Australis, ou la « chromisation » de l’interface de Mozilla Firefox.

Dans un article du 7 juin 2013, PC Inpact aborde le sujet de l’interface Australis, la nouvelle génération d’interface graphique pour Mozilla Firefox. Et qui devrait être celle de Mozilla Firefox 25, donc une version qui devrait sortir aux alentours du 29 octobre 2013.

Pour faire « mumuse » avec les préversions de l’interface, deux possibilités. On peut soit télécharger une version précompilée dans ftp://ftp.mozilla.org/pub/firefox/nightly/latest-ux/

Ou pour les « puristes » linuxiens, on peut compiler le code source de cette branche spécifique. Ce n’est pas trop complexe. Après avoir récupéré le code source via le dépot mercurial (cf la commande ci-dessous), et après avoir avoir vérifié que l’environnement de compilation est correct, on rajoute le fichier .mozconfig suivant :

hg clone --verbose http://hg.mozilla.org/projects/ux/ src

Et le .mozconfig utilisé :

#
# Uniquement pour Archlinux
#
# Pour autoconf, c’est la paquet AUR autoconf-213

export AUTOCONF=autoconf-2.13
export PYTHON=python2

#
# Pour toutes les distributions gnu/linux
#

mk_add_options MOZ_OBJDIR=@TOPSRCDIR@/../objdir-fx
mk_add_options MOZ_MAKE_FLAGS=-j4
mk_add_options AUTOCLOBBER=1

ac_add_options –enable-application=browser
ac_add_options –enable-optimize
ac_add_options –disable-debug
ac_add_options –disable-tests
ac_add_options –disable-debug-symbols
ac_add_options –disable-crashreporter
ac_add_options –with-ccache
ac_add_options –disable-installer
ac_add_options –disable-warnings-as-errors

Et il ne reste plus qu’à lancer la compilation avec make -f client.mk build… Et patienter ! 🙂

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Vieux Geek, épisode 13 : La Suite Mozilla 1.0

Et oui, déjà le 13ième épisode de la série. Ne soyons pas superstitieux, ça porte malheur. Enfin, dixit Pierre Desproges.

Hier, 5 juin 2013, les vieux de la vieille ont pu fêter les 11 ans de la Suite Mozilla 1.0. Oui, je parle bien du lointain ancêtre de Mozilla Firefox / Mozilla Thunderbird.

Après plus de 4 ans de travail, suite à la libération du code source de Netscape Communicator 5 (du moins, sa version pré-alpha) le 31 mars 1998, et un redémarrage à zéro à la fin de la même année, la première version de la Suite Mozilla sort.

Pour mémoire, en 2002, la machine de « bonne gamme » était du genre Pentium III (ou équivalent AMD) à 1 Ghz, 128 à 256 Mo de mémoire vive, un disque d’environ 50 à 80 Go. Cf ce support de cours que j’ai pu trouvé via mon ami Google.

Il faut se souvenir que 2002, c’est la fin de la première guerre des navigateurs, qui laisse l’ancien leader Netscape exsangue. En juin 2002, selon les archives de OneStat, la situation est claire : Internet Explorer 4 à 6 : 95% des navigateurs sur la toile. Autant dire que la sortie de la suite Mozilla 1.0 était plus une folie pour nombre de personnes qu’un espoir de rééquilibrer la balance.

Pour les personnes n’ayant pas connu la glorieuse époque de la suite Mozilla, j’ai fait une petite vidéo pour présenter l’engin de l’époque. C’était vraiment une usine à gaz à l’époque, surtout qu’il faut se souvenir que le top du top en France, c’était la connexion en ADSL 512K…

J’ai utilisé une Red Hat Linux 7.3, sorti en mai 2002 avec les paquets RPMs disponible sur le serveur FTP de la Fondation Mozilla.

Bon, ce n’était pas super stable, une sacrée usine à gaz… Cela fait étrange de voir le chemin parcouru depuis !

Une lame de fond de rationalisation dans le petit monde des navigateurs web ?

L’info est presque passée inaperçue, mais le projet Camino, un navigateur pour Apple MacOS-X et qui prenait comme base le moteur de rendu de Mozilla Firefox a été arrêté fin mai 2013.

