Vieux geek, épisode 372 : Microshaft Winblows 98, une sacrée parodie.

Nous sommes début 1998, et Microsoft met les bouchées doubles pour sortir le plus rapidement possible le MS-Windows à venir, j’ai nommé MS-Windows 98.

Il est vraiment attendu pour apporter un peu de stabilité à l’OS graphique de Microsoft. Parmi les détracteurs, il y a des personnes qui parlent de Wincrash par exemple. Ou encore win$. À l’époque, l’inventivité des surnoms était assez conséquente. Je dois dire que durant cette période, la durée de vie moyenne d’une de mes installations ne dépassait pas les trois mois et encore quand j’avais de la chance.

Il y a aussi des critiques un peu moins acerbe, sur le fait que parfois, on doit se taper trois ou quatre niveaux de menu avant d’atteindre le logiciel qu’on veut lancer. L’exemple parfait étant le défragmenteur de disque. Cf la capture d’écran ci-dessous.

C’est alors qu’une entreprise du nom de Parroty Interactive décide de jouer à fond le jeu de la parodie et de la caricature en créant « Microshaft Winblows 98 ». Tout y est poussé à l’extrême dans le simple but de faire sourire, voire rire. On est accompagné par un homme et une femme qui nous disent qu’on peut trouver les secrets cachés de l’OS.

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Vieux geek, épisode 371 : MemMaker, l’optimiseur de mémoire selon Microsoft.

Au fil des versions, MS-DOS acquiérait des nouvelles fonctionnalités. Dans la dernière génération de MS-DOS indépendant, la 6.x, il y a eu plusieurs outils, dont Memmaker et Doublespace (largement inspiré par Stacker) remplacé par DriveSpace principalement. Mince, j’ai oublié l’antivirus fourni avec MS-DOS 6.x. Si le deuxième outil compressait les données pour grapiller de précieux Mo sur le disque dur, c’était une arme à double tranchant.

Si vous étiez assez riche pour avoir un 486 ou Pentium en 1994 année de sortie de MS-DOS 6.22, un outil permettait d’améliorer la gestion de la mémoire, MemMaker. Ce n’était pas le meilleur outil du monde et des outils comme QEMM 386 faisait aussi bien, sinon mieux.

Mais au moins, MemMaker venait avec le système d’exploitation. Il ne faut pas oublier que MS-Windows 3.1x n’était qu’une surcouche graphique à MS-DOS.

À l’époque, mis à part quelques titres qui utilisaient des DOS Expander pour gérer la mémoire vive d’un seul tenant, il fallait jongler entre la mémoire conventionnelle – les 640 Ko de base – avec les mémoire haute, paginée ou étendue. Bref, un casse tête incroyable, surtout quand il fallait faire tenir les pilotes pour la carte son et pour les jeux les plus récents, le support du lecteur optique, souvent avec une vitesse en 2 et 4x.

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Vieux geek, épisode 370 : MS-Windows Premiere Edition, où comment Microsoft prouvait l’existence de MS-Windows en 1985.

J’ai déjà parlé en 2019 de MS-Windows 1.01 sorti en 1985. C’était un projet long terme, surtout pour l’époque. Depuis l’annonce du projet fin 1983, rien n’avait été publié.

Des journalistes parlèrent alors de vaporware pour qualifier le projet de Microsoft. Pour contrer cette dénomination, Microsoft publie et envoie à quelques personnes triées sur le volet la version dite « premiere edition ». C’est un aperçu du futur MS-Windows 1.0.1 publié en fin d’année 1985.

Grâce à des sites comme WinWorldPC, on peut récupérer cette version qui tient sur 4 disquettes 5 pouces 1/4 de 360 Ko. Pour vous montrer MS-Windows Premiere Edition en action, j’ai donc installé dans PCEm un MS-DOS 3.3x, suivi de MS-Windows Premiere Edition, le tout dans un PC XT équipé d’une carte EGA pour avoir autre chose que du dégradé de noir et de gris.

