Vieux Geek, épisode 250 : Pacman et ET pour Atari 2600, les boucs émissaires du krach du jeu vidéo de 1983

En 1983, le jeu vidéo connait une crise sans précédent et les dégats sur les pionniers du domaine sont immenses. Atari qui avait mené la course des consoles avec son Atari 2600 sortie en 1977 ne se relèvera jamais vraiment de cette tornade qui a secoué le petit monde du jeu vidéo en 1983-1984.

Il y a deux jeux qui sont souvent considérés comme responsables du krach, ce sont les ports de PacMan et le jeu E.T. pour la console Atari VCS aussi connue sous le nom d’Atari 2600. C’est un peu facile. Ce sont des mauvais jeux, car ils ont été codés très rapidement – on parle de 5 semaines pour E.T. alors qu’il aurait fallu plutôt 3 ou 4 mois. Mais il ne fallait pas rater le marché de Noël, donc…

Mais ce n’était pas les seuls responsables et selon moi, ce sont des boucs émissaires. Entre 1977 et 1983, n’importe quelle entreprise pouvait porter un jeu sur la console d’Atari sans qu’un niveau de qualité minimale soit accepté.

On a ainsi eu droit à des jeux scandaleux, comme « Custer’s Revenge » où le personnage du général Custer viole allègrement une amérindienne. Il est vrai que de tels titres ont provoqué des scandales à l’époque. Il y avait aussi le fait que les jeux présents sur les étagères devaient être vendus avant que de nouveaux titres arrivent.

Continuer la lecture de « Vieux Geek, épisode 250 : Pacman et ET pour Atari 2600, les boucs émissaires du krach du jeu vidéo de 1983 »

Vieux Geek, épisode 246 : Civilization II, la première version pour MS-Windows.

En 1996, alors que je commençais tout juste à m’habituer à MS-Windows 95, j’avais appris la sortie d’un jeu pour MS-Windows que j’avais jadis connu sur Amiga 1200, Civilization, dont j’ai parlé en novembre 2015. On était avec Civilization II dans un port du premier Civilization pour MS-Windows (3.1 et suivants).

J’avais déjà abordé la sortie de Civilization II dans un billet du 1er janvier 2021 consacré aux jeux sortis en 1996. Mais c’est un courrier électronique de Rémy, un fidèle du blog qui m’a dit avoir réussi à faire tourner Civilization II sous MS-Windows 95, le tout dans Dosbox-X qui m’a donné envie de parler du jeu de Microprose.

Même s’il n’est pas vraiment révolutionnaire par rapport au premier Civilization sorti quatre ans plus tôt, il y a des ajouts bien agréables : la traduction en français par exemple, ou encore une charte graphique plus poussée. Le nombre de civilisation qu’on peut choisir a aussi augmenté. On a 21 civilisations listées au lieu des 14 du premier opus.

Continuer la lecture de « Vieux Geek, épisode 246 : Civilization II, la première version pour MS-Windows. »

Vieux Geek, épisode 245 : Lemmings… Quand des animaux bêtes comme leurs pieds deviennent cultes !

Nous sommes en 1991. Psygnosis, célèbre studio de développement britannique a déjà fait parlé de lui avec des titres ultra célèbres comme Shadow of the Beast (qui poussait l’Amiga 500 dans ses derniers retranchements en 1989) décide de prendre les petits rongeurs pour un casse tête apparamment simple : le joueur doit aider la troupe de lemmings à atteindre la sortie du niveau. Le jeu est créé par les écossais de DMA Design

On y trouve plusieurs spécialisations : creuser à l’horizontale ou à la verticale ou en diagonale, utiliser un parachute, construire un escalier, arrêter les autres, voire des kamikazes au besoin.

Ce n’est pas moins de 120 niveaux en quatre niveaux de difficultés qui sont présentés au joueur, les niveaux étant joignables par des codes. Le jeu est sorti d’abord sur Amiga et PC, même sur Amstrad CPC… Ce qui est peu dire de la popularité de ces petites bébêtes dès 1991.

