Osons exprimer un point de vue critique sur ElementaryOS.

S’il y a bien une distribution GNU/Linux qui sait profiter du bruit médiatique à la sortie d’une version intermédiaire ou finale, c’est ElementaryOS. Sa version 0.3 alias Freya est sortie le 11 avril, presque un an et demi après sa version 0.2, Luna en août 2013.

Sortie près d’un an après la Ubuntu 14.04 LTS qui lui sert de base technique – qu’elle modernise partiellement (spécialement au niveau du noyau employé) – c’est une distribution qu’on pourrait résumer par le principe « L’apparence est reine ».

Peu importe si pour cela, on se retrouve avec des logiciels non finis, comme le client courrier Geary, le gestionnaire de fenêtre Pantheon (écrit en vala et en GTK3) ou encore le logiciel de gestion de photos, qui est un fork de Shotwell. Que dire du logiciel Musique ?

La seule fois où j’ai parlé de la elementaryOS Freya, c’est à l’époque de sa béta 1 en août 2014. J’écrivais à l’époque
:

[…]On sent que l’ambition derrière ElementaryOS dépasse vraiment les possibilités de l’équipe de développement. La volonté de réinventer la roue et de proposer des logiciels respectant à la lettre les fondements graphiques d’ElementaryOS montre que c’est un chantier énorme, pour ne pas dire gargantuesque.

A trop vouloir bien faire, on finit par mal faire. Musique en est l’exemple flagrant. C’est un logiciel encore beaucoup trop jeune pour être proposé à une utilisation grand public, vu les manques flagrants qu’il a : pas de surveillance de la bibliothèque musicale, pistes rangées par ordre presque aléatoire.[…]

Je suppose que Musique a du faire des progrès entre temps, mais pour tout dire, je n’ai pas envie de tester cette version finale de la elementaryOS.

Pourquoi ? Pour une raison qui me fera passer pour un linuxien ayant un caractère plus que porcin : la politique pour financer la distribution. Car sans argent, difficile de payer des développeurs à plein temps sur une distribution. La page de téléchargement est suffisamment parlante pour expliquer mon point de vue.

Je ne suis pas contre l’idée de donner pour aider une distribution. Mais je ne veux pas avoir l’impression de me faire tordre le bras. Car la page comporte trois erreurs.

  1. Elle laisse penser qu’il faut payer pour récupérer l’ISO de la distribution
  2. Le bouton par défaut est celui de 25$
  3. Le bouton « autre » n’est pas pas parlant. Un « Donnez ce que vous voulez » serait plus parlant

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Quand Distrowatch propose un poisson d’avril qui dévoile les tendances paranoïaques d’une partie de la communauté libriste mondiale, doit-on en rire ou en pleurer ?

J’ai souvent dit sur le blog que je pensais qu’une partie de la communauté du logiciel libre était tellement enfermée dans ses principes qu’elle finissait par desservir l’intérêt de l’ensemble de la communauté. Le 30 mars 2015, j’en ai eu une preuve supplémentaire, via la gazette hebdomadaire de Distrowatch avec une information qui sent bon la marée :

« The systemd Project Forks the Linux Kernel » ce qu’on peut traduire par « Le projet systemd travaille sur sa propre version du noyau Linux ».

Après une introduction toute en pédagogie, on arrive au morceau de choix, que je copie ici :

[…]Now it appears as though the systemd developers have found a solution to kernel compatibility problems and a way to extend their philosophy of placing all key operating system components in one repository. According to Ivan Gotyaovich, one of the developers working on systemd, the project intends to maintain its own fork of the Linux kernel.[…]

Ce qu’on peut traduire par :

[…]Maintenant, il semble que les développeurs de systemd aient trouvé une solution des problèmes de compatibilité au niveau du noyau et un moyen d’étendre leur philosophie de placer tous les composants du système d’exploitation clés sous un seul référentiel. Selon Ivan Gotyaovich, l’un des développeurs travaillant sur systemd, le projet vise à maintenir sa propre version du noyau Linux.[…]

Dans cette phrase, rien que le nom du dit développeur devrait mettre la puce à l’oreille. Non seulement, Ivan Gotyaovich est introuvable sur DuckDuckGo, Google ou encore Yahoo, mais si on décompose le patronyme, le poisson montre ses écailles :

Got-ya-ovich = Got you ovich. Got you ? On peut traduire par : « Je t’ai eu ! » Le « ovich » ? Pour donner une consonnance russe.

Vous avez besoin d’une autre preuve ? Le dépot github en question n’a pas été modifié depuis sa création, le 18 mars 2015. Pour un dépôt devant maintenir un noyau linux, ça fait bizarre.

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« 36-15 my life » : Être écrivain amateur, ce n’est pas une sinécure.

Comme vous le savez si vous me suivez plus ou moins sur cet humble blog, j’ai l’audace de me considérer comme un écrivain amateur, et je tiens à cet adjectif qualificatif. Je suis loin de l’image du professionnel qui peut passer la journée derrière son clavier à pisser du texte au kilomètre. Je passe souvent des périodes de grands creux, qui peuvent durer plusieurs semaines, voire plusieurs mois.

