Je suis presque un libriste « puriste »… Au secours :)

Je sais, vous allez me dire : tu vas encore taper sur la tronche des libristes qui suivent les recommandations de la FSF au pied de la lettre. Il est vrai qu’il est facile de se moquer des distributions recommandées, surtout quand celles-ci ont un retard d’environ 2 ans sur la base qu’elle « librise ».

Mais il est vrai que pour les personnes utilisant la dite distribution, le plus important, ce n’est pas d’être à jour, mais d’être libre. J’ai déjà exprimé cela plusieurs fois sur le blog, mais bon, cela fait parfois plaisir de revenir sur un mode humoristique sur «  » »l’enfermement » » » des personnes dans un carcan qui prétend défendre la liberté des utilisateurs et utilisatrices d’informatique.

Il y a aussi des guerres intestines qui font que certaines distributions sont rejetées par la FSF car elles osent permettre l’accès – désactivé par défaut, mais peu importe – à des logiciels qui ne suivent pas à la lettre les recommandations listées par Richard Matthew Stallman en 1983-1984.

Ouvrons une rapide parenthèse.

Oui, je parle bien entendu d’une des distributions dont la descendance est énorme voire pléthorique : on y retrouve tout ce qui est Ubuntu et dérivées, comme la LinuxMint ou encore ElementaryOS par exemple, ou encore la MXLinux. Je parle de Debian GNU/Linux.

Je dirais bien qu’à vue de nez, sur le détesté Distrowatch sur les 275 distributions listées et marquées comme étant encore en vie, on doit pas être loin d’une bonne moitié qui est basée sur Debian ou Ubuntu, voire LinuxMint.

En effet, le format de paquet deb – créé à l’origine pour la Debian GNU/Linux – est utilisé par 125 distributions, peu importe leur place dans le classement de curiosité de Distrowatch. Soit 45,4% des 275 distributions marquées comme actives en ce milieu du mois de novembre 2020.

Sur les raisons officielles de la guerre intestine entre Debian et la FSF, je vous renvoie à la page dédiée sur le site de la Free Software Foundation. C’est assez tiré par la perruque il faut le dire ; Je cite le morceau de choix :

[…]
Debian est la seule distribution courante non agréée par la FSF qui garde les blobs non libres en dehors de sa distribution principale. Une partie du problème persiste cependant. Les fichiers de microcode non libre sont logés dans le répertoire non libre de Debian, référencé dans la documentation publiée sur debian.org, et l’installateur les recommande dans certains cas pour les périphériques de la machine.
[…]

Oh, mince ! C’est quand même bête de vouloir utiliser un équipement informatique dans sa totalité, par exemple certains circuits pour la connexion en wifi ou encore en bluetooth… Il est vrai qu’il faut rendre complexe la vie de l’utilisateur pour qu’il arrive dans le monde merveilleux du librisme selon les canons de la Free Software Foundation.

Fermons cette parenthèse qui a été plus longue que prévue !

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Parlez de moi en bien, parlez de moi en mal, mais parlez de moi : le nouveau slogan de la FSF ?

Ah, la Free Software Foundation… Maître étalon auto-proclamé pour définir la liberté logicielle, c’est aussi l’antre de projets douteux pour ne pas dire foireux : GNU Sheperd (un énième système d’initilisation) ou encore le célébrissime GNU/Hurd, le noyau 100% libre. Sans oublier des projets comme GNU Gnash, implémentation libre d’Adobe Flash.

Bref, c’est méchant de tirer sur une fondation qui a apporté de bons trucs aussi comme GCC ou encore Grub. Liste non exaustive, bien entendue.

Mais je dois dire que le dernier délire en date de la Free Software Foundation, intitulé « Upcycle Windows 7 » n’est pas piquée des hannetons.

Pour résumer : la FSF demande à Microsoft d’ouvrir le code source de MS-Windows 7 pour que celui-ci puisse continuer à vivre, dans le but de limiter la casse et de ne pas laisser les utilisateurs de cette version dans la mouise.

J’ai exprimé rapidement mon point de vue dans cette vidéo :

Je vais donc rajouter cette simple question. Est-il imaginable que Microsoft ouvre le code de cette version de MS-Windows sachant qu’il contient entre autres choses :

  1. Une vieille version du noyau NT
  2. Une vieille version de DirectX
  3. Le code source du moteur de rendu Trident jusqu’à Internet Explorer 11, son ultime version.

Et encore je n’ai fait que penser aux technologies qui me sont venus à l’esprit immédiatemment. Il doit y avoir un sacré morceau du code source qui doit dépendre des brevets logiciels, qui bien qu’inexistant en Europe, font la loi aux États-Unis.

J’en viens à conclure que la Free Software Foundation a voulu faire du bruit médiatique, mais celui-ci va se retourner contre elle et faire passer le monde du logiciel libre pour une bande de clowns qui ferait mieux de partir à la maison de retraite.