Continuer la lecture de « Vieux Geek, épisode 245 : Lemmings… Quand des animaux bêtes comme leurs pieds deviennent cultes ! »

Vieux Geek, épisode 243 : Johnny Castaway, le premier économiseur d’écran vivant ;)

Pour cet épisode, j’ai dû plonger dans mes souvenirs vieux d’un quart de siècle. Oui, je me suis pris un coup de massue sur la nuque quand j’ai pu remettre la main sur ce logiciel qui a été un des rares souvenirs positifs de ma période de service militaire.

Né en 1974, j’ai eu droit au service militaire obligatoire. J’ai d’ailleurs fait partie des dernières années à devoir subir cette inutilité sociale. S’il y a des trucs que je garderai secret par obligation, sur d’autres la prescription s’applique.

Quand j’ai fait mon service dans les bureaux d’une base de l’aéronavale, j’ai vu pas mal de trucs peu légaux sur le plan informatique, comme recopier la totalité de MS-Office 4.2 qui tenait sur une vingtaine de disquettes. C’était début 1996, et par sécurité informatique, nous devions utiliser MS-Windows 3.11 sur des 486 qui avaient vu de meilleurs jours. Seul l’appellé « informaticien » avait droit à un Pentium.

C’est grace à lui que j’ai pu découvrir une étrangeté publiée par Sierra en 1992, « Johnny Castaway ». C’est un économiseur d’écran vivant. Au lieu des classiques économiseurs d’écran qui affichait soit un écran noir soit des logos ou des grille-pain volants, dès que l’écran était mis en veille, on avait droit à une nouvelle tranche des aventures de Johnny, perdu sur son île déserte à faire tout et n’importe quoi : pêcher, lancer une bouteille à la mer, avoir de la visite, etc.

Mais le plus simple est de vous le montrer en vidéo. Pour cela, j’ai pris PCem et j’ai créé un PC 486DX2 66Mhz avec 8 Mo de mémoire vive et l’économiseur d’écran installé sous MS-Windows 3.11.

Vous avez pu le voir, c’était du spécial. C’était amusant et je dois l’avouer, je jetais parfois un oeil pour connaître les dernières mésaventures du pauvre Johnny. Même si cela me valait parfois une petite remontrance en passant…

Vieux Geek, épisode 240 : Zone Alarm, un des pare-feux d’avant MS-Windows XP SP2.

Avoir un pare-feu dans un OS est une fonctionnalité standardisée de nos jours. Cependant, ce ne fut pas la cas jusqu’en août 2004 quand Microsoft proposa son si attendu Service Pack 2 pour MS-Windows XP. Je cite la page wikipedia sur le dit service pack :

[…]
Le Service Pack 2 — anciennement nommé « Springboard » — est sorti le 6 août 2004, après plusieurs reports, avec pour priorité la sécurité informatique. Le service pack améliore l’intégration et les performances du Pare-feu Windows et du Wi-Fi, intègre le support du Bluetooth et rajoute un bloqueur de pop-up pour Internet Explorer.
[…]

Avant, il y avait son ancêtre, ICF pour Internet Connection Firewall mais il était moins pratique à l’utilisation, et surtout il fallait l’activer manuellement… Autant dire que le SP2 qui mise en place une activation automatique améliora un minimum la sécurité de MS-Windows XP.

Jusqu’à ce 6 août 2004 et depuis août 2001, date de sortie de la version « gold » de MS-Windows XP, si on voulait un pare-feu potable, il fallait en rajouter un par soi-même. Dans les grands noms de l’époque, il y avait l’incontournable Zone Alarm.

Le logiciel est né en février 2000, et en fouillant les archives de l’excellent site Abandonware Magazine, je n’ai pu trouver Zone Alarm qu’à partir de sa version 2.6 pro datant d’août 2001. Pour vous montrer cette version de Zone Alarm, j’ai donc décidé de partir d’un MS-Windows 98 Deuxième édition. En effet, je crains que cette version soit incompatible avec MS-Windows XP 🙁

Zone Alarm existe toujours en 2020, même si je me demande quel est son intérêt avec des versions modernes de MS-Windows.

Vieux Geek, épisode 238 : les FPS nuls basés sur le Build Engine, première partie.

C’est un épisode divisé en deux que j’ai envie de faire ici. Si on parle du Build Engine, on pense tout de suite à des titres comme Duke Nukem 3D (janvier 1996), Blood (mai/juin 1997), Shadow Warrior (mars 1997) ou encore Redneck Rampage (avril 1997).

