Y a pas que le blog ou la dogmatique informatique libre dans la vie

Alors que mon déménagement est à 99% derrière moi – il ne reste plus qu’une seule démarche administrative en cours – j’ai pu reprendre un rythme de vie moins tendu.

En presque 46 ans, je n’ai déménagé que 4 fois dans un délai de 17 années. Il faut dire qu’avoir habité jusqu’en 2002 dans la ville où j’ai été de l’école maternelle au collège, n’allant au lycée qu’à une dizaine de kilomètres, ça vous donne un caractère casanier 🙂

J’ai donc profité d’un calme relatif pour me remettre à travailler sur un long texte dont j’avais déjà parlé en octobre 2019. À l’époque, je n’avais écrit qu’un peu plus de 130 pages, pour un total d’environ 21 h 20 en cumulé.

Depuis, j’ai rajouté une quinzaine de pages, et je suis arrivé à presque 150 pages pour un total d’un peu plus de 25 heures de travail en cumulé. Si on reste dans les statistiques, cela fait trois parties de 14 à 15 chapitres assez courts, avec un épilogue intermédiaire à chaque fois. Un total de 46 sous-parties si on peut le dire ainsi.

Je me demande si une dernière partie ne viendra pas s’ajouter pour arriver à une soixantaine de chapitres au final. En partant d’une trilogie de contes écrits pour mes filleuls qui ne faisait qu’environ 3000 mots… Autant dire que c’est presque de l’hyperinflation en terme de taille 🙂

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Ce qui est bien avec le monde du logiciel libre, c’est qu’on peut toujours creuser dans l’idiotie et l’inutilité…

…sans jamais vraiment toucher le fond. Non, je ne parle pas du fork soi-disant éthique de GIMP dont j’avais parlé dans la vidéo ci-après.

Ou encore de la CleanJaro qui vire le format de paquets universel poussé par une entreprise connue pour faire cavalier seul et se ramasser presque à chaque fois.

Non, j’ai appris une chose de mon expérience avec la Manjaro Tux’n’Vape (merde, le nom qu’il ne faut pas prononcer), c’est que le monde du logiciel libre – spécialement sa branche bureautique – est tellement immobiliste et tellement dogmatique que la Chambre Introuvable de 1815 serait d’extrême-gauche en comparaison.

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Les distributions GNU/Linux, un petit monde en voie d’extinction ?

J’ai comme l’impression que le funèbre mois de novembre 2019 est en train de devenir celui des distributions GNU/Linux. Alors que la mode en ce moment sur la très influente, qui a osé dire flatulente ?, youtubosphère linuxienne semble se tourner vers Fedora – une des meilleures distributions fixed release à mon goût – on n’entend plus parler des autres distributions qui ont fait les beaux jours des magazines en ligne orientés informatique.

Pour reprendre le leitmotiv d’un certain blogueur « on va tous mourir », et les distributions GNU/Linux en premier. Sur Distrowatch qui sert de sources à nouvelles, en dehors des habituelles sorties semestrielles des 15 trillions de dérivées d’Ubuntu, l’actualité est plutôt vide.

Depuis plusieurs mois, il y a deux ou trois articles entre deux gazettes hebdomadaires. La liste d’attente ? Au 19 novembre 2019, elle n’a connue aucune activité depuis le 4 octobre. Comme si ce n’était plus « hype » de pondre une distribution GNU/Linux pour faire bien sur son CV.

Si on reste dans les distributions sérieuses, cela fait plus de trois ans que la Slackware 14.2 est sortie. Patrick Volkerding semble ne pas s’en sortir au point que Eric Hameleers se sent obligé de proposer à intervalles réguliers des publications de la version de développement, comme le 13 novembre 2019 avec une énième publication proposant un Plasma 5.17.x.

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Quand un blog consacré à l’auto-édition relance la machine à fantasmes…

Je suis un auteur auto-édité depuis l’année 2014, mais en gardant à l’esprit que pour une personne élue, il y a 100000 personnes déçues. C’est pas franchement mieux que la rentrée littéraire de septembre où chaque année il y a plusieurs centaines de titres qui sont publiés en un mois. 524 pour septembre 2019…

Passant principalement par Atramenta et en complément par Amazon, j’ai touché énormément d’argent via les canaux en question. En tout et pour tout, depuis 2014, sur Atramenta ?

Et sur Amazon ?

