Dis tonton Fred, ça ressemblait à quoi le monde du libre, il y a un an ? Épisode 5 : août 2015.

Ah, le mois d’août… Son farniente, son ennui monumental, bref, le pire mois de l’année, sauf pour les natifs et natives du dit mois. Ayant pas mal d’ami(e)s né(e)s en août, donc toutes mes excuses pour le mois qui vous a vu arriver. C’est vrai qu’il faut se tenir au chaud courant novembre, après tout 🙂

Prenez un verre de thé glacé, et voyons donc comment se comportait la cour d’école maternelle géante qu’est le monde du logiciel libre.

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Étroniciels et squaticiels : deux plaies purulentes dans le petit monde des distributions GNU/Linux.

Après un article qui a eu des répercussions dans la blogosphère libriste francophone, j’ai eu envie de parler d’un problème que je résume avec deux néologismes : étroniciels et squaticiels.

Même si les deux termes sont assez parlants et sont parfois synonymes, définissons-les. Un étroniciel est souvent constitués au moins des deux élements suivants :

  1. Une base Ubuntu, car c’est devenu la distribution la plus utilisée pour faire des dérivées
  2. Une série plus ou moins longue de dépots tiers qui laisse douter de la stabilité sur le long terme

Le squaticiel est complémentaire à l’étroniciel dont il reprend parfois les bases. Il faut lui rajouter un élement : celui d’être complètement inutile ou presque par rapport à l’offre déjà existante, car la clonant avec une qualité parfois douteuse.

Des exemples ? Pour l’étroniciel, le premier exemple qui me vient à l’esprit est celui de la UUMate alias Update Ubuntu Mate. Cette distribution amélioré est tellement surchargée qu’on se demande parfois comment elle fait pour démarrer. Pour la liste des dépots tiers, dans mon article du mois de février 2015 à un total de 27 !

Et les squaticiels, me direz-vous ? Il y a un exemple parfait, dont j’ai parlé en mars 2014 et qui existe depuis 2012, si j’en crois ce vieux billet du blog de Clapico, la Cubuntu. Il m’est difficile de ne pas faire un jeu de mot sur la prononciation du nom de la distribution par des francophones. Mais je suis sûr que vous en avez déjà trouvé un ou deux en l’espace de quelques secondes.

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Les distributions GNU/Linux basées sur Archlinux et Manjaro Linux pour « faire bien sur le CV » ? Ouille…

Le monde libre est comme les autres mondes : il y a des modes à suivre. Depuis des années, il y a la mode des distributions basées sur Ubuntu qui n’apportent pas grand chose au schmilblic, comme la feu Micro-R OS en 2014 ou la feu ColorWheelOS en 2013.

En gros depuis 2006 et la sortie de la Ubuntu 6.06 LTS, chaque année, il y a une ou plusieurs distributions « qui fait bien sur le CV » qui sort. J’allais oublier l’horreur absolue de février 2015, j’ai nommé l’Uumate dont on se demande comment elle fait pour ne pas exploser en plein démarrage.

Cette mode des distributions GNU/Linux qui font briller les compétences sur un CV contamine désormais dans le petit monde des rolling release. Si on prend la célèbre fille d’Archlinux, il y a deux projets qui me viennent à l’esprit. Le premier, c’est une distribution que j’ai descendu en flamme en septembre 2014 : la VintOS.

Dans cet article au vitriol, je parlais du syndrome « 15MTD » :

« 15 Minutes Tweaking Distro », en gros, une distribution GNU/Linux basée sur une plus célèbre que l’on peut reproduire en 15 minutes, montre en main.

Quand je me suis renseigné sur la vitalité du projet, je me suis aperçu qu’il n’y avait plus eu de mises à jour du projet depuis… décembre 2014 !

Même si la Manjaro Linux est une distribution qui comme sa mère a les reins assez solides, prendre une ISO d’installation vieille de 9 mois et la mettre à jour ? Autant vouloir se faire épiler les gonades à la cire chaude : très douloureux et horriblement long.

Il y a bien entendu aussi le projet Arquetype CRT dont j’ai parlé en août 2015. Quand au projet NetRunner Rolling Release, même si la dernière ISO officiellement disponible en date est celle de septembre 2014, on peut trouver des ISOs de développement assez avancées dont la dernière en date – au moment où je rédige cet article – est la 2015.09-rc4.