J’avais jadis utilisé une des premières versions quasiment finale de ce navigateur, en décembre 2005.

Il prenait le moteur de rendu de Mozilla Firefox de l’époque (donc de Mozilla 2.0.0.x à l’époque) en proposant une interface en Cocoa pour qu’elle soit plus jolie à l’affichage. Avec Camino, c’est un peu de diversité qui disparait, et en cela, c’est un autre exemple de la rationalisation croissante du marché des navigateurs annoncées avec l’abandon du moteur de rendu Presto par Opera pour prendre le moteur « nouvelle génération » de Chromium, Blink. Même si les retours sur la première béta, donc loin d’être finalisée, d’Opera 15 ne sont pas très positifs pour les utilisateurs de longue date du navigateur norvégien.

J’avais déjà évoqué dans un billet en février 2013 le retour à 2002 en terme de variété de navigateurs.

Et il faut être réaliste. Il ne reste plus qu’un trio de moteurs de rendu : Trident (Internet Explorer), Webkit / Blink (Safari, Chrom(ium)e, Opera, Midori, Epiphany, Rekonq, uzbl, iCab, Omniweb), Gecko (Mozilla Firefox).

Il ne faut pas oublier la tripotée de pseudo-navigateurs sous MS Windows comme Avant Browser, Maxthon, Slim Browser, etc… Qui n’apporte aucune réelle diversité, un peu à l’image des MVNOs pour la téléphonie mobile qui ne sont que des loueurs de matériels du quatuor Orange, SFR, Bouygues Telecom, Free Mobile (même si Free Mobile ne supporte aucun MVNOs).

Du côté des développeurs de sites, ce doit être agréable, mais cela risque de développer une nouvelle forme de monoculture, remplaçant celle du « Internet Explorer uniquement » au « Webkit uniquement ». Ce qui au final n’est pas forcément mieux 🙁

Cf le coup de gueule de Daniel Glazmann en ce qui concerne le web mobile, qui date de 2012 et qui est toujours d’actualité…

C’est officiel : je suis un anti-Debian primaire désormais ;)

Dans un commentaire sur un article précédent, j’ai osé commettre un crime de lèse-débianité. Je cite le morceau en question qui m’a valu les foudres de Tanguy Ortolo :

J’avoue que j’ai oublié Debian. Mais vu l’age de la distribution et son cycle de développement assez long, je pense sans prendre trop de risque que la migration des binaires vers /usr/bin soit terminé.

Je vais donc me flageller pour l’oubli malencontreux de la distribution qui confond stabilité et obsolescence pour sa version stable.

J’ai mis en gras la partie qui fâche. J’ai osé dire que les logiciels de la Debian GNU/Linux stable confondent stabilité et obsolescence. Serais-je donc un anti-debian primaire, comme jadis j’ai été un anti-canonical primaire ?

La Debian GNU/Linux est une très bonne distribution, mais elle a tendance à être un peu trop « extrémiste » dans la recherche de la stabilité.

Il est vrai qu’il est agréable de pouvoir installer une Debian GNU/Linux stable, et de la laisser tranquille, modulo les mises à jours, durant sa durée de vie en gros deux ans. Cyrille l’a mieux expliqué que moi. Il suffit de lire des billets comme celui de la migration des machines de son travail de Squeeze vers Wheezy.

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De l’uniformisation des distributions GNU/Linux… L’exemple avec le top 10 de Distrowatch

Après un article très intéressant de Cyrille Borne, j’ai eu envie de montrer pourquoi présenter et tester rapidement des distributions GNU/Linux devient de moins en moins intéressant. J’ai pris le top 10 de Distrowatch (qu’il vaut ce qu’il vaut), et j’ai essayé de prendre des versions KDE SC de chaque membre du top 10, si les versions sont disponibles, aussi bien en version officielles que communautaires.

Pour KDE SC ? Car historiquement, KDE SC – à l’époque KDE – est le premier environnement libre jamais créé en 1997, modulo QT qui ne l’était pas à l’époque qui provoquera la naissance de Gnome en 1998.

