Google veut-il responsabiliser les utilisateurs de son réseau social ?

Utilisateur de Google+, le réseau social de Google depuis quelques jours, j’ai appris à apprécier sa simplicité d’utilisation, sa légèreté, sa possibilité de gérer finement les contacts en utilisant les cercles.

Une volonté de Google de « responsabiliser » les utilisateurs fait du bruit sur la toile : vous devez utiliser votre vraie identité, sinon vous êtes éjecté.

En dehors du besoin des personnes de devoir échanger de manière anonyme (cf l’internet en Chine, en Iran et autres régimes ultra-démocratiques sur la planète), cette volonté de forcer les utilisateurs à ne pas tricher sur leur identité est une bonne chose.

Car si on est sur Facebook, on ne compte plus les comptes en plusieurs exemplaires pour la même personne. Et combien de ces comptes sont des faux ? La moitié ? Plus ?

Sur Google Plus, il y a déjà un compte ouvert au nom d’un certain président de la République, des comptes ouverts au nom de l’artiste savonette actuel (vous savez, celui qui a perdu je ne sais combien de suiveurs sur twitter en changeant de coupe de cheveux).

Evidemment, les pollueurs risquent d’être éjecter, et ce n’est pas un mal. Maintenant, il faut prendre en ligne de mire la volonté – facile à deviner – de Google d’avoir un réseau social qui n’est pas pourri par les faux comptes.

Enfin, on verra si Google Plus va souffrir ou au contraire s’épanouir avec cette décision.

Linux, destiné aux surdoués ?

Dans un reportage sur une très jeune bachelière en section scientifique, BFM-TV montre que celle-ci utilise une distribution GNU/Linux, et si on en croit le reportage, aux alentours de la 17ième seconde, une version 10.10 d’Ubuntu, en anglais en ce qui concerne l’interface.

Il n’en fallait pas moins pour que le Disciple (dont j’ai parlé dans un billet il y a quelques mois) lance une attaque trollesque, merci à google news pour le contenu.

pehache a crit :

> Le 08/07/11 23:01, Aéris a écrit :
>> —–BEGIN PGP SIGNED MESSAGE—–
>> Hash: SHA1

>> Comme quoi, Microsoft c’est vraiment pour les demeurés
>> Et que les vrais pros ont tout compris ^_^

>> http://www.bfmtv.com/video-infos-actualite/detail/victoria-13-ans-bac…

> Voil : Linux c’est fait pour les surdoués. Ou pour ceux qui veulent imiter
> les surdoués.

> Les gens normaux ont besoin d’autre chose.

C’est ca, tout le monde peut utiliser Windows, mais faut faire le bac
13 ans pour utuiliser Linux …

Est-ce à dire que les utilisateurs de MS-Windows sont des débiles profonds ? Qu’être linuxien, c’est faire partie d’une élite ?

Ce genre de propos est de triste mémoire, est-il besoin de préciser. Je suis un passionné d’informatique, nul en maths, en physique, et j’ai eu mon bac en 1993, en sciences économiques et sociales, et encore, au rattrapage.

Rien à rajouter de plus.

Assiste-t-on à un murissement du marché des distributions GNU/Linux ?

Quand j’ai commencé à ce blog, il y a 5 ans et 9 mois environ, le nombre de distributions GNU/Linux vraiment différentes étaient intéressantes ; En septembre 2005, j’avais des distributions à base de paquets .deb (avant l’offensive *buntu), d’autres à bases de rpms, des distributions avec des formats de paquets exotiques, comme la feu nasgaïa, des distributions en meta-sources, d’autres copiant la hiérarchie windowsienne (GoboLinux), etc…

Cependant, depuis quelques mois, pour ne pas dire une grosse année, le choix s’est appauvri. On ne compte plus le nombre de ubuntu-like qui souvent n’ont changé qu’un ou deux logiciels / thèmes, les dérivées de la Fedora qui souvent rajoute des logiciels non libre par défaut.

