Emmabuntüs 3 beta : le retour de la distribution éthique, au sens noble du terme.

La version béta de la Emmabuntüs 3 est sortie le 9 juin 2014. Cette version est basée sur la Xubuntu 14.04 LTS.

Après avoir aidé un petit peu au débogage de la dite béta, j’ai pensé qu’il serait intéressant de vous montrer l’évolution cette distribution éthique au sens noble du terme. Tout en estimant que la version finale sortira sûrement vers août ou septembre 2014.

J’ai donc récupéré l’image ISO et j’ai utilisé mon ami VirtualBox pour présenter cette nouvelle préversion.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://freefr.dl.sourceforge.net/project/emmabuntus/Emmabuntus%203/Images/Beta/Emmabuntus3-desktop-14.04.beta.iso
–2014-06-10 14:09:51– http://freefr.dl.sourceforge.net/project/emmabuntus/Emmabuntus%203/Images/Beta/Emmabuntus3-desktop-14.04.beta.iso
Résolution de freefr.dl.sourceforge.net (freefr.dl.sourceforge.net)… 2a01:e0d:1:8:58bf:fa88:0:1, 88.191.250.136
Connexion à freefr.dl.sourceforge.net (freefr.dl.sourceforge.net)|2a01:e0d:1:8:58bf:fa88:0:1|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 3646013440 (3,4G) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : « Emmabuntus3-desktop-14.04.beta.iso »

100%[====================================>] 3 646 013 440 1,62MB/s ds 34m 51s

2014-06-10 14:44:42 (1,66 MB/s) — « Emmabuntus3-desktop-14.04.beta.iso » sauvegardé [3646013440/3646013440]

Au démarrage, il faut penser à appuyer sur la touche échap, et sélectionner le français pour être tranquille par la suite. J’ai pris l’option de l’installation dès le départ.

C’est ubiquity – l’installateur d’ubuntu et de ses dérivées officielles – qui nous accueille. La gourmandise, liée à la taille de la logithèque qui est très complète, nous indique qu’une bonne quinzaine de Go sont nécessaires.

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En vrac rapide et plus ou moins libre en ce pluvieux lundi de Pentecôte.

Un petit vrac pour commencer cette semaine.

Voila, c’est tout pour aujourd’hui 🙂

Quand culture rime avec argent… Un petit « worst of » des pratiques des acteurs de la culture…

Oui, j’utilise un « néologisme ». On emploie souvent le terme de « best of » pour parler du meilleur. Mais pourquoi ne pas parler du pire, donc le terme « worst of » (le pire de) pour montrer les dérives qu’on peut constater.

Commençons par le monde de l’édition du livre. Dans un article du site « Lecteurs en colère« , on apprend que désormais certains éditeurs, apparemment une minorité, s’amusent à pondre des versions différentes du même livre au format électronique.

En gros, c’est pour reprendre le titre de l’article en question, « l’invention du livre numérique au format poche ».

Pour vous mettre l’eau à la bouche, je cite le morceau de choix du début de l’article, c’est assez clair…

[…]Dans toute courte vie d’un livre, celui-ci commence souvent par un grand format. C’est le cas du livre qui nous concerne aujourd’hui. Paru aux Editions Denoël, Cleer de L. L. Kloetzer suit ce cheminement classique.

Ce titre ayant rencontré un certain succès, il a donc continué sa vie sous le format poche, chez Folio SF.

Rien d’anormal jusque-là. Mais si on se penche sur la version numérique de ce titre, c’est là que tout se complique un peu. Un livre numérique, tiré du format poche ou du grand format, est à peu de chose près le même ; le texte n’a pas soudainement rétréci ou perdu de sa valeur.

Et pourtant, dans le groupe Gallimard (eh oui, précisons que Denoël et Folio SF font partie du même groupe), ils ont réussi à inventer le livre numérique au format poche…[…]

Le reste de l’article est assez intéressant sur certaines pratiques qui sont vraiment très croustillantes.

Bah, je sens arriver les arguments en béton armé pour justifier ce genre de pratiques… Mais ne soyons pas aveugle, et parlons donc d’une pratique qui me débecte particulièrement et qui touche l’industrie de l’inculture musicale : la multiplication des éditions à tort et à travers…

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Mon premier roman en auto-édition : premier bilan rapide au bout de 6 semaines.

Il y a 6 semaines environ, mon premier roman était auto-édité grace aux services d’Atramenta. Je me suis dit que faire un bilan un mois et demi après la sortie des versions papier et électronique serait un bon point de départ.

Je dois dire que je ne suis pas mécontent des chiffres que j’ai obtenu. J’ai presque atteint les 20 ventes cumulées. Une moyenne de trois ventes par semaine, en sachant que je m’occupe tout seul ou presque de la promotion du roman. Ce n’est pas si mal que cela 🙂

atramenta,  6 semaines après la publication de mon premier roman

Les premiers retours que j’ai sont assez positifs, comme vous pouvez le voir sur la fiche Atramenta du livre physique. Ou encore sur la fiche Amazon du livre.

Et oui, ce sont des commentaires de vrais personnes ! 🙂

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L’affaire de l’EME, symptome d’une crise de croissance de la communauté du logiciel libre ?

