Attention aux Archlinux simplificatrices !

Cet article m’a été inspiré par une vidéo de Sébastien alias Actualia qui a installé sur son ordinateur une ArcoLinux Cinnamon. Je tiens à le remercier chaudement pour l’inspiration concernant cet article.

Le contenu de sa vidéo est intéressant, mais je pense qu’il y a une erreur commise par rapport même à la nature d’Archlinux : les mises à jour sont moins rationalisées que sur une Manjaro Linux, et donc n’ont pas le nécessaire tampon qui évite les emmerdes qui arriveront à terme. D’ailleurs, si Manjaro Linux sur son canal stable a des grosses mises à jour hebdomadaires, sur les canaux testing et unstable, c’est quasiment du quotidien.

Ici et sans le vouloir, Sébastien a montré le piège conceptuel des Archlinux ultra-simplifiées. C’est que c’est trop facile d’accès et que quand il va y avoir besoin de passer par de la ligne de commande, ça ne sera pas la même histoire. Calamares est un excellent outil popularisé par Manjaro, même si ce n’est pas lui qui l’a créé à l’origine.

Mais ArcoLinux – dont le nombre d’images ISO est important, environ 26 selon la note de publication de mars 2019 – n’est pas le seul projet qui est dangereux pour des personnes curieuses mais qui n’ont pas l’arrière plan technique nécessaire, juste parce que c’est à la mode d’avoir une installation basée sur du Archlinux. Je vous renvoie à cette vidéo d’abord postée sur Youtube puis transférée sur peertube.

Dans les autres projets que je considère être casse-gueule sur le moyen voire long terme pour les personnes pas trop avancées, je rajouterai – même si cela va me valoir des volées de bois vert – les distributions suivantes :

3615 ma vie : pourquoi le vieux con linuxien que je suis utilise Mate-Desktop au quotidien

Oui, derrière un titre qui sent bon les années 1980-1990, j’ai envie de faire un petit billet rapide digne de la confession.

Oui, j’utilise Mate-Desktop au quotidien depuis… la fin novembre 2015, après une ultime semaine sous Gnome 3.18. En mars 2015, j’avais migré sur Xfce en ayant eu ma claque de Gnome 3 et de sa tablettisation croissante.

En ce mois de mars 2019, cela fait donc trois ans et demi que je suis utilisateur de l’interface qui a succédé à Gnome 2.x. La version 1.22 est sorti le 18 mars 2019. Un billet sur linuxfr.org résume les grands traits de cette version de peaufinage de l’environnement.

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Pourquoi faire s’affronter deux modèles de publications qui sont complémentaires ?

Le monde libriste est particulièrement con, quel que soit la langue dans laquelle il s’exprime. Il faudra que j’écrive un jour un livre sur les occasions manquées du logiciel libre pour conquérir une partie du marché bureautique avec les autoroutes que lui avaient laissés à l’époque Microsoft avec des sombres bouses comme Windows Millenium, Windows Vista ou encore Windows 8.x…

À chaque fois, le monde du libre a trouvé le moyen de se taper sur la gueule pour des détails dont les utilisateurs basiques se contrefoutent et qui ne veulent qu’une chose : que ça fonctionne !

Après la guerre des inits ou celle des successeurs de Xorg, voici que certains s’amusent à vouloir relancer le conflit entre les deux modèles de publications que sont le fixed release et le rolling release.

J’ai connu les deux modèles. Il faut dire que depuis 1996, j’ai pu testé en dur, puis en virtuel dès que les technologies ont été assez puissantes, une grande partie des distributions plus ou moins officielles, plus ou moins bien ficelées.

Que ce soit Slackware, Mandrake, Red Hat Linux puis Fedora, Ubuntu, Debian, Archlinux, Frugalware, Gentoo et leurs apparentées, j’ai pas mal roulé ma bosse.

Depuis près de 10 ans, j’ai décidé de passer au modèle rolling release. Pourquoi ? Car cela correspondait à mon cahier des charges à l’époque : ne pas avoir besoin de rajouter de dépôts tiers, ne pas avoir à réinstaller la distribution tous les 6 mois, ne pas avoir besoin de jongler avec différents dépôts, etc…

Il est vrai qu’en 2009, Archlinux était réservé aux barbus. En 2012, Manjaro est arrivé et est devenue la Ubuntu d’Archlinux, en lui permettant d’être plus abordable et surtout en proposant une temporisation bienvenue des paquets. Mis à part deux passages sous Frugalware, je suis resté fidèle à Archlinux.