Si le bilan n’est pas folichon pour les dérivées de la Manjaro Linux, quel est celui de sa maison mère ?

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Ah, les distributions GNU/Linux souffrant d’obésité…

Préambule : Je tiens à préciser que j’ai employé ce terme médical dans le but de prendre une image parlante. Nullement pour stigmatiser les personnes souffrant d’une surpoids mettant leur vie en danger. Surpoids aidé par nos modes de vie trop sédentaire et une nourriture de piètre qualité. Cette précision faite, attaquons le corps de l’article.

Dans le monde du logiciel libre, il est de bon ton de s’esclaffer en voyant les prérequis minimaux des dernières versions de MS-Windows.

Par exemple, MS-Windows 8.1 a les prérequis suivants, je cite :

Si vous souhaitez exécuter Windows 8.1 sur votre PC, voici ce qu’il vous faut :

– Processeur : 1 gigahertz (GHz) ou supérieur avec prise en charge de PAE, NX et SSE2 (plus d’informations)
– Mémoire : 1 gigaoctet (Go) (32 bits) ou 2 Go (64 bits)
– Disque dur : 16 Go (32 bits) ou 20 Go (64 bits)
– Carte graphique : périphérique graphique Microsoft DirectX 9 avec pilote WDDM

Pour mémoire, ce sont les mêmes prérequis pour l’énorme espiogiciel faisant de la concurrence à Google Chrome MS-Windows 10.

Cependant, cette volonté de se moquer gentiment de la tronche de Microsoft est un réflexe conditionné qu’une partie de la communauté du libre ferait bien de se séparer. Car côté distributions GNU/Linux obèses, il y a quelques exemples qui ferait presque passer MS-Windows 8.x et 10 pour des maigrichons

Je vais donc parler de deux distributions qui sont pour moi des exemples parfaits de goinfrerie en terme d’espace disque. Il y en a sûrement d’autres, mais ce sont les deux exemples qui sont le plus parlant, et qui arrivent à se lancer à peu près correctement.

Le premier, c’est la PinguyOS 14.04.03 LTS. Distribution basée sur Ubuntu, elle rajoute une présentation à la MacOS-X, un conky qui indique qu’elle bouffe en moyenne 45% de mémoire vive à l’utilisation. Mais le pompon, c’est lors de l’installation. L’espace recommandé est de… 15,2 Go !

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Uumate, ou l’exemple de ce qu’il ne faut pas faire ?

Dans un article récent, je parlais de la version presque béta 1 d’Ubuntu Mate 15.04. En décembre 2014, j’apprenais l’existence de la Uumate (rien à voir avec une marque de colle bien connue pour le début du nom), UUMate étant le nom résumé de la Updated Ubuntu Mate OS.

Après des tests préliminaires, j’avais été tellement dégoûté par le résultat que j’avais décidé, par pure charité, de ne pas faire d’article. Dans un post de mon fil google+, le 20 décembre 2014, je n’y allais pas avec le dos de la cuillère à pot, pour exprimer mon ras-le-bol du grand n’importe quoi qui règne par moment dans le logiciel libre :

Ayant atteint mon quota annuel d’articles #méchantfred , je vous laisse découvrir cette excrément canin informatique.

Guillaume Lamé s’y était collé, se récoltant une volée de bois vert de l’auteur de la distribution en question.

J’ai donc décidé de prendre le taureau par les cornes et récupéré l’ISO la plus récente disponible pour voir si les défauts trouvés Guillaume Lamé étaient toujours présent.

Une fois l’image ISO de 1,9 Go récupérée (soit plus du double de la Ubuntu Mate 14.10 officielle qui pèse 991 Mo), je l’ai lancé dans une machine VirtualBox.

Dès le démarrage, on est agressé par une boite de dialogue concernant l’intégration de dropbox dans Caja. Ensuite, on a droit à une présentation à la LinuxMint (en gros, on clone l’ergonomie générale de MS-Windows au lieu de respecter celle d’origine de Mate Desktop) et les icones Faenza. On échappe aux icones à la mode, c’est toujours ça de pris 😉

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