L’EME, technologie introduite par les dinosaures de l’édition vidéo et audio dans les protocoles ouverts du W3C et qui est encore à l’état de brouillon en ce mois de juin 2014. Aucun code n’a été fusionné au 4 juin 2014, date d’écriture de ce billet, dans Mozilla Firefox. Si vous êtes intéressé par le degré d’ajout du code de cette technologie dans Mozilla Firefox, voici le bug en question, le 1015800.

Après que pas mal d’encre électronique ait coulée, j’ai eu envie de prendre un peu de hauteur et j’ai fini par comprendre que cette histoire est un symptome d’une crise de croissance de la communauté du logiciel libre.

Crise liée à sa lente démocratisation. Depuis une grosse dizaine d’années, on se moque des 1% de la part d’utilisateurs d’OS libres, que ce soit des distributions GNU/Linux ou encore les divers BSD libres.

Cependant, c’est oublier que ce pourcent est celui d’une population en croissance constante. Pour mémoire, entre 2001 et 2012, la population d’internautes en France est passée de 11,9 à 40 millions de personnes.

Donc, en gros, un doublement des utilisateurs. On peut penser – sans commettre trop d’erreurs – que ce doublement de la population d’internautes a du être la même au niveau mondial. Et comme on mesure le nombre d’utilisateurs de logiciels libres grace à l’internet…

Donc, même si certains commentateurs ont eu tendance à se moquer du libre – au niveau de ses utilisateurs finaux – leur nombre a explosé.

Ce qui pose la question : comment conserver et faire fructifier ce nombre d’utilisateurs dans le temps. Cyrille Borne a déclaré dans un article qu’un utilisateur de logiciel libre devait faire preuve d’un minimum de masochisme.

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SalixOS 14.1 Mate Desktop Edition : une quasi-victoire pour Mate Desktop ?

Alors que la très médiatique LinuxMint est sortie récemment en version Cinnamon et Mate Desktop (en otant toute différence graphique alors que les présentations par défaut des deux environnements sont vraiment différentes), l’équipe derrière la SalixOS nous propose sa nouvelle version avec Mate Desktop.

Pour mémoire, la SalixOS est une distribution basée sur la Slackware Linux, avec des outils rendant l’ensemble plus convivial. La version 14.1 de la SalixOS étant basée par défaut sur Xfce, la sortie d’une version basée sur Mate Desktop est intéressante à observer.

J’ai donc utilisé mon ami Transmission et le fichier torrent fourni pour récupérer l’ISO en 64 bits de la SalixOS Mate Desktop.

Il n’y a pas de version « live » de la distribution, uniquement une ISO d’installation. J’aurais pu installer l’ensemble en utilisant l’UEFI, mais le partitionnement automatisé ne semble pas être encore pris en compte. Donc, je me suis replié sur une machine virtuel avec un bios classique. Même si en lisant l’annonce de publication de la version en question, l’UEFI semble supporté.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk-salix.img 128G
Formatting 'disk-salix.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk-salix.img -cdrom salix64-mate-14.1.iso -boot order=cd &

La commande kvm64 étant un alias pour : qemu-system-x86_64 -k fr -m 2048 -sdl -soundhw hda,ac97 -no-frame -vga std --enable-kvm

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Prédictions 2014 : un premier bilan.

Comme promis dans le billet du mois de décembre 2013 consacrées aux prédictions pour 2014, un premier bilan.

La Bulle 2.0 continue de gonfler, et on continue de déclamer haut et fort que Google Plus est un village fantôme. L’épisode du départ d’un de ses membres fondateurs n’a pas vraiment aider dans l’histoire.

De plus, quand on voit l’histoire de Flappy Bird et des sommes récoltées par son auteur (50 000$ quotidien), on se dit que la Bulle 2.0 continue de gonfler. La question reste : jusqu’à quand ?

Pour le panier de crabes le monde des distributions GNU/Linux à destination du bureau, je confirme certaines de mes idées.

Je disais en décembre 2013 :

Une autre erreur à terme est, selon moi, la lente transformation de Cinnamon en environnement de bureau complet. Car si on sort les outils de Gnome, comme Totem, Brasero ou encore Rhythmbox et Gedit, Cinnamon est bien vide.

La Linux Mint qui maintient le gestionnaire de fenêtre (Cinnamon) et le gestionnaire de fichiers (Nemo dérivé de Nautilus), pourra-t-elle créer des propres versions de ses logiciels, quitte à prendre les outils Gnome pour les transformer à sa sauce ? Et surtout est-ce souhaitable et viable à long terme ? Je me le demande vraiment.

La sortie de la Linux Mint 17 (basée sur Ubuntu 14.04 LTS) semble prendre ce chemin, même si c’est à moitié avoué. Il est vrai que de décider que les 3 version suivantes de la Linux Mint resteront basées sur la Ubuntu 14.04 LTS n’est pas une volonté d’avoir une base pour étendre les outils liés à Cinnamon.

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Mate-Desktop 1.10 pourrait-il être à terme le fossoyeur de Xfce 4.12 ?