Pour mémoire, le top 10 de distrowatch au 2 juin 2013 ressemble à ça :

  1. Linux Mint
  2. Mageia
  3. Ubuntu
  4. Debian GNU/Linux
  5. Fedora Linux
  6. openSUSE
  7. PCLinuxOS
  8. ArchLinux
  9. Manjaro Linux
  10. Puppy Linux

Pour mémoire, il y a 3 distributions basées les paquets Deb (Linux Mint, Ubuntu, Debian GNU/Linux), 4 sur les paquets RPMs (Mageia, Fedora Linux, openSuSE et PCLinuxOS), les 3 restantes étant basées sur des formats de paquets indépendants, quoique j’ai un doute pour la Puppy cependant.

Pour les distributions proposant KDE directement (Mageia, Debian GNU/Linux, Fedora Linux, OpenSuSE, ArchLinux et PCLinuxOS) je n’ai pas eu trop de problème. Cependant il a fallu que je passe par Kubuntu (le pendant communautaire de KDE pour Ubuntu), Manjaro Linux KDE, idem pour la Mint, même si la version 15 n’est pas encore disponible pour KDE SC.

Pour la Puppy Linux, mes recherches n’ont pas été franchement couronnées de succès, mais je ne connais pas trop cette distribution.

Voici donc, dans l’ordre de distrowatch des captures d’écran des différentes versions de KDE, en fonction de la distribution utilisée. Et on peut voir que si on se limite à l’affichage général, les différences sont infimes. Parfois le thème utilisé, les « tripes » ou le lanceur d’application diffèrent. Mais en règle générale, on va de KDE SC 4.8 à KDE SC 4.10.

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Vers une RedHatisation des distributions GNU/Linux ? Ou comment des utilisateurs un peu trop impatients auront envie de casser du sucre sur le dos d’ArchLinux…

RedHat a entamé un mouvement de « simplification » de la hiérarchie des fichiers exécutables. Dans un système GNU/Linux classique, les fichiers exécutables étaient historiquement disponibles dans 4 endroits différents : /bin, /sbin, /usr/bin et /usr/sbin.

Une idée a été mise en route : mettre tous les exécutables dans /usr/bin. Les précédents répertoires devenant alors des liens symboliques pointant vers /usr/bin.

Dans un article assez complet, le mouvement des exécutables vers un répertoire unique est expliqué pour différentes raisons, dont la compatibilité accrue avec les autres unix. Et aussi dans le cadre de l’implémentation de systemd.

En dehors de la Fedora Linux 17 qui a déjà effectué la migration, Mageia l’a fait pour sa version 3, Gentoo propose un guide, OpenSuSE l’aurait fait pour sa version 12.3 (même si cela n’est pas précisé dans ses notes de publication). Pour Ubuntu, je ne saurais me prononcer, car je n’ai trouvé qu’un document technique datant de la période de développement de la Ubuntu 12.10.

Des grandes distributions du top 10 de distrowatch, il ne restait en gros que les distributions basées sur ArchLinux à ne pas avoir fini la grande fusion des exécutables en un seul emplacement. Or, en lisant la liste de publication arch-dev-public, j’ai pu trouver un fil qui annonce la grande migration, et un message a attiré mon attention. Celui qui permet de migrer tranquillement et en évitant de tout casser.

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Le blues du présentateur de distributions GNU/Linux.

Depuis des mois, voire des années, j’ai pu présenter une sacrée palanquée de distributions GNU/Linux sur ce blog. Sans oublier quelques BSDs de temps à autres, sans oublier un ou deux OS ésotérique. Mais j’avoue qu’en ce moment, la lassitude m’assaille.

Distrowatch est une de mes sources principales d’informations, et je ne trouve rien de franchement très excitant à me mettre sous la souris. Parler de la millionnième dérivée d’Ubuntu, euh… Comment dire cela ? Pour paraphraser un certain président de la Ve République : « Ca m’en touche une sans me faire bouger l’autre ».