Si on prend le top 10 actuel de distrowatch en cette fin juin 2010 :

  1. Ubuntu
  2. Linux Mint (ubuntu like)
  3. Fedora
  4. Debian, la mère d’Ubuntu sur certains plans
  5. OpenSuSE
  6. ArchLinux
  7. PCLinuxOS (mélange de Mandriva, Fedora et OpenSuSE)
  8. Puppy (basée sur Ubuntu, et largement dégraissée)
  9. CentOS (version libre de la RedHat Linux Entreprise)
  10. Sabayon (une gentoo pour humain)

Donc, 50% basé sur des paquets deb, 30% sur des paquets rpm, et les deux dernières sur des paquets tiers ou meta source.

Certains détracteurs disent qu’il y a des milliers de distributions linux… Mais combien de vraiment originale ? Pas grand monde…A noté l’absence dans le top 10 de grand noms, comme Gentoo, Mandriva, Slackware

Comme quoi le marché des distributions commence à murir, et même si un certain nombre de distributions dérivées d’Ubuntu sorte à chaque fois, rare sont celles qui arrivent à se démarquer vraiment…

Les distributions GNU/Linux doivent-elles se « dégeekiser » et devenir des « clones » de Microsoft Windows ?

Derrière ce titre un peu « violent » se cache une réflexion entamée suite à l’annonce de l’éjection de Synaptic de la future version de ce que les médias rendent synonyme de distributions GNU/Linux, j’ai nommé Ubuntu.

En effet, pour la version 11.10, Canonical a décidé de mettre de coté Synaptic au profit de son magasin d’applications.

Même s’il reste 4 mois, il sera difficile au magasin d’applications de proposer autant de puissance que l’outil synaptic, ne serait-ce qu’au niveau du choix de version, de la possibilité de revenir en arrière en cas de problème.

On sent l’envie de tenir l’utilisateur dans un rôle passif, celui d’un consommateur au lieu d’acteur de sa vie informatique.

Je sais que les distributions GNU/Linux ne représentent qu’un gros pourcent de la population des utilisateurs de machines de bureau, soit quelques dizaines de millions de personnes.

Que 99% des personnes qui utilisent l’informatique se contrefichent de l’OS qu’elles utilisent, ignorant même l’existence de cette notion, j’en ai conscience. Déjà que pour nombre de personnes, internet se résume à Google désormais, au lieu du bête e bleu sur leur écran…

Mais ce qui me fait peur, c’est de voir la tendance à trop simplifier les outils, et donc leur enlever ce qui fait leur force : être utilisable et non être de simple gadgets.

Mais à vouloir faire des outils trop simplifiés, on tombe automatiquement dans une complexité qui fragilise l’ensemble, ce qui est contraire à l’esprit des unix : un outil pour chaque tache, donc une simplification réelle de l’ensemble, même si on doit enchainer l’utilisation de trois ou quatre outils pour une action un peu complexe.

Si pour s’imposer un minimum, les distributions GNU/Linux doivent devenir des copies conformes de Microsoft Windows, alors, pourquoi utiliser une copie alors que l’original est vendu – illégalement (cf l’article L-122-1 du Code de la Consommation)  avec chaque machine ?

C’est vrai, pourquoi s’ennuyer à partitionner son disque – il faut donc aborder la notion de partition – et installer un chargeur de démarrage, alors que tout est déjà prêt à l’utilisation dès le premier branchement, sans oublier l’artillerie lourde qui mange plusieurs Go de disque…

C’est peut-être l’avis d’un c*****d de passionné d’informatique ici, mais si cette tendance se poursuit, ce sera l’effet inverse à celui escompté qui arrivera : une désertion d’utilisateurs potentiels qui continueront leurs courses à l’armement informatique pour envoyer des oiseaux percuter des cochons avec des machines dont la Nasa ne pouvait que rêver à l’époque de la conquête de la Lune.

 

Il ne faut pas oublier que dans communiquer, il y a commu…

Avec ce clin d’oeil aux prouesses verbales d’un animateur de la Cinq (version Berlusconi), puis d’Antenne 2 dans les années 1990 avec l’émission « Que le meilleur gagne » – et qui anime un certain « Tout le monde veut prendre sa place » – on peut dire que les personnes ayant préparé les films de propagande promotion du label PUR (comme dans purin ?) n’ont retenu que la deuxième partie du mot…

Non seulement, les films ont été détournés, spécialement le plagiat d’un clip de 1987, d’une certaine Sabrina Salerno, « Boys ».