Tout se fait en interface mode texte, mais reste assez compréhensible cependant.

Voici donc ce à quoi ressemblait MS-Windows Premiere Edition en action.

Évidemment, c’était rustique, autant que la version officielle le sera. Les seules personnes qui trouveront l’interface intuitive et sympathique, ce sont les fans des fenêtre affichées sous forme de pavage à l’écran. Mais au moins, cela permet de voir comment Microsoft s’était sorti de l’accusation que son environnement graphique n’existait que sur le papier.

Vieux geek, épisode 369 : The CD Games Pack de Codemasters, l’ancêtre des CD / DVD de magazines.

Si entre 1995 et 2005 / 2010, il était courant d’avoir des magazines avec des CD ou des DVD contenant des démos voire des jeux complets, en 1990, cela tenait de la science fiction… Ou presque. Le développeur anglais Codemasters – surtout connu pour ses jeux à petits prix – décida d’être audacieux et de proposer vers 1990 un CD contenant une trentaine de titres, avec un adaptateur pour brancher votre lecteur de CD audio sur un ZX Spectrum, Commodore 64 ou Amstrad CPC.

Il n’y aura que deux versions produites. La plus courante est celle pour le ZX Spectrum, suivi par une version plus difficile à trouver – sauf sur Archive.org – dédiée au Commodore 64. Dans le coffret, vous aviez le CD avec les 30 jeux – dont on promettait un chargement plus rapide – une cassette contenant le logiciel qui permettait de charger les jeux depuis le CD et un adaptateur pour brancher l’ordinateur au lecteur de CD.

Un peu comme l’équipement dans la photo ci-dessous. Bien qu’ayant récupéré une image ISO, j’ai été dans l’impossibilité de faire fonctionner l’ensemble, le câble d’adaptation n’étant pas émulé par Vice.

Le projet était un peu en avance sur son temps et ne fit pas long feu. Ce qui explique l’inexistence d’une version pour Amstrad CPC. À l’époque, on ne jurait que par la disquette, que ce soit des 5 pouces 1/4 ou des 3 pouces et 3 pouces et demi.

Vieux geek, épisode 368 : EComStation, le premier rejeton d’OS/2.

Quand IBM laissa tomber son projet OS/2 fin 2006, un projet reprit le flambeau et proposa alors pour les utilisateurs d’OS/2 une suite, du nom d’EcomStation. Même si le projet semble être né en 2001, ce n’est qu’en 2006 qu’il prend de l’importance. Il y aura plusieurs versions, dont la dernière stable date de mai 2011.

Comme OS/2, c’est un OS entièrement 32 bits avec une interface orientée objet. Rien de bien révolutionnaire donc. Pour l’émuler, je suis parti d’une machine virtuelle PCem avec un Pentium II 333, 512 Mo de mémoire vive et 4 Go de disque. J’ai pu le trouver sur Archive.org sans trop de problèmes. Étant donné que le projet n’est plus développé, pas trop de danger d’être accusé de tipiakage de logiciels 🙂

De plus, je ne l’ai trouvé qu’en anglais. J’ignore si des traductions ont été disponibles à l’époque.

À noter un truc intéressant lors de l’installation. On peut choisir entre deux systèmes de fichiers. L’historique HPFS (qui date d’OS/2 1.2 en 1989) ou le plus récent JFS.

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Vieux geek, épisode 367 : Gobe Productive, une trousse bureautique oubliée.

Dans le domaine de la bureautique, MS Office règne en maître absolu, même si des alternatives comme LibreOffice ou encore WPS Office existent et font du bon travail. Dans le domaine des trousses bureautique, il y a aussi des acteurs oubliés, l’un d’entre eux étant Gobe Productive.

Même si sa dernière version, la 3.0 n’est sorti que pour MS-Windows 98/Me/2000 et XP fin 2001, la trousse avait commencé sa courte vie sur BeOS, avec les versions 1.x et 2.x. En fouillant sur le grand nain ternet, j’ai pu mettre la main sur une ISO contenant Gobe Productive 2.01. J’ai donc récupéré une image ISO de BeOS 5.0.3 Pro, et via Qemu, j’ai pu lancer une machine virtuelle contenant cette ancestrale version de BeOS.