Aucune distribution n’est parfaite et les personnes qui le prétendent sont des MYTHOMANES ou pour rester plus sociable, des FANBOYS et FANGIRLS.

Les mises à jour foireuses, ça arrive partout. Le modèle de publication n’est en rien responsable ici, mais celles des mainteneurs de paquets est complète.

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Certaines distributions GNU/Linux survivent-elles uniquement grâce à leur intérêt historique ?

Le monde des distributions GNU/Linux existe depuis 1992-1993, soit un gros quart de siècle. La seule distribution née en 1993 encore en vie, sauf erreur de ma part et en dehors de la Debian GNU/Linux, c’est la Slackware Linux. C’est une distribution que j’adore, pour une simple et bonne raison : c’est celle qui m’a fait perdre mon pucelage linuxien en 1996. Bref 🙂

Pour la faire courte – oups, je n’aurais pas dû employer cette expression – c’est la distribution dont j’aime à regarder ce qu’elle devient. Au moment où j’écris cet article, fin février 2019, cela fait près de trois ans que la dernière version stable est sortie.

Le 21 février 2019, Adrien Linuxtricks en collaboration avec Serge a fait un live de présentation de la vénérable ancêtre.

Cependant, aussi stable que soit la Slackware Linux, elle fait son âge et montre surtout ses limites de conceptions. L’absence de gestion des dépendances. Je veux bien que la gestion des dépendances ait été infernale jusqu’à une certaine époque, mais depuis une bonne douzaine d’années, je n’ai presque jamais eu de problèmes avec elles.

Suite au live, j’ai eu envie de faire un point sur la Slackware Linux current. Mais avec Mate-Desktop en tant qu’environnement de bureau via le projet Mate SlackBuilds.

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Distrowatch, révélateur de la déconnexion du réel du petit monde des distributions GNU/Linux ?

Je sens déjà arrivé les commentaires du genre : « Oh, non, il va encore nous casser les couilles avec Distrowatch ».

Depuis la mort de QuebecOS, il est difficile de se tenir au courant de la sortie des dernières distributions GNU/Linux, qu’elles soient ou pas à la mode du jour sans passer par le détesté et non officiel Distrowatch.

Je sais que les personnes qui prétendent – ce qui est affirmé sans preuves… – que le débutant n’en a rien à foutre de Distrowatch. Et que le débutant – non défini autrement qu’en entité floue – ignore jusqu’à l’existence de ce site.

Les mêmes personnes éclairées sortent toujours le même duo ou trio de distributions GNU/Linux pour ce débutant – qui n’est pas défini – et depuis 2010, c’est Ubuntu (ou une de ses variantes) et Mint. 10 ans plus tôt, cela était Mandriva et une autre, comme la Fedora.

Petite parenthèse : comparaison n’est pas raison. Si on appliquait ce raisonnement au metal, il faudrait réduire la scène musicale au big four du Thrash que sont Metallica, Megadeth, Anthrax et Slayer. Ou encore réduire internet à Google, Apple, Amazon, Facebook et Microsoft. Fermons la parenthèse.

Il est vrai que pour la personne qui n’en a rien à foutre de savoir ce qu’est une distribution, se tourner vers un expert auto-proclamé est une source de soulagement. Peu importe si en réalité, s’il existe quelque chose comme 175 ou 180 distributions qui se tapent dessus pour la seule cible bureautique.

Peu importe à la personne qui débute s’il existe des projets qui sont simplement des photocopies les uns des autres. Le « magister dixit » de l’expert auto-proclamé compte plus que tout. C’est compréhensible. Mais si on commence à creuser, on s’aperçoit du sombre merdier qui se cache derrière.

Avant qu’on me réplique l’habituel argument de la liberté des développeurs de se concentrer sur ce qui leur plait, je répliquerai par l’absurde : libre à chaque personne, même souffrant d’une pathologie cardiaque, de faire du saut à l’élastique. Le point « reductio ad absurdum » est donc atteint, on peut passer à la suite 🙂

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