Dans un billet récent, je parlais du matériel rétroludique, en m’attardant sur le Commodore 64, étant donné que j’ai récemment acquis un lecteur de disquettes 1541. Mais le rétroludique ne se limite pas aux ordinateurs de Commodore (du PET à l’Amiga), d’Atari (8 et 16 bits), de Sinclair, ou encore d’Amstrad, pour rester dans les grands noms.
Il y a un rétroludique que je trouve moins répandu, c’est celui du PC avec MS-DOS. C’est une scène homebrew qui est moins active – à ce que je peux voir avec seulement241 réponses sur itch.io loin des 1435 réponses du C64 – que les scènes homebrews 8 et 16 bits. Ce qui est dommage. Il est vrai que des émulateurs comme Dosbox-X font largement le travail, car on peut les configurer comme on veut côté microprocesseur, circuits vidéo, etc. On peut aussi utiliser PCem ou 86Box pour une expérience plus proche de l’original, sans avoir à se trimballer du matériel parfois vieux de 25 ans, voire plus.
Je possède un IBM PC 300GL de 1998 sur lequel j’ai installé MS-Windows 98 en configurant le démarrage pour qu’il s’arrête à l’étape MS-DOS. Il m’a suffit de modifier le fichier MSDOS.SYS en modifiant l’option BootGUI en passant la valeur utilisée à 0.
Depuis que j’ai reçu gracieusement un Commodore 64 – fabriqué en 1985, donc 40 printemps au compteur ! – en 2021 (de mémoire), je me suis petit à petit équipé. Dans l’ordre, au fil des années :
Alimentation neuve pour éviter de frire l’ordinateur
Un cordon vidéo composite pour gérer l’affichage et l’audio
Un SD2IEC pour pouvoir utiliser des images disquettes avec le Commodore 64
Un clone d’une cartouche Final Cartridge III+ pour éviter d’avoir à attendre sans fin le chargement des jeux
Une cartouche Kung Fu Flash 2 pour utiliser les images cartouches de jeux de ma collection
Un lecteur de disquette Commodore 1541 pour pouvoir enfin utiliser les disquettes fournies avec les jeux en boîte qu’il m’arrive d’acheter pour supporter les créateurs
C’est le dernier ajout qui a pris le plus de temps. J’ai fouillé sur eBay pour trouver un lecteur déclaré comme fonctionnel à prix raisonnable. Cela excluait l’achat outre-atlantique ne serait-ce que par rapport au voltage utilisé. C’est donc chez un revendeur allemand que j’ai trouvé mon bonheur sans que ma carte bleue soit écartelée au passage.
Vendu comme fonctionnel, j’ai eu deux petits soucis à régler : une tête de lecture / écriture encrassée et le levier de verrouillage de la disquette qui déconnait un peu. Heureusement, j’ai eu de l’aide de proches aussi fondu d’informatique que je le suis pour résoudre les problèmes.
Quand je l’ai reçu, je me suis aperçu que ce n’est pas un lecteur léger. Je savais par des visionnages de vidéo youtube que c’était un ordinateur en lui-même, avec sa ram et sa rom. L’ensemble est solidement construit. En l’ouvrant pour le nettoyer, j’ai pu constater que les circuits de la carte mère étaient datés de 1986… Un lecteur qui va sur ses 40 printemps et encore fonctionnel… Y a pas à dire, c’était du construit pour durer.
J’ai appris l’existence de ce jeu quand un jour, David Murray me contacta pour tester un jeu qu’il était en train d’écrire. J’ai donc reçu par messagerie la première version, une alpha du jeu, suivie par quatre betas et une version RC au fil des jours. C’est cela la joie et les privilèges d’être un beta-testeur 🙂
Pour plus de détails sur la naissance du jeu, je vous renvoie à la vidéo de David Murray sur le sujet.
Quarx, c’est un clone de Columns, vous savez le jeu inspiré par Tetris où il faut positionner des éléments par trois formes identiques. On peut bien entendu faire tourner la forme sur elle-même pour obtenir un trio plus intéressant. Et dès que l’on a trois (ou plus) symboles identiques côte à côte, ils disparaissent. On peut parfois déclencher des réactions en chaines, ce qui permet de nettoyer le plateau de jeu. Toutes les 40 formes effacées, on passe au niveau suivant, où la vitesse augmente progressivement.
Il y a 3 niveaux de difficultés. Facile avec 4 formes, normal avec 5 formes et dur avec 6 formes. La vitesse devient rapidement difficile à gérer, et mon record, c’est le niveau 8, en difficulté facile. La seule chose qui manque, c’est la gestion des meilleurs scores. Mais faire tenir dans 35 Ko de mémoire vive :
4 jeux de symboles
4 ou 5 musiques
le plateau de jeu
des animations en fond d’écran qui change à chaque niveau
la logique interne du jeu
C’est déjà pas si mal ! Cependant, ce jeu n’est pas une nouveauté. C’est une adaptation du jeu du même nom développé pour le Commander X16. Jeu connu à l’origine sous le nom de Xixit, mais renommé pour des raisons de droits d’auteur.