Vieux Geek, épisode 257 : Doom press release beta, une étape importante du premier Doom.

En novembre 1992, id Software commença à travailler sur le successeur de Wolfenstein 3D. John Carmack veut pousser le réalisme plus loin. Tom Hall travailla sur le document connu sous le pseudo de Doom Bible et id commence à laisser courir le bruit qu’un jeu développé par eux va rendre Wolfenstein3D obsolète. L’annonce est faite dès janvier 1993. J’ai pu retrouver une page avec l’annonce officielle annonçant le jeu à l’origine pour le troisième trimestre de 1993.

Les mois passent, et après plusieurs versions alpha destinées aux testeurs du jeu, id Software envoie à la presse vidéoludique une bêta non sonorisée du jeu, avec des versions quasi-finales de trois niveaux : la demo map 1 alias E1M2, « Nuclear Plant », la demo map 2 alias E3M5, « Unholy Cathedral » et la demo map 3 alias E2M2, « Containment Aera ». Nous sommes le 4 octobre 1993 et le jeu doit sortir le 31 octobre, soit 27 jours plus tard.

Bien que la bêta dédiée à la presse ait une date limite de fonctionnement, celle du 31 octobre 1993, on peut récupérer cette préversion avec un outil appellé fakedate qui trompe le moteur du jeu.

Continuer la lecture de « Vieux Geek, épisode 257 : Doom press release beta, une étape importante du premier Doom. »

Vieux Geek, épisode 255 : Ah, les disquettes fournies avec l’Amstrad CPC 6128.

J’ai eu plusieurs fois l’occasion de préciser que j’ai débuté vers 1988-1989 avec l’Amstrad CPC 6128. Celui-ci était fourni avec deux disquettes systèmes. Elle proposait deux versions de l’OS CP/M de Digital Research : une version dite « plus » qui était la 3.1 et une version 2.2 proposée sur la face B de la deuxième disquette. Sans oublier l’indispensable langage Logo et sa tortue 🙂

Une commande classique pour lancer les jeux sur disquette était |cpm devenu ùcpm sur les claviers Azerty. Mais quand le CPC 6128 est arrivé sur le marché de la micro-informatique, le CP/M était déjà un souvenir dans le monde professionnel, MS-DOS lui ayant mis un coup de pied aux fesses magistral.

Dans une vidéo de septembre 2018 consacré au Commodore 128, David Murray alias « The 8-Bit Guy » explique vers 23 minutes qu’en 1984, CP/M était mort pour la plupart de la presse informatique, ce qui n’était pas complètement faux. Voici une capture d’écran qui montre que les beaux jours de CP/M, c’était entre 1974 et 1980.

J’ai pu récupéré via CPC-Power les images des disquettes en question. D’ailleurs, sur l’onglet « package » de la fiche, vous avez des photos des disquettes systèmes.

Continuer la lecture de « Vieux Geek, épisode 255 : Ah, les disquettes fournies avec l’Amstrad CPC 6128. »

Vieux Geek, épisode 254 : Comment id Software est né suite à une démo technique…

Le 1er février 1991, John Carmack, John Romero et Adrian Carmack fonde officiellement un studio de développement, id Software.

Leur première réalisation sera la trilogie de Commander Keen sortie en décembre 1990. Un de ses particularités est d’avoir un défilement fluide de l’écran au pixel près. Jusque là dans les jeux de plateformes, les développeurs de jeux pour PC s’étaient cassés les dents dessus.

Le célèbre jeu de plateformes « Dangerous Dave » développé pour Apple II et MS-DOS sortit en 1990, et dont j’ai parlé en janvier 2021, proposait toujours un défilement par écran entier.

Un exemple ? Dans cette vidéo, il suffit de se positionner vers 3 minutes 10 pour comprendre le problème.

John Carmack voulait obtenir un défilement horizontal fluide au pixel près comme ce que proposait les consoles à l’époque. Un soir de septembre 1990, il s’attèle à la tâche et y parvient. Tom Hall qui était aussi dans les locaux de Softdisk voit l’exploit technique de John Carmack et lui souffle l’idée de reproduire le premier niveau de Super Mario Bros 3.

Continuer la lecture de « Vieux Geek, épisode 254 : Comment id Software est né suite à une démo technique… »

Vieux Geek, épisode 250 : Pacman et ET pour Atari 2600, les boucs émissaires du krach du jeu vidéo de 1983

En 1983, le jeu vidéo connait une crise sans précédent et les dégats sur les pionniers du domaine sont immenses. Atari qui avait mené la course des consoles avec son Atari 2600 sortie en 1977 ne se relèvera jamais vraiment de cette tornade qui a secoué le petit monde du jeu vidéo en 1983-1984.

Il y a deux jeux qui sont souvent considérés comme responsables du krach, ce sont les ports de PacMan et le jeu E.T. pour la console Atari VCS aussi connue sous le nom d’Atari 2600. C’est un peu facile. Ce sont des mauvais jeux, car ils ont été codés très rapidement – on parle de 5 semaines pour E.T. alors qu’il aurait fallu plutôt 3 ou 4 mois. Mais il ne fallait pas rater le marché de Noël, donc…

Mais ce n’était pas les seuls responsables et selon moi, ce sont des boucs émissaires. Entre 1977 et 1983, n’importe quelle entreprise pouvait porter un jeu sur la console d’Atari sans qu’un niveau de qualité minimale soit accepté.

On a ainsi eu droit à des jeux scandaleux, comme « Custer’s Revenge » où le personnage du général Custer viole allègrement une amérindienne. Il est vrai que de tels titres ont provoqué des scandales à l’époque. Il y avait aussi le fait que les jeux présents sur les étagères devaient être vendus avant que de nouveaux titres arrivent.

Continuer la lecture de « Vieux Geek, épisode 250 : Pacman et ET pour Atari 2600, les boucs émissaires du krach du jeu vidéo de 1983 »

Vieux Geek, épisode 246 : Civilization II, la première version pour MS-Windows.

En 1996, alors que je commençais tout juste à m’habituer à MS-Windows 95, j’avais appris la sortie d’un jeu pour MS-Windows que j’avais jadis connu sur Amiga 1200, Civilization, dont j’ai parlé en novembre 2015. On était avec Civilization II dans un port du premier Civilization pour MS-Windows (3.1 et suivants).

J’avais déjà abordé la sortie de Civilization II dans un billet du 1er janvier 2021 consacré aux jeux sortis en 1996. Mais c’est un courrier électronique de Rémy, un fidèle du blog qui m’a dit avoir réussi à faire tourner Civilization II sous MS-Windows 95, le tout dans Dosbox-X qui m’a donné envie de parler du jeu de Microprose.

Même s’il n’est pas vraiment révolutionnaire par rapport au premier Civilization sorti quatre ans plus tôt, il y a des ajouts bien agréables : la traduction en français par exemple, ou encore une charte graphique plus poussée. Le nombre de civilisation qu’on peut choisir a aussi augmenté. On a 21 civilisations listées au lieu des 14 du premier opus.

Continuer la lecture de « Vieux Geek, épisode 246 : Civilization II, la première version pour MS-Windows. »