EndeavourOS, un outil bien pratique pour les archlinuxien(ne)s ne voulant plus se prendre la tête.

Oui, j’avais dit que je ne ferai plus aucun article purement technique, sauf contre-indication. Autant dire que c’est devenu plutôt rare. En novembre 2018, je fermais ma chaine youtube en me repliant sur peertube. Dans une des premières vidéo, je disais qu’il était désormais temps de passer à autre chose qu’au énième test de distributions qui ne change au final que le fond d’écran ou l’environnement proposé.

Cependant, sans avoir déjà un système installé, difficile d’y rajouter des applicatifs. Dans le monde archlinuxien qui est le mien, la règle c’est l’installation à la main en utilisant les scripts. Ce qui est normal, c’est la vision que certaines personnes qualifient d’élitistes.

Je parlerai plutôt d’une installation filtrante. Une Archlinux, cela se gère en ligne de commande sur de nombreux plans, ce qui nécessite un minimum de connaissances techniques au préalable.

Il y a toujours eu des projets d’installateurs plus ou moins développés, que ce soit ArcoLinux et son nombre croissant d’images ISO (cf l’épisode 3 des pitreries du libre), Anarchy Linux qui semble être revenu à la raison et redevient un simple installateur pour Archlinux, feu-Antergos et son installateur éternellement en version bêta et sa descendance spirituelle, EndeavourOS.

Je suis actif dans ce dernier projet, rapportant des bugs, faisant des propositions de fonctionnalités. D’ailleurs, j’ai été cité sur le blog officiel du projet. J’y participe pour une simple et bonne raison : avec l’âge, on devient un peu plus paresseux et on apprécie les outils qui automatisent l’installation.

J’ai pu voir la vidéo d’Adrien Linuxtricks qui est assez intéressante et qui résume bien le projet : ça installe une Archlinux qui est assez propre.

C’est la propreté de l’installation qui m’a attiré au premier abord. Je me suis dit que j’allais faire une vidéo complémentaire et faire migrer à 99,9% une EndeavourOS en Archlinux pure. C’est la vidéo ci-après. Elle est un peu longue, mais la partie centrale nécessitait quelques explications complémentaires.

Note : pour la coquille visuelle à 23:30, il suffit de réinstaller le paquet filesystems…

Comme je l’ai précisé dans la vidéo, même si le projet EndeavourOS disparaissait du jour au lendemain, ce serait toujours une Archlinux assez pure qui pourra être mise à jour, du moins tant qu’Archlinux existera. C’est le même principe pour une personne ayant installée une Manjaro Linux Tux’n’Vape qui pourra être mis à jour aussi longtemps que Manjaro existera.

Bref, le genre de projets bien utiles qui m’aide à faire apprécier de nouveau le monde du logiciel libre et de ses dogmes indépassables… Sujet sur lequel je reviendrai quand j’aurai fait le plein d’un célèbre produit connu pour apaiser les brûlures 🙂

27 réflexions sur « EndeavourOS, un outil bien pratique pour les archlinuxien(ne)s ne voulant plus se prendre la tête. »

  1. Curieux comme je suis, j’ai fait une petite installation virtuel pour voir ce qu’elle avait dans le ventre et je dois dire qu’elle me plaît bien.
    Mais comme tu nous le dis, je n’ai pas encore assez de bouteille pour migrer en dur.
    A pluche.

  2. En bon ex-maintenancier, je ne touche pas une install qui fonctionne donc je ne teste pas mais je vois que tu évolues sur le chemin de la simplicité sans perdre de vue les fondamentaux du libre. Des chemins parallèles qui finissent parfois par se recroiser.

    1. Simplicité, ou pas. L’installation, est plus rapide. Certes. Elle a l’inconvénient de faire croire à l’utilisateur qu’il n’aura pratiquement rien à faire pour que ça fonctionne. Ce qui n’est pas le cas. En dehors du fond d’écran personnalisé et du thème gtk choisi par défaut, ça livre une Arch Linux basique, avec un environnement de bureau qui l’est tout autant. Derrière, c’est installation à la pogne, de la suite bureautique et de pas mal d’autres logiciels très utiles. Ils n’ont d’ailleurs pas ajouté pamac-aur par défaut, puisqu’il sort des dépôts AUR, ou des dépôts de Manjaro.
      C’est un outil qui permet d’avoir une ArchLinux qui s’installe vite, quand on a fait un grand nombre d’installations en ligne de commande, ça permet de gagner du temps. Il n’y a cependant rien de vraiment simple. Et ce n’est pas à recommander à des débutants.

