Vieux Geek, épisode 296 : 1984, l’année où Rogue devint un jeu commercial.

Les rogue-like, c’est sûrement le genre de jeu parmi les plus anciens qui existent avec les Shoot’em’up ou les Beat’em’all. D’ailleurs, c’est un de mes péchés mignons depuis que j’ai jadis joué à Moria pour Amiga…

Rogue, fortement inspiré par l’univers de Donjons et Dragons, voit le jour dans au début des années 1980 sous les mains de Michael Toy et Glenn Wichman alors étudiant à l’université de Santa Cruz en Californie.

Tous deux passionnés par les jeux d’aventures textuels, ils regrettent le côté statique de ce genre de jeu et décide de programmer un jeu qui serait plus dynamique tout en restant dans le monde de Donjons et Dragon. Une dose de jeu de rôle qui changea tout.

On jouait alors le rôle d’un aventurier un brin malhonnête, n’ayons pas peur des mots, un voyou, qui doit s’aventurer dans les donjons du destin (Dungeons of Doom), descendre au plus profond de celui-ci pour récupérer l’amulette de Yendor… Un de ses lointains descendants, l’excellent Angband vous donne pour but de battre Morgoth, le seigneur de l’obscurité.

Mais le principe reste le même dans les deux jeux : ouvrir des coffres, pour récolter des trésors, armes, équipements, nourriture, potions… Et surtout combattre d’innombrables ennemis. Le principe PMT : Porte, Monstres, Trésor.

Le jeu commença sa vie sur BSD Unix, puis en 1984, Michael Toy entra chez Olivetti qui commençait à s’équiper en IBM PC. Il y rencontra Jon Lane qui avait déjà joué à Rogue. Celui proposa à Michael Toy de proposer une version commerciale du jeu pour IBM PC. Cela entraina la création d’A.I Design qui développa le port du jeu sur IBM PC. Ils publièrent le jeu par eux-même.

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Mate-Desktop 1.26, 18 mois d’attendre pour pas grand chose visible au final ?

En tant qu’ancien utilisateur de Mate-Desktop, j’attendais par curiosité l’arrivée de la version 1.26 qui se faisait attendre depuis au moins février-mars de cette année.

Elle est finalement sortie en août 2021, soit 18 mois jour pour jour après la version 1.24.

Les notes de publications sont copieuses, mais les nouveautés vraiment visibles ne sont pas franchement très nombreuses.

On sent dès le départ que la majorité du travail a été effectué dans les tripes de l’environnement. La première entrée donne le ton : Atril (le lecteur de PDF), le moniteur système, Pluma (l’éditeur de texte), Mate Terminal et d’autres composants fonctionnent avec Wayland !

Pluma s’est largement complexifié avec l’ajout des pluma-plugins qui permettent d’avoir un Emacs allegé à la sauce Mate-Desktop 🙂

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L’émulateur Vice, il devient quoi ?

Vice, c’est un des émulateurs parmi les plus complets dans le monde de la rétro-informatique, en dehors de l’émulateur de machines d’arcade Mame.

Vice, pour « Versatile Commodore Emulator » qu’on peut traduire par émulateur Commodore versatile, c’est la possibilité de reproduire le fonctionnement des ordinateurs suivants :

  1. Le Commodore Pet (1977-1982)
  2. Le Commodore Vic 20 (1980-1985)
  3. Le Commodore 64/64C (1982-1994)
  4. Le Commodore SX64 (1984-1986)
  5. Les Commodore Plus4/16/116 (1984-1985)
  6. Le Commodore 128 (1985-1989)

Et il doit me manquer encore une ou deux références. Sans oublier l’émulation des lecteurs de disquettes, de cassettes, certaines extensions mémoire… Bref, c’est le couteau suisse de l’émulation pour les ordinateurs Commodore 8 bits au point qu’il sert de base à la couche logicielle des projets comme les :

Même si la version de Vice utilisée semble être un brin vieille… Dixit le github de RetroGames Ltd…

L’émulateur a un rythme de publication plutôt lent, à savoir une version majeure par an. La denière version majeure est sortie en décembre 2020.

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Vieux Geek, épisode 295 : Commander Blood, la suite oubliée de l’Arche du Capitaine Blood ?

Dans l’épisode 90 de la série vieux geek, je parlais d’un jeu d’aventure qui avait marqué l’année 1988, « L’Arche du Capitaine Blood ». Jeu culte avec son interface à base d’icones, ses planètes, ses extraterrestres bizarres.