La copie :

L’original :

Non seulement, un faux site biographique de la dite Emma Leprince – qui sera bien dans le purin (c’est le cas de le dire) pour le suite de sa carrière en tant qu’enfant dans le cinéma – a été monté de toute pièce, sans oublier la page Fesse-Bouc – mais cela montre l’ambition des groupes de pression derrière la machine à spam coutant 12 millions d’euros (de quoi financer des emplois à la personne à foison, non ?) de castrer la culture et nous vendre de la bonne daube qui sent bon le compost en cours de préparation.

Hadopi, ou comment castrer la culture, avec des sites qui proposent des offres ridiculement chères, limitées, faussement indépendantes. Les majors s’appuyant sur un modèle obsolète n’ont pas encore compris la leçon et font dépenser des millions d’euros d’impots publics au lieu de se réformer.

La création existait avant les majors, elle existera toujours après. Et s’en portera mieux, car l’argent ira directement dans les poches des artistes et non une minuscule part suite à la signature de contrats léonins qui les dépouillent presque entièrement.

A propos, utilisez grooveshark, vous aurez toujours un meilleur choix que deezer qui est en train de se faire égorger.

La popularisation du logiciel libre et open-source est-il bloqué par une forme de « je m’en foutisme » des utilisateurs ?

Le « je m’en foutisme » en question est le plus basique de tous : c’est le « je m’en fous tant que cela fonctionne ». Il a pour origine un manque de curiosité – par manque d’envie et / ou de temps – des utilisateurs pour connaître l’outil qu’il utilise pour telle ou telle tâche. Sans se soucier outre mesure de savoir si un autre outil conviendrait aussi bien sinon mieux.

On peut aussi penser que c’est une application de l’antonomase, qui se définit ainsi :

Une antonomase est une figure de style ou un trope, dans lequel un nom propre ou bien une périphrase énonçant sa qualité essentielle, est utilisé comme nom commun, ou inversement, quand un nom commun est employé pour signifier un nom propre. Certaines antonomases courantes finissent par se lexicaliser et figurent dans les dictionnaires usuels (« une poubelle », « une silhouette », « un don Juan », « un harpagon », « un bordeaux », « le roquefort », « le macadam » etc.).

En informatique personnelle, on peut avoir ce genre d’antonomase :

  • Traitement de texte = Word, même si historiquement, WordPerfect existait avant
  • Tableur = Excel, alors que le premier tableur est né sur Apple 2 en 1979… Un certain Visicalc !
  • Ordinateur = PC, même si le premier IBM PC est né en 1981, et que l’Apple 2 né en 1977, et qu’il a été énormément populaire à l’époque.
  • Système d’exploitation = MS Windows dont la première version sort en 1985, soit 2 ans après l’OS graphique pour Lisa d’Apple, et qui n’a eu vraiment de succès qu’avec sa version 3.1 en 1992…
  • Navigateur Internet = le bête E bleu sur le bureau, même si c’est largement moins vrai depuis quelques temps
  • Retouche photo = Adobe Photoshop, même si c’est une usine à gaz pour la plupart des utilisateurs, mais avec le cousin qui sait comment faire pour rendre éternel le logiciel…
  • Messagerie instantanée = MSN / Windows Live Messenger, même si ICQ l’a largement devancé…

C’est bien connu, il faut Photoshop pour enlever des yeux rouges et Word pour taper une lettre tous les 6 mois ; faire connaitre des alternatives mieux adaptées aux besoins de l’utilisateur lambda (et non de la Madame Michu qui représentent une trentaine de personnes en France métropolitaine, dixit les pages-blanches) est limite mission impossible.

Dans l’association où je travaille, au moins une fois par semaine on me demande : il est où mon internet, traduction : elle est où la bête icone en E bleu qui permet d’accéder à internet ?

Et faire comprendre qu’il peut exister d’autre outils pour la même fonction, cela déconcerte parfois l’utilisateur.