        1. On verra bien si cela tourne à la merde commerciale. D’ailleurs, pourquoi cette haine farouche du commercial dans le monde libre ?

          J’avoue que je ne comprends plus trop, surtout vu que nombre de projets ne vivent que par la vente du service liés à leur projets.

          1. « Pourquoi cette haine farouche du commercial dans le monde libre ? »
            → Bonne question. Il y en a qui oublient un peu vite que le vrai ennemi du libre (à part lui-mê… Pardon : c’est tonton Fred qui déteint) n’est pas le commercial et ne l’a même jamais été, mais le code fermé et, au minimum, l’interdiction faite à l’utilisateur de le corriger lui-même (avant même de penser à la diffusion de la version corrigée par l’utilisateur et les conditions de cette diffusion).
            « Free as in freedom, not as free beer » : ça veut bien dire que rien n’interdit de faire du libre à but lucratif (coucou, RHEL !), mais il faut simplement que les quatre libertés soient respectées, même s’il faut payer pour ça. Pour résumer : la gratuité est une tradition, on va dire, mais elle n’est en rien obligatoire.

          2. « pourquoi cette haine farouche du commercial dans le monde libre ? »
            Tout simplement parce que le commercial dans le libre entraîne souvent la m**** : Ubuntu et probablement Manjaro dans l’avenir sont de bons exemples.

            « J’avoue que je ne comprends plus trop, surtout vu que nombre de projets ne vivent que par la vente du service liés à leur projets. »
            À part Cannonical, Red Hat, etc. beaucoup de projets libres vivent essentiellement de dons : le GIMP, LibreOffice…

            1. Il n’est pas besoin de faire du commercial pour avoir de la merde dans le monde du libre : cf les innombrables distributions doublons, les forks hostiles à la con du genre glimpse, etc…

              Il faudra voir mais je pense que la Document Foundation ne vit pas que de dons et de subventions. Marre de la connerie du « libre doit vivre essentiellement du don »… Ça me gonfle ce dogme, comme si la vente de services était le mal absolu…

              Enfin, pour Canonical, c’est qu’il a fait cavalier seul (mir, unity, upstart et maintenant la diarrhée snap) et qu’il s’est mis le monde du libre à dos.

          3. Salut à toutes et à tous.
            Je ne comprends pas cette « haine » envers Ubuntu. Pourquoi parler de « merde commerciale » ? C’est quand-même une distribution qui tourne bien, avec un bon support et une communauté très active.
            On n’est pas tous des « barbus » nous, pauvres utilisateur de Linux !

            1. La haine ? Peut-être est-ce lié au fait des tentatives de Canonical pour imposer ses choix technologiques au reste du monde linuxien ? D’avoir voulu faire plusieurs fois cavalier seul : upstart, mir, unity et maintenant snap ?

              Quant à la conclusion du commentaire, je ne dirai qu’une chose : Ubuntu a été une distribution qui a fait énormément de bien au monde linuxien. Mais cette époque est en grande partie révolue, et il faut l’admettre, quel que soit notre niveau de pilosité faciale.

  3. Je passe par ton blog pour te larguer un message, c’est plus simple que sur twitter, poster comme ca sur le 1er article alors que ca a rien a voir, ca se fait pas, je sais donc, tu lis et tu le degage si ca te chante, pas de soucis.

    Concernant ton soucis avec les planqués sur TOR, avoir un firewall sur WP serait pas bete (si tu n’y a pas songé, mais vu l’ampleur du phenomene ca ne m’ettonerais pas que tu ai deja passé tes nuits a fouiller mais je tente quand meme) https://wordpress.org/plugins/all-in-one-wp-security-and-firewall/ celui-ci me semble pas mal, tu blacklist les plages d’IP liées a TOR, tu fais un reglage fin de ce firewall, y’aura des faux positifs, surrement mais on va dire que ce ne seront que des domages collateraux. 😉

    1. Je ne pense pas qu’une telle option puisse fonctionner malheureusement sur l’hébergement en page perso free. De plus, au bout de 14 ans, je ne me vois pas changer d’adresse.