J’avoue que je n’ai jamais terminé le jeu en question. Cryo (anciennement Exxos et Ere Informatique) proposa donc une suite à ce titre, intitulée « Commander Blood » qui sortit sur PC en 1994.

En l’espace de quelques années, le bond technique est énorme : utilisation du format CD, vidéos, vraie 3D pour contrôler la main du Commander, bref, on est à des années lumières du premier titre.

Le scénario se résume en quelques lignes : « Bob Morlock, aux portes de la mort, vous demande de l’emmener aux sources de la vie : le Big Bang. Le voyage se fera en remontant le temps, à travers des canaux spatio-temporels : les trous noirs. Blood passera de planète en planète et rencontrera multitude de créatures étranges dans ses aventures. »

Merci à Sens critique pour le scénario du jeu.

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Ce qui fait que je n’ai vraiment jamais accroché à Vivaldi…

Dans un commentaire sur mon article précédent, j’ai eu droit à un énorme pavé qui aurait bien gagné à être découpé en paragraphes pour des simples raisons de lisibilité.

Mais comme je l’ai dit avec humour :

Entre les encartés LFI, les promoteurs de Vivaldi, ceux de Brave ou encore les témoins de Jéhovah, je me demande qui sont les plus casse bonbon au final.

Ayant pratiqué les trois, je pense qu’on est dans une bonne égalité. Je sais très bien que dans les commentaires, mon bon vieil ami Ramon, défenseur devant l’éternel d’Opera (jusqu’à ce que celui ci devient un enrobage de Chromium à partir de sa version 15) puis de Vivaldi, va se pointer et précher la bonne parole concernant le navigateur créé par des anciens d’Opera Software.

En vain, est-il besoin de préciser, vu la liste d’arguments qui font que je n’ai jamais vraiment accroché à ce navigateur qui fait plus penser à SeaMonkey qu’à Mozilla Firefox en terme de fonctionnalités.

Voici ce que je n’apprécie pas dans le navigateur, qui est sûrement l’enrobage graphique et ergonomique le plus avancé de la famille du navigateur internet de Google qui devient petit à petit un Internet Explorer 6 bis, j’ai nommé Chromium aussi connu sous le nom de Google Chrome.

  1. Le fait qu’il soit basé sur Chromium, ce qui tue encore un peu plus la diversité qui est normalement la base d’un système économique dit de marché. Du moins, en théorie 🙂
  2. Le fait qu’il soit propriétaire dans le sens où il n’est ni open-source, ni libre.
  3. Le fait qu’il intègre un bloqueur de publicité. Ce n’est pas le rôle d’un navigateur internet de gérer cela, même s’il est désactivé par défaut.
  4. le fait qu’il intègre un client de courrier électronique. Ce n’est pas une fonction d’un navigateur internet.
  5. le fait qu’il intègre un agenda. Ce n’est pas une fonction d’un navigateur internet.
  6. le fait que par défaut il utilise Bing comme moteur de recherche. DuckDuckGo pue du bec ?
  7. On peut parler de dépendances financière pour Mozilla par rapport à Firefox. Que dire de la dépendance technique – en dehors du moteur de rendu ? – de Vivaldi : extensions, Crypto-Token, Hangouts, etc…
  8. Le fait qu’il faille installer un paquets supplémentaire pour la gestion de tout ce qui est gestion des flux vidéos. Cf le paquet vivaldi-ffmpeg-codecs pour Archlinux par exemple.
  9. Le fait qu’il soit reconnu comme Chrome par nombre de sites… Comme celui des fesseurs de caprins.

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La migration vers Chromium tourne court ?

Cela fait plusieurs jours que je teste Chromium en lieu et place de Mozilla Firefox, dans le but d’évaluer la migration qui s’imposera à terme. Je dois dire que je suis assez déçu sur certains plans.

La liste des griefs ? Voici les principaux :

  • Impossible de désactiver le surlignage des liens hypertextes sans passer par une extension
  • Pas de mode lecture par défaut, comme sous Mozilla Firefox, depuis au minimum octobre 2017. Pour Chromium, il faut soit une extension, soit passer par les flags pour avoir le dit mode
  • Plus de synchronisation possible en dehors de Google Chrome, et ce depuis le mois de mars 2021.
  • À moins que j’ai mal cherché, mais il est impossible de vider le contenu de l’historique et du cache quand on ferme Chromium.
  • Les réglages au niveau des thèmes pour les différents sites sont réinitialisés à chaque nouvelle visite.