Un calcul rapide m’indique qu’en ayant fait juste le minimum de publicité, à savoir quelques articles de blog, quelques tweets, j’ai touché environ dans les 230€…

Quelle fortune ! Pour tout dire, et parlons d’argent, le plus que j’ai pu toucher dans le monde de l’édition, c’est quand j’ai eu la chance en 2014 de signer un contrat avec Larousse pour un livre sorti pour les fêtes de fin d’année…

Les avances versées sont remboursées par les ventes, ce qui a fait que je n’ai eu des royalties qu’en 2018 ! Il y en a pour 2000€, oui, mais c’est du brut. Il faut sortir 20% de cotisations diverses et variées. Donc, j’avais pu touché en l’espace de quelques mois six fois plus que l’auto-édition m’a rapporté en cinq ans !

Mais pourquoi ce pavé, me direz-vous ? C’est juste pour parler d’un article rapidement écrit – du moins vu son argumentation, c’est à espérer – publié sur un blog dénommé « L’instant auto-édité » qui est hébergé par WordPress via un service de réservation de nom de domaine home.blog. En clair, du gratuit 🙂

Si vous connaissez la loi de Brandolini, vous vous doutez bien que la suite va être saignante… Je ne ferai pas mon grammar nazi, car ce serait mal venu. Tout le monde peut fait des fautes d’inattention.

Pour info, voici comment on résume la dite loi : « La quantité d’énergie nécessaire pour réfuter des idioties est supérieure d’un ordre de grandeur à celle nécessaire pour les produire. « 

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Soyons linuxiennement incorrect : les grosses distributions orientées grand public ont-elles échouées ?

Je m’étais promis de ne plus parler du plus grand fiasco du monde libre, à savoir se débrouiller pour grapiller une part non négligeable de l’informatique bureautique : cela aurait été en gros d’avoir une part de marché proche ou supérieure des ordinateurs fabriqués par Apple.

Or, en l’espace de 25 ans, le monde du logiciel libre est péniblement arrivé à obtenir 2% des utilisateurs basiques. Les fondus de technique – dont je fais partie au détriment de ma vie sociale – sont déjà conquis.

Dans un article intéressant – mais qui oublie d’approfondir le problème des brevets logiciels – Sebastien se plaint à raison de l’obligation d’ajouter des dépots tiers pour le support des formats audio et vidéo comme le mp3 par exemple. Il utilise le terme de dépôt externe, je préfère parler de dépôts tiers qui n’existent que pour une simple et bonne raison : éviter de se prendre des procès dans la tronche.

Il cite dans son article des distributions plus ou moins orientées pour le grand public qui existent au moins depuis le début des années 1990, même si elles existaient sous d’autres noms.

Je recopie ici le passage qui montre que le monde du libre n’est pas sorti de l’ornière :

[…]
Et pourtant, quelqu’un ayant des bonnes connaissances sur linux et un sens de la démerde, n’a pas pu, n’a pas compris, n’a pas cherché plus loin et c’est normal.

Oui c’est normal, normal car le multimédia devrait marcher comme il marche sur toutes autres distributions linux quand elles ne sont pas sponsorisées par des entreprises commerciales. Normal car VLC, Totem et bien d’autres sont présents et installés, mais en fait ils sont castrés tout ça pour des questions de droits, de licences, de brevets, de peurs de procès, … Comme dans les cas de Fedora et d’openSUSE, ce n’est pas comme ça, les applications sont bien là mais sont castrées de toutes parties pouvant porter préjudice comme ce fut le cas pour Mandriva à l’époque, avec l’obligation d’ajouter les dépôts de PLF.
[…]

Outre le fait que la distribution soit supportée par une communauté ou par une entreprise ne change pas grand chose, j’ai toujours considéré que passer par l’ajout de dépôts tiers, c’était enclencher une machine infernale qui finit tout ou tard par vous exploser en pleine tronche.

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Ah, les « abus et facilités » de langage dans la vie courante…

Avant de penser que je vais me lancer dans des grandes digressions linguistiques, je tiens à préciser que je vais uniquement parler dans cet article des abus de langage les plus courants. Ceux qui tiennent de figures de style classique comme l’antonomase (utilisation d’un nom propre ou d’une marque pour désigner un objet comme le frigo qui est l’abréviation de la marque Frigidaire pour le réfrigérateur), les métonymies (utilisation d’un mot pour désigner une idée) ou sa variante la synecdoque.

Dans un article dont j’ai été obligé de clore les commentaires prématurément car cela partait en arachides, il y a un abus de langage, on pourrait dire une synecdoque – à moins que ce soit une métonymie ? – où le sigle BSD était mal interprété.

Dans le domaine informatique, quand on dit BSD, on pense immédiatement à des systèmes d’exploitations à la Unix qui reprennent des normes développées par l’université de Berkeley à la fin des années 1970 et durant les années 1980. Berkeley prit Unix V6, lui rajouta une trousse d’outils qui devint connu sous le nom de Berkeley Software Distribution, qu’on peut traduire par Distribution de logiciels de Berkeley. D’une trousse à outils, on est arrivé à la 4ème génération à un système d’exploitation à part entière.