      Pour les personnes qui chouinent car je détruis les commentaires à vue en provenance de TOR, c’est tout simplement que je considère que cet outil est désormais principalement utilisé pour foutre la merde, loin de son utilisation d’origine.

  4. Les gens utilisent TOR ou des proxy parce que le site est en http uniquement et est donc inaccessible par exemple en présence d’une Web Extension comme Https Everywhere.

    1. Euh, j’ai HTTPS Everywhere et je peux visiter la page de Fred sans soucis.

      TOR est un superbe outil pour ceux qui vivent sous la censure, et/ou pour des activités risquées comme lanceur d’alertes, mais ceux qui l’utilisent pour venir sur ce blog, on devine aisément à quel but.

      Par contre oui Free pourrait un peu se bouger le cul, annoncer de nouveaux produits sur Twitter à 13h37 ça fait marrer les fans d’Elon Musk, mais les utilisateurs attendent du concret, ne pas fournir de certificat SSL en 2019 c’est inconcevable…

      1. « Euh, j’ai HTTPS Everywhere et je peux visiter la page de Fred sans soucis. »
        → Ça dépend comment est réglée l’extension : en temps normal et par défaut, elle se contente de forcer la connexion en HTTPS si cela est possible (visiblement, tous les sites n’ont pas mis en place des règles HSTS en même temps qu’un certificat de sécurité…).
        Mais il y a un autre réglage qui empêche toute connexion à un domaine non HTTPS. Si c’est comme ça que la sienne est réglée, il est donc normal qu’il ne puisse pas accéder à ce blog, disponible uniquement en HTTP non chiffré…

  5. Je pense après quelques expériences que la meilleure aide pour installer une archlinux est archfi sur github qui a l’avantage d’être un script qui se lance à partir d’une image archlinux et non d’une dérivée.
    C’est bien fait et ça facilite beaucoup la chronologie des procédures et économise des frappes claviers.

  6. Salut Fredo

    Je vais m’arreter uniquement sur la partie partionnement.
    Et bien voilà une partition propre SSD/hdd digne de ce nom.
    Je me tue a expliquer a qui veut l’entendre ce type de partionnement manuel en SSD/hdd.

    Par excès de zel j’aurais mis la partorche efi en mbr… (au cas de multi-boot) mais
    c’est PEANUST en lecture/écriture SDD..

    Dans la chicanerie, j’aurais nettoyer les paquets inutiles de EndeavourOS pour coller d’avantage à l’esprit archLinux… mais bon ok c’est de la chicanerie…

    Bravo pour cette leçon de partionnement SSDhdd… c’est ce que je retiens pour ma part

    ps: je me suis éloigné de l’ecosysteme polluant et affligeant troll/linux… mais ton post méritait un pti commentaire..
    Bonne continuation Fredo

  7. Pourquoi installer qt5ct alors qu’il est même pas configuré correctement ?
    Quand on le lance, on a des écritures blanches sur fond blanc dans les entêtes.
    On peut choisir que entre « fusion » et « windows » (deux trucs inutiles)

    Quand on installes Vlc on se retrouve avec le même soucis d’écritures blanches sur fond blanc.
    Quand on passe au thème Arc-Dark, seules les logiciels Qt restent avec ce thème blanc fracassé…
    Autant pas installer qt5ct au lieu de mettre un truc pas configuré et qui rend moche toute l’harmonisation…
    c’est le 1er truc qu’on voit graphiquement, et qui fait mauvaise impression directe car ça donne un got de bâcler à l’arrache.

    De plus, qt5ct est redondant, il fait exactement ce que fait
    qt5-styleplugins qu’il suffit d’installer.
    Ensuite modifier la variable dans /etc/environment, en ajoutant cette ligne
    QT_QPA_PLATFORMTHEME=gtk2
    un logout, et nos logiciels gtk et qt seront cohérents, et plus aucune manip à faire lors d’un changement de thème, tout se fera tout seul dans la plus parfaite harmonie.

    Mais bon, je dis ça, je dis rien moi 😉

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