Derrière cette question un peu « dure », il y a plusieurs faits que je voudrais rappeler. Il faut se souvenir que :

  1. Xfce 4.12 a environ un an de retard sur le planning d’origine.
  2. Xfce 4.12 sera encore basée sur Gtk2, même si un port partiel vers Gtk3 sera effectif.
  3. Mate Desktop 1.10 a quelques points ambitieux, dont le port vers Gtk3.

Si on fait une moyenne des durées de développement de Mate-Desktop depuis sa version 1.2 (16 avril 2012), on s’aperçoit que la version 1.4 est sortie au bout de 3 mois, mais que la version 1.6 a mis 9 mois à sortir, le record étant pour la version 1.8 a pris 11 mois pour être finalisée.

Donc, en moyenne, une version tous les 7 à 8 mois. Donc, on peut escompter Mate-Desktop 1.10 pour le mois d’octobre 2014 si la fourchette moyenne est respectée. Il est notable de constater que le dépot de développement pour Archlinux est désormais orienté pour Gtk3.

On peut lire clairement : NOTE! The GTK2 version is not planned to be updated, if you want to test the latest stuff please use the GTK3 repository.

Inutile de traduire, non ? 🙂

J’ai donc créé une machine virtuelle avec une Archlinux et les dépots testing (un pré-requis ?!) activés dans laquelle j’ai rajouté une version de développement de Mate Desktop 1.9.

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Un petit jeudi culturel, oui un en seul mot, ça vous tente ? :)

La dernière fois que j’ai fait un billet culturel assez long, cela remonte au mois de mars dernier.

Ayant été occupé par la publication de mon premier roman entre temps (au format papier et électronique), j’avais fait une pause dans les longs billets culturels. Compensons cela avec un livre, un film et deux albums.

Le livre en question, c’est « Kitchen » de Banana Yoshimoto, nom d’écriture de l’auteure japonaise Mahoko Yoshimoto. J’aime bien de temps en temps me plonger dans la littérature nippone, surtout avec des auteures comme Yoko Ogawa ou encore le célèbre Haruki Murakami, 1Q84 étant un bijou que je vous conseille chaudement, et dont j’ai parlé en mai 2012.

« Kitchen » est un recueil de deux nouvelles sorties en 1987. Dans la nouvelle principale, l’auteure nous raconte les aventures de Mikage Sakurai, agée d’une vingtaine d’années qui vient de perdre sa grand-mère, seule famille qui lui restait et qui se réfugie dans la cuisine de son appartement pour se couper du monde. Un jour, une connaissance, Yûichi Tanabe l’invite à venir vivre avec lui et sa mère, Eriko.

Couverture de Kitchen

C’est un roman très spécial, et même si je l’ai presque fini (il doit me rester une vingtaine de pages à lire), c’est un texte intrigant, qui nous fait réfléchir sur comment supporter la perte d’êtres proches.

Continuons avec une énorme déception cinématographique, qui nous vient aussi du pays du Soleil Levant, je veux parler de l’adaption de Space Pirate Captain Harlock en images de synthèse.

Affiche de Space Pirate Captain Harlock - 2013

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Ad-Unblock, un exemple typique de la culpabilisation « soft » des internautes qui osent utiliser un bloqueur de publicités ?

La pollution publicitaire publicité est devenue si omniprésente que par réaction, de plus en plus d’internautes répliquent avec les bloqueurs de publicités.

Dans un article de mars 2014, je montrais que les publicités pouvaient induire en erreur les internautes et mettre en cause la sécurité de leur installation informatique.

Il était marrant de voir à quel point la gangrène publicitaire est arrivée à contaminer les sites d’informations et les blogs qui se veulent retransmettre l’actualité de leurs domaines. Au point qu’on en arrive à des articles parodiques sur la blogosphère de la mode qui est rongé jusqu’à l’os par le cancer des articles sponsorisés.

J’ai déjà exprimé le fait qu’un site d’actualité qui commençait à vivre en partie de la publicité est un site dont on pouvait douter plus ou moins profondément de leur niveau d’indépendance ne serait-ce pour une critique correcte des produits dont ils parlent.

C’est vrai, qui oserait mordre la main qui vous nourrit ? Qui irait critiquer un produit alors que l’annonceur du dit produit vous fait vivre en partie ? Qui scierait la branche sur laquelle il ou elle est assis(e) ?

Donc pour combattre le fait que les internautes qui en ont assez de la torture rétinienne que constitue certains sites non filtrés, des technologies ont été développées pour dire aux internautes que ce sont des vilains utilisateurs qui vont tuer les sites qu’ils visitent.

En clair, la politique d’Hadopi sans envoi massif de courriers électroniques, mais par l’affichage d’un bandeau qui joue dans la culpabilisation « soft ». Ad-Unblock, dont la page d’accueil annonce que les bloqueurs de publicités font disparaître 23% des revenus publicitaires selon un site qui propose un outil de culpabilisation soft. Pourquoi pas 99% tant qu’on y est ? Mais le problème n’est-il pas de dépendre uniquement ou en grand partie d’un seul moyen de financement ?

Publicité pour AdUnblock

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