En 1994, Doom premier du nom était à peine sorti que l’équipe d’id Software travaillait d’arrache-pied pour créer Doom 2. Cependant, certains éditeurs avaient bien compris que ce titre avait révolutionné le monde du jeu vidéo et Sybex demanda à Jonathan Mendoza de prendre contact avec l’équipe d’id Software pour écrire un livre consacré à Doom premier du nom, listant tous les secrets disponibles et en mettant au point des stratégies de survie pour chaque niveau.
Le livre est sorti en mars 1994 sous le nom de « The Official DOOM Survivor’s Strategies & Secrets » traduit en français par « Doom Stratégies et secrets ». Il était fourni avec deux disquettes, celle de la version 1.25 du titre phare d’id Software.
J’ai possédé à cette époque ce livre que j’ai depuis longtemps perdu et qui est désormais limite introuvable, spécialement sur eBay où il est effroyablement cher. Non, je ne dépenserai pas une petite fortune pour ce bouquin. Être nostalgique ne veut pas dire être un portemonnaie ambulant !
J’ai pu dénicher un pdf de la version anglaise et j’ai apprécié un passage du livre qui parlait de la violence dans les jeux vidéos. La tuerie de Columbine par Eric Harris et Dylan Klebold, deux fans de Doom, n’aura lieu qu’en 1999. Je ne résiste pas au plaisir de vous copier la version originale puis sa traduction par la suite.
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A WORD OR TWO ABOUT VIOLENCE
Doom is a violent game. Let’s get that out of the way. Doom is not meant for everybody. Especially not for people who take a game that was designed purely as a form of entertainment as anything more than that.Over the last few years, social critics, politicians, religious leaders, and other self-proclaimed moral barometers have been advancing the concept that America’s moral fiber is rapidly decaying, and that our media and entertainment vehicles are largely to blame. Mass media, they tell us, portrays violence and aberrant behavior as something that is glamorous or desirable.
The creators of Doom like violence. « We like shooting pixels, » states Kevin Cloud, Doom artist and writer. « Others like shooting live squirrels. » Kevin remembers the adverse reactions some people had to
id Software’s last mega hit, Wolfenstein 3D. « In Wolfenstein 3D, you engage vicious Nazis in mortal combat. At one point in the game, German Shepherd dogs go for your throat.So you also have to shoot them. It was amazing to me that a number of people sent us hate mail condemning us for shooting dogs. In other words: it was okay to kill people but not dogs. I’m sensitive to people’s feelings for their pets. But I think much of this reaction is nothing more than cultural brainwashing. People are starting to believe the media is evil because other people tell
them it is. »
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Et une traduction rapide via Deepl.com que j’ai relu avant de la recopier :
UN MOT OU DEUX SUR LA VIOLENCE
Doom est un jeu violent. Débarrassons-nous de cela. Doom n’est pas destiné à tout le monde. Surtout pas pour les gens qui prennent un jeu conçu uniquement comme une forme de divertissement comme quelque chose de plus que cela.
Au cours des dernières années, les critiques sociales, les politiciens, les chefs religieux et d’autres baromètres moraux autoproclamés ont avancé l’idée que la fibre morale de l’Amérique se dégrade rapidement et que nos médias et nos moyens de divertissement sont largement responsables. Les médias, nous disent-ils, dépeignent la violence et les comportements aberrants comme quelque chose de séduisant ou de souhaitable.
Les créateurs de Doom aiment la violence. « Nous aimons tirer sur les pixels », déclare Kevin Cloud, artiste et écrivain de Doom. « D’autres aiment tirer sur des écureuils vivants. Kevin se souvient des réactions négatives que certaines personnes ont eues sur le dernier méga succès de id Software, Wolfenstein 3D. « Dans Wolfenstein 3D, vous engagez des nazis vicieux dans un combat mortel. À un moment donné, des chiens de berger allemands vous prennent à la gorge.
Vous devez donc aussi les abattre. J’ai été surpris de voir que plusieurs personnes nous ont envoyé un courrier de haine nous condamnant pour avoir tiré sur des chiens. En d’autres termes : c’était bien de tuer des gens mais pas des chiens. Je suis sensible aux sentiments des gens pour leurs animaux de compagnie. Mais je pense qu’une grande partie de cette réaction n’est rien d’autre qu’un lavage de cerveau culturel. Les gens commencent à croire que les médias sont mauvais parce que d’autres personnes disent c’est bien eux ».
[…]
C’est fou ce qu’un texte écrit il y a 27 ans est encore d’actualité de nos jours. Mais passons. J’ai donc récupéré via WinWorldPC cette version de Doom que j’ai fait installé dans Dosbox-X.
Vous l’avez vu, c’est une version de Doom 1.2 à peine retouchée. La svatiska – hommage à Wolfenstein 3D – n’est pas encore modifiée avant de disparaître à partir de Doom 1.4. C’est donc une version qui peut s’apparenter à une capsule temporelle que l’on peut toujours récupérer facilement.
salut,
Que de souvenirs j’ai commencé effectivement sur cette version qui tournait sur 286 à ma connaissance. Après c’est vrai que wolfenstein 3D a cartonné donc, il fallait vite sortir le Doom2 qui lui a vraiment propulsé le Doomlike comme on disait a l’époque vers les étoiles.
édit : merci encore pour ton super boulot de vulgarisation et autre présentation de vieux jeux que j’ai moi même connu a cette époque, oui je sais ça fait vieux con.
salutations
Doom a toujours été destiné à du Intel / AMD 386. Wolf3D tournait sur du 286 par contre lui.
Merci. Je suis en pleine période rétro en plus. J’ai de la lecture pour le week-end prochain.
J’ai découvert Doom en avril 1994. Quelle claque. Je ne pensais pas que mon Am386DX40 était capable d’une telle performance.