Comme je ne suis pas comme la plupart des personnes sur le réseau à l’oiseau bleu qui affirme des choses sans preuves, voici des captures d’écran qui prouve ce que j’avance. Que ce soit pour les extensions minimales nécessaire pour le mode lecture et le retrait du surlignage des liens hypertextes.

Ou encore pour le fait de devoir passer par la page chrome://flags et l’option « Enable Reader Mode » pour activer le mode lecture qui existe au bas mot depuis 4 ans sur Mozilla Firefox en natif.

Résultats des courses ? Même si Chromium est un peu plus rapide que Mozilla Firefox, les éléments que j’ai listés sont pour moi des paramètres bloquants.

Je retourne donc sous Mozilla Firefox, histoire d’avoir un navigateur qui me laisse un peu plus de contrôle que le navigateur de Google. Inutile de me parler d’un de ses enrobages, que ce soit Brave, Vivaldi ou encore Opera. J’applique un principe de base : à la copie, je préfère l’original.

Message de service : Conky, c’est bien. En abuser, ça craint…

Bien que n’utilisant pas de Conky, je sais qu’il contient pas mal de fonctionnalités… Je me demande même s’il n’y a pas une extension pour piloter une cafetière.

Cependant, comme tout outil puissant, il faut savoir régler les fonctionnalités finement. Une qui peut être intéressante, c’est la gestion des flux RSS.

Selon la bible qu’est le wiki d’Archlinux, si on veut récupérer un flux rss, il y a une syntaxe du genre dans le fichier conky.conf :


${rss https://planet.archlinux.org/rss20.xml 300 item_titles 10 }

En gros, on insère le flux rss, suivant du rafraichissement en secondes, suivi du nombre de lignes à afficher.

Par défaut, c’est 15 minutes, soit 900 secondes.

Mais il y a des personnes qui règle très mal cette fonctionnalité, ce qui fait que mon blog est spammé de requête à la vitesse de 4 par secondes !

Un extrait du log, où j’ai volontairement caché l’IP :

xx.x.xxx.xx – – [18/Aug/2021:11:05:57 +0200] « GET /?feed=rss2 HTTP/1.1 » 301 178 « – » « conky-curl/1.1 »
xx.x.xxx.xx – – [18/Aug/2021:11:05:58 +0200] « GET /?feed=rss2 HTTP/1.1 » 301 178 « – » « conky-curl/1.1 »
xx.x.xxx.xx – – [18/Aug/2021:11:05:59 +0200] « GET /?feed=rss2 HTTP/1.1 » 301 178 « – » « conky-curl/1.1 »
xx.x.xxx.xx – – [18/Aug/2021:11:06:00 +0200] « GET /?feed=rss2 HTTP/1.1 » 301 178 « – » « conky-curl/1.1 »
xx.x.xxx.xx – – [18/Aug/2021:11:06:01 +0200] « GET /?feed=rss2 HTTP/1.1 » 301 178 « – » « conky-curl/1.1 »
xx.x.xxx.xx – – [18/Aug/2021:11:06:02 +0200] « GET /?feed=rss2 HTTP/1.1 » 301 178 « – » « conky-curl/1.1 »
xx.x.xxx.xx – – [18/Aug/2021:11:06:03 +0200] « GET /?feed=rss2 HTTP/1.1 » 301 178 « – » « conky-curl/1.1 »
xx.x.xxx.xx – – [18/Aug/2021:11:06:04 +0200] « GET /?feed=rss2 HTTP/1.1 » 301 178 « – » « conky-curl/1.1 »
xx.x.xxx.xx – – [18/Aug/2021:11:06:05 +0200] « GET /?feed=rss2 HTTP/1.1 » 301 178 « – » « conky-curl/1.1 »

Vous pouvez imaginer les conséquences en terme de consommation de ressources. Consommation plus qu’inutile. On est à la limite de l’attaque sur le serveur.

Quel est l’intérêt de rafraîchir un flux RSS 4 fois par secondes ? Même des webzines comme Clubic ou NextInpact publie un article au minimum toutes les 5 à 10 minutes. Demander des infos toutes les 5 secondes, c’est le minimum acceptable.

Si ça continue ? Bannissement pur et simple de Conky au niveau de mes flux RSS.

Maintenant, vous êtes au courant. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que le ban sera rapidement mis en place… Mais je peux me tromper 😀

Vieux Geek, épisode 294 : Xenophage, le « Mortal Kombat » d’Apogee.