En vrac’ de fin de semaine…

Comme chaque fin de semaine, l’habituel en vrac… Et même si on approche petit à petit de Noël, je ne vais pas me géner.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

Pour finir, une petite vidéo sur le monde du libre et la volonté d’une partie de celui-ci de conserver un joujou pour geeks avec l’aura de demi-dieu que cela confère.

Bon week-end 🙂

Les distributions GNu/Linux 100% libres reconnues par la Free Software Foundation : quel bilan en cet été 2015 ? Deuxième partie.

Voici donc la deuxième et dernière partie de cet article bilan concernant les distributions GNU/Linux reconnues comme libre par la Free Software Foundation. Cet article va concerner les Parabola GNU/Linux, la GuixSD, la Trisquel GNU/Linux et enfin la Ututo.

Commençons déjà par dire que la Ututo est morte. Dans un article de novembre 2013 qui s’intitule « Un día realmente triste. » qu’on peut traduire par « Un jour réellement triste », on apprend la triste nouvelle :

El día sabado me entero, al igual que ustedes supongo, que el proyecto ya no se desarrollara mas. La verdad es que la noticia me provoco la mayor tristeza en los ultimos años. Ya sé, varios diran que existen muchisimas distros con la cual reemplazarla, pero ninguna me dara lo mismo que UtutoXS.

Une traduction rapide ?

Un samedi on m’informe, aussi comme vous je suppose, que le projet ne se développait déjà plus. La vérité est que la nouvelle a provoqué une des plus grande tristesse de ces dernières années. Je sais déjà, certains me diront que beaucoup de distros existent avec laquelle la remplacer, mais aucune ne sera comme la UtutoXS.

Une distribution GNU/Linux libre de moins. Cela en fait deux avec la Venenux qui avait été déjà enlevé de la liste des distributions GNU/Linux reconnues comme libres par la Free Software Foundation.

Passons donc à la Parabola GNU/Linux. Il est inutile de m’appesantir car j’ai déjà fait un article sur cette dernière en mai 2015, avec une conclusion cinglante :

Comme vous avez pu le voir, sur le plan pratique, la Parabola GNU/Linux n’est pas inutilisable, mais de part son positionnement « libre pur et dur » que j’ai poussé dans ses retranchements, on est victime de quelques limitations pour une personne appréciant certains services en lignes, comme ceux proposé par Google ou encore Yahoo.

Pour l’utilisateur avancé pointilleux sur la liberté des logiciels et le respect de sa vie privée, la Parabola GNU/Linux est sûrement une des meilleures distributions GNU/Linux imaginable, même si son installation est moins simple que celle d’une Trisquel GNU/Linux par exemple.

Après à vous de voir, mais j’avoue que c’est encore une distribution un peu trop pointilleuse pour mon utilisation quotidienne. Un peu trop zélée, mais j’ai voulu respecter l’esprit de la distribution au maximum.

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Les distributions GNU/Linux 100% libres reconnues par la Free Software Foundation : quel bilan en cet été 2015 ? Première partie.

Fin octobre 2012, je dressais un bilan des distributions GNU/Linux 100% libre, sous la forme de 3 articles, deux parus le 30 octobre : le premier parlant de la Blag Linux et de la Dragora, le second de la gNewSense et de la Parabola GNU/Linux. Un dernier, le 31 octobre parlait de la Trisquel GNU/Linux, de la Ututo et de la Venenux. Vu la longueur de l’article, deux parties sont nécessaires. Publier la première partie de cet article le jour même de la sortie de MS-Windows 10, à savoir le 29 juillet 2015 est un clin d’oeil au parangon du logiciel privateur.

Les distributions GNU/Linux de cet article en deux parties sont celles qui collent au mieux des idéaux défendus par la Free Software Foundation. Elles font donc partie des quelques 281 distributions encore en activité indexées sur distrowatch au 27 juillet 2015. Sans oublier les 262 en attente d’indexation.

Donc, si vous ne trouvez pas votre bonheur ici en terme de distributions GNU/Linux, vous le trouverez sans problème ailleurs 🙂

Pour la Blag Linux, qui est une vaste moquerie (il suffit de voir la vitalité des listes de publications, que ce soit la liste utilisateur ou développeur qui n’a connu aucun message entre février et juin 2015), je reviendrai à ce que je disais dans un article coup de gueule d’octobre 2014 :

Et la goutte d’eau qui fait déborder le vase ? L’annonce de publication de la version qui s’avère être une… version alpha ! En clair, on est passé (capture d’écran et vidéo à l’appui) d’une version dite stable à une alpha qui est le premier stade de développement d’une distribution !

Si cela n’est pas du « on se moque du monde » en version XXXL, qu’est-ce que c’est ? Autant dire que le projet GDNewHat qui était vraiment utilisable, modulo le caricatural GNU/Icecat fourni avec la distribution s’est sabordé pour rien.

Inutile de préciser que cela disqualifie la Blag Linux et qu’il n’est pas besoin de gaspiller de l’encre électronique en plus sur ce projet qui meurt à petit feu.

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