Aujourd’hui, Red Hat a annoncé la version béta de la Fedora Linux 19. Alors que je préparais l’article, je ne voyais pas vraiment ce que j’aurais à rajouter à ce que j’avais rédigé à l’époque de la version alpha. Que pourrais-je dire ? Que l’installateur s’est amélioré ? Quelle information ! Que l’ensemble est rapide, quelle nouvelle. Non, tout ce que je peux dire, c’est que la Fedora Linux 19 est bien partie pour être une bonne version. Pas de quoi faire un article de 300 ou 400 mots.

En ce moment quand je suis les dernières sorties de Distrowatch, je me dis : bah, c’est tout ? Plus aucune distribution révolutionnaire ? Plus aucune distribution qui essaye de réinventer la roue pour le meilleur ou pour le pire ?

Car maintenant, et depuis plusieurs mois, c’est toujours la même chose : dérivée d’Ubuntu ou de Debian GNU/Linux, aidé en cela par les sorties consécutives de la Ubuntu 13.04 et de la Debian GNU/Linux.

Je pourrais toujours parler de la Debian GNU/Hurd, mais son utilisation dépasse largement mon niveau de nerditude. Il n’est pas dit que je ne ponde pas un article d’ici quelques jours pour la Debian GNU/Hurd, mais il faudra vraiment que je me mette en mode « j’ai plus de vie sociale » pour y arriver.

Je suis désolé pour le côté : « Je suis en pleine dépression, faites pas chier ! » mais l’actualité des distributions GNU/Linux est si peu intéressante que je ne peux pas vraiment faire autrement. Bah, il y aura bientôt sûrement une distribution de derrière les octets qui me remontera le moral 😉

En vrac’ rapide et libre dominical, un brin vachard :)

Pour finir ce mois de mai en beauté, un petit en vrac’ rapide et libre. Et un peu vachard 🙂

Et oui, l’installateur de la ZorinOS plante comme une pelle dans une terre bien meuble. Et ce, aussi bien sur VirtualBox que Qemu… Dommage pour une version RC, donc quasiment finale…

Allez, bon dimanche !

Antergos 2013.05.12 ou pourquoi Manjaro Linux n’a pas trop de soucis à se faire…

Antergos, c’est le nouveau nom de feu Cinnarch. A l’origine basée sur une archlinux pure et dure et l’interface Cinnamon, elle est devenue plus généraliste, proposant depuis sa version 2013.05.12 plusieurs interface en dehors de Cinnamon : Gnome Shell, Xfce et Razor-QT.

Elle propose aussi une interface graphique du nom de CnChi très conviviale que je décrirais plus loin.

J’ai donc conservé l’image ISO utilisée pour mon article du 22 mai 2013 concernant la transformation d’une Antergos en Parabola GNU/Linux. Et comme pour le précédent article, VirtualBox a été mon ami dans la réalisation de cet article.

Dès le démarrage, on peut choisir la langue du liveCD.

Puis une fois chargé, on se trouve dans un environnement GnomeShell qui propose soit le test classique, soit l’installation en mode texte ou graphique.

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ArteFetcher, un programme qui roxxe les mamans ours ;)

Dans un billet du 18 mai dernier, Christophe, blogueur invité par Cyrille Borne, parlait d’un outil qui permet d’utiliser la TV de rattrapage d’Arte, même si on n’a pas accès à une offre idoine dans son forfait internet. Il s’agit de ArteFetcher.

Outil développé par un utilisateur de la OpenSuSE, il permet en quelques clics de pouvoir récupérer les vidéos qu’on veut voir tranquillement.

L’auteur de l’outil en question, via Gerinald de Terre-des-tux appelle à des retours, voir à de l’aide. Pour le moment, le code source n’est pas encore publié.. Des paquets sont disponibles pour OpenSuSE. Pour les autres, Il faut récupérer le logiciel compilé, uniquement en 64 bits pour le moment, puis lui donner des droits d’execution avec un petit chmod +x arteFetcher

Ce n’est pas propre, mais tant que le code source ne sera pas disponible, ce sera difficile de faire mieux.

Voici une petite vidéo de la version 0.1.1 d’ArteFetcher en action.

Maintenant, à vous de voir si vous pouvez aider son auteur, car c’est vraiment un programme très sympathique !