La rétro-informatique, autre symptome de la crise de la quarantaine pour les natifs de la « génération X » ?

Ah, la génération X, les personnes nées entre 1965 à 1979. En gros, les enfants dont les parents sont nés dans le début du « Baby Boom », en gros entre 1945 et 1965. Bref, celles et ceux qui ont entre 40 et 54 ans en cette année 2019.

C’est la génération qui a connu les premiers ordinateurs personnels, les baladeurs à cassettes, la première vague des dessins animés japonais, et pour les français métropolitains les horreurs à la Chantal Goya (qui a pertubé combien d’enfants ?), Récré A2, L’Ile aux enfants, Croque Vacances, Zora la Rousse pour rester dans les trucs les plus connus.

Sur le plan informatique, c’est les Thomson TO7-70 et MO5, les Commodore C64, C128 et Amiga, l’Atari ST, les Amstrad CPC. J’ai gardé un énorme coup de coeur pour le CPC6128 qui m’a permi de faire mes premiers pas en informatique.

C’est d’ailleurs avec une grande surprise que j’ai constaté que des passionnés continuent de développer pour Amstrad CPC, 35 ans après le premier ordinateur sorti.

J’ai déjà parlé sur le blog de projets sortis depuis le début des années 2010 entre autre :

Ma série de billets vieux geeks a pas mal parlé aussi de rétro-informatique lié à l’Amstrad CPC. Mais c’est en fouillant CPC-Power que je suis tombé sur un titre développé en 2017 et dont j’ignorais l’existence, « Baba’s Palace ».

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Ah, la crise de la quarantaine ! :)

On dit souvent que 40 ans, c’est l’âge de la maturité. Dans la société classique, il y a plusieurs caractéristiques que l’on accole à la quarantaine :

  • être parent
  • avoir une activité professionnelle plus ou moins stable
  • les verres progressifs pour les personnes ayant des problèmes de vue
  • la voiture familiale type Renault Espace (oui, je fais mon âge avec cette référence, le premier modèle datant de 1984)
  • les problèmes de santé type cholestérol à surveiller
  • avoir fait le deuil de ses idéaux de jeunesse

Bien entendu, il y a toujours des exceptions, et je dois dire que dans la liste ci-dessus, il y a deux points qui me concerne complètement : les problèmes de santé et l’adieu à mes idéaux de jeunesse même si cela est encore récent et m’a laissé un goût de cendres froides dans la bouche. Merdre, encore le côté intellectuel et tournures recherchées qui frappe !

Pour les verres progressifs, je préfère repousser l’imposante douloureuse qui finira par me tomber un jour où l’autre dessus… Mais passons sur ce point. Il y a aussi d’autres points typiques de la quarantaine.

Celui de voir des jeunes d’une vingtaine d’années répéter les erreurs que nous avons commises en ignorant les mises en garde. Pour la génération en question, nous sommes au choix, liste non exhaustive bien entendu :

  • des vieilles barbes, désolé mesdames !
  • dépassés par les événements
  • des personnes qui n’ont rien compris et qui feraient mieux de s’occuper de leurs culs
  • des « ratés »

Notre victoire ? C’est de voir arriver les personnes en question quelques mois plus tard, la queue entre les jambes en nous disant au final qu’on avait raison.

Mais c’est bien connu, comme le chantait un certain Guy Béart (mort en 2015) : « […]Le premier qui dit la vérité, ll doit être exécuté.[…] »

Après la Renault Espace, Guy Béart. Décidément, je fais vraiment mon âge !

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L’ordinateur personnel, l’éternel mort-vivant…

Cela fait bien une quinzaine d’années, voire une vingtaine qu’on peut lire des articles sur la mort prochaine de l’ordinateur avec son clavier et sa souris. Dans la liste non-exhaustive des tueurs ? Je fais la liste de mémoire, il y aura sûrement des trous… Que voulez-vous, avec l’âge, la mémoire devient moins fiable…

Et pourtant, les ordinateurs continuent de se vendre. À une vitesse réduite, certes. Mais on peut toujours en trouver que ce soit dans les rayons de grandes surfaces, spécialisées ou non. Si on regarde l’article de ZDNet consacré au marché du PC, on peut lire en juillet 2019 :

Le PC, une affaire de pros – 2017 avait été la 6e année consécutive de recul des livraisons mondiales de PC. 2018 fut elle la 7e année, et très vraisemblablement 2019 la huitième. Certes, la chute a fléchi par rapport aux années précédentes, mais sans prendre fin. Et 2018 démarrait sur une tendance comparable : une baisse moindre, mais une baisse toujours.

Un an plus tard, le retour à la croissance n’est toujours pas d’actualité. Lors du premier trimestre 2019, les livraisons mondiales ont reculé de 4,6% à 58,52 millions d’unités. « Nous avons observé le début d’un rebond des livraisons de PC à la mi-2018, mais l’anticipation d’une rupture par des pénuries de CPU a eu un impact sur tous les marchés des PC. »

Même si un article concernant le deuxième trimestre 2019 dit que le marché repart à cause de la demande des entreprises qui migrent vers MS-Windows 10, ce n’est qu’un frémissement.

Pourquoi ? Tout simplement, c’est que la durée de vie moyenne d’un PC a explosé depuis une douzaine d’années. J’ai gardé un PC à 300€ près de 8 ans avant de recevoir une machine basée sur du Ryzen3 2200G qui me fera sûrement elle aussi 7 à 8 ans. Il me suffira de compléter le disque dur mécanique par un SSD, remplacer l’alimentation pour gagner un peu de marge et de remplacer le Ryzen3 par un Ryzen 5 avec une petite carte graphique dans un délai de 18 mois à 2 ans.