J’en ai donc profité pour montrer en vidéo l’installation et l’apparence générale de Gobe Productive.

L’ensemble était assez léger, et se rapprochait plus de MS-Works ou de Claris Works que d’une suite plus avancée comme MS Office ou Star Office vers 2001. C’était toujours un choix pour les quelques milliers d’utilisateurs de BeOS pour ne pas avoir à redémarrer sous MS-Windows pour taper une lettre ou faire une feuille de calcul pour gérer ses finances par exemple.

Gobe est mort en 2002 – et non 2006 comme je l’ai affirmé par erreur dans la vidéo – laissant derrière lui une petite trousse bureautique qui aurait mérité – en plus de traductions – une durée de vie plus importante.

Vieux geek, épisode 366 : Ah les navigateurs Web oubliés…

Je suis internaute depuis 1997. Oui, déjà 28 ans au compteur, que le temps passe vite. Durant ces années, j’ai pu croiser de nombreux navigateurs internet. Ne serait-ce que le mythique Netscape Navigator 4 alias Communicator, ou encore les premières versions d’Internet Explorer (spécialement les versions 3, 4 et 5).

Mais je n’ai pas envie de parler de ceux-ci dans cet article. Non, on va parler de deux autres navigateurs oubliés depuis longtemps, à savoir IBM WebExplorer (fourni avec OS/2 Warp 4.x en 1996) et NetPositive, fourni avec BeOS 4.5/5.x.

Pour parler du premier, j’ai installé un OS/2 Warp 4 en anglais – la version française semblant être introuvable ? – et malgré mes efforts, le Fixpak 15 (le dernier proposé gratuitement) n’a pas voulu s’installer. Ce n’était pas le plus important ici. J’ai utilisé PCEM avec l’émulation d’un Pentium 133 avec 16 Mo de mémoire vive, et de 2 Go de disque dur. Le circuit vidéo étant un S3 trio 64.

Pour BeOS, j’ai dû passer par Qemu, PCEM bloquant au démarrage de l’installation de BeOS, malheureusement !

En partant d’une version 5.0.3 de BeOS Professional trouvé sur archive.org j’ai utilisé ur le tutoriel pour Qemu trouvable à l’adresse suivante : https://john-millikin.com/running-beos-5-in-qemu-i386

J’ai ensuite décidé de capturer les deux en vidéo pour les montrer dans leurs splendeurs. Et oui, j’ai un brin galéré avec la souris dans BeOS !

Oui, ce sont deux navigateurs qui sentent bon leur époque de gloire.

De nos jours, avec la fausse diversité des navigateurs, tous utilisent le coeur de Google Chrome, à savoir Chromium, mis à part Safari sur les Mac d’Apple et Mozilla Firefox.

Une époque révolue que celle où il n’y avait pas un quasi monopole en dehors de la période 2000-2004 avec Internet Explorer et ses parts de marchés qui feraient frémir (du genre 90-92% de part de marché) de nos jours.

Vieux geek, épisode 365 : OS/2 Warp Connect, une version oubliée d’OS/2.

Entre 1987 et 2001, IBM a proposé – d’abord en duo avec Microsoft, puis seul à partir d’OS/2 2.0 – son successeur graphique entièrement en 32 bits à MS-DOS. Cependant, la vague MS-Windows 95 l’a balayé. En août 2015, je parlais d’OS/2 Warp 3, le première version à peu près utilisable, surtout après s’être habitué à l’interface orientée objet sortie en 1994.

Comme je le précisais dans l’article, deux versions étaient disponibles. Je me cite avec 10 ans d’écart :

Quand OS/2 Warp 3.0 sort en octobre 1994, il y a deux versions : la « bleue » et la « rouge ». La rouge rajoutait le support de MS-Windows 3.1 dans l’OS d’IBM.

