tant mieux pour les personnes qui l’utilisent », je demande la deuxième bêta de la Mageia 8. Plus d’infos sur les notes de publication.
  • Pour les fans de compilation, je demande la Crux 3.6.x qui a jadis servi de base de réflexion à une distribution peu connue, Archlinux. Plus d’infos sur les notes de publication.

Côté culture :

C’est tout pour aujourd’hui.

Bonne fin de journée 🙂

La mutation de CentOS 8, une tempête dans un verre d’eau pour 95% des linuxiens et linuxiennes ?

J’ai hésité avant d’écrire cet article, mais je dois dire que je n’ai plus qu’à me pencher pour récolter les sources qui vont alimenter cet article. Pour la plupart des Linuxiens de base, cette annonce n’aura aucune conséquence sur leur utilisation de l’OS au quotidien. Cela ne concerne – pour schématiser grossièrement – que les administrateurs de serveurs.

CentOS, c’est c’était la version communautaire de la Red Hat Enterprise Linux (RHEL) de même numérotation. Comme la RHEL, le support de 10 ans est un avantage non négligeable, surtout pour des serveurs dont on veut une disponibilité 24h/24 et tous les jours de l’année.

Comme l’a si bien dit un article du monde informatique, « Red Hat enterre CentOS Linux, ressucité en Rocky Linux » Oui, j’ai conservé la faute d’orthographe dans le titre. C’est un peu plus subtil que cela.

En gros, depuis un an, une branche dite « stream » de CentOS permettait d’avoir une préversion de la révision suivante de la RHEL. Red Hat a décidé de prendre CentOS dans sa totalité et l’orienter uniquement sur sa branche « stream » et avoir ainsi, si on peut le dire aussi simplement, une version bêta grandeur nature.

En gros, le schéma pour RedHat est désormais le suivant : RHEL (version finale), CentOS (version bêta), Fedora (version alpha). C’est de l’ultra-simplifié, mais l’idée est là.

Évidemment, comme le précise l’article du Monde Informatique, le créateur de la CentOS a décidé de « forker » CentOS pour revenir au point de départ : en faire une version communautaire de la RHEL. Le projet du nom de Rocky Linux ne propose sur son dépot github – au 14 décembre 2020 où j’écris cet article – qu’un ensemble de fichier readme. Mais le projet vient juste d’être lancé, donc restons patients 🙂

Pour les adminisrateurs systèmes qui utilisent CentOS, quelles sont les options disponibles ? Soit sortir le portefeuille et passer sur du RHEL, soit utiliser un autre « fork » de RHEL.

Certains proposeront le passage à Debian, soit. Mais outre le fait qu’il faudra réinstaller les serveurs, la durée de support d’une Debian donnée est passée de 5 à 7 ans. Il existe maintenant une version dite ELTS (pour extended LTS) payant (2040€ pour 6 mois) qui rajoute 2 années de support supplémentaires avec les 2 ans de la période classique LTS qui faisait passer le support de 3 à 5 ans.

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Les installateurs facilitants pour Archlinux… Mieux vaut en rire qu’en pleurer, surtout en cas de pépins…

Je dois vous raconter mes petites mésaventures matinales pour vous faire mieux comprendre le pourquoi du comment de ce billet. Mais commençons par un peu de contexte.

Hier soir, le 22 novembre, je suis allé sur le forum d’EndeavourOS et je suis tombé sur un fil concernant une modification concernant le logiciel CUPS qui est l’outil de gestion des imprimantes dans le monde linuxien.

En effet, Apple qui a maintenu durant des années le code de CUPS l’a laissé pourrir toute l’année 2020. Si on regarde au niveau des modifications de code en ce 23 novembre 2020, une seule entrée le 27 avril pour dire que CUPS 2.3.3 était sorti. Je ne sais pas pourquoi, mais ce code en train de se dessécher à l’air libre, ça me rappelle les conditions de naissance d’un certain LibreOffice.

Un fork – plus qu’utile pour une fois – a été lancé par l’organisation OpenPrinting. Sur le fil du forum d’EndeavourOS, j’ai appris qu’il fallait modifier le service pour lancer cups. En effet, on est passé du service org.cups.cupsd à cups.service. Ce qui est ennuyeux pour les installations automatisées.