Ce qui explique parfois la profusion d’articles sur le blog 🙂

Pour tout dire, en dehors de mes écrits en libre accès et les deux premiers tiers de ma saga de science fiction dystopique auto-édité, j’ai au moins deux projets sur le feu. Les deux sont encore en brouillon, et arrivent à la terrible soixantième page.

C’est pour moi, quand j’ai la paix mentale et sociale, le résultat d’environ trois semaines de travail, tard le soir, soit sur mon ordinateur portable, soit sur mon eeePC. J’applique quelques principes tirés du NaNoWriMo, en le rendant plus vivable pour un écrivain amateur : 1000 mots par jour, 6 jours par semaine.

Essayez de faire cela sur une semaine, et vous verrez que cela n’est pas si évident qu’on pourrait le penser au premier abord. Outre le fait que cela demande une forte consommation de produits contenant de la caféine, il faut aussi pouvoir se poser, se mettre dans une ambiance de travail propice. Pour moi, c’est avec de la musique, parfois dans le plus simple appareil pour être à l’aise, avec du chocolat en quantité industrielle à portée de main.

La soixantième page est celle où on commence à se dire : où j’en suis ? Ai-je respecté les idées de départs pour mes personnages ? Est-ce que je prends du plaisir à rédiger l’histoire ? Dois-je la poubelliser sans autre forme de procès ? Ai-je besoin de rédiger un texte plus court pour me ressourcer ?

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Varions un peu les plaisirs avec ArchBSD…

Je parle essentiellement sur le blog de distributions GNU/Linux, mais plus rarement d’autre type d’OS libre. J’ai eu envie de parler d’un hybride, ArchBSD.

C’est un mélange entre ArchLinux (pour le côté publication en continu) et une base BSD. Donc, au lieu d’utiliser des outils GNU et un noyau Linux, nous avons un noyau de FreeBSD 10.0 (ou 10.1 ?) à la place.

Le mélange des deux me paraissant intéressant, j’ai voulu y jeter un oeil.

J’ai donc récupéré l’ISO et suivi le guide rapide d’installation pour obtenir une base autour de laquelle broder. La dernière ISO disponible date du mois de septembre 2014 et pèse environ 700 Mo.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://www.mirrorservice.org/sites/ftp.archbsd.net/iso/2014-09-04/ArchBSD-x86_64-20140904.iso
–2015-03-06 18:24:05– http://www.mirrorservice.org/sites/ftp.archbsd.net/iso/2014-09-04/ArchBSD-x86_64-20140904.iso
Résolution de www.mirrorservice.org (www.mirrorservice.org)… 212.219.56.184
Connexion à www.mirrorservice.org (www.mirrorservice.org)|212.219.56.184|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 605364224 (577M) [application/x-iso9660-image]
Sauvegarde en : « ArchBSD-x86_64-20140904.iso »

ArchBSD-x86_64-2014 100%[=====================>] 577,32M 1,18MB/s ds 7m 30s

2015-03-06 18:31:35 (1,28 MB/s) — « ArchBSD-x86_64-20140904.iso » sauvegardé [605364224/605364224]

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Ma quête pour une distribution GNU/Linux idéale pour un Asus eeePC 1005, épilogue.

Voici donc arrivé l’épilogue de cette mini-série d’articles pour donner une deuxième vie au Asus eeePC 1005 dont j’ai hérité. Après le premier et le second épisode de la série, attaquons sa conclusion.

Le tout s’est passé en deux temps. Durant près de 24 heures, j’ai utilisé la Viperr 06 sur le notebook. Cependant, le thème trop sombre, et le conky un peu trop complet me mangeait de la surface à l’écran.

La SalixOS était aussi un choix à étudier, mais j’ai préféré prendre une base rolling release au final.

Après avoir réfléchi, j’ai « gravé » sur clé USB la dernière ISO d’ArchLinux en date et j’ai installé avec Xfce dessus. J’ai enlevé certains outils inutiles, comme Xfburn par exemple. J’ai cependant « commis » une gaffe, en ne créant pas de partition /boot séparé… Oups !

Étant donné que c’est un processeur 32 bits, j’ai du faire attention. J’ai rajouté sur la version de Xfce installé LibreOffice, Quodlibet (avec ma musicothèque), cheese (pour la webcam, mais il faudra que je trouve une solution plus légère), Mozilla Firefox.

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Fedorisons une Archlinux avec Gnome avec l’assistant de premier démarrage.

Tel un Monsieur Cyclopède, voici un article que j’ai eu envie d’écrire suite à l’arrivée en ce début janvier 2015 d’un paquet au nom évocateur : gnome-initial-setup, promu depuis peu dans le dépot Community.

Si l’anglais vous gène aux entournures, c’est l’assistant disponible dans la Fedora Linux version Gnome, alias Workstation depuis la Fedora Linux 21. Cela permet de définir les principaux réglages de Gnome dans un assistant graphique.