Les quatre titres en question se base sur une version finalisé du moteur de rendu, le Build Engine. Et ce sont des titres qui sont d’un bon niveau, même si j’ai rapidement apprécié les jeux vraiment 3D avec l’arrivée du premier Quake en 1996.

Cependant, il y a d’autres titres qui ont utilisés des versions préliminaires du moteur de rendu et qui sont graphiquement, ergonomiquement, et en terme de jouabilité des ratages complets.

Je vais donc parler de deux titres, sorti par le même développeur, Capstone Software. On va y aller par ordre chronologique de sortie en commençant par Witchaven.

Il est sorti en septembre 1995, et c’est un FPS un peu spécial. Car il reprend des éléments de jeu de roles et surtout tous les combats se font au corps à corps. Ce qui est un peu déroutant, même si l’excellent Hexen, publié en octore 1995 utilise les mêmes principes, sauf que lui, il a de la gueule ! J’en ai rapidement parlé dans l’épisode 16 de la série vieux geek.

On a droit à un scénario assez classique. On joue le role de Grondoval, un chevalier choisi par son maître, Lord Verkapheron d’aller détruire la menace du diabolique Illwhyrin, dans son antre, le royaume de Witchaven.

Continuer la lecture de « Vieux Geek, épisode 238 : les FPS nuls basés sur le Build Engine, première partie. »

Vieux Geek, épisode 236 : L’Aigle d’Or, le vrai premier jeu d’aventure-exploration.

Dans un article publié le 16 novembre 2020, je parlais d’un jeu sorti sur Amstrad CPC pour un concours de développement créé en hommage à « L’Aigle d’Or » publié en 1984 par Loriciels sur Oric.

Il faut se replonger dans le contexte de l’époque. Le krach du jeu vidéo a laminé le monde des consoles de jeu. En 1984, les ordinateurs personnels 8 bits ont le vent en poupe. Il ne faut pas oublier que le Commodore 64 est vieux de 2 ans à l’époque. C’est l’année de sortie du premier Amstrad à cassette, du MO5 de Thomson pour citer quelques machines mythiques de l’époque. Il y a aussi les ordinateurs de la famille des Oric avec l’Oric 1 puis l’Atmos.

C’est sur les ordinateurs Oric que Louis-Marie Rocques se lance dans le développement d’un jeu d’aventure et d’exploration où le joueur doit trouver trois objets dans un chateau qui multiplie les pièges : un diamant bleu, un grimoire et surtout un aigle en or.

Continuer la lecture de « Vieux Geek, épisode 236 : L’Aigle d’Or, le vrai premier jeu d’aventure-exploration. »

Vieux Geek, épisode 235 : Arkanoid, le casse-briques des années 1980.

S’il y a un genre de jeu vidéo assez basique et pourtant prenant, c’est bien celui des casse-briques. Depuis le tout premier développé, Breakout par un certain Steve Wozniak en collaboration avec Nolan Bushnell et sorti en 1976, il y a eu de nombreux titres qui ont existé. Une franchise a particulièrement marqué les esprits, c’est Arkanoid et sa suite Revenge of Doh, les deux sorties en 1986-1987 sur borne d’arcade par Taito et portées sur la plupart des ordinateurs 8 et 16 bits de l’époque par Imagine.

Je me souviens encore du port très moyen sur Amstrad CPC – sur lequel je n’ai jamais dépassé le premier niveau – ou des ports de meilleurs qualité proche de l’arcade comme celui pour le Commodore 64.

Le scénario tient sur un ticket de métro : Suite à une attaque, le vaisseau Arkanoid est détruit. N’est rescapé que le vaisseau Vaus qui devra traverser 32 niveaux pour affronter et détruire le méchant Doh.

Oui, le scénario est simple, mais le jeu pose les bases de tous les casse-briques qui suivront : des briques qui résistent à deux chocs, d’autres sont indestructibles. Le Vaus peut voir sa taille grandir ou rétrécir, on peut récolter des lasers, devenir aimanté, bref, la panoplie qui s’est imposée comme un classique du genre.

Continuer la lecture de « Vieux Geek, épisode 235 : Arkanoid, le casse-briques des années 1980. »