Cependant, avant la sortie d’OS/2 Warp 4 en 1996, que j’ai abordé en septembre 2021, il y a eu une version intermédiaire, la Warp Connect qui outre le fait qu’elle intégrait le support natif de MS-Windows via l’outil Win-OS/2. Comme le prouve cette capture d’écran ci-dessous.

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Vieux geek, épisode 363 : 1987 et le PS/2 d’IBM, une tentative ratée d’IBM…

… Pour reprendre le contrôle du monde PC. En 1981, IBM lance le PC, basée sur une architecture ouverte mis à part un composant crucial, le BIOS. Compaq sera un des premiers à écrire une implémentation du BIOS pour son premier compatible PC, en partant de la feuille blanche pour éviter des ennuis judiciaires.

Au fil des années 1980, les PC XT puis AT améliorent le premier PC. Cependant, vers 1986-1987, IBM n’est plus le fournisseur attitré d’ordinateurs compatibles PC. Ils décident alors de proposer un nouveau standard, le PS/2 pour Personal System 2. Le but d’IBM est de reprendre le contrôle sur le monde des PC.

IBM développe alors un port spécifique, le MCA pour Micro Channel Architecture pour les cartes d’extensions des ordinateurs. Compaq – toujours lui – réagira en mettant au point le format EISA compatible avec les cartes ISA qui composaient les PCs de l’époque. L’utilisation du port MCA était liée à une licence achetée auprès d’IBM, autant dire que le port en question n’a pas vraiment connu de succès. À trop vouloir verrouiller des standards ouverts auparavant, on finit par se casser les dents.

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Vieux geek, épisode 362 : « Eureka! », le jeu d’aventure qui vous récompensait financièrement.

Des jeux d’aventures, qu’ils soient textuels, graphique, point’n’click ou autre, il en existe des centaines, voire des milliers. Sur la bible qu’est CASA, on dépasse les 10 000 entrées !

Il y a cependant un jeu britannique, sortit en 1984 qui a fait parler de lui, c’est « Eureka! ». Le scénario du jeu est écrit par Ian Livingstone, qui était surtout connu pour la série « Défis fantastiques » des livres-jeux dont vous êtes le héros.

Sorti pour le duo Commodore 64 – sur deux disquettes ce qui en dit beaucoup sur sa longueur – et ZX Spectrum, c’est un jeu basé en Europe, avec 5 étapes :

  • La préhistoire
  • La Rome ancienne
  • La Bretagne du roi Arthur
  • L’Allemagne durant la deuxième guerre mondiale
  • Les caraïbes modernes

Si on pouvait jouer les quatre premières parties dans l’ordre que l’on voulait, pour débloquer l’ultime partie, il fallait jouer dans l’ordre. Un peu comme Rick Dangerous II dans l’idée où le dernier monde ne se débloquait qu’à la fin des quatre premiers. Il y avait cependant un point intéressant. Domark qui éditait le jeu proposait la somme de 25 000 £. Apparemment, il y a eu une version française avec 250 000 francs à la clé (soit 77 363,86€ en comptant l’inflation), mais je ne l’ai pas trouvé dans mes recherches.

Je vais donc vous montrer le tout début du jeu en action, sachant qu’il y a plus d’une centaine d’étapes pour finir la première époque. Du moins une fois qu’on a vaincu le petit jeu d’arcade d’introduction ! Cependant, dans la version que j’ai trouvé, les jeux d’arcade étaient désactivés ?!

Pour la petite histoire, le prix fut remporté par Matthew Woodley, un grand-breton qui travailla par la suite pour Domark. Les graphismes étaient sympathiques pour 1984, la bande son digne du SID qui équipe le Commodore 64.

Avec la solution – et de la chance car on en a parfois besoin – on peut finir le jeu en une bonne heure voire une heure et demie. Peut-être que je finirai un jour le jeu par curiosité, mais c’est pas dit 🙂