Bien que je le montre dans la vidéo ci-après, il vous suffit d’installer une Archlinux avec Gnome, en utilisant mon tutoriel par exemple, mais sans créer de compte utilisateur et sans activer GDM. La manoeuvre est simple, en deux étapes.

  1. Installer le paquet gnome-initial-setup avec un pacman -S gnome-initial-setup
  2. Lancer GDM sans l’activer (on peut l’activer par la suite si tout se passe bien) avec un systemctl start gdm

Complexe, non ? Quant aux petits problèmes graphiques, c’est sûrement lié à l’utilisation de VirtualBox.

Maintenant, c’est à vous de voir, mais je voulais vous montrer comment on pouvait encore simplifier un peu plus la configuration d’un Gnome préinstallé. Libre à vous de l’utiliser ou pas 🙂

Opération transparence : le retour du billet qui n’intéressa personne… ou presque :)

En juillet 2014, j’annonçais par volonté de transparence ce que m’avais coûté la section musicale de mon blog. Car quand je parle d’un album, je l’ai dans 99,99% des cas acheté sur mes fonds propres. En écho à un reportage jadis passé dans Capital où on voyait des blogueurs se faire acheter en échange d’un téléphone portable à 179 € pièce.

Voyons donc les dépenses à compter du 15 juillet jusqu’à décembre 2014 :

Juillet (du 15 au 31) :

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Mes prédictions pour 2015… Autant se ridiculiser (ou pas) en beauté :)

Maintenant que le jour le plus attendu et le plus décevant de l’année est passé, je me livre comme chaque année au petit jeu des prédictions pour l’année 2015. Après le petit jeu effectué en 2014 avec un bilan pas trop mauvais, voici donc mes prédictions qui ne seront pas pires que celles des experts autoproclamés.

Commençons par la trollosphère du logiciel libre, pardon, le petit monde des distributions GNU/Linux. Pour moi, comme cela a pu être dit dans cet article anglophone de DataMation sur la diminution de nombre de distributions existantes, 2015 sera une année où une forme de rationalisation se fera encore plus sentir. Nombre de projets mettront la clé sous la porte, et ce ne sera pas une grande perte.

D’ailleurs, en un an, on est passé de 77 à 67 distributions basées sur Ubuntu et encore vivantes. Ce qui fait 23,50% des distributions indexées et encore vivantes. Soit près de 3 points de moins en un an…

Au contraire, une diminution permettra de rassembler les ressources éparpillés dans des projets complètement inutiles et déjà plus ou moins mort. Au risque de me faire traiter d’oiseau de mauvaise augure, je pense que Micro-R OS ou encore la PeachOSI ne verront pas le réveillon de Noël 2015.

Ainsi que certains projets, comme Chromixium (qui se veut être un clone de ChromiumOS) ou la Xubuntu revampée pour ressembler à MS-Windows 8.x, la Likemoresoft Cotton x64. Sans oublier la Devuan que je considère être l’avatar ultime de cette inutile et contre-productive guerre intestine des systèmes d’initialisation.

Sur le plan des distributions sérieuses, ce sera une année charnière pour au moins deux distributions : EvolveOS et Manjaro Linux. Pour EvolveOS, pour savoir si le projet arrive à se maintenir à flot et proposer des version bétas à destination des utilisateurs. Pour Manjaro Linux, c’est surtout l’arrivée de la nouvelle génération d’installateur graphique, « Calamares » pour la génération 0.9.x de la distribution qui va être un quite ou double pour cette Archlinux rationalisée.

Toujours pour le petit monde archlinuxien, je dois dire que je ne donne pas cher de l’Antergos, et qu’un projet comme Evo/Lution a de forte chance de prendre sa place.

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Confession d’un vieux… : J’aime pas Noël :)

Aussi loin que je me souvienne, je n’ai jamais vraiment aimé les fêtes de Noël. Je sais, ce n’est pas bien de le dire. Mais pour moi, Noël, c’est à la fois le jour le plus attendu et le plus décevant de l’année.

Les fêtes de fin d’année, c’était « Les visiteurs de Noël » quand j’étais tout petit. Je vois encore le générique animé qui défile devant mes yeux.

C’est aussi les immanquables téléfilms niais et dégoulinant de bons sentiments jusqu’à la nausée. Sans oublier la série « La caverne de la rose d’or ».

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Deux mois sur la Framasphere* : quel bilan en tirer ?

Le 5 octobre 2014, il y a un peu plus de deux mois (du moins au moment où je rédige cet article), je me suis inscrit sur le pod diaspora* de Framasoft.

Au bout de 15 jours, je faisais déjà un premier bilan. 6 semaines plus tard, un nouveau bilan m’est apparu comme nécessaire, en me basant sur les données de mon profil.

Côté nombre de contacts, je suis passé à un peu plus de 260 contacts. Même s’il y a toujours une bonne proportion de libriste (tout dépendant des #étiquettes que l’on suit), l’ensemble se diversifie vraiment. Évidemment, je suis loin de mon compte google plus niveau contacts.

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