Tant que l’on ne fera pas sauter les antonomases que j’ai cité au dessus, la copie illicite de logiciels aura de beaux jours devant elles… Et la création de marché captif comme en Europe et dans les pays « occidentaux » en général. Et comme disait Bill Gates sur le piratage logiciel en Chine continentale en 1998 :

« As long as they are going to steal it, we want them to steal ours. They’ll get sort of addicted, and then we’ll somehow figure out how to collect sometime in the next decade. »

Ce qui donne traduit :

« Aussi longtemps qu’il les [NDT : les logiciels] volent, on veut qu’ils volent les notres. Ils deviendront alors en quelque sorte dépendant, et on verra bien comment récolter [de l’argent] durant la décénnie à venir. »

Le terme linux est-il une grossièreté qui repousse les nouveaux utilisateurs ?

Dans le petit monde des distributions GNU/Linux, la plus célèbre actuellement – comme ce fut jadis le cas d’une distribution jadis mise au point pour proposer KDE 1.0, ou d’une autre qui se traduit par feutre – est une distribution dont les buts sont plus qu’ambitieux : arriver à 200 millions d’utilisateurs en 2015.

Sachant que l’on estime qu’il y a près de 2 milliards d’internautes, et qu’en gros 1% utilisent des distributions GNU/Linux sur leurs bureaux (soit en gros 20 millions de personnes), cela voudrait dire : multiplier par 10 le nombre d’utilisateurs en 4 ans… Soit 250% d’utilisateurs en plus par an !!!

Et il n’y a pas 36 solutions pour cela. Il faut faire de la séduction de « newbie ». Et virer les termes qui fachent : Linux – sans lequel la distribution serait inutilisable – est presque devenu un gros mot.

Allez donc sur le site de la distribution en question, et chercher le terme linux. On ne le trouve nulle part.

Le mot linux introuvable ?!

Il faut vraiment chercher et aller sur une page expliquant le projet, en bas de la page d’accueil, puis cliquer sur « about ubuntu » pour avoir une page qui cite le mot en question.

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ChromeOS : une prison dorée à base de logiciels libres ?

ChromeOS de Google, c’est surement l’OS qui a fait couler le plus d’encre électronique depuis que son existence a été annoncée

Ayant voulu tester en « grandeur nature » (ou presque) le dernier né des logiciels de Google, j’ai récupéré une compilation « vanilla » proposée par hexxeh.

Utilisant VirtualBox, je dois dire que je n’ai jamais vu un OS basé sur du logiciel libre qui devient tout le contraire du logiciel libre : une prison dorée, à l’image d’un MacOS-X d’Apple.

Outre les 9 points soulevés par Cyrille Borne dans un article assassin qui appuie à l’endroit douloureux – dont le point le plus important est l’insécurité des données entreposées sur des solutions « cloud-computing » – j’aimerais rajouter un autre point : l’absence énorme d’ergonomie de ChromeOS.

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En vrac’ divers et (a)variés ;)

Derrière ce jeu de mots pas franchement très frais, un en vrac’ de derrière les fagots, qui mélange de tout.

Commençons par le non-libre 😉

  • J’ai reçu hier le deuxième opus de The New Regime, groupe du dernier batteur en date des Nine Inch Nails. En gros, du bon gros rock actuel, avec des mélodies sympa, entrainantes, dont le superbe « Live In Fear » ou le très bon « State Of Possession », sans oublier l’excellent « The Great Decline ». Et pour le moment, je n’ai que le CD, ben ouais, y avait pas de coffret proposant à la fois le vinyl et le CD 😉
  • Digne  d’un Aragon à l’époque où Staline était encore vivant, les propos d’une certaine députée laisse réveurs sur ce que doit être l’internet civilisé… Surtout avec certains projet de lois… Bienvenue en URSS, je veux dire en République Française.

Maintenant, en ce qui concerne le libre dans sa grande généralité 😉

C’est tout pour aujourd’hui !

Le mensonge est-il dans le génome de l’industrie nucléaire ?

Depuis l’accident nucléaire au Japon (qui est peu ou prou identique à celui de Tchernobyl coté gravité) de la centrale de Fukushima Daiishi, les mensonges de Tepco, l’exploitant de la centrale en question ne cesse de se compléter.

Souvenez-vous, c’était il y a 25 ans… Et tout cela pour éviter de jeter des tonnes de nourritures contaminées…

Ou encore l’exercice de style du professeur Pellerin :