Autant dire que la plupart des installateurs facilitant sont impactés jusqu’à la sortie d’une nouvelle version et si on utilise un d’entre eux actuellement, comme Anarchy, EndeavourOS, RebornOS ou encore Calam Arch Installer, c’est mal barré pour avoir le service CUPS fonctionnel au démarrage si le besoin s’en fait sentir.

J’en ai profité pour prévenir Chennux qui maintient un « fork » de mon guide d’installation pour Archlinux sur github. Ainsi qu’Anarchy pour qu’il corrige le code touché par la modification du service utilisé.

Imaginez donc la bonne surprise avec un installateur non à jour en ce qui concerne CUPS. Bienvenue dans les joies de l’administration d’une base Archlinux.

J’ai fini la parenthèse du contexte. Ce matin, je vais sur youtube et je tombe sur une vidéo promouvant Calam Arch Installer (qui ressemble étrangement à EndeavourOS sur le plan des principes utilisés). Je me suis dit que la vidéo en question tombait bien mal.

Une nouvelle fois, ce n’est pas l’installation d’une Archlinux qui est complexe, il suffit de savoir lire et d’avoir de bonnes bases en anglais. C’est la maintenance sur le long terme, et quand ce petit genre de pépin arrive, nombre de personnes qui ne se doutaient pas de la difficulté d’administrer une installation d’Archlinux bazarderont le tout.

Mais il est vrai que ce n’est que la quinzième fois que je parle de ce problème… Mais comme on dit : il n’y a pas pire sourd que la personne qui se bouche les oreilles. Sur ce, bonne journée 🙂

Je suis presque un libriste « puriste »… Au secours :)

Je sais, vous allez me dire : tu vas encore taper sur la tronche des libristes qui suivent les recommandations de la FSF au pied de la lettre. Il est vrai qu’il est facile de se moquer des distributions recommandées, surtout quand celles-ci ont un retard d’environ 2 ans sur la base qu’elle « librise ».

Mais il est vrai que pour les personnes utilisant la dite distribution, le plus important, ce n’est pas d’être à jour, mais d’être libre. J’ai déjà exprimé cela plusieurs fois sur le blog, mais bon, cela fait parfois plaisir de revenir sur un mode humoristique sur «  » »l’enfermement » » » des personnes dans un carcan qui prétend défendre la liberté des utilisateurs et utilisatrices d’informatique.

Il y a aussi des guerres intestines qui font que certaines distributions sont rejetées par la FSF car elles osent permettre l’accès – désactivé par défaut, mais peu importe – à des logiciels qui ne suivent pas à la lettre les recommandations listées par Richard Matthew Stallman en 1983-1984.

Ouvrons une rapide parenthèse.

Oui, je parle bien entendu d’une des distributions dont la descendance est énorme voire pléthorique : on y retrouve tout ce qui est Ubuntu et dérivées, comme la LinuxMint ou encore ElementaryOS par exemple, ou encore la MXLinux. Je parle de Debian GNU/Linux.

Je dirais bien qu’à vue de nez, sur le détesté Distrowatch sur les 275 distributions listées et marquées comme étant encore en vie, on doit pas être loin d’une bonne moitié qui est basée sur Debian ou Ubuntu, voire LinuxMint.

En effet, le format de paquet deb – créé à l’origine pour la Debian GNU/Linux – est utilisé par 125 distributions, peu importe leur place dans le classement de curiosité de Distrowatch. Soit 45,4% des 275 distributions marquées comme actives en ce milieu du mois de novembre 2020.

Sur les raisons officielles de la guerre intestine entre Debian et la FSF, je vous renvoie à la page dédiée sur le site de la Free Software Foundation. C’est assez tiré par la perruque il faut le dire ; Je cite le morceau de choix :

[…]
Debian est la seule distribution courante non agréée par la FSF qui garde les blobs non libres en dehors de sa distribution principale. Une partie du problème persiste cependant. Les fichiers de microcode non libre sont logés dans le répertoire non libre de Debian, référencé dans la documentation publiée sur debian.org, et l’installateur les recommande dans certains cas pour les périphériques de la machine.
[…]

Oh, mince ! C’est quand même bête de vouloir utiliser un équipement informatique dans sa totalité, par exemple certains circuits pour la connexion en wifi ou encore en bluetooth… Il est vrai qu’il faut rendre complexe la vie de l’utilisateur pour qu’il arrive dans le monde merveilleux du librisme selon les canons de la Free Software Foundation.

Fermons cette parenthèse qui a été plus longue que prévue !

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