Dans l’épisode 289 de la série vieux geek, je parlais d’un certain « One Must Fall: 2097 », publié par Apogee, un jeu de baston où ce sont des robots qui se tapent dessus et non des humains.

En 1992, le mythique et sanguinolant « Mortal Kombat » sortait, suivi de « Mortal Kombat II » en 1993, et de « Mortal Kombat 3 » en 1995. Il n’en fallait pas moins à l’équipe d’Argo pour développer un jeu hommage à cette série vidéoludique qui a fait parlé d’elle aussi bien en mal qu’en bien.

Ce sera « Xenophage: Alien bloosport » qui sortira en partagicielle fin 1995 et en version complète quelques semaines plus tard. Ici, pas de ninjas ou de robots qui se tapent dessus. Non, ce sont des créateurs extra-terrestres franchement bizarroïdes qui se cognent dessus pour le plaisir du « Conseil » qui aiment les sports de combat où l’hémoglobine coule à flots.

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Vieux Geek, épisode 293 : Winzip 1.0, le premier d’une longue lignée…

Dans le monde de MS-Windows, il y a un logiciel synonyme d’archivage, c’est Winzip, même si WinRAR lui a dépuis volé la vedette.

En ce milieu d’année 2021, Winzip – qui a été racheté par Corel – existe toujours et contre une grosse trentaine d’euros, vous avez la version 25.x du logiciel. Oui, 25 ! Il faut dire que le logiciel a commencé sa carrière en avril 1991, à l’époque où MS-Windows 3.0 était l’interface graphique la plus populaire sur PC.

Développé à l’origine pour OS/2 d’IBM, le logiciel créé par Nico Mak trouva rapidement son chemin vers MS-Windows 3.0. Cependant, au tout début, ce n’était qu’une surcouche graphique aux outils de PKWare, connu pour le duo PKZIP/PKUNZIP qui permettra de gérer en ligne de commande les fichiers zip.

Il faudra attendre Winzip 5.0 en 1993 pour que le logiciel s’affranchisse de la dépendance aux outils de PKWare via l’utilisation des outils du projet info-zip.

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Vers un abandon à terme de Mozilla Firefox ?

Je suis un utilisateur de très longue date du navigateur de la Fondation Mozilla. J’avais en septembre 2002 – p’tain, 19 ans déjà ! – utilisé le lointain ancêtre qui s’appelait alors Phoenix avant de devenir Firebird puis Firefox pour sa version 1.0 en novembre 2004.

Autant dire que côté durée d’utilisation, je suis inscrit dans la longue durée. Je me souviens de la longue maturation de Mozilla Firefox 4.0 en mars 2011 (j’avais d’ailleurs rédigé un article, supprimé par la suite), des forks plus ou moins justifié à cause de l’interface avec PaleMoon en mai 2015, ou encore la fin de vie de technologie comme XUL et XPCOM en novembre 2017 avec l’arrivée de Quantum… Bref, j’ai connu je ne sais combien de fois des gueulantes de la part des personnes censées aider le logiciel et qui l’enfonçaient comme des enfants gâtés auxquels on enlevait leur jouet préféré.

Le résultat est très net. Une perte de la masse d’utilisateurs du navigateur d’environ 50 millions de personnes, comme le précise cet article de developpez.com.

C’est la goutte d’eau qui fait presque déborder le vase en ce qui me concerne. Je suis donc en train de tester la migration vers Chromium, qui sera à terme le seul moteur de rendu, étant donné que la part de marché de Mozilla Firefox va descendre au pourcent symbolique d’ici la fin de l’année 2022 voire 2023.

Je ne fais pas ces essais de gaieté de coeur, mais simplement car j’utilise ma masse cérébrale et que j’essaye d’estimer le temps qu’il reste à vivre à un excellent navigateur desservi par une politique brouillonne et des soutiens qui jouent plus souvent dans le registre du lynchage.

J’ai quelques articles et vidéos qui montreront l’utilisation de Mozilla Firefox. La première étape a été d’importer mes données dans Chromium. J’ai aussi virer le lien du navigateur de la Fondation Mozilla de ma barre de favoris.

Je vais donc voir si la migration est faisable et surtout si je supporterai un tel changement. Si oui, il me faudra trouver un remplaçant pour Mozilla Thunderbird. Et cela, ce sera largement plus chiant.

Rendez-vous dans 15 jours pour un premier bilan ?