Les BSD libres actuels que ce soit NetBSD dont est tiré OpenBSD et FreeBSD ont tous pour origine le port pour ordinateur à base de processeur Intel 386 du code de 4BSD.

Donc par abus ou plutôt facilité de langage, même s’il ne doit plus rester plus grand chose du code du BSD d’origine dont le développement s’est arrêté en 1995, les OS que sont FreeBSD, NetBSD, OpenBSD n’usurpent en rien le nom de l’université et en sont la survivance.

Mais prenons un autre exemple. Si vous voyez une voiture de la marque Peugeot avec un 208 sur le coffre, vous allez dire quoi quand vous en parlerez à quelqu’un d’autre : « J’ai vu une Peugeot 208 » ou « J’ai vu une 208 » ?

Je penche pour la deuxième hypothèse, car la marque est sous-entendue dans ce cas. De même pour les personnes nées jusqu’au milieu des années 1980 qui ont connu les magnétoscopes, elles en parleront en utilisant le terme de VHS, une création d’une entreprise du nom de JVC.

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En vrac’ de milieu de semaine…

Un court billet avec le temps superbe de cette mi-octobre 2019… Si on est un gastéropode comme l’escargot 🙂

Côté culture :

Rien pour cette fois, désolé !

Bonne fin de journée ! 🙂

Et de 14 bougies sur le gâteau… Déjà !

Comme le temps passe vite. Depuis le billet de septembre 2018,outre le fait que j’ai à peine frôlé les 200 billets sur l’année qui vient de s’écouler, cela a été plutôt mouvementé.

Entre le départ de Youtube en novembre 2018, la fin du projet Tux’n’Vape en août 2019 dont j’avais fait un bilan en tant que membre co-fondateur, sans oublier la fin des tutoriels d’installation pour Archlinux en juillet 2019, cette année a été celle des fins. Heureusement qu’elle se termine pour le blog.

Ce fut aussi une année assez peu remplie sur le plan culturel. Je dois dire que je n’ai plus grand chose qui me donne des sensations sur le plan musical. Je suis en train d’écrire cet article en réécoutant un album peu connu d’un groupe encore moins connu, « Who’s Next » des Who 🙂

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Je suis arrivé à m’en contrebattre de la politique… Triste et déplaisant…

Je me suis aperçu ce matin en ouvrant ma boite de courrier électronique et en lisant le contenu que je me suis coupé de l’actualité, que ce soit pour le meilleur ou pour le pire. Il est vrai que le nouveau samedi des gilets jaunes, mélangé à la marche pour le climat ou la énième manifestation contre la énième réforme des retraites, ça risque de bouger dans une ville – je ne parle pas de la région qui l’enrobe – qui contient intra-muros quelque chose comme 3 ou 4% de la population de la France métropolitaine.

J’ai été ce matin comme un extra-terrestre qui débarquerait d’une lointaine planète et qui se retrouverait dans cette béchamel montrueuse. Oui, j’emploie une expression des Tontons Flingueurs ici. C’est bien connu : « la culture, c’est comme la confiture. Moins on en a, plus on l’étale » 🙂

Mon premier souvenir politique ? Le discours d’adieu de Valéry Giscard d’Estaing en mai 1981 avec son « au revoir » suivi d’un long silence.

Je me souviens encore des manifestations contre le CIP (Contrat d’Insertion Professionnelle) mis en place par Édouard Balladur en 1993-1994 qui avait été surnommé « Smic Jeunes ».

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Tout change pour que rien ne change, grand classique à conjuguer au quotidien !

On est vendredi après-midi, il fait encore une chaleur digne des derniers jours d’été par chez moi. L’automne commence dans quelques heures.

Je n’ai pas cédé à la tentation de faire un article sur la démission de Richard Matthew Stallman, le sexagénaire et son folklorique déguisement de Saint iGNUcius, à savoir la toge et le plateau de disque dur sur la tête. Folklorique, sûrement. Marrant, tout autant. Mais pour la crédibilité du logiciel libre au niveau du grand public, ça n’est pas la joie.

Le Monde a fait un excellent article sur ce sujet auquel je vous renvoie par ailleurs.

Ma réaction a été de faire une vidéo où je me moque gentiment de la Free Software Foundation et de ses nombreuses réussites en plus de 35 ans d’existence pour libérer l’utilisateur des griffes du diabolique logiciel non-libre.

Je ne suis pas le seul à critiquer le côté caricatural de la politique de la Free Software Foundation. J’ai trouvé ce long article en anglais qui clâme tout son amour pour le librisme à la Stallman.

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