Au secours, les apprentis sorciers reviennent sur Archlinux…

À moins que cette engeance putride fut toujours présente et qu’elle était restée sous le niveau de détection de mon radar ?

Dans un précédent article, je parlais de la migration douloureuse de Pacman envers certains outils enrobant soit pacman, soit la libalpm qui contient le coeur du gestionnaire de paquets. La victime la plus visible étant pamac-aur (le port de Pamac sur Archlinux) qui est désormais inutilisable jusqu’à ce que le développeur rende disponible une version compatible.

Mais cela n’a pas empêché des personnes qui auraient besoin de réfléchir et de lire un peu la documentation abondante d’Archlinux de proposer des solutions qui flingueront à coup sûr une installation.

J’avais déjà parlé de la solution complètement conne de bloquer la version de pacman proposée sur le forum de la Garuda Linux.

Mais c’était sans compter que le même conseil a été donné sur le forum de la RebornOS, un autre projet dérivé d’Antergos et aussi imbuvable que l’original. Avec des solutions un peu plus intelligentes comme l’utilisation de tkpacman (si vous voulez une interface qui fait penser à celle de MS-Windows 95), voire Bauh.

Mais le comble de la connerie – et je ne m’excuserai pas pour la crudité du terme utilisé – j’ai pu le voir sur le rapport de bug que j’ai ouvert.

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Pacman 6.0, un coup de pied dans les « roustons » des ArchJaro ?

Comme en moyenne une fois par an – même si la dernière fois remonte à octobre 2019 – le gestionnaire de paquets d’Archlinux du doux nom de pacman, connaît une mise à jour majeure.

Dans l’article, je parlais des problèmes de compatibilité avec un outil de « haut niveau », pamac. En effet, la migration de la version 5.1 avec la 5.2 avait mené à l’ouverture de deux bugs.

[…]
Cela a été aussi un passage douloureux pour l’excellent pamac. Après deux rapports de bug, un concernant la compilation, l’autre concernant l’utilisation, le gestionnaire de logiciels est compatible avec pacman 5.2.

Autant dire que grâce à la grande gueule que je suis et qui est détesté par une partie du monde libre francophone, certaines des personnes en question pourront continuer à utiliser une manjaro ou une base archlinux avec pamac sans prise de tête. Du moins, à la prochaine version stable, le paquet pamac-aur-git que je maintiens étant fonctionnel 🙂
[…]

Cette fois la migration est un peu plus douloureuse. Sur le rapport de bug que j’ai ouvert, le développeur qui répond au pseudonyme de Guinux est assez clair, je le cite :

The port to libalpm 13 is not trivial and I don’t have a time ATM to do it. Be patient.

On peut traduire ainsi :

Le port vers libalpm 13 n’est pas trivial et je n’ai pas de temps en ce moment pour le faire. Soyez patients.

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Que sont devenues les distributions GNU/Linux de 2016, cinquième épisode, juin 2016.

Après un bilan d’avril et mai 2016 assez bizarre, quel va être le bilan de juin 2016 ?

Bilan : sept projets, deux morts (Antergos et Arquetype CRT), Manjaro Linux OpenRC intégré dans le projet Artix. Reste donc 5 projets sur 7. Ce qui est une bonne nouvelle pour un bilan. On est donc avec un taux de survie de 71,4%.

Oui, ce billet n’est pas très long, mais il faut dire que je commençais déjà à sentir poindre l’idée que de batailler comme des chiffonniers sur les distributions, ça ne menait pas à grand chose au final.

En vrac’ de fin de semaine

Petit en vrac’ en cette fin de mois de mai 2021.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

Bon week-end 🙂

Tiens, forker un logiciel libre uniquement car son nom n’est pas « bienveillant », ça ne fonctionne pas ?

On attribue la citation apocryphe suivante à Manon Roland quelques minutes avant qu’elle ne périsse sur l’échafaud de la guillotine en 1793 : « Ô Liberté, que de crimes on commet en ton nom ! »

Je dirai pour la paraphraser, « Ô bienveillance, que de projets techniquement inutiles on lance en ton nom. »

C’est au nom d’une forme de bienveillance linguistique qu’en 2019, un groupe de personnes décida de prendre le code de l’éditeur d’images The Gimp et de le forker sous le prétexte que gimp en anglais signifie… boîteux !

Je vous renvoie à ce long commentaire d’un des codeurs de GIMP pour connaître les tenants et aboutissants. Fork agressif dès le départ alors que depuis 1995 (soit 24 ans au moment du fork) personne ne s’était plaint du nom, mais peu importe.

Ce qui compte, c’est que la roue du karma continue de tourner et j’ai appris via un article d’OMG Ubuntu qu’on m’a fait parvenir que le projet se mettait en pause pour une durée indéterminée.

Si on regarde sur le billet du blog qui explique l’arrêt, on peut se dire que le projet est bon pour le cimetière. En effet, on peut lire, entre autres qu’après avoir accusé le coronavirus (qui a bon dos ?!) que :

Our problem was not a lack of financial contributions or users, because the project was still growing in those areas. Our main issue was that we could not find contributors willing to step up and help with non-code tasks like moderating communication channels, triaging bugs, fixing packaging problems, working with the GNU Image Manipulation Program contributors, monitoring our social media accounts, running servers, testing/documenting new releases, and answering questions that users reached out to us with. As a result, we struggled to scale the project to match increasing demand.

Que l’on peut traduire par :

Notre problème n’était pas un manque de contributions financières ou d’utilisateurs, car le projet continuait à se développer dans ces domaines. Notre principal problème était que nous ne trouvions pas de contributeurs prêts à s’investir dans des tâches non codées comme la modération des canaux de communication, le triage des bogues, la correction des problèmes d’empaquetage, la collaboration avec les contributeurs du programme de manipulation d’images GNU, la surveillance de nos comptes de médias sociaux, le fonctionnement des serveurs, le test et la documentation des nouvelles versions, et la réponse aux questions des utilisateurs qui nous contactaient. En conséquence, nous avons eu du mal à faire évoluer le projet pour répondre à la demande croissante.

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