Pour 400 à 500€ de frais – en comptant le passage de 8 à 16 Go de mémoire vive – je repousserai l’achat d’une machine neuve d’au moins deux bonnes années. Prenez une machine de 2014-2015. Remplacez son disque dur par un SSD, et vous lui donnerez un second souffle qui rallongera sa durée de vie d’au moins deux ans.

Nous ne sommes plus dans la folie des années 1985-2005 où il fallait changer complètement d’ordinateurs en moyenne tous les 18 mois vu les progrès en terme de puissance engrangée que ce soit au niveau du microprocesseur ou des cartes graphiques.

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Le libre et l’opensource de 2019 : « le Roi est mort, vive le Roi »…

Mais le problème, c’est qu’il n’y a plus de dauphin pour prendre sa place. Je vais prendre mon expérience d’une grosse vingtaine d’années en tant qu’utilisateur plus ou moins avancé d’outils libres. Merde, un argument d’autorité en invoquant l’expérience, ça commence mal 🙂

J’ai commencé en 1996 avec la Slackware de l’époque. Autant dire qu’il fallait se sortir les doigts du fondement. Mais on va me dire que c’est le vieux con qui s’exprime ici. Il est vrai qu’en l’espace de 23 ans, les choses se sont franchement améliorées sur le plan de la facilité d’utilisation.

J’ai pu constater que le niveau général moyen des libristes a été inversement proportionnel à l’amélioration qualitative des produits proposés : plus les logiciels ont été raffinés, plus les libristes ont eu tendance à se montrer d’une bêtise de plus en plus crasse.

J’ai déjà eu l’occasion de m’épandre à longueur de billets sur les problèmes du logiciel libre, ce qui m’a valu plusieurs bûchers virtuels de la part de personnes qui chantent à tout va « Mais tout va très bien Madame la Marquise ! »

Sur un article récent – du moins au moment où je rédige cet article, le 22 juillet 2019 – Cyrille Borne envoie une tsar bomba dans les dents du libriste moyen actuel tout content de son installation avec la distribution à la mode du moment :

Cela fait maintenant deux mois que je suis passé sous Windows 10, je n’ai eu qu’un seul crash. Pour une raison qui m’échappe, il était impossible de supprimer deux fichiers, j’ai fini par m’énerver et à force de jouer du CTRL ALT SUPPR j’ai fini par tuer l’explorer. À part ça rien à signaler, aucun manque au niveau logiciel. L’univers Linux ne me manque absolument pas. Je pourrai avoir peur de perdre la main, mais j’aurais tendance à vous dire que je m’en contrefous complètement.

Je suis encore trop enfermé dans le monde libre pour faire comme Cyrille Borne, dresser mon majeur bien haut et balancer un « Allez-vous faire, bande de… » Bref, pas besoin de préciser la suite.

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Le bureau libre ? Une grande désillusion et 13 ans perdus.

Avant toute chose, je tiens à préciser que c’est un point de vue qui se base sur ma propre expérience, qui est constituée de 13 années et des bananes environ, d’utilisation de bureautique libre en mono-démarrage sur mes ordinateurs respectifs.

C’est un article qui est l’expression du dégrisement par rapport à un espoir que j’ai caressé à l’époque du très moyen MS-windows Vista. Quand celui qui avait été connu sous le nom de code de Longhorn est enfin sorti, Microsoft s’était pris une volée – justifiée – de bois vert en ce qui concerne le successeur de MS-Windows XP : lourd, lent, avec l’UAC qui se déclenchait au moindre gaz intestinal de travers.

À l’époque, l’offre libre n’était pas des plus joyeuses, mais il y avait des projets qui auraient pu faire du mal à MS-Windows Vista comme la première Ubuntu LTS, la 6.06 alias Dapper Drake. Évidemment, il y avait encore du travail à faire, mais le monde du libre avait déjà de quoi tenir la dragée haute.

C’était cependant un brin trop tôt. Je me disais alors qu’il faudrait une poignée d’années pour que cela change. Manque de pot, Microsoft ayant pris en compte les critiques sortait en 2008 un certain MS-Windows 7, et une avenue qui s’était ouverte se refermait tout aussi rapidement.

En 2011, c’est l’arrivée des interfaces nouvelles générations comme Unity et Gnome 3.x qui provoquent un rejet de la part des personnes utilisant le libre au quotidien à cause d’un trop grand chamboulement : arrive la naissance du duo Cinnamon/Mate-Desktop qui conservent une ergonomie qui a fait ses preuves depuis des années.

Après le fiasco de MS-Windows Vista, Microsoft tente le coup de l’interface unique avec MS-Windows 8.x et se prend une nouvelle volée de bois vert à l’image des développeurs d’Unity et de Gnome 3.x.

En 2012, le monde du libre avait pas mal avancé sur le plan technique, c’est la grande époque de LinuxMint comme distribution à conseiller. Mais déjà en 2012, il y a pas loin d’une centaine de distributions qui se battent pour le marché bureautique, alors que 6 ans plus tôt, c’était à peine la moitié qui se battait pour le même marché.

C’est vrai qu’il est prouvé qu’avoir 100 choix est mieux pour l’utilisateur au lieu de 50… À moins que ce ne soit complètement l’inverse ?

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