Au mois de décembre dernier, j’ai ouvert un compte sur Diaspora*… Et j’avoue que le bilan n’est pas si positif que je l’avais imaginé au début…
Déjà, la population y est tellement geek qu’il est rarissime de tomber sur une personne qui ne soit pas un(e) fondu(e) d’informatique.
Les sujets tournent en rond très rapidement, et je dois dire que j’ai vite mis de la distance avec mon compte diaspora. Voir 15 fois le même sujet en l’espace de 2 jours, c’est assez vite lassant.
Celui qui se voulait un réseau social libre et décentralisé souffre d’un bug de taille : impossible de récupérer ses photos… Bug sûrement lié au code encore en version alpha du réseau.
De plus, il n’apporte vraiment rien de plus par rapport à un Facebook ou un GooglePlus. Il manque cruellement de notoriété et cela étant un cercle vicieux, on trouve toujours les mêmes personnes avec les mêmes messages.
En juin dernier, Cyrille Borne avait écrit un très bon billet qui avec le recul est criant de vérité, je cite :
Alors imaginons qu’on possède son serveur, qu’on installe diaspora, nous voilà dans l’aventure, faisons abstraction du fait que seuls vos amis barbus pourront communiquer avec vous, on écrit son premier message. Hummmm si j’écris moins de 140 caractères j’ai l’impression d’être sous identi.ca (qui est planté au moment où j’écris ses lignes), si par contre j’écris un long pavé et que j’y mets des photos, j’ai l’impression d’être sur mon blog. Si facebook a tué skyblog, c’est certainement parce que les deux outils jouaient globalement dans la même cours, dès lors, l’utilisation de l’outil fait double, voir triple emploi avec mes applications. A partir du moment où je ne compte pas lâcher et identi.ca, et mon blog, diaspora ne me sert à rien.
Diaspora ça sert à quoi ? A rien est la première réponse qui me vient à l’esprit mais c’est un peu vachard. Imaginons le cas du geek de la famille, l’esclave informatique, qui se dit que ce serait peut être pas mal d’avoir quelque chose de familial, d’un peu éloigné des projecteurs et de l’insécurité de facebook et qu’il y a matière à monter un diaspora pour les proches.
Même si Google et FaceBook peuvent se disputer la place pour l’Empire du Mal, au moins, il y a des personnes dessus, et non pas 3 pelés et un tondu. Diaspora* a raté une occasion en or. Dommage 🙁